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jeudi 26 juin 2008

Dvar Torah sur Kora'h

quelques regards sur la Parasha de

Kora’h

Ces Divré Torah sont dédiés à la Refoua Shelema – la guérison complète de ma chère maman Simi Bat Leah, ainsi que pour la Refoua Shelema du Gaon et Tsaddik Rabbi Morde’haï Tsema’h Ben Mazal Tov (le Rav Morde’haï Eliyahou shalita)

La révolte de Kora’h

Contexte

Kora’h fils de Itshar, de la tribu de Levi, est le cousin de Moshé Rabbenou et d’Aharon HaCohen. Il fomente une rébellion contre Moshé et Aharon, en prétendant que le peuple n’a pas besoin de dirigeants puisqu’il n’est constitué que d’hommes saints. Kora’h arrive à convaincre 250 chefs de Sanhedrin (Tribunaux rabbiniques), ainsi que Datan et Aviram, les contestataires par vocation, et Onn fils de Pelet, issus de la tribu de Réouven. Kora’h et ses compagnons revendiquent le pouvoir et la Kehouna Guedola (la Grande Prêtrise), qui selon eux, reviennent autan à Moshé et à Aharon qu’à n’importe qui d’autre. Ils vont même jusqu’à semer le doute à travers le peuple sur la légitimité, et la foi qu’il faut accorder à la prophétie de Moshé Rabbaenou, et qu’il aurait inventé totalement tout les paroles et enseignements qu’il leur aurait transmis au nom d’Hashem. Moshé demande à Hashem de rendre son jugement, la terre s’ouvre et engloutie Kora’h, ses 250 compagnons, leur familles, ainsi que tous ce qu’ils possèdent.

Dvar Torah

« Les religieux au pouvoir ».

« Est-ce donc peu, pour vous, que le Dieu d'Israël vous ait distingués de la communauté d'Israël, en vous admettant auprès de lui pour faire le service du Mishkan (le Temple provisoire du désert) d’Hashem, et en vous plaçant en présence de la communauté pour la servir?

Il t'a donc approché de lui, toi et tous tes frères, les enfants de Lévi, et vous réclamez encore la Kehouna (la prêtrise) ! » (Bamidbar chap.16 verset 9 et 10)

A travers ces versets, nous voyons de quelle façon Moshé Rabbenou réprimande Kora’h et ses compagnons.

Cependant, une question est posée par le Gaon Rabbi Yehouda Tsadka z.ts.l, (Rosh Yeshiva de Porat Yossef à Jérusalem, décédé en 1991) dans son livre Kol Yehouda :

N’est il pas naturel que celui qui possède 100, désire 200 ?!

Moshé Rabbenou est en train de reprocher à Kora’h et à son assemblée, d’avoir l’un des réflexes qui caractérisent le plus l’être humain : l’ambition.

Si Kora’h n’était jusqu’à présent qu’un Levi qui travail dans le Mishkan, comme tous les membres da sa tribu, qu’y a-t-il d’illégitime à désirer d’avantage ?

Le Ktav Sofer (Rabbi Avraham Shmouel Binyamin SOFER, fils du ‘Hatam Sofer Tchecoslovaquie 19ème siècle) répond à cette question en disant que tout d’abord, il est nécessaire de comprendre leurs réclamations contre Moshé Rabbenou.

Puisqu’ils réclament la Kehouna, et cela malgré qu’ils prétendent aussi que toute l’assemblée est sainte, c’est qu’ils reconnaissent qu’il faut un dirigeant ?!

Qu’est ce que cela peut-il changer que ce soit Moshé ou un autre ?!

En vérité, leur véritable reproche envers Moshé Rabbenou est le suivant :

« Comment pouvez vous diriger le peuple, toi Moshé, ainsi que ton frère Aharon, alors que vous n’avez pas subits l’esclavage en Egypte ?!!!!

Vous n’etes donc pas aptes à diriger un peuple qui a tellement souffert, vous qui n’avez connus aucunes souffrances !!!

Un vrai dirigeant, c’est quelqu’un qui a traversé les souffrances du peuple qu’il dirige !!»

Et à cela, Moshé Rabbenou répond le contenu de nos deux versets du début :

« Est-ce donc peu, pour vous, que le Dieu d'Israël vous ait distingués de la communauté d'Israël, en vous admettant auprès de lui pour faire le service du Mishkan d’Hashem, et en vous plaçant en présence de la communauté pour la servir?

Il t'a donc approché de lui, toi et tous tes frères, les enfants de Lévi, et vous réclamez encore la Kehouna ! »

En clair :

Toi aussi Kora’h, tu es de la tribu de Levi, qui - comme nous le savons - n’a pas du tout pris part à l’esclavage d’Egypte (grâce au fait qu’ils ne sont pas tombé dans le piège de Pharaon), et pourtant, Hashem vous a admis dans son Mishkan, et vous trouvez encore juste de réclamer la Kehouna !

Nous sommes ici face à un débat encore d’actualité :

Qui est apte à gérer le peuple ?

Est-ce uniquement celui qui a connu les souffrances que le peuple a subit, ou bien ce n’est pas un critère qui détermine forcément l’aptitude à diriger ?

Nous constatons que les personnes qui pensent comme Kora’h (et il y en a encore beaucoup de notre époque !!), considèrent qu’un juif orthodoxe, érudit dans la Torah, ne peut pas être un dirigeant de notre société, et non pas pour des raisons de pratiques religieuses, mais tous simplement parce que ce type d’individu n’a pas le même parcours, ni le même vécu, que les gens du peuple.

Mais nous pouvons également constater que la vision qu’Hashem a de la chose, est complètement différente. Le fait que Moshé et Aharon n’aient pas subits l’esclavage d’Egypte, n’en fait pas pour autant des personnes inaptes à diriger un peuple qui, lui, à souffert de cet esclavage.

Il y a les critères de jugement qui sont ceux de gens comme Kora’h et son espèce, mais il y a aussi les critères de jugement qui sont ceux d’Hashem et de la Torah !!

Un verset de Tehilim fait allusion à cette révolte de Kora’h :

« Ils ont jalousé Moshé dans le camp, ainsi qu’Aharon, le saint d’Hashem » (Tehilim 106)

On peut interpréter ce verset ainsi :

Moshé et Aharon sont, dans ce verset, des personnages représentant le juif pratiquant, sous deux aspects de la vie :

Moshé Rabbenou qui étudiait la Torah en permanence sous sa tante qui se trouvait à l’extérieur du camp – on lui reproche de ne pas être assez mêlé à la vie active au sein du camp.

On a toujours reproché aux juifs orthodoxes de trop vivre dans leur propre monde, sans se soucier de la société.

Puis, c’est à Aharon, le « saint » d’Hashem, qui l’on reproche des choses. Lui qui a passé toute sa vie mêlé à la société, à toujours essayer de rétablir des relations entre gens fâchés, ou entre mari et femme …

A lui, on lui reproche de trop s’occupé de société, et on lui conseille de retourner à sa place, au milieu de ses livres « saints » !!

Quelque soient les choix d’un juif pratiquant, qu’il essaye d’oeuvrer pour la société, ou qu’il ne se soucie que de son élévation spirituelle, il trouvera toujours des Kora’h, des Datan ou des Aviram, pour le montrer du doigt !!!

Shabbat Shalom

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5768

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