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le plus grand décisionnaire de notre génération,
le Rav Ovadia YOSSEF Shalita.

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jeudi 10 septembre 2009

Divré Torah sur NITSAVIM-VAYELE’H

Divré Torah sur NITSAVIM-VAYELE’H

Ces Divré Torah sont dédiés à la Refoua Shelema – la guérison complète de : mon épouse Sylvie Mazal Esther Bat Sim’ha ; le Gaon et Tsaddik Rabbi Morde’haï Tsema’h Ben Mazal Tov (le Rav Morde’haï Eliyahou shalita) ; l’enfant Gavriel Yossef ben Leah, et aussi pour l’élévation de la Neshama de Shmouel Ben Miryam

Les Parashiyot de Nitsavim et de Vayele’h contiennent des propos de morale et de remontrance prononcés par Moshé Rabbenou à l’égard du peuple d’Israël, afin qu’il continu à observer les Mitsvot d’Hashem et sa Torah, et afin d’empêcher que – ‘Hass Veshalom – la Torah soit oubliée d’Israël.
Moshé Rabbenou ne ménage pas Israël, et lui dit : « Depuis le jour où je vis avec vous, vous n’avez été que des rebelles envers Hashem, et vous le serez certainement encore après ma mort ! »

Nitsavim

Comment acquérir la connaissance de la Torah ?

Notre Parasha débute par le verset :
« Vous êtes placés aujourd'hui, vous tous, en présence d’Hashem votre D.: vos chefs de tribus, vos anciens, vos préposés, chaque citoyen d'Israël. »

D’autre part, il est dit dans le livre de Yehoshoua’ (24) :
« Yehoshoua’ réunit toutes les tribus d’Israël à She’hem, il convoqua les anciens d’Israël, ses chefs, ses juges et ses préposés, ils se sont tenus devant Hashem. »

Question

Si nous mettons en parallèle les 2 versets, nous constatons que Yehoshoua’ s’est d’abord adressé aux Anciens d’Israël avant de s’adresser aux chefs, car c’est ainsi qu’il faut agir, puisque les « Anciens » d’Israël représentent les Grands Sages de la Torah, qui sont les personnes les plus honorables du peuple d’Israël. Alors que les « chefs » d’Israël représentent les administrateurs du peuple, qui ne sont pas forcément des Grands dans la Torah.
Mais Moshé Rabbenou – dans notre Parasha - s’adresse d’abord aux « chefs » d’Israël, avant de s’adresser aux « Anciens », ce qui est d’ailleurs très étonnant.
En effet, qu’est ce que Moshé Rabenou – le maître de tous les prophètes – voit de si particulier à donner la priorité aux administrateurs du peuple, et non aux Grands Sages d’Israël ?


Réponse

En réalité, cette question a déjà été posée à nos maîtres dans le Talmud Yeroushalmi (Horayot chap.3), et l’une des réponses données à cette question est la suivante :
Moshé Rabbenou n’a – relativement - pas fourni beaucoup d’efforts pour acquérir la connaissance de la Torah, puisqu’il a appris toute la Torah de la bouche d’Hashem dans le Mont Sinaï. C‘est pour cela qu’il s’adresse d’abord aux administrateurs du peuple avant de s’adresser aux Grands Sages d’Israël (les Anciens). Tandis que Yehoshoua’ Bin Noun, qui a fournit beaucoup d’efforts pour étudier et apprendre la Torah en étant très assidu dans la Maison d’Etude avec tous les Anciens d’Israël - comme le texte le dit : « …il était un jeune homme qui ne quittait pas la tente » - s’adresse d'abord aux Anciens (les Grands Sages) avant de s’adresser aux administrateurs.
Si une telle explication n’avait pas été donnée explicitement par nos maîtres, il nous aurait été interdit de dire de telles choses sur notre maître, le maître de tous les prophètes, Moshé Rabbenou, à qui il sera possible de reprocher d’avoir devancé les administrateurs aux Anciens, et cela, parce qu’il na pas fournit autant d’efforts que Yehoshoua’ son disciple, dans l’acquisition des connaissances de la Torah.

Il est évident que les choses sont dites ici avec beaucoup de nuance, mais malgré tout, il y a là un reproche contre Moshé Rabbenou – s’il est possible de s’exprimer ainsi - car il devait donner priorité aux Anciens, plutôt qu’aux administrateurs.

Tout ceci n’est tourné que vers nous !!

Chacun doit savoir que seul l’investissement de nos forces dans l’étude de la Torah, peut nous procurer la possibilité de mesurer correctement la valeur des choses spirituelles.
Même si quelqu’un est le plus sage des sages, tant qu’il ne sera pas investi dans l’étude de la Torah, il lui manquera la juste sensation vis-à-vis des choses spirituelles, et de façon certaine, il lui manquera la juste sensation vis-à-vis de ceux qui étudient la Torah.
Combien avons-nous vu de gens très sages dans différentes sagesses, des gens pratiquants, mais qui ne s’investissaient pas dans l’étude de la Torah, et qui en sont arrivés à mépriser ceux qui étudient la Torah, et même à s’opposer totalement au mode de vie de ceux qui étudient la Torah.

On raconte qu’un jour, un ami d’enfance du Gaon – Rabbi Eliyahou de Vilna – demanda au Gaon :
« Comment es-tu arrivé à un si haut niveau dans la Torah ? Pourtant, nous avons étudié tous les deux dans le même Beit Midrash, et nous étions tous les deux très vifs dans notre étude. »
Le Gaon lui répondit :
« As tu étudié ce que disent nos maîtres : « N’est pas comparable celui qui révise son étude 100 fois, à celui qui révise son étude 101 fois » ?
L’ami du Gaon répondit au Gaon :
« Évidemment que je connais cet illustre enseignement de nos maîtres ! »
Le Gaon lui dit :
« Crois-tu sincèrement que cet enseignement est crédible ? »
L’ami répondit :
« Evidemment que je crois en cet enseignement ! Est-ce que tu me prends pour un renégat envers les enseignements de nos maîtres ?! »
Le Gaon lui dit :
« Moi je n’ai pas cru à cet enseignement, et je me suis fatigué pour tester sur moi même la véracité des propos de nos maîtres, pour voir si j’allais constater une différence entre une étude 100 fois révisée, et une étude qui l’a été 101 fois.
C’est ainsi que j’ai agi pour toutes les parties de la Torah, et c’est comme ça que je suis arrivé là où j’en suis. »

On raconte aussi au sujet du Gaon Rabbi Moshé FEINSTEIN z.ts.l qui a vécu aux États-Unis il y a seulement une vingtaine d’années, qu’un jour, il téléphona à son neveu le Gaon Rabbi Mi’hel FEINSTEIN qui habitait en Israël, et il lui dit :
« Rabbi Mi’hel ! Viens boire Le’haïm avec moi, car je viens d’achever l’étude de tout le Shass (le Talmud) 101 fois, pour la 2ème fois. » (Il venait d’achever la révision de tout le Shass pour la 101ème fois, et cela, pour la 2ème fois dans sa vie, ce qui fait au total 202 fois le Shass !!!)
Toute personne qui ouvre les livres de ce Gaon, reste stupéfait devant l’étendue de sa maîtrise affolante de toutes les parties du Shass, à travers une compréhension fondamentale de chaque sujet.

On raconte aussi au sujet de notre maître le Rav Ovadia YOSSEF Shalita (qu’il soit distingué pour la vie) - à l’époque où il étudiait dans sa jeunesse à la Yeshiva de Porat Yossef à Jérusalem – qu’un jour, la Yeshiva organisa une journée de promenade pour les élèves, mais notre maître ne désirait pas si rendre, il préféra rester étudier à la Yeshiva.
Lorsque ses camarades le laissèrent le matin, ils remarquèrent que notre maître commençait l’étude de la Guemara Guittin.
Lorsqu’ils furent de retour le soir, ils constatèrent qu’il avait achevé l’étude de l’intégralité du traité Guittin en une seule journée !!!

Ce n’est que par l’effort que tous les Grands d’Israël sont parvenus à acquérir véritablement la Torah, comme le disent nos maîtres : « Si une personne te dis : j’ai fourni des efforts et j’ai trouvé, crois-la. Si elle te dit : je n’ai fourni aucun effort, et j’ai trouvé, ne la crois pas. » .

Car toute chose acquise sans de véritables efforts n’est pas totalement acquise.

Vayele’h

La Parasha de Vayele’h est lue tous les ans, soit le Shabbat qui précède Rosh Ha-Shana – comme c’est le cas cette Année (5769) - soit le Shabbat qui précède Yom Kippour.

Hashem joue-t-il à cache-cache ?

« Et je voilerais ma face ce jour-là, à cause de tout le mal qu’il a fait… » (Devarim 31-18)



Question :

Comment est-il possible qu’Hashem puisse voiler Sa face de nous ?
Comment Israël pourra-t-il survivre sans l’éblouissement de la Face d’Hashem sur le monde ?

Réponse :

Le Ba’al Shem Tov explique par une image :
Un jour, un roi voulut se cacher dans son palais, sans que personne ne puise deviner sa présence.
Par de la prestidigitation, il fit apparaître différentes choses à ses enfants tout autour de son palais.
On y aperçut des murs de feu, des fleuves, le tout seulement par de la magie.
Ceux qui étaient intelligents parmi les enfants du roi se dirent :
« Comment mon père qui est si sensible peut-il refuser de se montrer à ses enfants ?! Il est certain que ceci n’est que de l’effet d’optique dans le seul but de nous tester afin de déterminer notre force et notre volonté à le rejoindre !! »
En effet, les enfants purent se rendre compte qu’il n’y avait aucun obstacle, mais seulement de l’apparence, et lorsqu’ils franchirent le fleuve, celui-ci disparut, et de même pour tous les autres obstacles.

Il en est de même pour Hashem.
Il se cache afin de voir notre désir de se rapprocher de lui, mais en réalité, il reste totalement proche de nous, et il nous suffit de s’efforcer à nous rapprocher de lui pour constater que la démarche n’est pas si compliquée !

Un jour, Rabbi Barou’h de Meziboz était dans son bureau en train d’étudier, lorsque son petit fils entra dans la pièce en pleurant. Son grand-père lui demanda :
« Pourquoi pleures-tu ? »
L’enfant répondit :
« Je jouais à « cache-cache » avec mes camarades, et selon les règles du jeu, je dois me cacher afin que mes camarades me cherchent et me trouvent, mais voilà des heures que je suis caché et ils m’ont tous abandonné, aucun ne cherche après moi !! »
Lorsque Rabbi Barou’h entendit les paroles de son petit fils, il éclata lui aussi en sanglots :
« Hashem lui aussi pleure dans sa cachette et se lamente : Pourquoi personne ne me cherche-t-il ?! » Il est effectivement écrit : « Et je voilerais ma face ce jour-là… »
Pourquoi se cache-t-il de nous si ce n’est dans le but que nous cherchions après lui ?! Comme il est écrit : « De là-bas vous chercherez Hashem ton D. et tu le trouveras, car tu l’as réclamé de tout ton cœur et de toute ton âme. » Hashem dit :
« Si vous me cherchez, vous me trouverez, mais personne ne me cherche !! »

Shabbat Shalom

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