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mercredi 23 septembre 2009

Règles relatives à Yom Kippour

Règles relatives à Yom Kippour

Cette Hala’ha est dédiée à la Refoua Shelema – la guérison complète de : mon épouse Sylvie Mazal Esther Bat Sim’ha ; le Gaon et Tsaddik Rabbi Morde’haï Tsema’h Ben Mazal Tov (le Rav Morde’haï Eliyahou shalita) ; l’enfant Gavriel Yossef ben Leah, et aussi pour l’élévation de la Neshama de Shmouel Ben Miryam et de ‘Haya Bat Rivka

QUESTION

Quels sont les usages relatifs à la veille de Yom Kippour ?
Quelles sont les principales règles de Yom Kippour ?

DECISION DE LA HALA’HA

Pour l’usage des Kapparot, cliquez sur ce lien http://halahayomit.blogspot.com/2007/09/les-kaparot.html

Il y a une Mitsva ordonnée par la Torah de manger et de boire abondamment la veille de Yom Kippour.
Les femmes sont également soumises à l’obligation de manger et de boire la veille de Yom Kippour.

Les hommes ont l’usage de s’immerger dans un Mikvé la veille de Yom Kippour (sans réciter de Bera’ha).

La veille de Yom Kippour, nous avons la tradition de prier l’office de Min’ha très tôt, en début d’après midi.
Ensuite, nous allons prendre la Séouda Ha-Mafseket (le dernier repas avant le jeûne).

Yom Kippour possède très exactement les mêmes Hala’hot que Shabbat.
L’interdit de ‘Hotsaa (déplacer un objet d’un domaine privé vers un domaine public ou inversement) est en vigueur ce jour là, comme pour Shabbat.

5 interdits supplémentaires sont également en vigueur ce jour là :
Manger et boire ; Se laver ; S’enduire (huile, crème, pommade…) ; Porter des chaussures en cuir ; Pratiquer l’intimité conjugale

Tous ces interdits entrent en vigueur dés l’entrée de la fête.

Il y a une Mitsva ordonnée par la Torah de faire entrer Yom Kippour un peu avant l’heure réelle du coucher du soleil. C’est pour cela qu’il faut cesser toute activité interdite à Yom Kippour, un peu avant l’heure réelle de la Shki’a (le coucher du soleil).
Il est bon d’augmenter d’environ ¼ d’heure.

Il est une Mitsva d’allumer des Nerot la veille de Yom Kippour, comme nous le faisons la veille de Shabbat.
Avant d’allumer les Nerot, Il faut réciter la Bera’ha suivante :
BAROU’H ATA A.D.O.N.A.Ï ELOHENOU MELE’H HA’OLAM ASHER KIDDESHANOU BEMITSVOTAV VETSIVANOU LEHADLIK NER SHEL YOM HAKIPPOURIM.
Une femme qui ne se rend pas à la synagogue le soir de Yom Kippour, et qui n’entendra pas la Bera’ha de Shehe’heyanou de la bouche du ‘Hazzan (l’officiant), doit réciter 2 Bera’hot lors de l’allumage :
1. LEHADLIK NER SHEL YOM HAKIPPOURIM
2. SHEHE’HEYANOU (Avant de réciter la Bera’ha de Shehe’heyanou, elle doit veiller à retirer ses chaussures en cuir)

Nous avons la tradition de s’envelopper du Talit avant l’heure de la Shki’a (avant le couché du soleil), afin de pouvoir encore réciter la Bera’ha sur le Talit.

Pour les règles de Yom Kippour, voir « Sources et développement »

SOURCES ET DEVELOPPEMENT

Il est écrit dans la Torah (Vaykra 23) :
« …Vous jeûnerez le 9 du mois, au soir… »
Ce qui veut dire que, dés le soir qui précède le 10 Tishré, entre en vigueur l’obligation de jeûner à Yom Kippour.
Nos ‘Ha’hamim font remarquer, dans la Gumara Bera’hot (8a), que les termes du verset sont ambigus, car il aurait été plus juste d’écrire « le 10 du mois », et implicitement, nous aurions su que le jeûne débute depuis la veille au soir, puisque dans toutes les lois de la Torah, une date débute toujours la veille au soir, comme le Shabbat par exemple, qui entre dés le couché du soleil du vendredi, et non pas samedi matin.

Nos maîtres répondent à leur propre question en disant que les termes employés par le verset - « Vous jeûnerez le 9 du mois, au soir… » - indiquent en réalité un enseignement supplémentaire, qui est le suivant :
Toute personne qui mange et boit la veille de Yom Kippour, sera considérée comme quelqu’un qui a jeûné le 9 et le 10 Tishré.
MARAN tranche ce Din dans le Shoul’han ‘Arou’h (Ora’h ‘Haïm chap.604 parag.1)

Il est convenable de diminuer le travail la veille de Yom Kippour, afin de pouvoir accomplir cette Mitsva de manger et de boire.
Toute personne qui travail la veille de Yom Kippour, ne verra jamais de Bera’ha (de bénédiction, de réussite) du fruit de ce travail.
(Il s’agit ici de travail manuel et non pas de commerce ou de tâches administratives.)

Plusieurs raisons ont été données à cette Mitsva de manger et de boire la veille de Yom Kippour :
Le ROSH écrit que puisqu’ Hashem, dans Son amour pour nous, nous a ordonné de jeûner le jour de Yom Kippour, afin de prendre conscience de nos fautes et de demander leur expiation, il nous a donc également ordonné de nous fortifier physiquement en mangeant et en buvant avant Yom Kippour, afin que nous puissions jeûner le lendemain.
Le Shibolé Haleket écrit qu’au contraire, le fait de manger et de boire la veille de Yom Kippour, provoque de plus grandes difficultés à jeûner le lendemain, et par cela, nous accomplissons les termes du verset « Vous jeûnerez le 9 du mois, au soir… ».
Le livre Sefat Emet ajoute une explication supplémentaire à la Mitsva de manger et de boire la veille de Yom Kippour :
Lorsque l’on mange et que l’on boit, nous sommes, de façon naturelle, rempli d’une certaine forme de joie et de bonne humeur, et donc plus enclin à aller demander pardon aux personnes que l’on a offensé, ou plus enclin à accorder le pardon aux personnes qui nous ont offensé.

Notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita écrit que les femmes sont également soumises à l’obligation de manger et de boire la veille de Yom Kippour, bien que c’est une Mitsvat ‘Assé Shehazman Grama (une obligation positive dépendante d’un moment précis), et que selon la règle, les femmes sont exemptes de toute Mitsvat ‘Assé Shehazman Grama, mais cependant, puisque selon l’explication du ROSH citée plus haut, la raison à cette Mitsva réside dans le fait de se fortifier physiquement afin de pouvoir jeûner, or, les femmes sont soumises à l’obligation de jeûner le jour de Yom Kippour, elles sont donc également concernées par la Mitsva de manger et de boire la veille de Yom Kippour.

La veille de Yom Kippour, nous avons la tradition de prier l’office de Min’ha très tôt, en début d’après midi.
A la fin de la ‘Amida de Min’ha la veille de Yom Kippour, après avoir dit le 1er Yhyou Leratson, nous disons le Vidouï ainsi que le ‘Al ‘Het (voir rituel de Yom Kippour).
Ensuite, nous allons prendre la Séouda Hamafseket (le dernier repas avant le jeûne).

C’est justement la raison pour laquelle nous prions Min’ha plus tôt que les autres veilles de fêtes, car nous craignons qu’une personne s’étouffe (‘Hass Veshalom !) pendant la Séouda Hamafseket, et ne meurt sans avoir eu le temps de dire le Vidouï (l’aveu de ses fautes).

Yom Kippour possède très exactement les mêmes Hala’hot que Shabbat.
L’interdit de ‘Hotsaa (déplacer un objet d’un domaine privé vers un domaine public ou inversement) est en vigueur ce jour là, comme pour Shabbat.

5 interdits supplémentaires sont également en vigueur ce jour là :
 Manger et boire
 Se laver
 S’enduire (huile, crème, pommade…)
 Porter des chaussures en cuir
 Pratiquer l’intimité conjugale

Tous ces interdits entrent en vigueur dés l’entrée de la fête.

A Yom Kippour, la Mitsva de Tossefet (avancer l’heure d’entrée de la fête) est ordonnée par la Torah.
C’est pour cela qu’il faut cesser toute activité interdite à Yom Kippour, un peu avant l’heure réelle de la Shki’a (le couché du soleil).
Il est bon d’augmenter d’environ ¼ d’heure.

Il est une Mitsva d’allumer des Nerot la veille de Yom Kippour, comme nous le faisons la veille de Shabbat.
Avant d’allumer les Nerot, Il faut réciter la Bera’ha suivante :
BAROU’H ATA A.D.O.N.A.Ï ELOHENOU MELE’H HA’OLAM ASHER KIDDESHANOU BEMITSVOTAV VETSIVANOU LEHADLIK NER SHEL YOM HAKIPPOURIM.

Une femme qui ne se rend pas à la synagogue le soir de Yom Kippour, et qui n’entendra pas la Bera’ha de Shehe’heyanou de la bouche du ‘Hazzan (l’officiant), doit réciter 2 Bera’hot lors de l’allumage :
3. LEHADLIK NER SHEL YOM HAKIPPOURIM
4. SHEHE’HEYANOU

Mais attention !!!
Avant de réciter la Bera’ha de Shehe’heyanou, elle doit veiller à retirer ses chaussures en cuir, car dés l’instant où elle va dire Shehe’heyanou, elle reçoit la Kedousha de Yom Kippour, et doit se soumettre à tous les interdits de Yom Kippour.

Nous avons la tradition de prier les 5 Tefilot de Yom Kippour enveloppés du Talit.
C’est pourquoi nous avons la tradition de s’envelopper du Talit avant l’heure de la Shki’a (avant le couché du soleil), afin de pouvoir encore réciter la Bera’ha sur le Talit.

Voici quelques extraits du Shoul’han ‘Arou’h dans les principales Hala’hot relatives à Yom Kippour.

Femmes enceintes et femmes qui allaitent
Shoul’han ‘Arou’h O.H chap.617 parag.1

Tout le monde a le devoir de jeûner pour Yom Kippour, y compris les femmes enceintes ou celles qui allaitent.

Toute femme qui craint que le jeûne risque de porter atteinte à sa santé, doit consulter une autorité Hala’hic compétente dans ce type de questions, qui lui indiquera si elle doit jeûner ou pas.

Enfants vis-à-vis des interdits spécifiques à Yom Kippour
Shoul’han ‘Arou’h O.H chap.616 parag.1

Les enfants en bas âge ne sont concernés par aucun des interdits spécifiques à Yom Kippour (Manger et boire ; Se laver ; S’enduire.)

Selon le Zera’ Emet (tome 3 page 92b), on peut autoriser les enfants de notre époque, à porter des chaussures en cuir à Yom Kippour, mais chaque parent estimera de lui-même la réceptivité de l’enfant au message éducatif.

Enfants vis-à-vis du jeûne
Shoul’han ‘Arou’h O.H chap.616 parag.2

Les garçons en dessous de l’âge de Bar Mitsva (en dessous de 13 ans) et les filles en dessous de l’âge de Bat Mitsva (en dessous de 12 ans) :
 De 0 à 6 ans, ils ne doivent pas jeûner du tout.
 De 6 ans à 11 ans, ils faut reculer leurs repas d’1 heure (ex : si l’enfant à l’habitude de manger à 10h, il faut lui décaler son repas à 11h)
 A partir de 11 ans et selon les capacités physiques de l’enfant, il faut essayer de l’habituer à jeûner la journée entière, mais sans imprudence !!!!!!

Se laver
Shoul’han ‘Arou’h O.H chap.613 parag.1

L’interdit de se laver pour Yom Kippour, inclut même passer son doigt sous l’eau.
Cependant, si une personne a de la saleté sur son corps, il a le droit de retirer cette saleté avec de l’eau puisque tout l’interdit ne concerne qu’un lavage de plaisir.

Netilat Yadaïm du matin et sortir des toilettes
Shoul’han ‘Arou’h O.H chap.613 parag.2 et 3

Pour la Netilat Yadaïm du matin, ainsi que lorsqu’on sort des toilettes pendant Yom Kippour, il faudra laver les mains seulement jusqu’aux bout des phalanges (celles qui marquent la jonction avec la paume de la main), 3 fois alternées selon l’usage de toute l’année, et réciter ensuite la Bera’ha de ‘Al Netilat Yadaïm

Se laver le visage
Shoul’han ‘Arou’h O.H chap.613 parag.4 et la note du RaMA

On ne doit pas se laver le visage à l’eau le matin de Yom Kippour.
Si le visage est sale, par exemple lorsqu’on a des secrétions au coins des yeux, il est permis de laver l’endroit précis où se trouve la saleté.
Une personne trop délicate, qui ressent une véritable gêne lorsqu’elle ne se lave pas le visage le matin, est autorisée à se laver le visage le matin de Yom Kippour.
Les Ashkenazim - conformément à l’opinion du RaMA - s’imposent la rigueur sur ce point, et ne se lavent pas le visage la matin de Yom Kippour, même lorsqu’il s’agit d’une personne très délicate, excepté pour retirer les saletés autour des yeux, ou autre.

Fin de Yom Kippour
Shoul’han ‘Arou’h O.H chap.624 parag.2

Il faut retarder la fin de la fête à la sortie de Yom Kippour, en augmentant le temps Kodesh.
Par conséquent, il est interdit de manger ou d’effectuer un travail immédiatement à la sortie des étoiles à la sortie de Yom Kippour, il faut attendre un peu.

Il est souhaitable que chaque personne s’impose la ‘Houmra de ne manger ou de n’effectuer un travail à la sortie de Yom Kippour, que seulement lorsque s’est écoulé le temps de 72mn depuis le coucher du soleil, conformément à l’opinion de Rabbenou Tam, et de la majorité de nos maîtres les Rishonim.

Cependant, une personne malade qui souffre beaucoup du jeûne, ou bien des femmes enceintes ou qui allaitent, qui souffrent beaucoup du jeûne, sont autorisés à manger quelques temps après la sortie des étoiles.

Havdala
Shoul’han ‘Arou’h O.H chap.624 parag.3 et 4

Il faut procéder à la Havdala sur un verre de vin à la sortie de Yom Kippour, sans réciter de Bera’ha sur les parfums.
Il faut réciter la Bera’ha de Boré Méoré HaEsh sur une flamme qui a été allumée depuis la veille de Yom Kippour, ou sur une flamme allumée elle-même à partir d’une flamme allumée depuis la veille de Yom Kippour.
Si l’on ne possède pas de telles flammes, on ne récite pas du tout la Bera’ha de Boré Méoré HaEsh sur une flamme allumée seulement à la sortie de Yom Kippour.

Construction de la Soukka
Note du RaMa sur Shoul’han ‘Arou’h O.H fin du chap.624, au non du MaHaRYL

Les gens méticuleux dans les Mitsvot entament la construction de la Soukka immédiatement à la sortie de Yom Kippour, afin de sortir d’une Mitsva vers une autre Mitsva, et sur un tel comportement, il a été dit : « Ils iront de niveau en niveau… ».

Il est une Mitsva de manger et de boire dans la joie à la sortie de Yom Kippour.
Il est enseigné dans le Midrash qu’à la sortie de Yom Kippour, une voix céleste retentie et dit : « Va manger ton pain dans la joie et va boire ton vin dans la bonne humeur, car Hashem a déjà accepté tes actes. » (Kohelet 9)

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