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le plus grand décisionnaire de notre génération,
le Rav Ovadia YOSSEF Shalita.

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dimanche 16 août 2009

« Barou’h Hou Ou-Barou’h Shemo »

« Barou’h Hou Ou-Barou’h Shemo »

QUESTIONS

Quelle est l’origine de l’usage selon lequel on répond « Barou’h Hou Ou-Barou’h Shemo » lorsqu’on entend le Nom d’Hashem dans une bénédiction ?
Faut-il répondre cette phrase à toutes les bénédictions de façon systématique, ou bien y a-t-il des bénédictions auxquelles il ne faut pas répondre « Barou’h Hou Ou-Barou’h Shemo » mais seulement « Amen » ?

DECISIONS DE LA HALA’HA

Le fait de répondre « Barou’h Hou Ou-Barou’h Shemo » (« qu’Il soit bénit Lui et Son Nom ») n’est pas une totale obligation mais un très bon usage qui prend sa source dans les enseignements des Rishonim (décisionnaires de l’époque médiévale).
Par conséquent, si l’on se trouve dans une situation où il est interdit de s’interrompre verbalement, il est également interdit de répondre « Barou’h Hou Ou-Barou’h Shemo » à une bénédiction que l’on entend à ce moment là. Par exemple, lorsqu’on se trouve au milieu des Péssouké Dé-Zimra (entre « Barou’h Shéamar » et « Ishtaba’h ») et que l’on entend une bénédiction, il est interdit de répondre « Barou’h Hou Ou-Barou’h Shemo » à ce moment-là. On répondra seulement « Amen ».
De même, lorsqu’on entend une bénédiction de laquelle on a l’intention de s’acquitter – comme les bénédictions du Kiddoush, de la Havdala, du Shofar ou de la Méguila ou autre… - il est interdit de répondre « Barou’h Hou Ou-Barou’h Shemo », mais seulement « Amen ».
Les personnes originaires de communautés où l’on répond « Barou’h Hou Ou-Barou’h Shemo » même aux bénédictions desquelles on a l’intention de s’acquitter – comme les personnes originaires du Maroc – doivent changer leur usage sur ce point puisqu’il est contraire à l’opinion de l’ensemble des décisionnaires récents et contemporains, Séfaradim et Ashkenazim.
Si toutefois une personne a répondu « Barou’h Hou Ou-Barou’h Shemo » par erreur ou par oubli à une bénédiction de laquelle elle avait l’intention de s’acquitter, cette personne ne doit pas recommencer ou réentendre cette bénédiction, et elle est quitte Bedi’avad (à posteriori).
Ceci à la condition qu’elle n’a pas répondu « Barou’h Hou Ou-Barou’h Shemo » en même temps que le récitant qui prononce la bénédiction, car dans un tel cas elle n’a pas entendu l’intégralité de la bénédiction, et il est certain que dans de telles conditions elle n’est pas quitte de son obligation selon tous les avis de la Hala’ha.
Il faut donc expliquer diplomatiquement aux gens qu’il ne faut pas répondre « Barou’h Hou Ou-Barou’h Shemo » aux bénédictions desquelles ils ont l’intention de s’acquitter, comme les bénédictions du Kiddoush ou de la Havdala, ou bien lorsqu’ils entendent les bénédictions de la Méguila ou du Shofar, ou tout autre exemple similaire.

SOURCES ET DEVELOPPEMENT

Moshé Rabbenou dit dans un verset de la Torah (Devarim 32-3, Parasha de Haazinou) :
« Lorsque j’invoque le Nom d’Hashem, rendez hommage à notre D. »
Le Targoum Onkeloss (traduction araméenne de la Torah) traduit :
« Je prie en utilisant le Nom d’Hashem, donnez de la grandeur à notre D. »
C'est-à-dire : lorsque je mentionne le Nom d’Hashem dans la prière, donnez de la louange à notre D.

Notre maître le TOUR (O.H 124) écrit qu’il a entendu son père notre maître le ROSH z’’l répondre « Barou’h’ Hou Ou-Barou’h Shemo » à toute bénédiction qu’il entendait, afin d’accomplir ce qui est dit « Lorsque j’invoque le Nom d’Hashem, rendez hommage à notre D. », car à chaque fois que l’on invoque le Nom d’Hashem dans une bénédiction, nous donnons de la grandeur et de la gloire à Hashem en disant « Barou’h Hou Ou-Barou’h Shemo ».

Ceci constitue la source à notre usage de répondre « Barou’h Hou Ou-Barou’h Shemo » aux différentes bénédictions que nous entendons, comme lorsque l’officiant récite la répétition de la ‘Amida ou bien lors de bénédictions diverses, le public répond « Barou’h Hou Ou-Barou’h Shemo » et à la fin de la bénédiction on répond « AMEN ».

C’est ainsi que tranche MARAN dans le Shoul’han ‘Arou’h (O.H 124-5) en ces termes :
A toute bénédiction que l‘on entend en toute situation, on dit « Barou’h Hou Ou-Barou’h Shemo ».

Cependant, puisque le fait de répondre « Barou’h Hou Ou-Barou’h Shemo » n’est pas une totale obligation selon le Din mais seulement un très bon usage pratiqué par notre maître le ROSH, par conséquent, lorsqu’on se trouve au milieu des Péssouké De-Zimra (entre « Barou’h Shéamar » et « Ishtabah’ »), même si l’on doit malgré tout répondre « Amen » (puisque le fait de répondre « Amen » est une totale obligation), le Maguen Avraham (sur O.H 124 note 9) précise que l’on ne doit pas répondre « Barou’h Hou Ou-Barou’h Shemo » à ce moment-là, car il est interdit de s’interrompre durant les Péssouké De-Zimra pour une chose qui n’est pas une totale obligation. C’est ainsi que tranchent de nombreux décisionnaires récents et contemporains.

C’est ainsi que tranche notre maître le Rav Ovadia YOSSEF Shalita dans son livre Shou’t Yabiya’ Omer (tome 2 sect. O.H chap.4 parag.6).

Le Gaon MAHARASH ABOHAB (Rabbi Shémouel ABOHAB) écrit dans son livre Shou’t Dévar Shémouel (chap.295) :
« J’ai déjà mis en garde mes compagnons sur le fait que l’usage du ROSH (de répondre « Barou’h Hou Ou-Barou’h Shemo ») ne s’applique qu’à une bénédiction que l’on entend et à laquelle on n’est pas soumis, mais s’il s’agit d’une bénédiction de laquelle l’auditeur à l’intention de s’acquitter de son obligation, et où le récitant a lui aussi l’intention d’acquitter l’auditeur de son obligation (par exemple, les bénédictions du Kiddouch, ou la lecture de la Méguila, où l’on s’acquitte de l’obligation de la bénédiction seulement par audition de la bouche du récitant), pour de telles bénédictions il est interdit de s’interrompre au milieu de la bénédiction pour répondre « Barou’h Hou Ou-Barou’h Shemo », puisque selon la règle « l’auditeur est comme le récitant » (l’auditeur de la bénédiction est considéré comme étant lui-même le récitant à ce moment précis), lorsque l’auditeur s’interrompra au milieu de la bénédiction pour répondre « Barou’h Hou Ou-Barou’h Shemo », il est considéré comme s’étant interrompu au milieu de la bénédiction elle-même. » Fin de citation.

Explication :
Il est évident que lorsqu’on s’acquitte de l’obligation d’une bénédiction seulement par audition, on est considéré comme la personne récitant elle-même la bénédiction. Par conséquent, si l’on parle au milieu de la bénédiction, même si l’on répond ensuite « Amen » à la bénédiction, on n’est pas quitte de son obligation, car ce cas est comparable à celui d’une personne qui réciterait elle-même la bénédiction et qui dirait : « Barou’h Ata A.D.O.N.A.Î - Barouh’ Hou Ou-Barouh’ Chemo - Elo-henou Mele’h Ha-’Olam… » Il est certain que cette personne récitant ainsi cette bénédiction n’est pas quitte de son obligation. De nombreux autres décisionnaires tranchent sur ce point conformément à l’opinion du Gaon auteur du Dévar Chémouel, comme le Dagoul Merevava (sur O.H 124) ou le Gaon Rabbi Zalman dans son Shoul’han ‘Arou’h, qui va même jusqu’à tranché que si l’on a répondu « Barou’h Hou Ou-Barou’h Shemo » à une bénédiction de laquelle on avait l’intention de s’acquitter (Kiddoush ou Havdala…), on n’est pas quitte de la bénédiction, même Bedi’avad (même à posteriori).
Le Gaon auteur du ‘Arou’h Ha-Shoul’han (sur O.H 124 note 10) rejoint l’opinion du Gaon Rabbi Zalman, et tranche lui aussi que le fait de répondre « Barou’h Hou Ou-Barou’h Shemo » invalide l’acquittement de l’auditeur, même Bedi’avad (même à posteriori).

Le Gaon Rabbi David PARDO z.ts.l – dans son livre Shoshanim Le-David (sur le chap.8 de Béra’hot) - approuve lui aussi cette opinion, et ajoute que le fait de répondre « Barou’h Hou Ou-Barou’h Shemo » à une bénédiction de laquelle on veut s’acquitter, entraîne inévitablement le risque de ne pas entendre l’intégralité de la bénédiction puisque lorsque l’auditeur va répondre « Barou’h Hou Ou-Barou’h Shemo » le récitant va poursuivre au même moment les mots « Elo-henou Mele’h Ha-‘Olam », et l’auditeur aura donc perdu une partie de la bénédiction ce qui rend invalide son acquittement selon tous les avis.
Il ajoute également :
« Je peux attester que les propos de notre grand maître, prestige de notre génération, le saint Rabbi Shémouel ABOHAB ont été confirmés par le Gaon et saint Rabbi Avraham David PAPO qui a lui-même reçu cet enseignement de son père z’’l, qui l’avait lui-même reçu du Gaon et saint Rabbi Moshé ZA’HOUT z.ts.vk.l. » Fin de citation.

Le Gaon Rabbi Yehouda ‘AYASH – dans on livre Maté Yehouda (sur O.H 124 note 2) renforce et confirme l’opinion du Shoshanim Le-David, et il ajoute que l’usage répandu de répondre « Barou’h Hou Ou-Barou’h Shemo » même pour des béndictions desquels on a l’intention de s’acquitter (Kiddoush, Havdala…), ne provient que des ignorants qui ne font pas de différence entre une bénédiction ordinaire que l’on entend mais de laquelle on n’a pas d’intention particulière de s’acquitter, et une bénédiction de laquelle on a l’intention de s’acquitter, comme le Kiddoush, la Havdala, les bénédictions de la Méguila ou du Shofar…
Telle est également l’opinion du Gaon Rabbi Its’hak ABOUL’AFYA dans son livre Shou’t Péné Its’hak (Hal. Béra’hot note 42), et il ajoute qu’il faut mettre en garde les gens de ne pas répondre « Barou’h Hou Ou-Barou’h Shemo » aux bénédictions desquelles ils ont l’intention de s’acquitter.
Telle est également l’opinion du Mishna Beroura (124 note 21).
Telle est également l’opinion du Gaon auteur du Kitsour Shoul’han ‘Arou’h (chap.6 parag.9).
Telle est également l’opinion du Kaf Ha-’Haïm (sur O.H 124 note 26).

Le Gaon Rabbi Moshé FEINSHTEIN z.ts.l – dans son livre Shou’t Iguerot Moshé (tome 2 sect. O.H chap.98) – tranche lui aussi comme le Gaon Rabbi Zalman et le ‘Arou’h Ha-Shoul’han (cités plus haut) selon qui le fait de répondre « Barou’h Hou Ou-Barou’h Shemo » invalide l’acquittement de l’auditeur, même Bedi’avad (même à posteriori).

Il est vrai que notre maître le Gaon ‘HYDA, dans plusieurs de ses ouvrages (Birké Yossef chap.213 note 3 ; Shou’t Yossef Omets chap.70 parag.3 ; Tov ‘Aïn chap.18 parag.41), plaide la cause de ceux qui répondent « Barou’h Hou Ou-Barou’h Shemo » même aux bénédictions desquelles ils ont l’intention de s’acquitter, en disant qu’il n’a pas trouvé de preuves assez convaincantes qui interdisent de répondre dans ces cas là, mais il termine ses propos en disant qu’il est souhaitable de ne pas répondre « Barou’h Hou Ou-Barou’h Shemo » aux bénédictions desquelles on a l’intention de s’acquitter puisque cette décision Hala’hique est « sortie de la bouche des lions » (les grands décisionnaires cités plus hauts).

Malgré tout, il faut expliquer diplomatiquement aux gens qu’il ne faut pas répondre « Barou’h Hou Ou-Barou’h Shemo » aux bénédictions desquelles ils ont l’intention de s’acquitter, comme les bénédictions du Kiddoush ou de la Havdala, ou bien lorsqu’ils entendent les bénédictions de la Méguila ou du Shofar, ou tout autre exemple similaire.

Le Gaon Rabbi ‘Amram ABOURBIYA’ – dans son livre Nétivé ‘Am (page 95) – prétend que la tradition de la ville de Jérusalem est de répondre « Barou’h Hou Ou-Barou’h Shemo » même aux bénédictions desquelles on a l’intention de s’acquitter. Selon lui, nous pouvons même prouver cette autorisation à partir des propres propos du Shoul’han ‘Arou’h (cités tout au début de cette Hala’ha) puisque MARAN stipule :
« A toute bénédiction que l‘on entend… ».
Mais il termine malgré tout en disant qu’il est préférable pour les communautés qui n’ont pas d’usage particulier sur ce point, de ne pas répondre « Barou’h Hou Ou-Barou’h Shemo » aux bénédictions desquelles on a l’intention de s’acquitter.

Cependant, notre maître le Rav Ovadia YOSSEF Shalita réfute totalement ses propos.
D’abord parce que la tradition de Jérusalem selon notre maître le Rav Shalita est de ne pas répondre « Barou’h Hou Ou-Barou’h Shemo » aux bénédictions desquelles on a l’intention de s’acquitter.
En effet,d’illustres Geonim Sefarades de la ville de Jérusalem, comme le Gaon auteur du Samea’h Nefesh (section « Barou’h Hou Ou-Barou’h Shemo »), le Péné Its’hak (mentionné plus haut) ou bien le Gaon Rabbi El’azar BEN TOBO – qui était le Av Beit Din de la communauté juive du Maghreb à Jérusalem – dans son livre Pekoudat El’azar (chap.213 page 50b), condamnent cet usage de répondre « Barou’h Hou Ou-Barou’h Shemo » et ne font absolument pas mention d’un tel usage à Jérusalem.

Ensuite parce que les propos de MARAN dans le Shoul’han ‘Arou’h ne concernent que les bénédictions de la répétition de la’Amida, et non les autres bénédictions desquelles on a l’intention de s’acquitter. Preuve en est le fait que cette Hala’ha est rapportée dans le chapitre qui traite de la répétition de la ‘Amida, et ne figure ni dans les Hala’hot relatives au Kiddoush ou à la Havdala, ni dans les Hala’hot relatives aux bénédictions desquelles on serai susceptible de s’acquitter par audition (Méguila, Shofar…).
MARAN ne fait que recopier les propres termes du TOUR citant l’usage de son père le ROSH, et il ne faut donc pas s’attarder sur la forme verbale « A toute bénédiction que l‘on entend… ».

Par conséquent, il est une grande Mitsva – pour toute personne inspirée d’un esprit pur – de mettre en garde les gens de ne jamais répondre « Barou’h’ Hou Ou-Barou’h Shemo » aux bénédictions desquelles on s’acquitte de son obligation. Même si une personne avait cet usage jusqu’à présent de répondre systématiquement « Barou’h Hou Ou-Barou’h Shemo », il est souhaitable que cette personne abandonne son usage sur ce point et qu’elle prenne en considération les propos des décisionnaires qui nous mettent en garde de ne pas agir ainsi.

Toutefois, de nombreuses personnes originaires du Maroc maintiennent leur usage sur ce point, car dans de nombreux endroits au Maroc on avait l’usage de répondre « Barou’h Hou Ou-Barou’h Shemo » pour toutes les bénédictions, y compris celles desquelles on a l’intention de s’acquitter.

L’opinion de notre maître le Rav Ovadia YOSSEF Shalita n’approuve pas cet usage, et selon l’avis de notre maître cet usage n’a pas été instauré à l’origine par les Rabbanim du Maroc, mais seulement par des ignorants qui – comme nous l’avons dit plus haut au nom des décisionnaires – ne font pas la différence entre une simple bénédiction que l’on entend, et une bénédiction de laquelle on a l’intention de s’acquitter, et ont d’eux même adopté cet usage de répondre systématiquement à toutes les bénédictions.
Même dans l’hypothèse où cet usage aurait été instauré par les sages du Maroc, malgré tout, sur un tel sujet où la quasi-totalité des décisionnaires pensent qu’il ne faut pas répondre « Barou’h Hou Ou-Barou’h Shemo » aux bénédictions desquelles on s’acquitte - qui plus est selon certains de ces décisionnaires vont même jusqu’à tranché que si l’on a répondu « Barou’h Hou Ou-Barou’h Shemo » à une bénédiction de laquelle on avait l’intention de s’acquitter, on n’est pas quitte de cette bénédiction même Bedi’avad (à posteriori) - nous devons donc considérer leurs propos comme essentiels selon la Hala’ha et abolir l’usage de ceux qui répondent « Barou’h Hou Ou-Barou’h Shemo » systématiquement à chaque bénédiction.

Mais en revanche, le Gaon Rabbi Shalom MASSAS z.ts.l – dans une Tshouva éditée dans son livre Shou’t Shemesh Ou-Maguen (tome 2 chap.37) - a maintenu de toutes ses forces l’usage marocain sur ce point, et durant de nombreuses années, un long débat se déroula entre lui et notre maître le Rav Shalita sur ce point.
Notre maître le Rav Shalita – dans plusieurs de ses nombreux ouvrages, et en particulier dans son livre ‘Hazon Ovadia –Béra’hot (page 211) - répond à tous ses arguments sur ce point, mais le Gaon Rabbi Shalom MASSAS n’accepta pas l’opinion de notre maître, et comme à son habitude, il renforça solidement l’usage de sa communauté en refusant catégoriquement de l’annuler. Après lui, d’autres Rabbanim marocains se levèrent et incitèrent à renforcer leur usage avec divers arguments. La divergence d’opinions Hala’hiques est encore d’actualité sur ce point.

Mais du point de vue de la Hala’ha, il est très souhaitable pour tout juif de ne pas répondre « Barou’h Hou Ou-Barou’h Shemo » aux bénédictions desquelles on s’acquitte de son obligation. Particulièrement en raison du fait que répondre « Barou’h Hou Ou-Barou’h Shemo » n’est pas une totale obligation, mais seulement un bon usage instauré par notre maître le ROSH.
Si toutefois une personne a répondu « Barou’h Hou Ou-Barou’h Shemo » par erreur ou par oubli à une bénédiction de laquelle elle avait l’intention de s’acquitter, nous tranchons dans ce cas selon l’opinion du Mishna Beroura (sur 124 note 21) et de nombreux autres décisionnaires qu’elle ne doit pas recommencer ou réentendre cette bénédiction, et cette personne est quitte Bedi’avad (à posteriori).

Mais le Rishon Le-Tsion le Gaon Rabbi Shelomo Moshé ‘AMAR Shalita écrit sur cela que vis-à-vis des personnes qui ont l’usage de répondre « Barou’h Hou Ou-Barou’h Shemo » de façon systématique, il faudrait leur faire la remarque avec délicatesse afin qu’ils modifient leur usage sur ce point et qu’ils arrêtent de répondre « Barou’h Hou Ou-Barou’h Shemo » pour de telles bénédictions desquelles on s’acquitte de son obligation. S’ils acceptent de changer leur usage sur ce point, ils mériteront la Bénédiction. Dans le cas contraire, il ne faut pas dire de ces gens qu’ils transgressent un interdit, puisqu’il y a de nombreux arguments pour autoriser, et il n’est pas nécessaire de provoquer une grande dispute sur ce point. Ces personnes doivent seulement faire attention à ne pas répondre « Barou’h Hou Ou-Barou’h Shemo » en même temps que le récitant qui prononce la bénédiction, car dans un tel cas ils n’entendent pas l’intégralité de la bénédiction, et il est certain que dans de telles conditions ils ne sont pas quittes de leur obligation selon tous les avis de la Hala’ha.

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