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mardi 25 août 2009

L’homme et son prochain

L’homme et son prochain

Attention ! Il m’est très difficile de traiter de ces Hala’hot, puisque je ne me considère pas comme un « modèle » dans le domaine de « Ben Adam La-’Havero » (les relations entre l’homme et son prochain).
Mais sachant que la Hala’ha Yomit vise un public qui possède bien plus de bonnes Midot (qualités humaines) que moi, je ne peux pas priver d’autres personnes de ce qu’elles doivent savoir, puisqu’elles seront – en tout cas plus que moi - en mesure de les appliquer.


QUESTION

Comment doit-on agir en ce qui concerne les fautes commises envers notre prochain ?

DECISION DE LA HALA’HA

Yom Kippour pardonne les fautes commises envers Hashem (si l’on a fait Teshouva),
Mais les fautes commises envers le prochain, Yom Kippour ne les pardonne qu’à la condition où l’on va demander pardon à la personne envers qui on a fauté.
C’est la raison pour laquelle, si l’on a irrité son prochain, ou qu’on l’a vexé de façon quelconque, on est tenu d’aller le trouver pour lui demander pardon.

En plus du fait de faire Teshouva devant Hashem pour avoir fauté envers son prochain, il faut aussi demander pardon à son prochain pour la faute commise envers lui.

Lorsqu’une personne demande pardon à quelqu’un, il n’est pas convenable de se comporter avec dureté envers la personne qui vient demander pardon de façon sincère, et il n’est pas souhaitable de lui refuser le pardon.
Si la personne offensée refuse de pardonner, nous devons retourner la voir, accompagnés de 3 de ses amis, qui lui demanderont de nous pardonner.
Si la personne offensée refuse toujours de pardonner, nous devons retourner la voir une 2ème et une 3ème fois, accompagnés à chaque fois de 3 nouvelles personnes, toujours choisies parmi ses amis, afin qu’ils puissent la convaincre de nous pardonner.
Si malgré tout, la personne offensée refuse toujours de pardonner, nous devons la laisser sans plus de considération, mais cette personne offensée, qui a refusé le pardon à la celui qui est venu s’excuser sincèrement, commet à son tour une très grave faute (car elle devait prendre en pitié et accorder le pardon à cette personne qui s’est repentie).
Si une personne a fauté envers son Rav (son maître dans la Torah, qui lui a enseigné la majeure partie de ce qu’il connaît), elle doit aller lui demander pardon, même 1000 fois si c’est nécessaire, jusqu’à ce que le Rav lui pardonne.
Si l’on a fauté envers une personne qui est décédée sans que l’on ait eu le temps de lui demander pardon, nous devons prendre 10 personnes avec lesquelles nous devons nous rendre sur la tombe de la personne offensée, et nous devons déclarer :
« J’ai fauté envers le D. d’Israël et envers untel (nous devons citer le nom du défunt).
Je lui demande pardon en votre présence »
Si l’on se trouve dans une autre ville, il suffit de réunir 10 personnes et de demander pardon au défunt en leur présence.
Si l’on a un ami qui habite le lieu où repose le défunt, on doit le nommer délégué afin qu’il demande pardon au défunt en notre nom devant 10 personnes qui se rendront sur la tombe du défunt.

SOURCES ET DEVELOPPEMENT

Dans la précédente Hala’ha, nous avons expliqué de façon générale, les principes de la Teshouva (le repentir).

Il est enseigné dans une Mishna de Yoma (85b) :
Rabbi El’azar Ben ‘Azarya commente : Il est dit dans la Torah, au sujet de Yom Kippour :
« Car ce jour-là, Il vous pardonnera, afin de vous purifier de toutes vos fautes devant Hashem, vous serez pures » (Vaykra 16).
Yom Kippour pardonne les fautes commises envers Hashem (si l’on a fait Teshouva).
Mais les fautes commises envers le prochain, Yom Kippour ne les pardonne qu’à la condition où l’on va demander pardon à la personne envers qui on a fauté.
C’est la raison pour laquelle, si l’on a irrité son prochain, ou qu’on l’a vexé de façon quelconque, on est tenu d’aller le trouver pour lui demander pardon.

C’est ce que nous apprenons dans la Guemara Bava Kama (92a) au sujet de celui qui a causé des dommages matériels à quelqu’un, même s’il a dédommagé la personne, la faute ne sera expiée que lorsqu’il lui aura demandé pardon.
La Guemara apprend cela à partir de ce qui est écrit au sujet du roi Avimele’h qui avait enlevé Sarah à Avraham Avinou (voir Parasha de Vayera Bereshit 20). Hashem lui dit : « Maintenant, rends cette femme à son mari, car c’est un prophète, et il priera pour toi afin que tu guérisses… » (en punition à l’enlèvement de Sarah, Hashem avait frappé de lèpre Avimele’h et tout son palais).
Nous voyons d’ici que si Avraham Avinou ne pardonnait pas à Avimele’h, sa faute n’aurait pas été expiée, et cela, malgré qu’il lui aurait restitué sa femme.
En plus du fait de faire Teshouva devant Hashem pour avoir fauté envers son prochain, il faut aussi demander pardon à son prochain pour la faute commise envers lui.

Lorsqu’une personne demande pardon à quelqu’un, il n’est pas convenable de se comporter avec dureté envers la personne qui vient demander pardon de façon sincère, et il n’est pas souhaitable de lui refuser le pardon.
D’où apprend-on que celui qui refuse de pardonner est qualifié de cruel ?
D’ Avraham Avinou sur lequel il est dit : « Avraham pria Hashem, et Hashem guérit Avimele’h… »

C’est ainsi que tranche notre maître le RAMBAM (chap.2 des Hala’hot sur la Teshouva Hala’ha 9), et voici ses termes :
« La Teshouva et Yom Kippour n’ont le pouvoir de pardonner que les fautes commises envers Hashem. Mais les fautes commises envers le prochain, Yom Kippour ne les pardonne que lorsqu’on a été demander pardon à son prochain envers qui nous avons fauté.
Si la personne offensée refuse de pardonner, nous devons retourner la voir, accompagnés de 3 de ses amis, qui lui demanderont de nous pardonner.
Si la personne offensée refuse toujours de pardonner, nous devons retourner la voir une 2ème et une 3ème fois, accompagnés à chaque fois de 3 nouvelles personnes, toujours choisies parmi ses amis, afin qu’ils puissent la convaincre de nous pardonner.
Si malgré tout, la personne offensée refuse toujours de pardonner, nous devons la laisser sans plus de considération, mais cette personne offensée, qui a refusé le pardon à la celui qui est venu s’excuser sincèrement, commet à son tour une très grave faute (car elle devait prendre en pitié et accorder le pardon à cette personne qui s’est repentie).
Si une personne a fauté envers son Rav (son maître dans la Torah, qui lui a enseigné la majeure partie de ce qu’il connaît), elle doit aller lui demander pardon, même 1000 fois si c’est nécessaire, jusqu’à ce que le Rav lui pardonne ».

C’est ainsi que tranche également MARAN dans le Shoul’han Arou’h (Ora’h ‘Haïm chap.606 parag.1).

Il est interdit de se montrer cruel et de refuser de pardonner.
Au contraire, il faut faire preuve de bonne foi envers la sincérité de celui qui vient demander pardon, et il faut s’efforcer de travailler sa nature, afin d’être facile à calmer et difficilement irritable.
Lorsque la personne qui a fauté vient demander pardon à la personne offensée, celle-ci doit pardonner de tout son cœur et avec sincérité, car c’est ce qui fait toute la beauté du peuple d’Israël, et toute la droiture de leur cœur. Par opposition aux non-juifs dont la rancœur est éternelle !

Si l’on a fauté envers une personne qui est décédée sans que l’on ait eu le temps de lui demander pardon, nous devons prendre 10 personnes avec lesquelles nous devons nous rendre sur la tombe de la personne offensée, et nous devons déclarer :
« J’ai fauté envers le D. d’Israël et envers untel (nous devons citer le nom du défunt).
Je lui demande pardon en votre présence »
Le RAMBAM écrit que l’on doit détailler les fautes commises envers le défunt.
C’est ainsi que tranchent également le Eliya Rabba et le Mishna Béroura (chap.606).
Si l’on ne trouve pas 10 personnes, nous devons aller trouver 10 Avre’him ou 10 étudiants en Yeshiva, en les rétribuant pour le temps qu’ils vont consacrer, et en leur compagnie, nous devons nous rendre au cimetière pour demander au défunt de nous pardonner, et ainsi sera expiée notre faute.

Si l’on se trouve dans une autre ville, il suffit de réunir 10 personnes et de demander pardon au défunt en leur présence.

Si l’on a un ami qui habite le lieu où repose le défunt, on doit le nommer délégué afin qu’il demande pardon au défunt en notre nom devant 10 personnes qui se rendront sur la tombe du défunt.

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