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mardi 11 août 2009

La règle de l’aliment principal et l’aliment secondaire

La règle de l’aliment principal et l’aliment secondaire
Cette Hala'ha est dédiée à l'élevation des Neshamot de
David Ben Flila et Raphaël Shmouel Ben Carine (enfant de 13 mois décédé prématurément)


QUESTION

Lorsqu’on consomme 2 aliments ensemble, quelles sont les bénédictions à réciter ?

DECISION DE LA HALA’HA

Lorsqu’on consomme 2 sortes d’aliments mélangés ensemble, on récite la bénédiction sur l’aliment qui est considéré comme principal dans ce mélange, et l’on acquitte par cette bénédiction l’autre aliment qui n’est là que pour accompagner.
Par exemple : du riz cuit avec un peu de petits poids, dans ce cas le riz est considéré comme principal. C’est pour cela que l’on récitera la bénédiction de « Boré Miné Mézonot » sur le riz, et cette bénédiction est suffisante pour acquitter également les petits poids de bénédiction.
Si l’on désire consommer l’aliment secondaire en premier, on doit dans ce cas réciter la bénédiction de cet aliment et réciter ensuite celle de l’aliment principal.
Lorsqu’on consomme une pâtisserie et que l’on désire boire un café ou un thé avec la pâtisserie, même si l’on a récité la bénédiction de « Boré Miné Mézonot » sur la pâtisserie, on doit malgré tout réciter la bénédiction de « Shéhakol Nihya Bidvaro » sur le café ou sur le thé.
Par contre, si la personne ne boit absolument pas le café ou le thé de façon indépendant, mais les utilise seulement pour tremper son gâteau, il semble que dans ce cas, elle ne doit pas réciter la bénédiction sur le café ou le thé puisqu’ils sont considérés dans ce cas comme « secondaires » vis-à-vis du gâteau.
Lorsqu’on consomme une glace placée entre 2 biscuits, dans ce cas, on doit réciter seulement la bénédiction de « Boré Miné Mézonot » sur le biscuit, et cette bénédiction acquitte la glace.
Par contre, si l’on consomme une glace placée dans un cornet, on doit réciter la bénédiction de « Shéhakol Nihya Bidvaro » sur la glace et l’on acquitte le cornet par cette bénédiction.
Lorsqu’on consomme du Couscous accompagné de viande et de légumes, on doit dans ce cas réciter la bénédiction de « Boré Miné Mézonot » sur le Couscous, et cette bénédiction acquittera la viande et les légumes. Tout ceci à la condition que le couscous et ses différents ingrédients sont servis ensemble dans la même assiette, mais si l’on sert chaque ingrédient dans une assiette indépendante, il faut dans ce cas réciter chaque bénédiction propre à chaque aliment.

SOURCES ET DEVELOPPEMENT

Il est enseigné dans une Mishna du traité Béra’hot (44a) :
Voici la règle : lorsqu’il y a un aliment principal accompagné d’un aliment secondaire, on récite la bénédiction sur l’aliment principal et l’on acquitte par cette bénédiction l’aliment secondaire.
Ce qui signifie que lorsque l’on a 2 sortes d’aliments mélangés ensemble, on récite la bénédiction sur l’aliment qui est considéré comme principal dans ce mélange, et l’on acquitte par cette bénédiction l’autre aliment qui n’est là que pour accompagner. Par exemple : du riz cuit avec un peu de petits poids, dans ce cas le riz est considéré comme principal. C’est pour cela que l’on récitera la bénédiction de « Boré Miné Mézonot » sur le riz, et cette bénédiction est suffisante pour acquitter également les petits poids de bénédiction.

Cette Hala’ha est tranchée dans le Shoul’han ‘Arou’h (O.H 212-1)

Ce Din selon lequel « le principal acquitte le secondaire » n’est pas seulement valable lorsque les 2 aliments sont mélangés comme dans l’exemple du riz et des petits poids, mais également dans le cas où l’on consomme l’aliment secondaire de façon indépendante. Par exemple, lorsqu’on a récité la bénédiction de « Boré Miné Mézonot » sur le riz, qu’on en a consommé une quantité et que l’on désire à présent consommer uniquement les petits poids sans le riz, même dans ce cas on ne récite pas de bénédiction sur les petits poids, puisqu’en définitive ils restent secondaires vis-à-vis du riz, et ils ont été acquittés par sa bénédiction.

Par conséquent, on ne récite pas de bénédiction sur la confiture qui se trouve dans un beignet même si l’on désire la consommer de façon indépendante. De même, on ne récite pas de bénédiction sur le fromage qui se trouve dans un gâteau même si l’on désire le consommer de façon indépendante, car même dans ces cas-là « le principal acquitte le secondaire ».

Le Ben Ish ‘Haï – dans son livre Shou’t Rav Pe’alim (tome 2 sect. O.H chap.33) – rapporte le cas où l’on place un morceau de viande ou bien des légumes dans du riz. Il tranche que même dans ce cas la bénédiction du riz acquitte de bénédiction la viande ou les légumes, puisque le riz est considéré dans ce cas comme l’aliment principal du mélange.

Telle est également l’opinion du Gaon Rabbi Zalman dans son Shoul’han ‘Arou’h.

Cet avis correspond à l’opinion de MARAN puisqu’il écrit – au chap.208-7 – que si le riz est mélangé à un autre aliment, et que cet autre aliment constitue la majorité du mélange, il faut réciter la bénédiction propre à cet aliment, et cette bénédiction acquittera le riz de bénédiction.
Nous pouvons donc en déduire que même selon MARAN, si le riz est majoritaire, même s’il est mélangé à un autre aliment, il reste l’aliment principal sur lequel il faut réciter la bénédiction qui acquittera également l’autre aliment.

Il est vrai que selon le ‘Hayé Adam (règle 51 chap.13) on se base sur la majorité uniquement lorsque les aliments ne sont pas distincts, mais lorsqu’ils sont distincts, il faut – selon lui – réciter chaque bénédiction propre à chaque aliment.

Malgré tout, il semble que la Hala’ha n’est pas tranchée ainsi, et que l’on doit uniquement se fier à la majorité lors d’un mélange d’un aliment principal avec un aliment secondaire.

Le RAMA ajoute (voir référence du Shoul’han ‘Arou’h citée plus haut) que si l’on désire consommer l’aliment secondaire en premier, on doit dans ce cas réciter la bénédiction de cet aliment et réciter ensuite celle de l’aliment principal.
Mais il conclut - au nom du Teroumat Ha-Deshen - en disant que dans un tel cas, il faudrait réciter la bénédiction de « Shehakol Nihya Bidvaro » sur l’aliment secondaire car il n’en reste pas moins secondaire à l’aliment principal.
Dans l’exemple du riz et des petits poids, si l’on désire consommer les petits poids en premier, il faut réciter – selon le RAMA - la bénédiction de « Shehakol Nihya Bidvaro » sur les petits poids, et ensuite « Boré Miné Mezonot » sur le riz.

Mais en réalité, MARAN - dans le Beit Yossef – réfute les propos du Teroumat Ha-Deshen sur le fait de changer la bénédiction de l’aliment secondaire lorsqu’il est consommé en premier, et il confirme que même dans le cas où l’aliment secondaire est consommé en premier, il garde sa bénédiction approprié.

Le Mishna Beroura – sur O.H 212 (dans le Sha’ar Ha-Tsiyoun note 24) – rapporte que le Gaon de Vilna dans son commentaire sur le Shoul’han ‘Arou’h, ainsi que le Beit Meïr approuvent l’opinion de MARAN sur ce point et confirment eux aussi que même si l’aliment secondaire est consommé en premier, il garde sa bénédiction approprié.

Notre maître le Rav Ovadia YOSSEF Shalita écrit dans son livre Hazon Ovadia – Bera’hot (page 292) - que lorsqu’une personne consomme une pâtisserie en ayant récité au préalable la bénédiction de « Boré Miné Mézonot », et que cette personne désire boire un café ou un thé avec la pâtisserie, il ne faut pas dire dans ce cas que le café ou le thé sont considérés comme secondaires vis-à-vis de la pâtisserie et donc acquittés de bénédiction, mais il faut au contraire réciter la bénédiction de « Shéhakol Nihya Bidvaro » sur le café ou sur le thé, et après avoir bu on pourra tremper librement la pâtisserie dans le café ou dans le thé.
Par contre, si la personne ne boit absolument pas le café ou le thé de façon indépendant, mais les utilise seulement pour tremper son gâteau, il semble que dans ce cas, elle ne doit pas réciter la bénédiction sur le café ou le thé puisqu’ils sont considérés dans ce cas comme « secondaires » vis-à-vis du gâteau.

De même, une personne qui boit de l’eau ou une quelconque boisson en consommant un gâteau ou un aliment sur lequel on récite la bénédiction de « Boré Miné Mézonot » comme des pâtes par exemple, cette personne doit malgré tout réciter la bénédiction de « Shéhakol Nihya Bidvaro » sur ce qu’elle boit. Si elle a bu une quantité minimale d’un Revi’it (8,1 cl) en une seule fois, elle doit également réciter la bénédiction finale de « Boré Néfachote ».

Notre maître ajoute le cas d’une personne qui consomme une glace placée entre 2 biscuits, dans ce cas, la personne doit réciter la bénédiction de « Boré Miné Mézonot » sur le biscuit et acquitte la glace par cette bénédiction.
Par contre, si l’on consomme une glace placée dans un cornet, on doit réciter la bénédiction de « Shéhakol Nihya Bidvaro » sur la glace et l’on acquitte le cornet par cette bénédiction.

Notre maître cite également le cas d’une personne qui consomme du Couscous accompagné de viande et de légumes.
Il faut dans ce cas réciter la bénédiction de « Boré Miné Mézonot » sur le Couscous, et cette bénédiction acquittera la viande et les légumes. Tout ceci à la condition que le couscous et ses différents ingrédients sont servis ensemble dans la même assiette, mais si l’on sert chaque ingrédient dans une assiette indépendante, il faut dans ce cas réciter chaque bénédiction propre à chaque aliment.

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