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le Rav Ovadia YOSSEF Shalita.

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lundi 21 janvier 2008

Définition de Tou Bishvat

Définition de Tou Bishvat

Question

Tou Bishvat est-il réellement le Rosh Hashana (le Nouvel An) des arbres, et quelles en sont les implications pratiques ?

Décision de la Hala’ha

Tou Bishvat représente le Rosh Hashana des arbres, pour ce qui est de définir certaines lois de la Torah en rapport avec les arbres et les fruits.

Par contre, c’est à Shavou’ot et non pas à Tou Bishvat, que les fruits sont « jugés », tout comme le reste de l’univers est jugé le 1er Tishré.

Le jour de Shavou’ot, Hashem décide quelle sera la qualité ainsi que la quantité de la récolte des fruits dans le monde pour cette année.

Sources et développement

La Gmara Rosh Hashana (ba) nous enseigne :

Tou Bishvat est le Rosh Hashana des arbres.

Certains font l’erreur de croire qu’au même titre que tout l’univers est jugé le jour de Rosh Hashana (1er Tishré) pour déterminer qui vivra et qui ne vivra pas, qui sera riche et qui ne le sera pas etc…, de même le jour de Tou Bishvat, est déterminé l’avenir des fruits pour cette année.

Ceci est faut.

En effet, notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita écrit que le jour de Tou Bishvat, aucun fruit n’est jugé. C’est également l’opinion du Gaon Rabbi Avraham ‘Haïm NAE z.ts.l (Rav du quartier de Bou’harim – Jérusalem, il y a environ 50 ans, et auteur du Ketsot Hashoul’han). Il écrit que les gens du peuple font l’erreur de croire que le jour de Tou Bishvat étant qualifié de Rosh Hashana des arbres, c’est donc ce jour là que les fruits sont jugés. C’est faut puisqu’il est enseigné dans une Mishna de Rosh Hashana (16a) que c’est le jour de Shavou’ot que les fruits sont jugés.

Mais il semble que la raison pour laquelle le jour de Tou Bishvat est fixé comme étant le Rosh Hashana des arbres, réside dans le fait qu’à ce moment là, la majeur partie des pluies est tombée, comme on nous l’enseigne dans la Gmara Rosh Hashana (12a). Rashi explique sur place qu’à la date de Tou Bishvat, une grande quantité de pluie est déjà tombé sur le monde et la sève monte à ce moment là dans les arbres. C’est à ce moment que les fruits ont passé la plus importante étape de leur pousse.

Cependant, la date de Tou Bishvat représente une étape Hala’hic importante sur bien des domaines, comme les prélèvements (Ma’asser) sur les fruits qui ont poussés en Israël, ainsi que pour l’interdit de ‘Orla.

Nous allons simplement à titre d’exemple, expliquer le Din de ‘Orla.

Il est écrit dans la Torah (Vayikra 19-23) :

Lorsque vous arriverez en Israêl, vous planterez tout sorte d’arbres fruitiers… Durant 3 années, les fruits de ces arbres seront retranchés pour vous, vous ne pourrez pas en consommer.

Nos ‘Ha’hamim expliquent ce verset en disant qu’il faut compter ces 3 années depuis la plantation de l’arbre. Ce n’est qu’au bout de ces 3 années que les fruits seront permis à la consommation. Par contre les fruits qui poussent dans l’arbre pendant les 3 années, sont interdits au profit, à tout jamais.

Mais attention !!

Ces 3 années ne se comptent pas de façon ordinaire, mais seulement selon le changement d’année du calendrier.

Ex : Je plante un arbre le 16 du mois de Av de l’année 5761. Il me reste encore 44 jours jusqu’à Rosh Hashana de l’année 5762. Ces 44 jours comptent comme ci c’est écoulée une année entière depuis la plantation de mon arbre. En effet, 30 jours dans une année comptent comme une année. Il faut ajouter 14 jours pour que la plantation de l’arbre puisse prendre solidement racine dans la terre.

Par conséquent, si 44 jours se sont écoulés dans la 1ère année de la plantation de l’arbre, on considère qu’une année entière s’est écoulée. Il ne reste donc qu’à ajouter 2 autres années complètes, pour que les fruits deviennent permis à la consommation. C'est-à-dire, selon notre exemple, toute l’année 5762 et toute l’année 5763. En 5764, les fruits deviennent permis à la consommation. Mais seulement, il y a Tou Bishvat qui est le Rosh Hashana des arbres, et par conséquent, même en 5764, les fruits qui se trouvent encore sur l’arbre jusqu’à Tou Bishvat 5764, restent encore interdits jusqu’à Tou Bishvat. Par contre, les fruits qui poussent dans l’arbre après Tou Bishvat 5764, sont permis à la consommation, sans même prélever le Ma’asser.

Cependant ces fruits qui sont maintenant permis à la consommation après les 3 années écoulées, doivent d’abord passer une dernière étape :

On doit « racheter » leur sainteté sur la plus petite pièce de la monnaie courante (1 centime d’Euro pour l’Europe, et 5 Agourot pour Israël). Avant de procéder à ce « rachat », on doit réciter une Bra’ha :

Barou’h Ata A-D-O-N-A-Ï Elohenou Mele’h Ha’olam Asher Kiddeshanou Bemitsvotav Vetsivanou ‘Al Pidion (Neta’) Rava’i.

Traduction : Tu es Bénis Hashem (Tu es la source de la Bénédiction) Notre

Dieu, Roi du Monde, qui nous a sanctifié par ses commandements et nous a ordonné le Rachat (du produit) de la 4ème année.

Ensuite, nous prenons la pièce de monnaie et nous déclarons :

« Toute la sainteté de ces fruits, plus 1/5ème, sont rachetés sur cette pièce de monnaie ».

Il est bon de répéter cette déclaration, 3 fois de suite.

Les fruits de la 4ème année, sont maintenant permis à la consommation.

Malgré le fait que l’avenir des arbres n’est pas décidé le jour de Tou Bishvat, comme nous l’avons expliqué, notre maître Rabbi Yossef ‘HAÏM de Bagdad z.ts.l, l’auteur du Ben Ish ‘Haï, écrit qu’il est une tradition transmise parmi les ‘Ha’hamim Ashkenaz de prier le jour de Tou Bishvat, afin d’obtenir un bon Etrog pour la prochaine fête de Soukot.

Il n’y a pas de lien direct entre Tou Bishvat et les lois de la Shemita en vigueur cette année (5768).

Nous profitons de l’occasion pour rappeler un point important.

Les fruits qui ont poussé en Israël cette année, et qui sont vendus avec l’attestation du HETER ME’HIRA (vente Rabbinique des terrains d’Israël à des non-juifs pour toute la durée de l’année de la Shemita, afin de pouvoir continuer à commercer avec les fruits d’Israël), les fruits de ce HETER ME’HIRA sont parfaitement permis à la consommation. Le HETER ME’HIRA repose sur de véritables arguments Hala’hic, approuvés par les plus grands maîtres de la Hala’ha du monde Sefarade depuis plus d’un siècle.

Nous avons constaté que de nombreux personnes Talmidé ‘Ha’hamim et très consciencieuses du pont de vue de la Hala’ha, donnent leur préférence aux fruits du HETER ME’HIRA. En particulier, lorsqu’il y a une différence notoire entre le prix des fruits importés de l’étranger, et ceux d’Israël, vendus avec le HETER ME’HIRA.

Ce HETER ME’HIRA est approuvée par l’opinion du maître de tout Israël, notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita.

Nous avons en effet entendu de sa sainte bouche qu’il est tout à fait permis selon la Hala’ha de s’appuyer sur le HETER ME’HIRA.

« Celui qui nous écoute, peut résider dans la confiance » (langage emprunté à Mishlé)

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5768

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