Bienvenue dans le seul Blog en français où vous pourrez trouver avec précision des cours et des exposés conformes à toutes les décisions Hala'hiques de notre maître,
le plus grand décisionnaire de notre génération,
le Rav Ovadia YOSSEF Shalita.

SOUTENEZ NOTRE ACTION !

Soutenez nos diffusions en dédiant des Hala’hot et des Divré Torah à la guérison de nos malades ou à l’élévation de l’âme de nos défunts.
Vous aussi vous pouvez prendre un mérite dans la diffusion de la Torah en soutenant notre travail. Contactez nous dès à présent à sheelot@free.fr

jeudi 3 janvier 2008

Jusqu’à quand peut-on réciter la Bra’ha d’Asher Yatsar ?

Jusqu’à quand peut-on réciter la Bra’ha d’Asher Yatsar ?

Question

Une personne va au toilettes, se lave les mains et oublie de réciter la Bra’ha d’Asher Yatsar. Quelques temps plus tard, elle se souvient qu’elle ne la pas réciter.Jusqu’à quand peut-elle réciter cette Bra’ha ?

Réponse

Dans la précédente Hala’ha (que vous pouvez consulter en cliquant sur ce lien http://halahayomit.blogspot.com/2008/01/la-bndiction-dasher-yatsar.html), nous avons expliqué de façon générale, l’institution de la Bra’ha d’Asher Yatsar par nos ‘Ha’hamim, pour toute personne qui se rend aux toilettes.

Après s’être lavé les mains, on récite la Bra’ha d’Asher Yatsar.

Il est écrit dans le livre Shou’t MaHaRa’H OR ZAROUA’ [DP1] (Morenou HaRav Rabbi ‘Haïm, fils de Rabbi Its’Hak OR ZAROUA’) chap.101 :

« J’ai demandé à mon maître Rabbenou Meïr (MaHaRaM de ROTTENBOURG) z.ts.l :Jusqu’à quand peut-on récité la Bra’ha de Asher Yatsar ? En effet, cette Bra’ha n’est pas comparable au Birkat Hamazon que l’on peut encore réciter tant que l’on se sent encore rassasié du repas, car dans ce cas précis, on tire encore profit de la nourriture qui se trouve encore dans les intestins, tant que l’on ne ressent pas la faim. Mais pour ce qui est de Asher Yatsar, ce n’est pas le cas. Je n’ai pas entendu de limite dans le temps, de mon Saint Maître, sur ce point. »

Nos maîtres les A’haronim (décisionnaires ultérieurs au Shoul’han ‘Arou’h) discutent sur ce Din.

Certains pensent que l’on peut encore réciter Asher Yatsar à tout moment, sans limite dans le temps, puisque cette Bra’ha n’est pas comme les Bra’hot alimentaires, mais seulement une Bra’ha pour glorifier Hashem. Or, dés l’instant où l’on est tenu de la réciter, on doit la réciter sans limite dans le temps. Ceci semble être l’opinion du Levoush [DP2] , et c’est ainsi que tranchent le Peri Megadim [DP3] et d’autres Poskim.

Par contre, le Gaon Ya’BeTS [DP4] (Rabbi Yaakov Ben Tsevi, fils du ‘Ha’ham Tsevi) écrit dans son Shou’t Sheilat Ya’BaTS (chap.15) que tant que l’on ne ressent pas de nouveau l’envie de retourner aux toilettes, on peut encore réciter la Bra’ha d’Asher Yatsar, car on tire encore profit du fait d’avoir été aux toilettes, et l’on doit glorifier Hashem pour cela.

Nous pouvons constater que le Ya’BeTS ne pense pas comme le Levoush et les autres Poskim que nous avons cité plus haut, puisque – selon le Ya’BeTSla limite de cette Bra’ha est liée avec le fait de tirer encore profit de son premier soulagement.

Cependant, notre maître le ‘HYDA [DP5] , dans son livre Birké Yossef (chap.6, note 3) écrit que le MaHaRaM LONZZANO [DP6] z.ts.l tranche que si un certain laps de temps s’est écoulé, on ne peut plus réciter cette Bra’ha. Mais il ne nous a pas déffinit à quoi correspond ce « laps de temps ».

Dans son livre Zi’hronot Eliyahou [DP7] , le Gaon Rabbi Eliyahou MANI z.ts.l (le Rav de ‘Hevron, il y a environ 100 ans) rapporte au nom de son maître, le Gaon Rabbi ‘Abdellah SOME’H [DP8] z.ts.l (le Grand de la Génération en Irak, il y a environ 150 ans), que lorsque notre maître le ‘HYDA écrit que s’il s’est écoulé un laps de temps, on ne peut plus réciter cette Bra’ha, il veut dire 72 mn (1h12). En effet, on ne trouve pas d’importance Hala’hic à un laps de temps inférieur à celui-ci.

Mais le Gaon Rabbi Yossef ‘HAÏM [DP9] z.ts.l tranche dans son livre BEN ISH ‘HAÏ (Parasha de Vayetsé, note 12), que s’il s’est écoulé ½ heure, on ne peut plus réciter cette Bra’ha avec la mention du Nom d’Hashem et l’expression de Sa Royauté (A.D.O.N.A.Ï Elohenou Mele’h Ha’olam).

En 5714 (1954), notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita, publie le premier tome de son ouvrage Shou’t Yabiya’ Omer, dans lequel il écrit (chap.9) :

« Il faut prendre en considération l’opinion de l’auteur du Ben Ish ‘Haï, selon laquelle, s’il s’est écoulé ½ heure, on ne peut plus réciter cette Bra’ha, car nous avons un grand principe : SAFEK BRA’HOT, LEHAKEL = Lorsqu’il y a un doute (divergence d’opinion Hala’hic) sur la récitation d’une Bra’ha, nous allons à la souplesse et nous ne la récitons pas. Or, puisque selon le Ben Ish ‘Haï, après ½ heure, ce serai réciter une Bra’ha Levatala (en vain), il ne faut pas la réciter au-delà d’ ½ heure. »

Mais à la fin des années 70, notre maître le Rav shalita publie un nouvel ouvrage : Shou’t Ye’havé Da’at. Dans le tome 4, notre maître le Rav shalita écrit qu’il a vu les commentaires du RYTBA [DP10] sur la Gmara Pessa’him (46a) dans lesquels il est écrit explicitement que l’on peut réciter la Bra’ha de Asher Yatsar, tant qu’il ne s’est pas écoulé un laps de temps de 72 mn.

(N.D.T Il faut préciser les choses. La Gmara Pessa’him (46a) traite d’une personne qui n’a pas d’eau pour se laver les mains. Selon la Gmara, cette personne est tenue de marcher jusqu ‘à 1 Parsa devant elle, afin de trouver de l’eau et de pouvoir réciter la Bra’ha. Il faut 72 mn pour marcher la distance d’1 Parsa. Cependant, la Gmara ne précise pas de quelle ablution des mains s’agit il. Selon Rashi et les Tossafot, il s’agit d’une personne qui veut se laver les mains pour manger du pain (Netilat Yadaïm). Mais le RYTBA écrit dans ses commentaires qu’il s’agit d’une personne qui est allé aux toilettes, et qui désire se laver les mains pour réciter Asher Yatsar.)

Il est donc expliqué de façon très claire que selon le RYTBA, tant que ne s’est pas écoulé le laps de temps de 72 mn, on peut encore réciter la Bra’ha de Asher Yatsar.

Selon les principes de raisonnements de la décision Hala’hic, si l’on trouve au moins un Rishon (un décisionnaires de la période médiévale) qui pense que l’on peut encore réciter une Bra’ha (en l’occurrence, le RYTBA qui pense jusqu’à 72 mn), même si une majorité d’A’haronim tranche le contraire, il n’y a pas de Safek Bra’hot. Nous estimons dans ce cas que si les A’haronim avaient vu les propos de ce Rishon, ils auraient tranché comme lui.

(N.D.T Il faut savoir que tous les livres des Poskim dont nous disposons aujourd’hui, n’ont pas tous été édités récemment. Les commentaires du RYTBA sur le Talmoud, même s’ils ont été rédigés il y a environ 700 ans, n’ont vu le jour que seulement depuis quelques décennies. Or, les conditions extraordinaires avec lesquels nous nous procurons aujourd’hui tous ces ouvrages, n’ont pas toujours été les même. Il n’est donc pas étonnant, ni même irrespectueux de considérer que notre maître le Ben Ish ‘Haï ou d’autres A’haronim n’aient pas vu les commentaires du RYTBA sur la Gmara.)

Par conséquent, du point de vu d la Hala’ha, il est évident que nous considérons que tant que ne s’est pas encore écoulé le laps de temps de 72 mn, on peut encore réciter la Bra’ha de Asher Yatsar.

Toutefois, notre maître le Rav shalita écrit que si l’on se rappelle avant que ne s’écoulent 72 mn, que l’on a oublié de réciter Asher Yatsar, mais que l’on ressent encore une envie d’aller aux toilettes, il ne faut pas réciter cette Bra’ha à ce moment, mais seulement après y être retourner, on se lave les mains, et à ce moment là, on récite Asher Yatsar en pensant aux 2 fois où l’on s’est rendu aux toiletes.

En conclusion

Nous pouvons réciter la Bra’ha d’Asher Yatsar, tant que ne s’est encore écoulé le laps de temps de 72 mn depuis le moment où l’on s’est rendu aux toilettes.

Si lorsqu’on se rend compte de l’oublie, on a encore envie d’y aller, on ne récite cette Bra’ha qu’après y être retourner.

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5768

sheelot@free.fr

Pour recevoir la Halaha Yomit chaque jour, ainsi qu’un Dvar Torah le vendredi, par

email, contactez nous sur sheelot@free.fr


[DP1]

MaHaRaH Or Zaroua’ Allemagne fin du 13ème siècle. Morenou HaRav Rabbi ‘Haïm, fils de Rabbi Its’hak de Vienne, qui est l’auteur du OR ZAROU’A. Rabbi ‘Haïm est lui aussi appelé sur le nom du livre de son père.

[DP2]Levoush Rabbi Morde’haï Yaffé – Pologne 16ème siècle, élève du RaMA

[DP3]Peri Mégadim Rabbi Yossef TOMIM Allemagne 18ème siècle

[DP4]Ya’BeTS (Le Gaon) Allemagne 18ème siècle. Auteur de nombreux ouvrages de Hala’ha. Fils du ‘Ha’ham Tsevi.

[DP5]HYDA Rabbi Haïm Yossef David AZOULAÏ Israël - Italie 18ème siècle

[DP6]

MaHaRaM DI LONZZANO Morenou HaRav Mena’hem DI LONZZANOU Italie 16ème siècle

[DP7]

ZI’HRONOT ELIYAHOU Rabbi Eliyahou MANI Israël 19ème siècle.

[DP8]

Rabbi ‘Abdellah SOME’H Irak 19ème siècle. Auteur entre autre du Shou’t Ziv’hé Tsedek

[DP9]

Ben Ish ‘Haï Rabbi Yossef ‘HAÏM Irak 19ème siècle

[DP10]RYTBA Rabbenou Yom Tov Ben Avraham Espagne 14ème siècle

Aucun commentaire: