Bénédictions sur des manifestations de la nature
Cette Hala’ha est dédiée à la Refoua Shelema – la guérison complète de mon épouse Sylvie Mazal Esther Bat Régine ‘Haya Sim’ha, ainsi que pour la Refoua Shelema du Gaon et Tsaddik Rabbi Morde’haï Tsema’h Ben Mazal Tov (le Rav Morde’haï Eliyahou shalita), ainsi que pour ma propre Refoua Shelema David Avraham Ben Simi
QUESTION
Quelle est la bénédiction que l’on doit réciter à la vision d’un éclair ou lorsqu’on entend le tonnerre ?
Quelle est la bénédiction que l’on doit réciter à la vision de l’arc en ciel ?
DECISION DE LA HALA’HA
Lorsque l’on voit un éclair, on doit réciter la bénédiction suivante :
Barou’h Ata A-D-O-N-A-Ï Elohenou Mele’h Ha’olam ‘Ossé Ma’assé Bereshit.
Lorsque l’on entend le tonnerre, on doit réciter la Bénédiction suivante :
Barou’h Ata A-D-O-N-A-Ï Elohenou Mele’h Ha’olam Sheko’ho Ougvourato Malé ‘Olam.
Il faut impérativement réciter ces bénédictions immédiatement après avoir vu l’éclair ou entendu le tonnerre. Dans tous les cas, on ne doit pas réciter ces bénédictions au-delà du laps de temps que l’on appelle « To’h Kédé Dibour », qui correspond au temps qu’il faut pour dire les mots Shalom ‘Ale’ha Rabbi, ce qui équivaut à environ 1 seconde et ½ . Si plus d’1 seconde et ½ s’est écoulée après que l’on a vu l’éclair ou que l’on a entendu le tonnerre, il ne faut pas réciter ces bénédictions, et il faudra attendre le prochain éclair ou le prochain tonnerre pour réciter.
Il faut réciter ces bénédictions avec Shem Ou-Mal’hout (avec le Nom d’Hashem et l’expression de Sa Royauté = avec les mots « Ata A-D-O-N-A-Ï Elohenou Mele’h Ha’olam ») car toute bénédiction qui ne contient pas Shem Ou-Mal’hout (les mots « Ata A-D-O-N-A-Ï Elohenou Mele’h Ha’olam »), n’est pas une bénédiction.
Lorsque l’éclair et le tonnerre sont enchaînés de façon immédiate, il faut réciter une seule bénédiction qui est celle de ‘Ossé Ma’assé Bereshit. Si l’on a récité celle de Sheko’ho Ougvourato Malé ‘Olam, on est quitte.
Si l’on est en train de réciter la bénédiction de ‘Ossé Ma’assé Bereshit sur la vision de l’éclair, et qu’un tonnerre retentit avant que l’on achève cette bénédiction, on est quitte et il ne faut pas réciter celle de Sheko’ho Ougvourato Malé ‘Olam sur le tonnerre.
Nous ne récitons la bénédiction sur l’éclair ou sur le tonnerre pas plus d’une seule fois par jour.
Cependant, si après avoir récité l’une ou l’autre de ces Bera’hot (ou les 2), les nuages ce sont dissipés, une éclaircie est apparue, et que de nouveau, dans la même journée, les nuages ont remplie le ciel et ont provoqué un nouvel orage avec des éclairs et du tonnerre, dans ce cas, on doit de nouveau réciter ces Bera’hot, même si cela se passe dans la même journée. (suite du résumé sur l’autre page)
Si l’on a récité ces bénédictions en journée, et que les éclairs et le tonnerre se manifestent de nouveau pendant la nuit, on ne doit pas les réciter de nouveau (sauf s’il y a eu éclaircie et nouvel orage).
Si on récite ces bénédictions en journée, et que la nuit passe, nous devons de nouveau les réciter le lendemain, si nous voyons l’éclair ou que nous entendons le tonnerre, même s’il n’y a pas eu d’éclaircies entre-temps.
Si l’on n’a pas vu réellement l’éclair, mais seulement sa lumière réfléchie sur le mur d’une pièce, on peut quand même réciter la bénédiction de ‘Ossé Ma’assé Bereshit.
Si l’on est réveillé en pleine nuit par le tonnerre, et que l’on ne veut pas perdre cette bénédiction,
nous devons frotter les mains contre un vêtement (le pyjama) ou contre une couverture ou un drap, et ensuite réciter la bénédiction sur le tonnerre. Il faut réagir très vite pour ne pas que s’écoule le laps de temps de To’h Kedé Dibour.
Lorsque l’on voit l’arc-en-ciel, nous devons réciter la bénédiction suivante :
Barou’h Ata A-D-O-N-A-Ï Elohenou Mele’h Ha’olam Zo’her HaBerit, Neeman Bivrito VeKayam Bemaamaro.
Il faut regarder l’arc en ciel seulement un court instant avant de réciter la bénédiction, et ensuite il ne faut plus le regarder, car en règle générale, il est interdit de regarder l’arc en ciel
On peut réciter la bénédiction même si la dernière vision remonte à moins de 30 jours.
L’usage est répandu de dire à son ami que l’arc-en-ciel est apparu afin qu’il puisse réciter la bénédiction de l’arc en ciel.
La personne qui récite la bénédiction de l’arc-en-ciel même lorsqu’on ne le voit que partiellement, a sur qui s’appuyer.
SOURCES ET DEVELOPPEMENT
Il est enseigné dans une Mishna du traité Béra’hot (54a) :
Lorsque l’on voit un éclair ou que l’on entend le tonnerre, on doit réciter la Bénédiction suivante :
Barou’h Ata A-D-O-N-A-Ï Elohenou Mele’h Ha’olam Sheko’ho Ougvourato Malé ‘Olam.
Et sur certaines autres manifestations de la nature (sur lesquelles nous ne pouvons pas nous étendre ici), on doit réciter la Bénédiction suivante :
Barou’h Ata A-D-O-N-A-Ï Elohenou Mele’h Ha’olam ‘Ossé Ma’assé Bereshit.
Cette Hala’ha est tranchée par MARAN dans le Shoul’han ‘Arou’h (0.H 227-1).
Cependant, le Gaon auteur du Mishna Béroura (note 5) précise que l’usage est d réciter ‘Ossé Ma’assé Bereshit sur les éclairs, et Sheko’ho Ougvourato Malé ‘Olam sur le tonnerre.
Tel est l’usage en vigueur.
Il faut impérativement réciter ces bénédictions immédiatement après avoir vu l’éclair ou entendu le tonnerre. Dans tous les cas, on ne doit pas réciter ces Bénédictions au-delà du laps de temps que l’on appelle « To’h Kédé Dibour », qui correspond au temps qu’il faut pour dire les mots Shalom ‘Ale’ha Rabbi, ce qui équivaut à environ 1 seconde et ½ .
Si plus d’1 seconde et ½ s’est écoulée après que l’on a vu l’éclair ou que l’on a entendu le tonnerre, il ne faut pas réciter ces Bénédictions, et il faudra attendre le prochain éclair ou le prochain tonnerre pour réciter.
Telle est l’opinion de MARAN dans le Shoul’han ‘Arou’h (0.H 227-3)
Selon le RAVAD, il faut réciter ces Bénédictions sans le nom d’Hashem, et l’expression de Sa Royauté (sans Shem Ou-Mal’hout, c'est-à-dire sans les mots Ata A-D-O-N-A-Ï Elohenou Mele’h Ha’olam).
Selon cet avis, il faudrait dire : Barou’h ‘Ossé Ma’assé Bereshit pour l’éclair, et Barou’h Sheko’ho Ougvourato Malé ‘Olam pour le tonnerre.
Cependant, la quasi-totalité de nos maîtres les Rishonim - les décisionnaires antérieurs au Shoul’han ‘Arou’h - réfutent l’opinion du RAVAD sur ce point, et selon eux, il faut réciter les Bénédictions sur les éclairs et le tonnerre avec Shem OuMal’hout (avec le Nom d’Hashem et l’expression de Sa Royauté = avec les mots Ata A-D-O-N-A-Ï Elohenou Mele’h Ha’olam), car la Gumara dit dans Bénédictions (40b) que toute Bera’ha qui ne contient pas Shem Ou-Mal’hout (les mots Ata A-D-O-N-A-Ï Elohenou Mele’h Ha’olam), n’est pas une Bera’ha.
MARAN tranche dans le Shoul’han ‘Arou’h (Ora’h ‘Haïm chap.218 parag.1) selon l’opinion majoritaire de ces Rishonim, selon lesquels il n’y a pas de différence entre ces 2 Bénédictions et toutes les autres, dans tous les cas, nous les récitons avec Shem OuMal’hout.
Le Gaon Rabbi ‘Haïm PONTRIMOLI z.ts.l - dans son livre Peta’h Hadevir (tome 2 sur O.H 227 note 3) - rapporte que certains ont l’habitude de réciter ces 2 Bénédictions sans Shem OuMal’hout.
Dans un premier temps, l’auteur du Peta’h Hadevir exprime une critique à l’égard de ces personnes qui récitent ces 2 Bénédictions sans Shem OuMal’hout, mais ensuite, il justifie leur tradition en avançant l’argument selon lequel nous devons réciter ces Bara’hot dans un laps de temps relativement court (To’h Kédé Dibour, voir plus haut), et tout le monde n’est pas forcément expert en la matière pour savoir évaluer si ce laps de temps s’est déjà écoulé ou non. Qui plus est, d’autres paramètres Hala’hic entrent en ligne de compte sur ces Bénédictions. C’est pour cela, selon le Peta’h Hadevir, que certaines personnes ne récitent pas ces Bénédictions avec Shem OuMal’hout.
Mais il conclu ses propos en disant que celui qui maîtrise la Hala’ha, doit réciter ces 2 Bénédictions avec Shem OuMal’hout, tel que l’ont institué nos ‘Ha’hamim.
Mais notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita, dans son livre Shout Yabiy’a Omer (tome 4 chap.4, parag.28), ainsi que dans d’autres de ses ouvrages, réfute les propos du Peta’h Hadevir sur ce point, en disant que la Hala’ha est très claire sur ce sujet, et le fait d’évaluer le laps de temps de To’h Kédé Dibour n’exige pas spécialement une sagesse particulière.
Par conséquent, il faut réciter ces 2 Bénédictions tel que l’on instituer nos ‘Ha’hamim, et conformément à l’opinion de la quasi-totalité des Poskim et de MARAN dans le Shoul’han ‘Arou’h, selon qui il faut réciter ces Bénédictions avec Shem OuMal’hout, comme c’est le Din pour toutes les autres Bénédictions que nous récitons.
Tout ceci par opposition à l’opinion du Gaon Rabbi ‘Ovadia HADAYA – dans son livre Shou’t Yaskil ‘Avdi (tome 7 page 387a chap.8 note 3), partagée par le Gaon Rabbi Réfaël Barou’h TOLEDANO dans son Kitsour Shoul’han ‘Arou’h (page 261), qui prétendent que selon l’usage des Séfaradim, on récite ces bénédictions sans Shem OuMal’hout.
Notre maître le Rav Shalita atteste qu’un tel usage n’est pas celui de Séfaradim possédant de la Torah, mais seulement d’ignorants.
Telle est également l’avis du Gaon Rabbi Yossef YOZFA dans son livre Yossef Omets (chap.287 et 376), du Gaon auteur du Eliyah Rabba (sur O.H 223 note 3), de notre maître le ‘HYDA dans son livre Birké Yossef (sur O.H 218 note 1), du Gaon auteur du Bérit Kehouna (sect. « Zaïn » note 5), et d’autres…
Quelques cas pratiques
1. Si l’éclair et le tonnerre sont enchaînés de façon immédiate :
Le Maguen Avraham (sur O.H 227 note 1) et le Mishna Béroura (227 note 6) tranchent qu’il faut réciter une seule bénédiction qui est celle de ‘Ossé Ma’assé Bereshit. Si l’on a récité celle de Sheko’ho Ougvourato Malé ‘Olam, on est quitte.
Mais le Gaon Ya’bets - dans son livre Mor Ou-Ktsi’a – réfute cette opinion et tranche qu’il faut – même dans ce cas – réciter les 2 bénédictions.
Cependant, la majorité des A’haronim partagent l’opinion du Maguen Avraham sur ce point et par conséquent, lorsque l’éclair et le tonnerre sont enchaînés de façon immédiate, il faut réciter une seule bénédiction qui est celle de ‘Ossé Ma’assé Bereshit. Si l’on a récité celle de Sheko’ho Ougvourato Malé ‘Olam, on est quitte.
2. On récite la bénédiction de ‘Ossé Ma’assé Bereshit sur l’éclair, et le tonnerre retentit avant la fin de la bénédiction
Si l’on est en train de réciter la bénédiction de ‘Ossé Ma’assé Bereshit sur la vision de l’éclair, et qu’un tonnerre retentit avant que l’on achève cette bénédiction, on est quitte et il ne faut pas réciter celle de Sheko’ho Ougvourato Malé ‘Olam sur le tonnerre.
Telle est l’opinion du Gaon auteur du Kitsour Shoul’han ‘Arou’h (chap.60 note 2), et du Gaon auteur du Shou’t Beer Sarim (tome 5 chap.45 note 3)
Il est vrai que cette opinion est discutée puisque le Gaon Rabbi ‘Haïm de TSANZ – dns ses notes sur le Shoul’han ‘Arou’h – écrit qu’il faudra aussi réciter la bénédiction de Sheko’ho Ougvourato Malé ‘Olam. (Il semble que telle est l’avis du Gaon Rabbi Yossef Shalom ELYASHIV Shalita comme le rapporte le livre Sha’aré Béra’ha (fin du chap.472) en son nom).
Malgré tout, « Safek Béra’hot Lehakel » (lors d’un doute sur la récitation d’une bénédiction, nous allons à la souplesse et nous ne la récitons pas).
Nous ne récitons la Bera’ha sur l’éclair ou sur le tonnerre pas plus d’une seule fois par jour.
Cependant, MARAN écrit dans le Shoul’han ‘Arou’h (O.H 227-2), que si après avoir réciter l’une ou l’autre de ces Bera’hot (ou les 2), les nuages ce sont dissipés, une éclaircie est apparue, et que de nouveau, dans la même journée, les nuages ont remplie le ciel et ont provoqué un nouvel orage avec des éclairs et du tonnerre, dans ce cas, on doit de nouveau réciter ces Bera’hot, même si cela se passe dans la même journée.
Si l’on a récité ces bénédictions en journée, et que les éclairs et le tonnerre se manifestent de nouveau pendant la nuit :
Le Maamar Mordéhaï (fin de la note 3) écrit que l’on ne doit pas les réciter de nouveau (sauf s’il y a eu éclaircie et nouvel orage), car sur ce point, la nuit est liée à la journée qui vient de s’écouler (comme pour Birkot Ha-Torah).
Cette opinion est partagée par de nombreux A’haronim comme le Gaon auteur du Shou’t Tsits Eli’ezer (tome 18 fin du chap.78), le Gaon Rabbi Shlomo Zalman OYERBACH z.ts.l dans son livre Hali’hot Shelomo (page 287 note 25), et d’autres...
Le Maamar Morde’haï poursuit en ajoutant que si on récite ces Bera’hot en journée, et que la nuit passe, nous devons de nouveau les réciter le lendemain, si nous voyons l’éclair, ou que nous entendons le tonnerre, même s’il n’y a pas eu d’éclaircies entre temps.
Le Gaon Rabbi Shlomo Zalman OYERBACH z.ts.l écrit (dans son livre Hali’hot Shelomo – Dvar Hala’ha (page 287), et dans son livre Shou’t Min’hat Shelomo tome 2 chap.4 note 34) que si l’on n’a pas vu réellement l’éclair, mais seulement sa lumière réfléchie sur le mur d’une pièce, on peut quand même réciter la bénédiction de ‘Ossé Ma’assé Bereshit car cela représente également - d’une certaine manière - la reproduction de la création du monde.
Si l’on est réveillé en pleine nuit par le tonnerre, et que l’on ne veut pas perdre cette Bera’ha, mais le fait d’aller se laver les mains (Netilat Yadaïm pour pouvoir réciter une Bera’ha), va nous faire perdre le temps qui nous est imparti pour réciter cette Bera’ha, dans ce cas, dés que nous entendons le tonnerre, nous devons frotter les mains contre un vêtement (le pyjama) ou contre une couverture ou un drap, et ensuite réciter la Bera’ha sur le tonnerre. Il faut réagir très vite pour ne pas que s’écoule le laps de temps de To’h Kedé Dibour (voir plus haut).
L’arc en ciel
Il est enseigné dans la Guemara Bera’hot (59a) :
Lorsque l’on voit l’arc-en-ciel, nous devons réciter la Bera’ha suivante :
Barou’h Ata A-D-O-N-A-Ï Elohenou Mele’h Ha’olam Zo’her HaBerit, Neeman Bivrito VeKayam Bemaamaro.
Traduction : Tu es Bénis Hashem (Tu es la source de la Bénédiction) Notre D. Roi du Monde, qui se souvient de l’Alliance, qui est digne de confiance pour Son alliance, et qui accomplit Sa parole.
Cette Hala’ha st tranchée par le RAMBAM (chap.10 des Hal. Bera’hot, Hal.16), ainsi que par MARAN dans le Shoul’han ‘Arou’h (O.H chap.229 parag.1)
Il faut regarder l’arc en ciel seulement un court instant avant de réciter la Bera’ha, et ensuite il ne faut plus le regarder, car en règle générale, il est interdit de regarder l’arc en ciel, comme nos ‘Ha’hamim nous l’enseignent dans la Guemara ‘Haguiga 16a).
Explication :
Après le Maboul (le déluge), Hashem a établi une alliance avec Noa’h et ses descendants. Selon cette alliance, Hashem s’engage à ne plus détruire le monde, même si les Resha’im (les impies) se multiplient au point de provoquer la colère Divine, comme se fut le cas lors du Maboul. Si Hashem se met en colère sur le monde, il retiendra cette colère en faisant apparaître l’arc en ciel.
Nous exprimons donc dans cette Bera’ha qu’Hashem reste fidèle à sa promesse de ne plus détruire le monde, même si nous avons un comportement qui éveille Sa colère, et nous concluons cette Bera’ha en disant qu’Il « accomplie Sa parole », dans le sens où l’arc-en-ciel fait partie intégrante de l’œuvre de la Création du Monde, et il existait avant le déluge, malgré cela, Hashem accomplira sa parole de ne plus détruire le monde.
Comme nous l’avons déjà précisé dans une précédente Hala’ha, cette Bera’ha – comme toutes les Bera’hot que nous récitons – doit être récitée avec Shem OuMal’hout (avec les mots Ata A-D-O-N-A-Ï Elohenou Mele’h Ha’olam qui sont l’expression du Nom d’Hashem et de Sa Royauté), car selon la Hala’ha, toute Bera’ha qui ne contient pas Shem OuMal’hout (les mots Ata A-D-O-N-A-Ï Elohenou Mele’h Ha’olam), n’est pas une Bera’ha, comme il est enseigné dans la Guemara Bera’hot (40a), et comme le tranche MARAN dans le Shoul’han ‘Arou’h (Ora’h ‘Haïm chap.218 parag.1).
Doit-on réciter cette Bera’ha uniquement une fois par 30 jours ?
Notre maître le ‘HYDA – dans son livre Ma’hzik Bera’ha (sur O.H 229 note 1) – cite une opinion selon laquelle la Bera’ha à la vision de l’arc-en-ciel ne doit être récitée que seulement lorsqu’on le voit une fois par 30 jours, comme pour toutes les autres Bera’hot à la vision de certains évènements.
Mais le ‘HYDA réfute cette opinion en expliquant que cette règle selon laquelle il faut un délai de 30 jours entre les 2 visions pour pouvoir réciter de nouveau la Bera’ha, concerne uniquement les choses qui sont présentes en permanence, mais qu’il dépend que de nous même d’aller voir ces choses. Par contre, lorsqu’il s’agit d’un évènement qui apparaît et qui disparaît totalement pour de nouveau réapparaître, cette règle n’existe pas, et l’on peut réciter la Bera’ha même si la dernière vision remonte à moins de 30 jours.
Est-il permis de dire à son ami que l’arc en ciel est apparu ?
Le ‘Hayé Adam (règle 63 note 4) écrit :
« j’ai trouvé dans un livre dont je ne me souviens plus du nom de l’auteur, qu’il n’était pas recommandé de dire à son ami que l’arc en ciel est apparut, pour ne pas être qualifiable de Mosti Dibba Hou Kessil (colporteur)… » Le Mishna Beroura ainsi que le Kaf Ha’Haïm (note 1) le rapportent.
Explication
L’arc-en-ciel vient en signe de la colère Divine, et c’est pour cela que le fait de dire à son ami que l’arc en ciel est apparut, est une façon de dire qu’Hashem est en colère contre le monde.
Mais l’auteur du Berit Kehouna (section Kof note 3) écrit :
« L’usage est répandu de dire à son ami que l’arc-en-ciel est apparut afin qu’il puisse réciter la Bera’ha de l’arc-en-ciel. Ceci par opposition aux propos du Kaf Ha’Haïm au nom du ‘Hayé Adam, car ses propos ne semblent pas corrects. Au contraire, nous exprimons notre reconnaissance envers Hashem pour avoir établi ce pacte d’Alliance selon lequel Il ne détruira pas le monde, et il est préférable d’informer son ami que l’arc en ciel est apparu, afin qu’il prenne conscience – lui aussi – qu’il faut faire Teshouva et améliorer ses actes… » (Notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita écrit dans son livre - ‘Hazon Ovadia – Tou Bishvat et Bera’hot page 472 - à propos de cette opinion du Berit Kehouna : « Ces propos sont justes. »).
On peut aussi le prouver à partir du Sefer Ha’Hassidim (chap.807) :
Une personne priait dans la synagogue. Après avoir répondu à la Kedousha, on vint le prévenir que l’arc en ciel était apparu.
Que fit ce ‘Hassid ?
Il sortit précipitamment de la synagogue et récita la Bera’ha à la vision de l’arc-en-ciel.
On lui fit remarquer qu’il était occupé à accomplir la Mitsva de répondre au Shalia’h Tsibbour, or, celui qui est occupé à faire une Mitsva est exempté de toutes les autres Mitsvot qui se présentent à lui.
Mais le ‘Hassid répondit que c’est différend lorsqu’il s’agit de réciter la Bera’ha de l’arc en ciel, car c’est « une Mitsva qui passe » et que l’on ignore quand elle se représentera de nouveau.
On constate de cette histoire que l’on est « venu lui dire » que l’arc en ciel était apparu et qu’il est donc permis de le dire à son ami.
Est-il permis de réciter la Bera’ha de l’arc-en-ciel lorsqu’on ne le voit que partiellement ?
Selon le Sefer Ha-Berit (page 54 colonne 1), cité par le Shou’t Lev ‘Haïm (tome 2 chap.46), il ne faut réciter la Bera’ha de l’arc en ciel que lorsqu’on le voit en intégralité.
Tel est également l’opinion du Shou’t Divré Shalom (Mizra’hi) (tome 2 chap.101 note 2).
Mais le Birkat Hashem (tome 4 page 311), ainsi que le Yalkout Yossef (tome 3 – Bera’hot - page 625) tranchent qu’il est permis de réciter la Bera’ha de l’arc-en-ciel même lorsqu’on ne le voit qu’en partie. Notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita écrit que la personne qui récite la Bera’ha de l’arc-en-ciel même lorsqu’on ne le voit que partiellement, a sur qui s’appuyer.
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