Règles relatives à l’allumage des Nerot de ‘Hanouka
Cette Hala’ha est dédiée à la Refoua Shelema – la guérison complète de mon épouse Sylvie Mazal Esther Bat Régine ‘Haya Sim’ha, ainsi que pour ma propre Refoua Shelema David Avraham Ben Simi.
QUESTION
Quelles sont les conditions particulières à respecter pour l’allumage des Nerot de ‘Hanouka ?
DECISION DE LA HALA’HA
Il faut allumer à partir de la sortie des étoiles.
Avant d’allumer les Nerot de ‘Hanouka, il faut s’assurer qu’il y a suffisamment d’huile, ou que les bougies soient suffisamment longues pour brûler pendant au moins une demi heure après l’allumage.
La veille de Shabbat, où nous allumons très tôt, il faut veiller à mettre assez d’huile dans les Nerot ‘Hanouka, ou prendre des bougies assez grandes, afin qu’elles brûlent plus d’1 heure et demi.
On dispose les Nerot de droite à gauche, et on les allume de gauche à droite.
Mémo technique :
Disposition = écriture hébraïque, de droite à gauche
Allumage = écriture occidentale, de gauche à droite
Le 1er soir, nous allumons donc le Ner qui se trouve à l’extrême droite.
Le 2ème soir, nous allumons d’abord celui qui se trouve à gauche de celui de la veille, puis celui de la veille. Et ainsi de suite. Afin que chaque soir, nous allumons d’abord le Ner nouveau, qui représente la continuité du Miracle, et ensuite les autres Nerot.
Il est une Mitsva de placer la ‘Hanoukiya à la porte qui donne sur la rue, sur le côté gauche (dans les 8 cm de la porte) en entrant.
Il faut placer la ‘Hanoukiya à plus de 24 cm du sol de la maison, et Le’hate’hila (à priori), il faut la placer à moins de 80 cm du sol de la maison. Si l’on a placé la ‘Hanoukiya à 9.60 m du sol de la maison, l’allumage n’est pas valable. Il faut l’éteindre et la rallumer à hauteur valable (sans réciter de nouveau les bénédictions).
Si l’on a une fenêtre qui donne sur une rue à une hauteur de moins de 9.60 m du sol de la rue (2ème ou 3ème étage), il faut placer la ‘Hanoukiya à cette fenêtre. Dans ce cas, on peut – de façon évidente - placer la ‘Hanoukiya à plus de 80 cm du sol de la maison (puisqu’ aucune fenêtre ne sera à une hauteur aussi basse !).
Cependant, même si l’on habite un étage plus élevé (5ème ou 6ème étage), et que l’on est donc à plus de 9.60 m du sol de la rue, si l’on désire malgré tout allumer à une fenêtre qui donne sur une rue, il est permis de le faire tant que les Nerot sont encore visibles par les passants de la rue, à fortiori lorsqu’il y a un autre immeuble qui se trouve face à la fenêtre et que l’allumage sera visible depuis cet immeuble, on peut dans ce cas allumer à la fenêtre, bien qu’elle se trouve à plus de 9.60 m du sol de la rue. (‘Hazon ‘Ovadia – ‘Hanouka page 36) (suite du résumé page suivante)
Dans toutes ces hauteurs minimales et maximales, nous ne prenons en considération que la flamme et non la hauteur de la bougie ou de la veilleuse.
Il est interdit d’utiliser la lumière des Nerot de ‘Hanouka, pour compter de l’argent, ou lire à la lumière des Nerot ‘Hanouka. C’est pour cette raison que l’on a l’usage d’allumer un Ner supplémentaire (le Shamash) qui a pour vocation d’éclairer en cas de besoin.
Mais au-delà d’une demi heure depuis l’allumage, il est permis de faire ce que l’on veut à la lumière des Nerot ‘Hanouka.
Les femmes ont la tradition de ne pas effectuer de travaux pendant ‘Hanouka, dans la 1ère demi heure pendant laquelle les Nerot sont allumées, et il ne faut surtout pas leur tolérer de faire des travaux pendant ce laps de temps.
SOURCES ET DEVELOPPEMENT
Il est enseigné dans une Baraïta rapportée dans la Guemara Shabbat (21b) :
La Mitsva de l’allumage de ‘Hanouka commence dès que le soleil se couche et termine lorsque les passants désertent la rue.
Or, les Poskim discutent afin de déterminer s’il s’agit du début du couché du soleil ou de la fin du couché du soleil, ce qui correspond à la sortie des étoiles.
Selon de nombreux Rishonim, il s’agit de la fin du couché du soleil (sortie des étoiles), comme nous l’apprenons dans la Guemara Ta’anit (12a) : « Un jeûne qui n’a pas atteint le couché du soleil, n’est pas un jeûne. » Le ROSH explique là bas qu’il s’agit en réalité de la sortie des étoiles, et donc de la fin du couché du soleil.
De même, les Tossafot explique également ainsi au nom de Rabbenou Tam, sur la Guemara Mena’hot (20b), en précisant que chaque fois qu’il est question d’une chose qui débute « dès que le soleil se couche » il s’agit toujours de la fin du couché du soleil, et donc de la sortie des étoiles. Et Rabbenou Tam cite comme exemple notre référence à l’allumage de ‘Hanouka cité dans la Guemara Shabbat où il est dit : « dès que se couche le soleil », il fait remarquer que s’il s’agissait du début du couché du soleil, il ferait encore jour et les lumières de ‘Hanouka n’auraient aucune efficacité.
Tel est également l’avis du Sefer Ha-Manhig (Hal. ’Hanouka chap.147).
De nombreux A’haronim tranchent également ainsi :
Le Ba’H (Baït ‘Hadash) ; le Shiyaré Kenesset Ha-Guedola ; le Maamar Morde’haï, le ‘Hayé Adam et le Ben Ish ‘Haï.
Mais certains A’haronim – comme le Peri ‘Hadash ou le Gaon de Vilna – tranchent qu’il s’agit plutôt du début du couché du soleil, et le Gaon ajoute même que des Rishonim comme le RASHBA et le RAN sont de cette avis.
Mais malgré tout cela, sur le plan pratique, nous les Sefaradim, ne prenons en considération que seulement l’opinion de MARAN, qui tranche selon le grand nombres de Rishonim cités précédemment, et il faut donc allumer à partir de la fin du couché du soleil, ce qui correspond à la sortie des étoiles.
Avant d’allumer les Nerot de ‘Hanouka, il faut s’assurer qu’il y a suffisamment d’huile pour qu’elles brûlent pendant au moins une demi heure après l’allumage, qui s’effectue à partir de la sortie des étoiles (la tombée de la nuit).
De même, lorsque l’on allume avec des bougies, il faut s’assurer qu’elles sont assez longues pour brûler au moins une demi heure après l’allumage qui s’effectue à partir de la sortie des étoiles (la tombée de la nuit).
La veille de Shabbat, où nous allumons très tôt, il faut veiller à mettre assez d’huile dans les Nerot ‘Hanouka, ou prendre des bougies assez grandes, afin qu’elles brûlent au moins 1 heure et demi.
On dispose les Nerot de droite à gauche, et on les allume de gauche à droite.
Mémo technique :
Disposition = écriture hébraïque, de droite à gauche
Allumage = écriture occidentale, de gauche à droite
Le 1er soir, nous allumons donc le Ner qui se trouve à l’extrême droite.
Le 2ème soir, nous allumons d’abord celui qui se trouve à gauche de celui de la veille, puis celui de la veille. Et ainsi de suite. Afin que chaque soir, nous allumons d’abord le Ner nouveau, qui représente la continuité du Miracle, et ensuite les autres Nerot.
Ceci est l’opinion de MARAN l’auteur du Shoul’han ‘Arou’h (O.H 676 – 5), partagée par notre maître le ARI zal dans Sha’ar Ha-Kavanot (page 108 colonne 3) ; l’auteur du Naguid OuMtsavé (page 106 fin de la colonne 2) ; le MAHARY KOLON dans une Tshouva (Shoresh 183) ; le Morde’hi (sur le 2ème chap. de la Guemara Shabbat) ; l’auteur du Shou’t Teroumat HaDeshen (chap.106) qui atteste que tel est l’usage des régions du Rhin, et que tel est l’avis du MAHARAM (de Rottenbourg) selon qui, « il faut toujours se diriger vers la droite ». Mais les juifs originaires d’Autriche ont l’usage d’allumer de droite à gauche, comme l’écriture hébreux.
En réalité, il existe plusieurs Poskim qui tranchent eux aussi qu’il faut allumer de droite à gauche, et parmi eux :
Le Levoush ; l’auteur du Shou’t Panim Mérirot (tome 1 fin du chap.98) ; ainsi que le Gaon de Vilna comme il est rapporté dans Ma’assé Rav (note 232).
Mais le Peri ‘Hadash écrit (sur O.H chap.676 note 5) qu’une telle interprétation est erronée, et que l’essentiel est l’opinion de MARAN selon qui, il faut allumer de gauche à droite.
Nos maîtres enseignent dans la Guémara Shabbat (22a) :
Il est une Mitsva de placer la ‘Hanoukiya à la porte qui donne sur la rue, sur le côté gauche (dans les 8 cm de la porte) en entrant.
En effet, de cette manière la personne est entourée de Mitsvot à chaque fois qu’elle entre ou qu’elle sort (la Mézouza à sa droite et ‘Hanouka à sa gauche).
Ce Din est tranché dans la Shoul’han ‘Arou’h (O.H 671-1)
La Shéiltout du Rav A’haï GAON (Vayshla’h), ainsi que le Méïri et le RYTBA (sur Shabbat 22a) ajoutent que lorsqu’il s’agit d’un homme qui porte un Talit Katan, cela constitue une tierce de Mitsvot (Mézouza, ‘Hanouka et Tsitsit), ce qui illustre le verset : « le triple lien ne sera pas facile à rompre. » (Kohelet 4-12)
Il faut placer la ‘Hanoukiya à plus de 24 cm du sol de la maison, et Le’hate’hila (à priori), il faut la placer à moins de 80 cm du sol de la maison. (selon Guémara Shabbat 21b, les Rishonim et Maran dans le Shoul’han ‘Arou’h O.H 671-6)
Si l’on a placé la ‘Hanoukiya à 9.60 m du sol de la maison, l’allumage n’est pas valable. Il faut l’éteindre et la rallumer à hauteur valable (sans réciter de nouveau les bénédictions). (Shoul’han ‘Arou’h O.H 671-6)
Si l’on a une fenêtre qui donne sur une rue à une hauteur de moins de 9.60 m du sol de la rue (2ème ou 3ème étage), il faut placer la ‘Hanoukiya à cette fenêtre. (Shoul’han ‘Arou’h O.H 671-5)
Le Maguen Avraham (sur O.H 671) ajoute que dans ce cas, on peut – de façon évidente - placer la ‘Hanoukiya à plus de 80 cm du sol de la maison (puisqu’ aucune fenêtre n’est à une hauteur aussi basse !).
Cependant, même si l’on habite un étage plus élevé (5ème ou 6ème étage), et que l’on est donc à plus de 9.60 m du sol de la rue, si l’on désire malgré tout allumer à une fenêtre qui donne sur une rue, il est permis de le faire tant que les Nerot sont encore visibles par les passants de la rue, à fortiori lorsqu’il y a un autre immeuble qui se trouve face à la fenêtre et que l’allumage sera visible depuis cet immeuble, on peut dans ce cas allumer à la fenêtre, bien qu’elle se trouve à plus de 9.60 m du sol de la rue. (‘Hazon ‘Ovadia – ‘Hanouka page 36)
Le Mishna Beroura – dans le Sha’ar Ha-Tsiyoun (sur 671 note 33) – précise que dans toutes ces hauteurs minimales et maximales, nous ne prenons en considération que la flamme et non la hauteur de la bougie ou de la veilleuse.
Il est enseigné dans la Guemara Shabbat (23a) :
C’est l’acte de l’allumage qui constitue toute la Mitsva. Si les Nerot se sont éteintes, on n’est pas tenu de les rallumer.
Ce qui veut dire que l’essentiel de la Mitsva réside dans le fait d’allumer des Nerot qui ont la capacité de brûler une demi heure. Si pour une cause quelconque, les Nerot s’éteignent, et que cette cause n’existait pas au moment de l’allumage, par exemple, une porte ou une fenêtre qui s’ouvrent brusquement et qui laisse passer un courant d’air qui éteint les Nerot, il n’est pas nécessaire de les rallumer. Cependant, si cet incident se produit avant que ne s’écoule une demi heure depuis l’allumage, il est une Mitsva (mais pas un devoir) de les rallumer mais sans réciter les Bera’hot.
Par contre, si au moment de l’allumage, les Nerot n’avaient pas la capacité de brûler une demi heure, par exemple, lorsqu’on les allume dans un endroit où il y a des courants d’air, ou bien que l’on a pas mis suffisamment d’huile, lorsqu’elles s’éteignent, nous sommes tenus de les rallumer, mais toujours sans réciter les Bera’hot.
Il est interdit d’utiliser la lumière des Nerot de ‘Hanouka.
Par conséquent, il est interdit de compter de l’argent, ou de lire à la lumière des Nerot ‘Hanouka. Mais au-delà d’une demi heure depuis l’allumage, il est permis de faire ce que l’on veut à la lumière des Nerot ‘Hanouka.
C’est pour cette raison que l’on a l’usage d’allumer un Ner supplémentaire (le Shamash) qui a pour vocation d’éclairer en cas de besoin.
Les femmes ont la tradition de ne pas effectuer de travaux pendant ‘Hanouka, dans la 1ère demi heure pendant laquelle les Nerot sont allumées.
L’une des explications à cette tradition réside dans le fait que le Miracle s’est produit grâce aux femmes, et il ne faut surtout pas leur tolérer de faire des travaux pendant ce laps de temps.
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