Bienvenue dans le seul Blog en français où vous pourrez trouver avec précision des cours et des exposés conformes à toutes les décisions Hala'hiques de notre maître,
le plus grand décisionnaire de notre génération,
le Rav Ovadia YOSSEF Shalita.

SOUTENEZ NOTRE ACTION !

Soutenez nos diffusions en dédiant des Hala’hot et des Divré Torah à la guérison de nos malades ou à l’élévation de l’âme de nos défunts.
Vous aussi vous pouvez prendre un mérite dans la diffusion de la Torah en soutenant notre travail. Contactez nous dès à présent à sheelot@free.fr

dimanche 30 décembre 2007

Se lever lors de « Bare’hou »

Se lever lors de « Bare’hou »

Introduction

A la synagogue, durant l’office du matin, ainsi que du soir, le ‘Hazzan (l’officiant) prononce une phrase de glorification pour Hashem, qui est celle de Bare’hou Ete A.D.O.N.A.Ï Hamevora’h (Traduction : Bénissez Hashem qui est la source de la Bénédiction), et l’assemblée répond Barou’h A.D.O.N.A.Ï HAMEVORA’H LE’OLAM VA’ED (Traduction : Hashem est la source de la Bénédiction à tout jamais).

Question

Doit on se lever lorsque l’on entend cette phrase de Bare’hou ?

Réponse

Les usages diffèrent sur ce point entre les Ashkenazim et les Sefaradim.

Les Ashkenazim ont l’usage de se lever lorsqu’ils entendent Bare’hou de la bouche du ‘Hazzan, et certains parmi les Ashkenazim, se lèvent même lorsqu’ils l’entendent de la bouche d’une personne monte à la Torah.

Alors que les Sefaradim n’ont pas du tout l’usage de se lever lorsqu’ils entendent Bare’hou. Qui plus est, même les maîtres les plus illustres du judaïsme Sefarade, n’ont jamais adopté cet usage.

Pourtant, certains Rishonim font mention d’un usage similaire. Parmi eux, le Ma’hzor Vitri[DP1] , le Or’hot ‘Haïm[DP2] et d’autres…

L’auteur du Mishna Beroura[DP3] rapporte que l’auteur du Maguen Guiborim[DP4] s’efforce difficilement à trouver une explication à cet usage.

Le Mishna Beroura lui-même (dans Beour Hala’ha sur chap.113) apporte une source à cette tradition, à partir d’un verset dans Divré Hayamim (Tome 1 chap.29) :

David s’adressa à toute l’assemblée en leur disant : Bénissez Hashem votre Dieu. Toute l’assemblée bénit Hashem le Dieu de leurs ancêtres. Ils s’agenouillèrent et se prosternèrent à Hashem et au roi.

Cependant, le livre Mekor ‘Haïm du Gaon Rabbi ‘Haïm Yaïr BAKRA’H[DP5] (l’auteur du ‘Havot Yaïr) fait remarquer que toute prosternation supplémentaire, qui n’est pas mentionnée par le Talmoud, est interdite au titre de « rajout sur les endroits où nos ‘Ha’hamim ont instauré de se prosterner ».

L’auteur du livre Shoul’han Tahor fait la même remarque, et rajoute même que cet usage est sans fondement crédible, et a été institué par erreur.

Le Gaon Rabbi Ben Tsion ABBA SHAOUL[DP6] z.ts.l pensait également qu’il ne faut pas se prosterner lors de Bare’hou, car cela entraîne le risque de transgresser l’interdit de « rajout sur les endroits où nos ‘Ha’hamim ont instauré de se prosterner ».

Mais le Gaon Rabbi David YOSSEF shalita[DP7] objecte sur le fait qu’il y a là un risque de transgression, car nous pouvons constater que nous avons l’usage de nous prosterner à de nombreux endroits pour lesquels, nos ‘Ha’hamim n’ont pas instauré de se prosterner. Par exemple, lorsque l’on dit « Vaya’avor » (les 13 attributs Divins dans les supplications quotidiennes). En effet, nous avons cet usage selon l’enseignement des Kabbalistes, et les Poskim (décisionnaires) n’ont pourtant pas craints qu’il y a avait là la transgression de l’interdit de rajouter sur les endroits pour lesquels nos ‘Ha’hamim ont instauré de se prosterner.

En conclusion

Les Sefaradim, et les communautés orientales n’ont pas l’usage de se lever et de se prosterner lors de Bare’hou, et ils doivent préserver leur tradition en restant assis. C’est l’usage qu’ont toujours adopté les grands maîtres du judaïsme Sefarade de toutes époques.

Même notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita ne se prosterne pas lors de Bare’hou, et reste assis.

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5768

sheelot@free.fr

Pour recevoir la Halaha Yomit chaque jour, ainsi qu’un Dvar Torah le vendredi, par

email, contactez nous sur sheelot@free.fr


[DP1]Ma’hzor VITRI Ouvrage rédigé par Rabbenou Shema’ya et Rabbenou Sim’ha, qui font partis des Tossafot – France 11ème et 12ème siècle

[DP2]Or’hot ‘Haïm Rabbenou Aharon Bar Rabbi Yaakov France 13ème siècle

[DP3]Mishna Beroura Rabbi Israël Meïr HaCohen de Radin, le « ‘Hafets ’Haïm », Russie 20ème siècle, également auteur de ‘HAFETS ‘HAÏM, et de SHMIRAT HALASHON entre autres.

[DP4]Maguen Guiborim Rabbi Morde’haï Zeev SEGUEL – ETTINGUE Russie 19ème siècle

[DP5]MEKOR ‘HAÏM Rabbi ‘Haïm Yaïr BAKRA’H auteur du ‘Havot Yaïr Russie 17ème siècle

[DP6]Rabbi Ben Tsion ABBA SHAOUL Un des plus grands décisionnaires Sefarades de notre époque. Directeur des institutions de la Yeshiva de PORAT YOSSEF dans la vielle ville de Jérusalem. Décédé dans les années 90.

[DP7]Rabbi David YOSSEF Auteur du Hala’ha Broura, Torat Hamoadim entre autres…, Directeur des Institutions Ye’havé Daat à Jérusalem, digne fils de notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita, et Rav du quartier de Har Nof – Jérusalem

Aucun commentaire: