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le plus grand décisionnaire de notre génération,
le Rav Ovadia YOSSEF Shalita.

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lundi 9 novembre 2009

Asher Yatsar et Elokaï Neshama

Asher Yatsar et Elokaï Neshama
Cette Hala’ha est dédiée à la Réfoua Shéléma – la guérison totale – de ma maman Marcelle Simi Bat Léah, ainsi qu’à la Réfoua Shéléma de mon épouse Sylvie Mazal Esther Bat Régine ‘Haya Sim’ha

QUESTION

(La bénédiction d’Asher Yatsar est celle que l’on récite après s’être rendu aux toilettes)
Dans les bénédictions du matin, est-il obligatoire d’enchaîner la bénédiction de Asher Yatsar et celle d’Elokaï Neshama ?

DECISION DE LA HALA’HA

Selon le strict Din, il n’est pas obligatoire d’enchaîner – dans les bénédictions du matin - la bénédiction de Asher Yatsar et celle de Elokaï Neshama.
Cependant, dans la mesure du possible, il est préférable de les enchaîner conformément à l’opinion des Kabbalistes et de nombreux décisionnaires.

SOURCES ET DEVELOPPEMENT

Il est enseigné dans une Baraïta du traité Béra’hot (46a) que toutes les bénédictions débutent par le terme « Barou’h » (mais nous ne pouvons pas nous étendre sur la raison).

Par conséquent, la question peut être apparemment posée au sujet de la bénédiction de Elokaï Neshama récitée chaque matin (et à laquelle sont soumis les hommes comme les femmes, comme au reste des bénédictions du matin, comme nous l’avons expliqué dans les règles relatives aux bénédictions du matin), pourquoi ne commence-t-elle pas par le terme « Barou’h » ?

Il est vrai que le ROSH écrit dans une Tshouva (Règle 4 chap.1) que puisque la bénédiction de Elokaï Neshama ne débute pas par le terme « Barou’h » car elle suit une autre bénédiction qui commence par « Barou’h ». Il faut donc la dire immédiatement après avoir achevé la bénédiction de Asher Yatsar, afin de la rapprocher le plus possible d’une bénédiction qui débute par le mot « Barou’h », comme la bénédiction d’Asher Yatsar. Telle est l’opinion des Guéonim et de nombreux Rishonim. Selon cet avis, il faut absolument enchaîner ces 2 bénédictions.

Mais les Tossafot écrivent sur Béra’hot (14a) en ses termes :
« Pourquoi la bénédiction d’Elokaï Neshama ne commence-t-elle pas par le terme « Barou’h » ? Elle ne suit pourtant pas la bénédiction d’Asher Yatsar (par exemple dans le cas où la personne se réveille, mais ne se rend pas aux toilettes, et dans un tel cas elle ne récite pas la bénédiction d’Asher Yatsar, mais seulement celle d’Elokaï Neshama). Il faut répondre qu’étant donné que la bénédiction d’Elokaï Neshama n’est qu’une simple formule de reconnaissance (elle n’est pas essentiellement une bénédiction, mais seulement une formule de reconnaissance), c’est pour cette raison qu’elle ne débute pas par le terme « Barou’h ». Telle est l’opinion de nombreux autres Rishonim. MARAN précise dans le Beit Yossef (fin du chap.6 O.H) que cette opinion est essentielle. Selon cette opinion, il n’est pas indispensable d’enchaîner ces 2 bénédictions.
C’est ainsi que tranchent le TOUR ainsi que MARAN dans le Shoul’han ‘Arou’h (O.H 6-3) en ces termes :
« La bénédiction d’Elokaï Neshama ne débute pas par le terme « Barou’h » car elle est une bénédiction de reconnaissance (elle n’est pas une bénédiction d’accomplissement de Mitsvot, comme celle que l’on récite avant de mettre les Tefilin, et elle n’est pas non plus une bénédiction alimentaire). Or, les bénédictions de reconnaissance ne débutent pas par le terme « Barou’h ».

Le BA’H (Baït ‘Hadash) cite la remarque du MAHARI MI-BRONA (Rabbi Its’hak de BRONA – Bern en Allemagne) sur les propos du TOUR qui ne tranche pas sur ce point conformément à son illustre père le ROSH selon qui il faut absolument enchaîner ces 2 bénédictions. Mais le BA’H explique qu’en réalité le ROSH lui-même ne veut pas tranché ici qu’il est une véritable obligation selon le Din d’enchaîner ces 2 bénédictions, mais il veut seulement nous enseigner qu’il est préférable de le faire à titre de piété.

C’est ainsi que tranche notre maître le Rav Ovadia YOSSEF Shalita dans son livre Shou’t Yabiya’ Omer (tome 4 sect. O.H chap.2 parag.2 et tome 8 sect. O.H chap.7 parag. 2), ainsi que dans son livre Hali’hot ‘Olam (tome 1 Vayeshev note 1), mais il cite également l’opinion de notre maître le ARI Zal dans Sha’ar Ha-Kavanot (Daroush Birkot Ha-Sha’har) selon qui il faut enchaîner la bénédiction d’Asher Yatsar et Elokaï Neshama. De nombreux décisionnaires tranchent ainsi.
C’est donc pour cette raison que notre maître le Rav Shalita écrit qu’il est malgré tout préférable de les enchaîner, afin de prendre en considération l’opinion des décisionnaires qui sont de cet avis.

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