Donner un surnom humiliant à quelqu’un
Cette Hala’ha est dédiée à la Réfoua Shéléma – la guérison totale – de mon épouse Sylvie Mazal Esther Bat Régine ‘Haya Sim’ha
Nous avons expliqué dans les précédentes Hala’hot, qu’il y a une interdiction d’offenser quelqu’un par la parole.
Il est enseigné dans la Guémara Bava Metsi’a (58b) :
Rabbi ‘Hanina dit : Toutes les personnes qui descendent au Guéhinam, finissent par en remonter (tous les Resha’im que l’on a jugé dans le ciel et que l’on a condamnés au Guéhinam, au terme du temps qu’on leur a attribué selon leurs actes, finiront par remonter et sortir du Guéhinam, comme nous l’avons déjà mentionné dans les Hala’hot du respect des parents, que l’on ne condamne pas une personne au Guéhinam pour plus de 12 mois), excepté 3 types de personnes qui eux descendent au Guéhinam en n’en remontent jamais :
Celui qui a commis l’adultère avec une femme mariée ; celui qui fait honte à son prochain en public ; celui qui donne un surnom humiliant à une personne.
La Guémara demande :
Celui qui donne un surnom humiliant à une personne c’est aussi celui qui lui fait honte ?!
Explication : Pourquoi nous enseigner le cas de celui qui fait honte à son prochain en public et aussi le cas de celui qui donne un surnom humiliant à une personne ? Toute personne qui donne un surnom humiliant à quelqu'un lui fait automatiquement honte en public !
La Guémara répond elle-même :
Même lorsque la personne surnommée est habituée à se faire surnommée ainsi, et n’en ressent aucune honte, par exemple une personne habituée à se faire surnommée « le jaune » ou autre, malgré tout, il est interdit de surnommer cette personne ainsi, puisque toute l’intention de celui qui lui donne ce surnom n’est que de lui faire honte. Toute personne qui agit ainsi ne remontera jamais du Guéhinam.
Il est évident que cette interdiction de donner un surnom humiliant à quelqu'un prend sa source dans l’interdiction d’offenser par la parole, qui a été expliqué dans les précédentes Hala’hot. Telle est l’opinion de MARAN dans le Shoul’han ‘Aou’h (‘H.M 228-5) où il s’exprime en ces termes :
« On doit être vigilant de ne pas donner de surnom humiliant à quelqu’un, même si la personne est habituée à cela, lorsqu’on à l’intention de lui faire honte, c’est interdit. »
A partir de là, il est nécessaire d’attirer l’attention sur ceux qui ont l’usage de donner différents surnoms à leurs amis, en particulier chez les jeunes dans les écoles ou autre, qui ont la mauvaise habitude d’enfreindre fréquemment cet interdit, lorsque le surnom d’un élève commence à s’enraciner au sein de la classe, ceci représente une grave interdiction comme on l’a expliqué. Cela entraîne souvent beaucoup de peine et de tristesse, et parfois de véritables dégâts aux personnes à qui l’on a donné des surnoms humiliants. La faute est imputée aux premières personnes qui ont commencé cette chose répugnante. Heureux celui qui met fin à de telles choses.
Concernant ce que l’on a écrit au sujet de celui qui donne un surnom humiliant à quelqu’un, et qui n’a donc pas droit au monde futur pour une telle faute, notre maître le RAMBAM écrit que si nos maîtres ont tellement insisté sur le châtiment de celui qui donne un surnom humiliant à quelqu’un, cela ne concerne en réalité qu’une personne habituée à donner des surnoms humiliants. Une telle personne n’a effectivement pas droit au monde futur. Mais s’il s’agit de quelqu’un qui s’est heurté occasionnellement à cette faute, même si sa faute n’en reste pas moins grave, cette personne a quand même droit au monde futur.
Il est évident que même dans ce cas-là, on doit demander pardon à la personne surnommée, et se repentir pour cela, comme nous l’avons dans les Hala’hot relatives au repentir.
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