Cas pratiques de l’interdit d’offenser par la parole
Cette Hala’ha est dédiée à la Réfoua Shéléma – la guérison totale – de mon épouse Sylvie Mazal Esther Bat Régine ‘Haya Sim’ha
Dans la précédente Hala’ha, nous avons expliqué l’interdiction d’offenser par la parole une personne ou même sa propre épouse, et nous allons détailler plus loin différents cas pratiques sur ce sujet, tel que les a tranché MARAN dans le Shoul’han ‘Arou’h (‘H.M 228).
Il est enseigné dans la Guémara Bava Métsi’a (58b) :
Qu'est-ce que l’offense par la parole ? C’est par exemple ne pas placer ses yeux sur le prix d’un produit lorsqu’on n’a pas d’argent.
Explication : il est interdit de demander le prix d’un produit lorsqu’on n’a pas l’intention de l’acheter. Par exemple, une personne entre dans un magasin dans lequel est vendu un certain produit, mais cette personne n’est absolument pas intéressée par l’achat de ce produit présentement, et ne désire connaître le prix de ce produit que par simple curiosité. Il lui est interdit de demander le prix du produit, car le vendeur va penser que sa réponse sera utile puisque le client va peut-être acheter ce produit, alors qu’en réalité il n’en est rien. Dans un tel cas, le demandeur transgresse l’interdiction de Onaat Dévarim (offense par la parole) envers le vendeur.
Dans le livre de Iyov (Job), il est raconté que lorsque Iyov subit ses terribles épreuves, ses amis lui dirent : « Ta crainte d’Hashem (ton manque de crainte d’Hashem) n’était que pure stupidité, et ta droiture (aurait due être) ton espoir. Souviens-toi ! Quel innocent a-t-il péri ?! » (Voir Tossafot Bava Metsi’a 58b titre : « Halo Ir’ateh’a… »)
Explication : les amis de Iyov lui dirent que toutes ses souffrances ne lui sont arrivées qu’à cause de ses fautes, et en lui disant cela, ils lui causèrent de la peine et augmentèrent sa souffrance.
La Guémara enseigne qu’il ne faut donc pas tenir de tels propos à une personne qui subit des épreuves, car cela fait aussi partie de l’interdiction d’offenser par la parole. Telle est la décision de MARAN dans le Shoul’han ‘Arou’h (‘H.M 228-4).
Cependant, le Gaon auteur du livre Périsha écrit que les amis de Iyov ont eu raison de lui parler ainsi, car Iyov pensait qu’Hashem se conduisait avec lui de façon injustifiée (‘Hass Ve-Shalom !). C’est pourquoi ils lui répondirent que de façon certaine, ses épreuves étaient causées par ses fautes.
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