QUELQUES REGARDS SUR
VAYERA
Ce Dvar Torah est dédié à la Réfoua Shelema – la guérison totale – de mon épouse Sylvie Mazal Esther Bat Régine ‘Haya Sim’ha
Il est écrit à la fin de notre Parasha :
L'ange d’Hashem appela une seconde fois Avraham du haut du ciel.
Il dit: « Je jure par moi-même, a dit Hashem, que parce que tu as agi ainsi, parce que tu n'as point épargné ton enfant, ton fils unique.
Je te comblerai de mes faveurs; je multiplierai ta descendance comme les étoiles du ciel et comme le sable du rivage de la mer et ta postérité conquerra les portes de ses ennemis.
Et toutes les nations de la terre s'estimeront heureuses par ta postérité, en récompense de ce que tu as obéi à ma voix ». (Béreshit 22-15 à 18, fin de notre Parasha)
A la fin de notre Parasha, Hashem éprouve Avraham Avinou pour la dernière fois en lui demandant de lui offrir son fils Its’hak en sacrifice.
Avraham s’exécute et se prépare à emmener son fils sur le lieu indiqué par Hashem, le Mont Moriya. Sur le point d’accomplir l’ordre d’Hashem, Avraham est soudain arrêté par l’ange envoyé par Hashem afin de lui signifier de ne pas toucher à Its’hak car ceci n’était qu’une épreuve afin de tester sa crainte d’Hashem. A ce moment Avraham lève les yeux et constate qu’un bélier s’est prit les cornes dans un buisson. Avraham décide de l’offrir en sacrifice à Hashem à la place de son fils.
C’est là que l’ange s’adresse de nouveau à Avraham Avinou en lui disant que parce qu’il avait été prêt à sacrifier son fils, Hashem le bénit en lui promettant une grande descendance, comparable aux étoiles du ciel et aussi nombreuse que le sable de la mer.
Le Gaon et Tsaddik Rabbi Yehouda TSADKA z.ts.l (il fut le Rosh Yeshiva de Porat Yossef à Jérusalem) demande dans son livre KOL YEHOUDA :
Pourquoi l’ange d’Hashem ne bénit il pas Avraham dès la première fois ?
Pourquoi le bénir seulement lorsqu’il sacrifie le bélier à la place de son fils ? Avraham n’était il pas déjà digne de la bénédiction au moment où il s’apprêtait à sacrifier son propre fils ?! Pourquoi l’est il davantage lorsqu’il offre le bélier en sacrifice ?
En réalité, lorsqu’Avraham constate qu’il est finalement relevé par Hashem lui-même de son obligation d’offrir son fils en sacrifice, il en éprouve de la peine. En effet, il est venu jusqu’ici uniquement dans le but d’apporter satisfaction à son Créateur, mais voilà qu’il est exempt de la Mitsva !
Que fait on lorsqu’il pleut à torrent pendant la fête de Soukkot et que l’on s’apprête à prendre son repas sous la Soukka ? Quelques uns d’entre nous s’efforceront d’attendre (dans la limite du raisonnable) que la pluie cesse, mais beaucoup d’entre nous rentreront chez eux en se précipitant, en ayant presque la joie d’être exempt de la Mitsva et de pouvoir prendre son repas dans le confort de la maison !
Que fait on lorsqu’on arrive à la synagogue et qu’il n’y a pas Minyan ? Quelques uns d’entre nous vont courir vers une autre synagogue, mais beaucoup d’entre nous se contenteront de prier seul (dans le meilleur des cas !) et de rentrer chez eux sans attendre le Minyan !
Tous ces comportements sont contraires à celui d’Avraham Avinou !
Il ne pouvait concevoir d’être venu jusqu’ici dans le but d’apporter satisfaction à Hashem (Na’hat Roua’h), et de ne pouvoir finalement rien lui donner sous prétexte qu’il est exempt de la Mitsva !
C’est justement là qu’Avraham Avinou se met à chercher. Il lève les yeux et il apercevoir le bélier qu’il va offrir à Hashem à la pace de son fils Its’hak.
C’est là qu’Avraham mérite toute la bénédiction d’Hashem !
Constatant qu’Avraham ne s’est pas contenter de repartir lorsqu’il apprend qu’il est relevé de son obligation, et qu’il éprouve même de la peine de ne pouvoir apporter satisfaction à son Créateur au point de chercher un substitut à son fils Its’hak, Hashem lui adresse sa bénédiction seulement à ce moment précis.
Nous aussi, ne nous contentons pas de remplir nos obligations religieuses seulement lorsqu’on y est soumis !
Pour mériter la bénédiction d’Hashem, il faut savoir parfois anticiper sur des devoirs et obligations religieuses même lorsqu’on en est totalement exempts.
Shabbat Shalom
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