La veillée de Shavou’ot
Cette Hala’ha est dédiée à ma Refoua Shelema (David Avraham Ben Simi) par le mérite de tous les lecteurs de la Hala’ha Yomit.
Question
Que représente la veillée de Shavou’ot ?
Décision de la Hala’ha
Le matin du 6 Sivan, lorsqu’ Hashem descendit sur la montagne du Sinaï pour donner la Torah à Israël, il trouva le peuple endormi. Pour les réveiller, il fit retentir le tonnerre et les éclaires.
Bien que les Bné Israël comptaient chaque jour avec hâte depuis leur sortie d’Egypte, lorsqu’ils étaient enfin sur le point de recevoir la Torah, l’oeuvre du Satan réussi à les plonger dans un profond sommeil.
Pour « réparer » cette chose, nous avons la tradition depuis des siècles de rester éveillé cette nuit-là, afin d’étudier la Torah jusqu’à l’aube.
Selon la Kabbala, il est déconseillé aux femmes de rester éveillées lors de la nuit de Shavou’ot, par opposition à la nuit d’Hosha’ana Rabba où il est bon qu’elles effectuent elles aussi le Seder (programme) d’étude propre à cette nuit.
Il est juste d’étudier avec l’assemblée durant cette nuit là, le « Tikoun » imprimé dans le livre « KERIE MO’ED - Tikoun de Shavou’ot » qui a été composé et instauré selon les recommandations des Kabbalistes.
Cependant, celui qui éprouve le désir d’étudier la Guemara et les décisionnaires a sur quoi se fonder. Mais si la majorité de l’assemblée lit le Tikoun, il n’est pas du tout convenable de s’en écarter d’eux.
Il faut veiller à consacrer cette nuit de Shavou’ot à l’étude de sujets utiles et justes qui soient conformes aux fondements de la religion et de la tradition.
Nous voyons la nécessité d’attirer l’attention sur cela, car ces dernières années, on a organisé à différents endroits une « étude collective » pour la nuit de Shavou’ot en invitant des intervenants qui n’ont pas la crainte d’Hashem, et il est certain qu’il n’est pas juste de gaspiller un temps aussi précieux que celui de la nuit de Shavou’ot à écouter les méditations de gens qui ne sont pas des Talmidé ‘Ha’hamim connaissant véritablement la Torah.
De telles conférences ne correspondent absolument pas au devoir d’étudier la Torah.
Il arrive parfois que ces conférenciers prônent même - sous couvert d’étude de la Torah - des opinions contredisant la Torah. (Une synagogue a même été jusqu’à convier à prendre la parole en public un homme reconnu pour ses mauvaises actions).
Il en ressort donc que même si les administrateurs qui organisent ces conférences ont une intention acceptable, malgré tout leurs actes ne sont pas acceptables.
Par conséquent, chacun a le devoir de se trouver un bon endroit pour aller étudier le soir de Shavou’ot, un endroit de Torah et de crainte d’Hashem, comme l’ont fais nos parents depuis toujours.
De même, les organisateurs doivent aussi veiller à inviter des orateurs qui ont la crainte d’Hashem et qui diffuseront de véritables enseignements de Torah aux oreilles du public, ou alors que le public lit le Tikoun édité dans le livre Kérié Mo’ed.
Sources et développement
La tradition est répandue au sein de toutes les communautés d’Israël de rester éveillés durant la nuit de Shavou’ot et d’étudier la Torah jusqu’à l’aube, comme il est écrit dans le Zohar Ha-Kadosh (Parasha de Emor page 98a) :
Les premiers ‘Hassidim (hommes d’une grande piété) ne dormaient pas durant cette nuit, et étudiaient la Torah en disant : « Allons prendre possession du Saint Héritage, pour nous et nos enfants, dans les 2 mondes. »
Il écrit aussi dans le Zohar Ha-Kadosh (introduction du Zohar tome page 8a) :
Tous ceux qui procèdent à la réparation (Tkoun) durant cette nuit et s’en réjouissent, seront tous inscrits et écrits dans le Livre des Souvenirs, et Hashem les bénit de 70 Bénédictions et couronnes du Monde Supérieur.
Il est rapporté dans Pirké Derabbi Eli’ezer (chap.40) :
Rabbi Pin’hass dit : la veille de Shabbat, le peuple d’Israël se tenait au pied de la montagne du Sinaï, disposés de façon séparée, les hommes d’un côté et les femmes de l’autre. Hashem dit à Moshé : « Vas demander aux femmes si elles désirent recevoir la Torah, car la nature des hommes est d’aller selon l’opinion des femmes », comme il est dit (Shemot 19) : Ainsi tu diras à la Maison de Ya’akov – ce sont les femmes - et tu parleras à la Maison d’Israël – ce sont les hommes. Ils répondirent tous d’une seule bouche : « Tout ce qu’Hashem a dit, nous l’accomplirons et nous l’écouterons (Na’assé Venishma’).
Ce jour-là, le peuple d’Israël dormit jusqu’à la 2ème heure du jour (jusqu’à environ 7h du matin), et Moshé sortit vers le campement d’Israël afin de les réveiller de leur sommeil en leur disant : « Levez-vous de votre sommeil ! Le fiancé est déjà arrivé et désire la fiancée ! Il l’attend afin de lui donner la Torah ! »
Le Maguen Avraham – sur O.H 494 – en déduit que puisque lors du Don de la Torah, le peuple d’Israël dormit toute la nuit, et qu’Hashem dut les réveiller en faisant retentir le tonnerre et les éclaires, nous devons réparer la chose en résistant au sommeil cette nuit-là, et en étudiant la Torah.
Ceci révèle la grandeur des femmes de la génération du désert et leur grande influence sur le monde, car c’est par leur mérite que la Torah fut donnée à Israël.
D’autres femmes doivent en tirer leçon et encourager leurs maris et leurs enfants à étudier la Torah et marcher dans de bonnes voies, car c’est l’opinion des femmes qui tranche les décisions que les hommes prennent, comme nos maîtres nous l’ont dévoilé.
Le Gaon Rabbenou Yossef ‘HAÏM de Bavel (Bagdad, l’auteur du Ben Ish ‘Haï) z.ts.l – dans son livre Shou’t Rav Pe’alim (tome 1 section sur la Kabbala « Sod Yesharim » chap.9) – fut consulté sur la question suivante :
Est-il convenable aux femmes d’étudier le Seder (le programme) d’étude spécifique à la nuit de Shavou’ot, ainsi que celui propre à la nuit d’Hosha’ana Rabba ?
Il répondit que dans son foyer, les femmes ne réalisent pas le Seder d’étude de la nuit de Shavou’ot, et vont dormir. Bien qu’il s’agisse de femmes très érudites, qui ont l’usage de lire des Tehilim chaque jour, et qui ont aussi un programme d’étude quotidien, malgré tout, il n’est pas bon selon la Kabbala, que les femmes restent éveillées durant la nuit de Shavou’ot. Le Gaon amène un fondement à cela, à partir du Zohar Ha Kadosh.
C’est ainsi qu’écrit également notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita, dans son livre ‘Hazon ‘Ovadia – Yom Tov (page 310).
Mais la nuit d’Hosha’ana Rabba n’est pas incluse dans cela, et il est bon même pour les femmes de rester éveillées durant cette nuit, tout comme les hommes, mais pas durant la nuit de Shavou’ot.
Il est juste d’étudier avec l’assemblée durant cette nuit là, le « Tikoun » imprimé dans le livre « KERIE MO’ED - Tikoun de Shavou’ot » qui a été composé et instauré selon les recommandations des Kabbalistes.
Cependant, celui qui éprouve le désir d’étudier la Gmara et les décisionnaires a sur quoi se fonder.
Mais si la majorité de l’assemblée lit le Tikoun, il n’est pas du tout convenable de s’en écarter d’eux.
Il faut veiller à consacrer cette nuit de Shavou’ot à l’étude de sujets utiles et justes qui soient conformes aux fondements de la religion et de la tradition.
Nous voyons la nécessité d’attirer l’attention sur cela, car ces dernières années, on a organisé à différents endroits une « étude collective » pour la nuit de Shavou’ot en invitant des intervenants qui n’ont pas la crainte d’Hashem, et il est certain qu’il n’est pas juste de gaspiller un temps aussi précieux que celui de la nuit de Shavou’ot à écouter les méditations de gens qui ne sont pas des Talmidé ‘Ha’hamim connaissant véritablement la Torah.
De telles conférences ne correspondent absolument pas au devoir d’étudier la Torah.
Il arrive parfois que ces conférenciers prônent même - sous couvert d’étude de la Torah - des opinions contredisant la Torah. (Une synagogue a même été jusqu’à convier à prendre la parole en public un homme reconnu pour ses mauvaises actions).
Il en ressort donc que même si les administrateurs qui organisent ces conférences ont une intention acceptable, malgré tout leurs actes ne sont pas acceptables.
Par conséquent, chacun a le devoir de se trouver un bon endroit pour aller étudier le soir de Shavou’ot, un endroit de Torah et de crainte d’Hashem, comme l’ont fais nos parents depuis toujours.
De même, les organisateurs doivent aussi veiller à inviter des orateurs qui ont la crainte d’Hashem et qui diffuseront de véritables enseignements de Torah aux oreilles du public, ou alors que le public lit le Tikoun édité dans le livre Kérié Mo’ed.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire