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lundi 13 août 2007

Situation de doute sur les Birkot Hatorah

Quel est le Din lorsqu’on a le doute si l’on a récité les Birkot HaTorah (les bénédictions sur l’étude de la Torah) ?

Dans la Hala’ha Yomit du 09.08.07, nous avons expliqué de façon générale l’obligation de réciter les Birkot HaSha’har (bénédictions du matin), ainsi que les Birkot HaTorah (bénédictions sur l’étude de la Torah).

Nous avons précisé qu’il n’y avait absolument aucune différence entre un homme et une femme sur ce point, excepté pour la Bra’ha de « Shélo ‘Assani Isha », à la place de laquelle, les femmes disent « She’assani Kirtsono », sans prononcer le nom d’Hashem (Elles disent « Barou’h Shé’asani Kirtsono »).

Il existe un grand principe de Hala’ha :

SAFEK BRA’HOT LEHAKEL – lorsque l’on a un doute sur la récitation d’une Bra’ha, nous allons vers la souplesse, et nous ne la récitons pas.

En effet, du fait de la gravité de la faute de prononcer le nom d’hashem en vain, toute situation dans laquelle il y a un doute s’il faut réciter une Bra’ha ou non, nous considération qu’il ne faut pas la réciter, puisque si nous nous imposons la rigueur de réciter une Bra’ha dans une situation de doute, nous provoquons la prononciation du nom d’Hashem en vain, car celui qui récite une Bra’ha inutilement, transgresse le redoutable interdit de prononcer le nom d’Hashem en vain.

Cependant, en ce qui concerne le Birkat Hamazon (Bra’ha récitée après un repas accompagné de pain), le Din est différend.

Si un homme a le doute s’il a récité le Birkat Hamazon ou non, il a le devoir de le recommencer (uniquement jusqu’à « Boné Yeroushalaïm Amen », sans la Bra’ha de « …Laad Hael Avinou Malkenou… »), car le Birkat Hamazon est un commandement ordonnée par la Torah, et nous avons le principe :

SFEKA DEORAÏTA LA’HOUMRA – lorsqu’on a un doute sur commandement ordonné par la Torah, nous allons vers la rigueur.

Ce qui n’est pas le cas des autres Bra’hot, puisqu’elles ne sont instituées que par les ‘Ha’hamim, chaque fois que nous avons un doute s’il faut les réciter ou pas, nous allons vers la souplesse, et nous ne les récitons pas.

Pour ce qui est de Birkot HaTorah, Rav Yehouda dans la Gmara Bra’hot (21a) pense que c’est une obligation Min Hatorah (ordonnée par la Torah), ce qui implique - à la lueur de ce que l’on a dit – qu’il faudrait recommencer Birkot HaTorah lorsqu’on a un doute.

Mais la Gmara réfute les arguments de Rav Yehouda, et nous ne voyons pas que Rav Yehouda contre argumente par la suite.

C’est la raison pour laquelle, la majorité des Poskim Rishonim (décisionnaires antérieurs au Shoul’han Arou’h) tranchent que les Birkot Hatorah sont Miderabbanan (ordonnées par les ‘Ha’hamim).

C’est l’opinion essentiel de la Hala’ha sur ce point.

Cependant, quelques Rishonim considèrent que les Birkot HaTorah sont Min HaTorah (ordonnées par la Torah).

Par conséquent, une personne qui a le doute si elle a réciter les Birkot HaTorah ou non, elle ne les recommence pas, puisque l’essentiel selon la Hala’ha, est que les Birkot HaTorah sont Miderabbanan (ordonnées par les ‘Ha’hamim).

Cependant, notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita écrit qu’il serai juste dans ce cas là, de demander à une personne qui n’a pas encore récité ses Birkot HaTorah, de les réciter en sa présence, et de penser à l’acquitter. Grâce à ce procédé, nous sortons de toute crainte.

Si l’on ne trouve pas de personne qui n’a pas encore récité ses Birkot HaTorah, on pourra les dire mentalement, en veillant à ne pas prononcer les mots, et ce sera suffisant.

Mais cette personne devra veiller dans l’avenir à réciter ses Birkot Hatorah avec beaucoup d’attention, pour ne pas en arriver à de telles situations de doute.

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5767

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