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le plus grand décisionnaire de notre génération,
le Rav Ovadia YOSSEF Shalita.

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jeudi 24 juillet 2008

Ecouter de la musique depuis la destruction du Beit Hamikdash

Cette Hala’ha est dédiée à la Refoua Shelema – la guérison complète de ma chère maman Simi Bat Leah, ainsi que pour la Refoua Shelema du Gaon et Tsaddik Rabbi Morde’haï Tsema’h Ben Mazal Tov (le Rav Morde’haï Eliyahou shalita)

QUESTION

Peut-on écouter de la musique depuis la destruction du Beit Hamikdash ?

DECISION DE LA HALA’HA

Il est interdit d’écouter de la musique produite par des instruments de musique (orchestre), lorsque c’est en dehors du cadre d’une Mitsva (mariage, Bar Mitsva, Brit Mila, …), en souvenir de la destruction du Beit Hamikdash.

Si la musique accompagne des chants sacrésà la gloire d’Hashem, on peut autoriser, même accompagnés d’instruments de musique.

Si la musique est reproduite par une radio ou autre appareil similaire, ceux qui se l’autorisent même en dehors du cadre d’une Mitsva – ont sur quoi s’appuyer selon la Hala’ha.

Mais cependant, même si on s’autorise à écouter de la musique tout le reste de l’année, durant Ben Hametsarim (entre le 17 Tamouz et le 9 Av), il faut s’en abstenir – même au moyen d’une radio ou autre appareil.

SOURCES ET DEVELOPPEMENT

On enseigne dans une Mishna de Sota (48a) :
Depuis que le Sanhedrin (l’assemblée des 70 sages d’Israël qui rendaient la justice jusqu’à la destruction du Beit Hamikdash) a disparue, le chant a disparu des festins, comme il est dit : « En chantant, ils ne boiront pas de vin … » (Isha’ya 24).
La Guemara indique le lien qu’il y a entre la disparition du Sanhedrin et le fait de chanter dans un festin, en apportant un verset du Rouleau de E’ha : « Les Anciens ne se tiennent plus à la porte, les jeunes hommes ont cessé leur chant » (Les membres du Sanhedrin sont appelé ici « les Anciens » qui rendent la justice à la porte de la ville).
Dans le Talmud Yeroushalmi, il est expliqué :
Rav ‘Hasda dit : « Au début, le peuple redoutait le Sanhedrin, et tout le monde se gardait bien d’introduire des paroles profanes dans une chanson (puisque le Sanhedrin siégeait et veillait à la bonne conduite du peuple d’Israël, le peuple craignait Hashem et n’en venait pas à passer de chant sacrés à des chant profanes). Mais maintenant que la crainte du Sanhedrin ne les retient plus, ils sont susceptibles de chanter des chants profanes.»

Le Méiri, dans son commentaire su Guitin 7a, écrit qu’il est permis de chanter des chants de gloire en l’honneur d’Hashem, par exemple des Piyoutim (poèmes liturgiques) ou des Mizmorim (psaumes de Tehilim), et cela, même lors d’un festin, puisque l’interdit n’existe que s’il y a de la débauche ou des attitudes de légèreté.
Cependant, il est possible de comprendre l’autorisation du Méiri dans le sens où elle ne concerne uniquement le fait de chanter a capella (chanter simplement avec sa bouche sans instruments de musique), mais pour ce qui est de jouer de la musique avec des instruments, il est expliqué dans la Guemara que c’est beaucoup plus grave, et qu’il faut l’interdire dans toute situation.
C’est d’ailleurs ainsi que tranche notre maître le RaMBaM (chap.5 des Hala’hot Ta’aniyot, Hala’ha 4), et voici ses propos :
« Depuis la destruction du Beit Hamikdash, nos ‘Ha’hamim ont décrété de ne plus jouer d’un instrument de musique, quelque soit la musique, et quelque soit l’instrument, il est interdit de se réjouir avec, et il est interdit de les écouter à cause de la destruction du Beit Hamikdash. Même chanter simplement avec sa bouche lors d’une festivité où l’on boit du vin, est interdit, comme il est dit : En chantant, ils ne boiront pas de vin … Mais tout Israël a pour tradition de chanter des louanges ou des chants de reconnaissance à Hashem, et cela, même lors de festivité où l’on boit du vin ».
Nous pouvons constater des propos du RaMBaM que jouer de la musique au moyen d’un instrument est interdit de façon certaine depuis la destruction du Beit Hamikdash, mais chanter simplement avec sa bouche des chants sacrés, est tout à fait permis, et cela, même lors de festivité où l’on boit du vin. MARAN tranche dans le Shoul’han Arou’h (O.H chap.560 parag.3) selon l’opinion du RaMBaM.

Cependant, il y a des Poskim (décisionnaires) qui expliquent l’opinion du RaMBaM et de Maran dans le sens où chanter des chants sacrés en l’honneur d’Hashem est permis même accompagné d’instruments de musique. C’est ainsi que comprend l’auteur du Knesset Haguedola (Hagahot sur le Tour, O.H chap.560).
Mais de nombreux autres Poskim ont totalement repousser une telle interprétation des propos du RaMBaM, puisque les termes qu’il emploie indiquent de façon explicite qu’il n’y a que le fait de chanter simplement avec sa bouche, qui est permis, et non pas le fait de jouer d’instruments de musique.
Cependant, pour une Sim’ha de Mitsva, par exemple un mariage, une Bar Mitsva, une Brit Mila, ou autre …, nous avons l’habitude de permettre de chanter des chants Kodesh (sacrés) même accompagné d’instruments de musique. Il faut permettre cela, également pour des raisons de Parnassa.

Pour ce qui est d’écouter des chansons même accompagnés d’instruments de musique, mais au moyen de la radio ou autre, les Poskim contemporains ont déjà débattu de la question, et ont établi que celui qui se l’autoriserai a sur quoi s’appuyer dans la Hala’ha. Ceci est la position du ‘Helkat Ya’akov (chap.62 note 2).
C’est ainsi que tranche également notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita, et cela, en raison du fait que le décret de nos ‘Ha’hamim ne peut pas prendre effet sur une écoute au moyen de la radio, et pour d’autres raisons qui seront expliquées, avec l’aide d’Hashem, ultérieurement.

Cependant, notre maître le Rav shalita écrit dans son livres Shou’t Ye’havé Da’at (tome 6 chap.34) que pendant la période que l’on appelle BEN HAMETSRIM (les 3 semaines qui séparent le jeûne du 17 Tamouz de celui du 9 Av), il faut s’abstenir d’écouter de la musique, et cela, même au moyen de la radio ou autre.

Le Kapé Aharon (Rabbi Aharon EPSHTEIN) écrit que même si l’on s’autorise d’écouter de la musique durant le reste de l’année (en dehors du cadre d’une Mitsva), il faut s’en abstenir durant la période du ‘Omer, ou pendant les 3 semaines de Ben Hametsarim (entre le 17 Tamouz et le 9 Av) à titre de deuil.

Le Gaon Rabbi Moshé FEINSTEIN tranche également dans ce sens, à plusieurs endroit de son livre Shou’t Iguerot Moshé : tome 1 chap.166 ; tome 5 (section Ora’h ‘Haim chap.87) ; tome 6 (section Ora’h ‘Haïm chap.21 note 4). Dans la dernière référence, il ajoute que l’on doit faire respecter cette règle même aux enfants en âge d’être éduqués (entre 6 et 9 ans en moyenne), puisqu’il s’agit d’un deuil qui frappe la collectivité.

De même, il faut éviter d’enseigner des chansons aux enfants dans les écoles, lorsqu’elles sont accompagnées de mélodies. Mais pour ce qui est de chanter simplement avec sa bouche, cela est permis même pendant cette période.

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5768 sheelot@free.fr
(à partir des écrits du Gaon Rabbi Ya’akov SASSON shalita)
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