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jeudi 17 juillet 2008

Le microscope dans la Casherout

Le microscope dans la Casherout

Cette Hala’ha est dédiée à la Refoua Shelema – la guérison complète de ma chère maman Simi Bat Leah, ainsi que pour la Refoua Shelema du Gaon et Tsaddik Rabbi Morde’haï Tsema’h Ben Mazal Tov (le Rav Morde’haï Eliyahou shalita)

Question

Doit on prendre en considération la vision du microscope dans la Hala’ha, en particulier dans le domaine de la Casherout ?

Décision de la Hala’ha

Toute chose que l’œil humain ne maîtrise pas, est insignifiant du point de vue de la Hala’ha.

Par conséquent, nous apprenons de là que les poissons dont les écailles ne sont visibles qu’au moyen d’un microscope, restent interdits à la consommation.

De même, une eau dans laquelle se trouvent d’infimes créatures qui ne sont visibles qu’au moyen d’un microscope, est permise à la consommation.

Similairement, des fruits et légumes dans lesquels on peut trouver des vers au moyen d’une vérification au microscope, restent permis à la consommation.

Par contre, si l’on distingue des vers grâce à la vérification du microscope, et qu’ensuite on les distingue aussi à l’œil nu, ils sont interdits à la consommation, car on peut utiliser le microscope pour faciliter la vérification des légumes, mais il faut ensuite vérifier la présence des vers à l’œil nu : dans le cas où il y en a, il faut interdire, et le cas échéant, il faut autoriser.

Le Din est le même concernant les trous que l’on peut trouver dans le poumon d’un animal ou d’une volaille après la She’hita (l’abattage rituel).

Si ces trous ne sont visibles qu’au moyen du microscope, et ne sont pas du tout visibles à l’œil nu d’une personne possédant une vue saine, l’animal est permis.

Sources et développement

Les poissons ne sont permis à la consommation que lorsqu’ils possèdent les 2 critères de pureté explicités dans la Torah : les nageoires et les écailles.

Les Poskim (décisionnaires) débattent au sujet de poissons qui possèdent des écailles, mais que l’on ne peut distinguer qu’au moyen d’un microscope.

Sont-ils considérés comme Casher puisqu’ils possèdent des écailles, ou bien faut-il les interdire puisque leurs écailles ne sont pas visibles à l’œil nu ?

L’auteur du Tiferet Israël[DP1] (sur ‘Avoda zara chap.2 Mishna 6 – Bo’az note 3) fait mention d’un Grand d’une génération précédente, qui désira autoriser une catégorie de poisson dont on distinguait les écailles au microscope. Mais le Tiferet Israël réfute une telle opinion et atteste que la Torah nous demande de ne prendre en considération uniquement les choses que l’on peut distinguer sans microscope.

L’auteur du livre Sefer Haberit fait lui aussi remarquer que l’eau que nous buvons est rempli de milliers de microbes, tout comme l’air. Comment pouvons nous malgré tout être autorisé à boire et à respirer ?! Mais la Torah n’a pas été donnée aux Anges !

Cette question – faut-il oui ou non prendre en considération ce que l’on ne peut distinguer qu’au moyen d’un microscope – touche de nombreux domaines, comme par exemple le Din dans le cas où l’on trouve le poumon percé chez un animal, dans ce cas l’animal est Terefa (interdit à la consommation), mais si le trou n’est pas visible à l’œil nu mais uniquement au moyen d’un microscope, faut il – malgré tout - considérer la bête Terefa ou non ?

Le Gaon Rabbi ‘Halfon Moshé Ha Cohen z.ts.l (Av Beit Din de Djerba, il y a environ 56 ans. Son corps a été récemment emmené en sépulture en Israël) écrit que les poissons dont les écailles ne sont visibles qu’au moyen d’un microscope, ne sont pas permis à la consommation, car la Torah n’autorise ou n’interdit que seulement les choses visibles par les yeux d’un être humain qui possède une vue saine.

Par conséquent, la Torah n’interdit les trous que l’on pourrait trouver dans les organes d’un animal ou d’une volaille, que seulement s’ils sont visibles à l’œil humain, et non au moyen d’un instrument externe. Le Gaon z.ts.l conclus ses propos en disant : « C’est ainsi qu’a tranché mon grand père le Gaon Rabbi Moché Ha Cohen z.ts.l lors d’un cas qu’on lui soumit, où l’on filtra de l’eau à plusieurs reprises, afin de boire, et malgré tout, on pouvait distinguer au microscope de nombreux vers qui se déplaçaient dans l’eau. Le Rav leur répondit que la Torah n’interdit que seulement les vers à l’œil nu, grâce au sens naturel de la vue. »

De même, l’auteur du livre ‘Arou’h Hashoul’han (chap.84 parag.36) écrit que même s’il existe de nombreuses et diverses créatures dans l’eau, que l’on ne peut distinguer qu’au moyen d’un microscope, malgré tout, l’eau reste permise à la consommation car la Torah n’interdit pas une chose que l’œil ne maîtrise pas, puisque la Torah n’a pas été donné aux Anges !

Sinon, combien de chercheurs ont écris que même l’air est remplie d’infimes créatures, et lorsque l’être humain ouvre sa bouche, il avale certaines de ces créatures. Or, il ne viendrait jamais à l’esprit d’interdire également la respiration !

Il est donc certain que toute chose que l’œil humain ne maîtrise pas, ne représente strictement rien.

Par contre, une chose que l’œil peut distinguer, même face au soleil, même la plus infime des choses (comme dans les légumes, les feuilles ou autres), reste considérée comme un véritable vers qui est interdit à la consommation.

Par conséquent, nous apprenons de là que les poissons dont les écailles ne sont visibles qu’au moyen d’un microscope, restent interdits à la consommation.

Par contre, une eau dans laquelle se trouvent d’infimes créatures qui ne sont visibles qu’au moyen d’un microscope, est permise à la consommation. De même, des fruits et légumes dans lesquels on peut trouver des vers au moyen d’une vérification au microscope, restent permis à la consommation.

Mais si on distingue des vers grâce à la vérification du microscope, et qu’ensuite on les distingue aussi à l’œil nu, ils sont interdits à la consommation, car on peut utiliser le microscope pour faciliter la vérification des légumes, mais ensuite il faut vérifier la présence des vers à l’œil nu : dans le cas où il y en a, il faut interdire, et le cas échéant, il faut autoriser.

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5768 sheelot@free.fr

(à partir des écrits du Gaon Rabbi Ya’akov SASSON shalita)

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[DP1]

Tiferet Israël Rabbi Israël LIPSHITZ Allemagne 19ème siècle. Diciple de Rabbi ‘Akiva IGUER.

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