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vendredi 18 juillet 2008

quelques regards sur la Parasha de Pin’hass

quelques regards sur la Parasha de

Pin’hass

Ces Divré Torah sont dédiés à la Refoua Shelema – la guérison complète de ma chère maman Simi Bat Leah, ainsi que pour la Refoua Shelema du Gaon et Tsaddik Rabbi Morde’haï Tsema’h Ben Mazal Tov (le Rav Morde’haï Eliyahou shalita)

Résumé

Après avoir échoué dans ses tentatives pour maudire Israël sur la demande de Balak, roi de Moav, Bil’am conseille à Balak d’inciter Israël à la débauche, dans le but d’attirer sur eux la colère Divine, et de s’en débarrasser. Balak suit le conseil de Bil’am et envoie des femmes de Midian près du campement d’Israël. Ces femmes incitent Israël à la débauche et au culte de l’idole BAAL PEOR. La colère d’Hashem s’abat sur eux et 24 000 personnes meurent.

Même un prince de tribus, ZIMRI BEN SALOU, prince de la tribu de Shim’on, se laisse séduire par une fille de Midian, kozbi Bat Tsour, qui n’est autre que la fille du roi Balak. Zimri emmène cette fille devant Moshé Rabbenou et devant toute l’assemblée, et commet l’acte de débauche en public. Jusqu’à ce que Pin’hass fils d’El’azar, fils de Aharon HaCohen, se lève et saisie une lance. Il les transperce tous les deux, Zimri, ainsi que la fille avec laquelle il était en train de commettre la pire des Averot. A ce moment précis, l’épidémie de mort s’arrête, et la colère d’Hashem s’apaise.

Hashem récompense Pin’hass en lui donnant, à lui, ainsi qu’à toute sa descendance, la Kehouna (la prêtrise).

Toute forme de Shalom est elle bénéfique ?

« Pin’hass fils d’El’azar, fils d’Aharon HaCohen, a détourné ma colère envers les Bné Israël, en se montrant jaloux de ma cause au milieu d'eux, en sorte que je n'ai pas anéanti les Bné Israël, dans mon indignation. » (Bamidbar 25-11 extrait de notre Parasha)

RaSHI au nom de la Gmara Sanhedrin :

Parce que les Shvatim (les tribus d’Israël) l’humiliaient en disant : « Avez-vous vu ce petit fils de Pouti (Itro) ?! Son grand père maternel a engraissé des veaux en l’honneur des idoles, et celui là assassine un prince d’Israël !! »

C’est pour cette raison que le texte rattache Pin’hass à Aharon qui est son grand père paternel.

Question

Les Shvatim savent parfaitement que Pin’hass est le petit fils d’Aharon, ce qui ne les empêche pas de l’humilier en insistant sur le fait que, du côté de sa mère, il est le petit fils d’un « engraisseur » de veaux en l’honneur des idoles.

Quelle est donc l’utilité pour laquelle le texte le rattache à Aharon ? Pin’hass cesse t-il pour autant d’être le petit fils de Pouti, le père de sa mère ?

La Torah veut nous délivrer ici un message. En tuant Zimri, Pin’hass n’a agit que par pure et sainte motivation. A l’instar de son grand père paternel qui était Aharon HaCohen, un très grand Tsadik (un très grand juste), et non pas par instinct de violence, et de meurtre qui caractérisent plutôt les idolâtres.

Or, la Mishna dans Avot, nous apprend au sujet de Aharon :

« Soit un disciple de Aharon, qui aimait le Shalom (la paix), et poursuivait le Shalom. Il aimait les gens et les rapprochait à la Torah » (Avot chap.1)

Nous sommes donc en droit de nous interroger à nouveau sur l’attitude de Pin’hass :

Si le texte rattache volontairement Pin’hass à Aharon, son grand père paternel, dans le but de démontrer que son acte provient de la même nature que Aharon, quelle symbolique de Shalom peut-il y avoir dans le fait de se lever, de se saisir d’une lance et de mettre à mort deux personnes ?

Dans son commentaire sur la Mishna de Avot que nous avons rapporté, l’auteur du Ktav Sofer (Rabbi Avraham Shmouel Binyamin SOFER, fils du ‘Hatam Sofer Allemagne 19ème siècle) fait la distinction entre les 2 expressions « Il aimait le Shalom » et « Il poursuivait le Shalom ».

Selon lui, le sens de « poursuivre le Shalom » n’est pas de poursuivre la paix afin de l’obtenir, mais plutôt de poursuivre une forme de paix afin de la détruire et de la pulvériser.

En effet, une Mishna de Sanhedrin dit :

« La dispersion des Tsadikim est mauvaise pour eux comme pour le monde.

La réunion des Resha’im (les impies) est mauvaise pour eux comme pour le monde. »

Devant la « dispersion » de Tsadikim, de personnes dignes et respectables qui malheureusement ne sont pas en bon termes, Aharon faisait preuve d’amour du Shalom en oeuvrant afin de les réunir, puisque la réunion de telles personnes ne peut être que bénéfique pour eux comme pour le monde. Mais lorsqu’il constatait la « réunion » et la paix qui régnait parmi des Reshaim, des gens mécréants et ignobles, dont le but, l’objectif, et la principale activité de leur existence n’est que de créer et de propager le mal autour d’eux, devant une telle réunion, Aharon investissait toutes ses forces à « poursuivre » un tel Shalom, et à le briser. Et tout ceci pourquoi ? Parce qu’ « il aimait les gens et les rapprochait de la Torah ». Son amour du prochain, ainsi que sa forte volonté de le rapprocher de la Torah, poussait parfois Aharon à renoncer à son amour du Shalom, afin de nuire à l’union des Resha’im, dans le but de permettre aux gens de vivre une véritable vie de Torah.

Il en est de même pour Pin’hass, devant la nécessité de « poursuivre » un Shalom entre deux personnes, qui pourrait nuire à l’ensemble du peuple, il agi dans le même état d’esprit que Aharon, son grand père paternel, qui faisait preuve aussi bien d’amour du Shalom, que de « poursuite » d’une forme nuisible de Shalom, dans le but de l’anéantir.

Le CV d’un vrai dirigeant spirituel

« … afin que l’assemblée d’Hashem ne reste pas comme un troupeau qui n’ont pas un berger à eux » (Bamidbar 27-17)

(Moshé Rabbenou prie Hashem afin qu’il nomme quelqu’un qui lui succèdera après sa mort.)

Question

Pourquoi Moshé emploie t-il une phrase aussi longue ? Il pouvait très bien dire « comme un troupeau sans berger » ? Pourquoi ajouter les termes « qui n’ont pas un berger à eux » ?

Il existe 2 sortes de bergers :

Le berger qui s’occupe de son propre troupeau, et le berger qui accepte gracieusement de s’occuper du troupeau des autres.

Le berger qui s’occupe de son propre troupeau, même s’il veille toujours à ce que ses bêtes aient de quoi manger, de quoi boire et de l’air frais, toutes ces attentions ne sont pas dirigées au profit des bêtes, mais vers son propre profit, puisque son troupeau représente pour lui une source de commerce, de laquelle il vit.

Ce qui n’est pas le cas du berger qui s’occupe gracieusement du troupeau des autres, et qui veille au bien être des bêtes, toutes ses attentions ne serviront que leur profit, et non le sien.

Moshé Rabbenou savait parfaitement que le peuple d’Israël ne resterai pas sans dirigent, et que seront nombreux ceux qui se précipiteront pour vaquer à un tel poste. Mais ce qui est malheureux c’est que généralement de tels postulants n’aspirent qu’à leur propre profit, se trouver une source non négligeable de subsistance, la recherche des honneurs, l’ambition personnel etc …

C’est pour cela que Moshé Rabbenou prie Hashem non seulement pour qu’Il nomme un successeur, mais aussi pour que ce successeur soit un berger « à eux », un berger entièrement et exclusivement dévoué à leur cause et à tous ce qui les touche. Ceci afin que « l’assemblée d’Hashem ne reste pas comme un troupeau qui n’ont pas un berger à eux », c'est-à-dire, un berger de ce type qui ne se souci que de lui-même, n’est pas un berger à eux, mais ce sont plutôt eux qui sont à lui.

Nous vivons une époque où malheureusement beaucoup de nos dirigeants spirituels n’occupent leur poste que par ambition personnel, avidité du pouvoir, cupidité, recherche des honneurs, opportunisme, et bien d’autres motivations loin d’être louables.

La chose qui importe ces « imposteurs de la Torah et de la connaissance » c’est d’écraser la communauté par une autorité non justifiée, et certainement pas méritée.

Chacun sait qu’un véritable dirigeant spirituel n’a pas forcément besoin d’utiliser en permanence la force et l’agressivité pour être respecté par sa communauté. Les illustres exemples des Grands Rabbanim de notre histoire, le prouvent.

Qui plus est, comment expliquer le fait que ces soit disant « dirigeants spirituels » sont si impopulaires au sein de leur propre communauté ?!

Et pour ce qui est des quelques personnes qui forment leur « cour », ces gens là ne sont guidés que par la naïveté ou la lâcheté !

Prions Hashem pour que la Tefila de Moshé Rabbenou se réalise de nouveau, pour que « l’assemblée d’Hashem ne reste pas comme un troupeau qui n’ont pas un berger à eux » !!

Shabbat Shalom

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5768

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