Birkat Ha-‘Hama
(Le Bénédiction du soleil)
Mr Daniel ZEKRI de l’association Sim’hat Kala a eu la merveilleuse idée d’éditer pour cette année la Birkat Ha’-Hama sous forme d’une brochure selon le rite établi par notre maître Rabbi Yossef ‘HAÏM de Bagdad auteur du Ben Ish ‘Haï. Cette brochure est mise à disposition du public gratuitement en s’adressant à Mr ZEKRI au 06.19.02.49.58 ou en écrivant à artzekri@hotmail.fr
Question
Quel est le sens de Birkat Ha-’Hama, la bénédiction que l’on récite une fois tous les 28 ans à la vue du soleil, et quelles sont ses principales règles ?
Décision de la Hala’ha
Une fois tous les 28 ans nous avons le mérite de voir le soleil là où il se trouvait lorsqu’ Hashem l’a suspendu dans le ciel lors de la Création du Monde. C'est pourquoi nos maîtres ont instauré de réciter une Bera’ha à cette vision.
Voici cette Bera’ha :
Barou’h Ata A.D.O.N.A.Ï Elohenou Mele’h Ha’olam Ossé Ma’assé Bereshit.
(Traduction : Tu es Bénis Hashem (Tu es la source de la Bénédiction) Notre D. Roi du Monde, quiréalise l’ouvre de la Création initiale.
La dernière fois que le peuple d’Israël a eu ce mérite de réciter cette Bera’ha, c’était en 5741 (1981). Maintenant au bout de 28 ans, cette année 5769, nous aurons – avec l’aide d’Hashem – le mérite de réciter cette précieuse Bera’ha sur la vision du soleil le mercredi 14 Nissan (8 avril), veille de Pessa’h.
Le moment pour réciter Birkat Ha-‘Hama débute au lever du soleil (à Lyon en France 7h08) et se limite à la fin de la 3ème heure en heures saisonnières (pour obtenir les heurs saisonnières, on divise la journée depuis le lever du soleil jusqu’à son coucher, en 12 parties. Chaque partie représente une heure saisonnière) depuis le lever du soleil. (Cette année, la fin du temps de Brkat Ha-‘Hama s’achèvera à Lyon en France à 10h25).
Dans les pays où le climat est plutôt hivernal et que les nuages recouvrent le ciel sans se disperser avant la fin de la 3ème heure du jour, on devra réciter Birkat Ha-‘Hama sans la mention du Nom d’Hashem et l’expression de Sa Royauté (sans dire A.D.O.N.A.Ï Elohenou Mele’h Ha’Olam).
Les femmes doivent elles aussi réciter Birkat Ha-‘Hama, et pour cela, elles doivent s’empresser de se lever à une heure à laquelle on peut encore réciter cette Bera’ha afin de pouvoir la réciter en même temps que l’ensemble du peuple d’Israël.
Le non-voyant ne récite pas Birkat Ha-‘Hama mais il est bon qu’il écoute cette Bera’ha de la bouche de l’officiant qui la récitera et qui aura la pensée précise d’acquitter le non-voyant de son obligation.
Sources et développement
Il est expliqué dans la Guemara Bera’hot (59b) :
Toute personne qui voit le soleil dans son (nouveau) cycle, doit réciter : Barou’h Ata A.D.O.N.A.Ï Elohenou Mele’h Ha’olam Ossé Ma’assé Bereshit.
Abayé explique dans la Guemara que cette Bera’ha est récitée une fois tous les 28 ans, lorsque le soleil revient à sa position initiale. Ce moment tombe dans la période du signe de la planète Saturne au début de la nuit de mardi à mercredi, puisque c’est à ce moment précis que le soleil se replace exactement là où il se trouvait lors de la Création du Monde. Nous aurons – avec l’aide d’Hashem - cette année le mérite de pouvoir réciter cette Bera’ha le mercredi 14 Nissan (8 avril) au matin (veille de Pessa’h).
Cette Hala’ha est tranchée par le RAMBAM (chap.10 des Hal. relatives aux Bénédictions Hal.18), ainsi que le TOUR et MARAN dans le Shoul’han ‘Arou’h (O.H 229-2).
Essayons de comprendre brièvement le fonctionnement du cycle solaire (nous ne pouvons pas citer tous les détails dans le cadre de cette rubrique. Les personnes qui désirent avoir plus de détails, n’ont qu’à consulter RASHI sur Bera’hot 59b).
Chaque année solaire possède 365 jours, composés de 364 « septièmes », c'est-à-dire, des unités divisibles par 7, qui correspondent aux 7 jours d’une semaine, avec des journées de 24 heures. (Car si l’on divise 364 par 7, on obtient 52).
De ce fait, si l’année solaire possédait 364 jours de façon précise, chaque année le soleil se retrouverait à l’emplacement exact où Hashem l’a placé le mardi soir lors de la Création du monde. Mais il n’en est rien, car l’année solaire possède 365 jours. De ce fait, nous avons chaque année un jour supplémentaire dans l’année solaire. Non seulement un jour, mais même davantage puisqu’il y a aussi environ 6 heures supplémentaires chaque année. De ce fait, nous avons donc un reste d’un jour et environ 6 heures chaque année.
Puisque nous venons d’apprendre qu’il reste chaque année un jour et environ 6 heures, nous pouvons en déduire que tous les 4 ans, il nous reste 5 jours de l’année solaire (car 4 jours et 6 heures x 4 = 5 jours). De ce fait, tous les 4 ans, le soleil se retrouve exactement à la place à laquelle il se trouvait lors de la Création du monde, sans le moindre temps supplémentaire. Cependant, l’évènement ne tombe pas le mardi soir, jour où Hashem a suspendu les luminaires. Le cycle fonctionne de la façon suivante : lors du 1er cycle des 4 ans, l’évènement se produira le dimanche soir ; lors du 2ème cycle, il se produira le jeudi soir, lors du 3ème cycle, il se produira le mercredi soir. Lors du 4ème cycle, il se produira le lundi soir, lors du 5ème cycle, il se produira le samedi soir, lors du 6ème cycle, il se produira le jeudi soir. C’est seulement au bout du 7ème cycle de 4 ans qui font 28 ans que l’événement se produira le mardi soir, car c’est le moment où le soleil se retrouve à l’emplacement exact là où il se trouvait à l’origine, le mardi soir lors de sa création.
Par conséquent, une fois tous les 28 ans nous avons le mérite de voir le soleil là où il se trouvait lorsqu’ Hashem l’a suspendu dans le ciel. C'est pourquoi nos maîtres ont instauré de réciter une Bera’ha à cette vision.
Cette Bera’ha doit être récitée avec Shem Ou-Malh’out (avec A.D.O.N.A.Ï Elohenou Mele’h Ha-‘Olam) comme toutes les Bera’hot.
La dernière fois que le peuple d’Israël a eu ce mérite de réciter cette Berah’a, c’était en 5741 (1981). Maintenant au bout de 28 ans, cette année 5769, nous aurons – avec l’aide d’Hashem – le mérite de réciter cette précieuse Bera’ha sur la vision du soleil le mercredi 14 Nissan (8 avril), veille de Pessa’h.
Le moment pour réciter Birkat Ha-‘Hama débute au lever du soleil (à Lyon en France à 7h08) et se limite à la fin de la 3ème heure en heures saisonnières (pour obtenir les heurs saisonnières, on divise la journée depuis le lever du soleil jusqu’à son coucher, en 12 parties. Chaque partie représente une heure saisonnière) depuis le lever du soleil. (Cette année, la fin du temps de Brkat Ha-‘Hama s’achèvera à Lyon en France à 10h25).
Nous avons l’usage dans de nombreux endroits de se lever pour prier avec le premier rayon de soleil (Nets) le matin de Birkat Ha-‘Hama, afin de réciter cette Berah’a le plus tôt possible, car les gens prompts devancent les Mitsvot. On récite cette Bera’ha avec une grande assistance. Quoi qu’il en soit, chacun se doit de veiller à réciter cette Berah’a avant l‘heure limite.
Cependant, certains de nos maîtres les décisionnaires pensent que l’on peut réciter cette Bera’ha jusqu’à la moitié de la journée (ce qui correspond à 6 heures après le lever du soleil, à Lyon en France jusqu’à 13h42), et pas uniquement jusqu’à la fin des 3 premières heures saisonnières de la journée.
D’ailleurs, le Gaon auteur du Noda’ Bihouda a agi de cette façon en 5645, lorsque le ciel était recouvert, et il était impossible de réciter Birkat Ha-‘Hama puisque le soleil était caché par les nuages. L’assemblée ainsi que le Noda’ Bihouda patientèrent de longues heures pour voir apparaître le soleil. Au définitif, les nuages se sont dispersés à une heure tardive, environ 4 heures après le lever du soleil. Le Noda’ Bihouda trancha qu’il était encore temps de réciter Birkat Ha-‘Hama car en réalité son temps dure jusqu’à la moitié de la journée.
Cependant, sur le plan pratique il est plus juste d’adopter l’usage de ne pas réciter Birkat Ha-‘Hama au-delà de 3 heures après le lever du soleil, car de nombreux décisionnaires pensent que le temps de Birkat Ha-‘Hama s’achève à la fin de la 3ème heure du jour et pas au-delà. Parmi ces décisionnaires, le Gaon de Lissa, le Gaon Rabbi Shlomo KLUGUER, le Gaon Rabbi Ishma’el Ha-Cohen dans son livre Zera’ Emet, ainsi que le Gaon Rabbi Yossef H’aïm dans son livre Ben Ish ‘Haï, et d’autres.
De plus, nous avons un principe selon lequel : Safek Bera’hot Lehakel (lors d’un doute sur la récitation d’une Bera’ha, nous ne la récitons pas.)
Dans les pays où le climat est plutôt hivernal et que les nuages recouvrent le ciel sans se disperser avant la fin de la 3ème heure du jour, on devra réciter Birkat Ha-‘Hama sans la mention du Nom d’Hashem et l’expression de Sa Royauté (sans dire A.D.O.N.A.Ï Elohenou Mele’h Ha’Olam).
Malgré tout, la personne qui désire se fier à l’opinion du Noda’ Bihouda et de réciter même après la 3ème heure, avant que n’arrive la moitié de la journée, lorsqu’il s’agit d’une situation où le temps est couvert et que les nuages ne se sont dissipés que tardivement, cette personne a un appuie Hala’hique, tel que le Noda’ Bihouda a lui-même agit et tel que de nombreux autres décisionnaires ont tranchés.
En général, les femmes ne sont pas autorisées à réciter une Bera’ha sur une Mitsva de laquelle elles sont exemptes, et c’est pour cette raison qu’elles ne récitent pas les Bera’hot du Shema’ lors de la prière du matin (Sha’harit) et celle du soir (‘Arvit), puisqu’elles ne sont pas tenues de réciter le Shema’ qui est une Mitsva positive liée au temps (une Mitsva positive dont l’accomplissement dépend d’un laps de temps, puisqu’il n’est pas possible de réciter le Shema’ à n’importe quelle heure de la journée). Telle est l’opinion du RAMBAM et de MARAN l’auteur du Beit Yossef et du Shoul’han ‘Arouh’ dont les décisions Hala’hiques sont suivies scrupuleusement par les Sefaradim.
Il semble donc que le Din est le même concernant Birkat Ha-‘Hama qui est une Mitsva à la fois positive et à la fois liée au temps puisque nous ne la récitons qu’une fois tous les 28 ans. Il semble apparemment que les femmes ne doivent pas réciter cette Bera’ha.
Cependant, le Gaon Rabbi Yehouda MILLER z’’l écrit dans une Tshouva publiée dans le livre Shou’t Rabbenou Yehouda MILLER (chap.111) que même selon l’opinion du RAMBAM selon qui les femmes ne doivent réciter la Bera’ha sur une Mitsva positive liée au temps, malgré tout, concernant Birkat Ha-‘Hama il semble que les femmes doivent la réciter, car elle n’est qu’une bénédiction de glorification adressée à Hashem, comme pour toutes les bénédictions de glorification, comme la Bera’ha de « Hanoten Lase’hvi Bina » ou toutes les Bera’hot pour lesquelles il est certain que les femmes doivent les réciter (c'est-à-dire, la Bera’ha ne dépend pas principalement du temps, mais de la vision du phénomène qui entraîne l’obligation de réciter la Bera’ha). Il écrit qu’il a consulté le Gaon ‘Ha’ham Tsevi qui a approuvé sa décision Hala’hique et qui a même demandé – sur la base de cette décision Halah’ique – à sa propre épouse la Rabbanit de réciter elle aussi Birkat Ha-‘Hama avec l’ensemble du peuple d’Israël.
C’est ainsi que tranche également le Gaon Rabbi ‘Haïm FALLAG’I dans son livre ‘Ateret Ha-’Haïm (chap.28 note 8) et de nombreux autres décisionnaires.
Le Gaon Rabbi Shlomo KLUGUER – dans son livre ‘Ho’hmat Shlomo (chap.426) ajoute que Birkat Ha-H’ama est comparable à la Bera’ha de Shehe’heyanou que l’on récite chaque année sur un fruit nouveau. Il est certain que les femmes récitent cette Bera’ha car elle ne dépend pas véritablement du temps. Au moment précis où le soleil apparaît à l’emplacement exact où il se trouvait lors de la Création du Monde, c’est à ce moment précis qu’il faut réciter Birkat ha-‘Hama, mais de façon essentielle la Bera’ha ne dépend pas du temps.
Le Gaon Mahary’’l DISKIN – dans son livre Shou’t Mahary’’l DISKIN (Kountress A’haron chap.26) - ajoute que Birkat Ha-‘Hama n’est pas réellement une Bera’ha propre à la vision du soleil, car nous récitons la Berah’a de « Ossé Ma’assé Bereshit » également lorsqu’on voit la mer méditerranée ou lorsqu’on voit les éclaires. Il n’est donc pas approprié de considérer cette Berah’a comme une Mitsva positive liée au temps. Telle est également l‘opinion du Gaon ‘Hazon Ish – tel quelle est rapporté par le livre « Birkat Ha-’Hama » - selon qui les femmes doivent réciter elles aussi cette Berah’a puisqu’elle n’est pas une Mitsva positive liée dont les femmes sont exemptes.
Il est vrai que certains décisionnaires tranchent que les femmes ne doivent pas réciter cette Bera’ha, malgré tout, notre Grand Maître le Rav Ovadia YOSSEF Shalita, après avoir longuement traité le sujet dans son livre ‘Hazon Ovadia – Tou Bishvat et Bera’hot (page 485) - conclut selon les décisionnaires qui pensent que les femmes doivent réciter cette Bera’ha.
Par conséquent, sur le plan pratique, les femmes doivent elles-aussi réciter Birkat Ha-‘Hama, et pour cela, elles doivent s’empresser de se lever à une heure à laquelle on peut encore réciter cette Bera’ha afin de pouvoir la réciter en même temps que l’ensemble du peuple d’Israël.
Les décisionnaires débattent afin de déterminer si le non-voyant récite Birkat Ha-‘Hama.
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