Hala’hot relatives au Seder de Pessa’h
(Complet)
Le célèbre Seder de Pessa’h « Kadesh – Our’Hats – Karpass – Ya’hats – Maguid – Ro’htsa – Motsi – Matsa – Maror – Kore’h – Shoul’han Ore’h – Tsafoun – Bare’h – Hallel – Nirtsa » a été instauré par le Saint Rashi.
C’est cet ordre là que toutes les communauté d’Israël respectent le soir de Pessa’h, comme cela est imprimé dans les différents Ma’hzorim et Hagadot.
Nous pouvons glorifier Hashem puisque de notre époque, nous trouvons en tout endroit, des livres de « Hagada de Pessa’h » revus et corrigés, dans lesquels il est expliqué de façon très claire, comment célébrer le Seder de Pessa’h.
Chaque chef de famille se doit d’agir avec clairvoyance et de se procurer une Hagada rédigée selon l’opinion des Grands de la Génération.
(Nous suggérons la Hagada de Pessa’h « ‘Hazon Ovadia » qui fut rédigée il y a environs 30 ans par notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita. Elle est écrite dans un langage claire et accessible à tous, et de plus, on y trouve les Hala’hot du Seder, écrites de façon très explicite. Cette Hagada a bénéficiée de nombreuses traductions, dont une en français).
Le soir de Pessa’h, avant de commencer le Kiddoush, il faut veiller à ce que toutes les femmes qui n’étaient pas à la synagogue pour la prière de ‘Arvit, aient réciter le Hallel complet avec Bera’ha initiale et finale.
Kadesh
Prenons connaissance de quelques paragraphes du Shoul’han ‘Arou’h au sujet du Kiddoush du soir de Pessa’h.
Ora’h ‘Haïm chapitre 472
- On ne peut réciter le Kiddoush (du soir de Pessa’h) qu’à partir de la nuit.
Le Mishna Beroura (note 4) en explique la raison :
La Matsa a été comparée par la Torah au sacrifice de Pessa’h qu était consommé uniquement à partir de la nuit de Pessa’h. Selon cela, le Kiddoush ne peut être récité qu’à un moment où l’on peut consommer la Matsa. De plus, la coupe de Kiddoush est la 1ère des 4 coyupes du Seder de Pessa’h, qui sont toutes dépendantes de la lecture de la Hagada, de la consommation de la Matsa et du Maror.
- Lorsque l’on doit s’accouder, il faut le faire uniquement sur le côté gauche, et non sur le dos, ni sur le visage, mais uniquement sur le côté gauche.
- Une femme ne s’accoude que s’il s’agit d’une femme importante.
Selon la coutume des Sefaradim, la femme s’accoude. Chez les Ashkenazim, la femme ne s’accoude pas.
7. Toute personne devant s’accouder et qui ne l’a pas fait, doit consommer de nouveau en s’accoudant (pour chacune des 4 coupes ou pour la Matsa).
S’il s’agit d’une femme qui a oublié de s’accouder, elle n’est pas tenue de recommencer.
9. Le verre qui sert aux 4 coupes du Seder doit avoir une capacité de contenance d’un minimum de 1 Revi’it (8.1 cl)
On doit boire – pour chacune des 4 coupes – la quantité minimale de 1 Revi’it (8.1 cl) de vin, sans la moindre interruption.
Si – Bedi’avad (à posteriori) - on a bu seulement la quantité de Rov Revi’it (la majorité de Revi’it, 4.5 cl) de vin, on est quitte de ce verre, et on n’est pas tenu de le recommencer.
Une personne que le vin indispose, et qui se contente de boire uniquement la quantité minimale de Rov Revi’it (4.5 cl) à chaque verre, doit veiller à boire un Revi’it complet (8.1 cl), au moins au 3ème ou au 4ème verre, car sinon il ne pourra pas réciter la Bra’ha finale de ‘Al Haguefen qui ne se récite que lorsqu’on a consommé au minimum la quantité de 1 Revi’it (8.1 cl) en une seule fois.
Une personne indisposée par le vin, peut s’acquitter de son obligation avec du jus de raisin (Casher Le Pessa’h), à la condition qu’il soit constitué d’une majorité de raisins.
12. On peut s’acquitter de son obligation avec du vin « Mevoushal » (Pasteurisé).
14. Les femmes sont – elles aussi – tenues de boire les 4 coupes du Seder de Pessa’h, ainsi que de toutes les Mitsvot du Seder de Pessa’h.
15. Il est une Mitsva de servir un verre de vin (ou de jus de raisins) à chaque enfant arrivé en âge d’éducation (entre 6 et 9 ans en moyenne).
16. Il est une Mitsva de distribuer des friandises aux enfants afin qu’ils voient en cela un usage inhabituel et qu’ils posent la question.
Le vin sur lequel nous récitons Boré Peri Haguefen durant toute l’année, ainsi que pour le soir de Pessa’h, doit être véritablement constitué d’une majorité de raisins (certains imposent d’avantage).
On ne peut pas réciter la Bera’ha de Boré Peri Haguefen sur un vin contenant une grande quantité (majorité) d’eau, de sucre ou d’autres ingrédients, mais uniquement Shehakol Nihya Bidvaro, au même titre que l’on récite Shehakol Nihya Bidvaro sur n’importe quelle autre boisson qui n’est pas du vin.
Il en est de même pour une boisson qui ne contient que 10 % de jus de raisins, on récitera Shehakol Nihya Bidvaro sur une telle boisson.
On ne peut réciter la Bra’ha de Boré Peri Haguefen sur un vin que lorsqu’on a la certitude qu’il s’agit d’un véritable vin et non d’un vin « falsifié », et qu’il répond aux exigences de la tradition des Sefaradim, selon l’opinion de MARAN, l’auteur du Beit Yossef. Cette condition s’applique également aux vins qui sont sous le contrôle de prestigieux organismes de Casherout, qui collent des étiquettes sur les bouteilles où il est écrit « la Bra’ha de ce vin est Boré Peri Haguefen, même selon l’opinion de Maran, l’auteur du Beit Yossef ». Il ne faut pas se fier aveuglément à de telles étiquettes, car certains interprètent les propos du Beit Yossef sur ce point, de façon fausse et non conforme à la tradition de Sefaradim qui ne récitent la Bra’ha de Boré Peri Haguefen uniquement sur un vin qui est constitué véritablement d’une majorité de raisins.
Certains producteurs de vins Cashers (israéliens) exigent – pour des raisons de Casherout ou de qualité – que leurs vins soient constitués véritablement d’une majorité de raisins. Parmi eux : KARMEL MIZRA’HI – RAMAT HAGOLAN – CASTEL et d’autres… On peut réciter la Bra’ha de Boré Peri Haguefen (ainsi que Kiddoush et les 4 verres de Pessa’h) sur ces vins, sans le moindre doute. De même pour les vins sous le contrôle du Beit Din « BADATS BEIT YOSSEF » (sous la haute autorité de notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita), on peut réciter la Bera’ha de Boré Peri Haguefen sur ces vins sans le moindre doute.
Our’hats
Immédiatement après le Kiddoush, chacun doit procéder à une Netilat Yadaïm exactement de la même façon que lorsqu’on consomme du pain, c'est-à-dire avec un Keli (ustensile) et en versant l’eau 3 fois sur chaque main. Mais on ne récite pas la Bera’ha de Netilat Yadaïm sur cette ablution.
En effet, cette ablution de Our’hats a pour raison la consommation immédiate du Karpass (céleri) que l’on va tremper au préalable dans de l’eau salée.
Or, il existe un Din – en vigueur durant toute l’année et pas seulement pour Pessa’h – selon lequel, lorsqu’on consomme un aliment trempé ou imbibé d’un des 7 liquides suivant : - le vin ; le sang (de poisson) ; l’huile d’olives ; le lait ; la rosée ; le miel d’abeilles ; l’eau - on doit d’abord procéder à la Netilat Yadaïm sans réciter de Bera’ha sur cette ablution. Ce Din est tranché dans le Shoul’han ‘Arou’h (O.H 158-4).
(Vous pouvez consulter des Hala’hot sur e sujet sur notre site http://halahayomit.blogspot.com en cliquant sur les catégories Davar Shetiboulo Bemashké ou bien sur Aliment trempé dans un liquide)
Le TAZ (Touré Zahav) (sur O.H 473 note 6) dénonce - à partir de cette ablution de Our’hats que l’on fait le soir de Pessa’h pour consommer le céleri dans l’eau salée – la négligence dont certaines personnes font preuve durant toute l’année concernant l’obligation de se laver les mains avant de consommer un aliment trempé dans un liquide. En effet, « en quoi cette nuit est-elle différente de toutes les autres !! »
Même si l’on ne doit pas réciter de Bera’ha sur cette Netila, il faut quand même s’abstenir de parler entre la Netila et la consommation du céleri trempé dans l’eau salée.
Karpass
Après avoir procéder à la Netialat Yadïm sans Bera’ha, on prend du céleri en quantité inférieure à Kazaït (inférieure à 27 g) et on le trempe dans de l’eau salée ou du vinaigre. Avant de le consommer, on récite la Bera’ha de Boré Peri Haadama en pensant à acquitter de cette Bera’ha le Maror (les herbes amères) que l’on va consommer un peu plus tard dans la soirée.
Il est préférable qu’une seule personne récite la Bera’ha en pensant à acquitter l’assistance, mais si chacun désire réciter sa propre Bera’ha, on est autorisé à le faire.
La consommation du Karpass ne nécessite pas d’être accoudé, mais si l’on désire s’accouder on est autorisé à le faire.
Ce trempage inhabituel a pour vocation d’éveiller la curiosité des enfants afin qu’ils demandent la raison de cet usage et qu’on leur répondre en leur disant que ce soir on célèbre la fête de Pessa’h et que l’on puisse leur raconter l’histoire de la sortie d’Egypte.
Nous avons préciser qu’il faut prendre une quantité inférieure à Kazaït (inférieure à 27 g) car il existe une Ma’hloket (divergence d’opinion Hala’hique) parmi les décisionnaires s’il faut réciter la Bera’ha finale (Boré Nefashot) lorsqu’on consomme un tel aliment avant le repas, ou bien si cet aliment sera inclus dans le Birkat Ha-Mazon. C’est pourquoi il faut veiller à ne pas en manger une quantité qui nécessiterai une Bera’ha finale afin de ne pas s’introduire dans une divergence d’opinion et ainsi se mettre dans une situation de doute sur l’obligation de réciter une Bera’ha.
Il est bon de manger moins de 18 g de céleri (car selon certains, Kazaït correspond à 18 g).
Il faut être très vigilant sur la consommation du céleri car il contient de nombreux vers. C’est pour cela qu’il faut au préalable le vérifier soigneusement. Il est conseiller d’utiliser surtout le cœur du céleri où il y a beaucoup moins de vers.
Ya’hats
Dans le plateau du Seder se trouvent 3 Matsot. On prend la Matsa intermédiaire et on la brise en 2 parties. On replace la partie inférieure entre les 2 autres Matsot, et on cache la partie supérieure pour l’Apikomen qui sera consommé à la fin du repas, avant le Birkat Ha-Mazon.
Le Or’hot ‘Haïm (note 12) explique que l’on brise la Matsa car on s’apprête à dire le paragraphe de « Ha La’hama ‘Anya… » qui signifie « Ceci est le pain du pauvre… ». Or, le pauvre ne mange généralement pas un pain entier mais uniquement un pain coupé.
Selon certains, le fait de briser la Matsa va éveiller la curiosité des enfants qui demanderont pourquoi brise t’on le « pain » maintenant alors que nous ne le consommons pas tout de suite.
Maguid
On soulève l’assiette dans laquelle se trouve les Matsot et l’on entame le paragraphe de « Ha La’hama ‘Anya… » jusqu’à « Ma Nishtana ». Certains on l’usage de soulever uniquement la demi Matsa. Ensuite, on retire les Matsot du plateau et on les place en bout de table comme si on avait déjà consommer le repas, afin d’éveiller la curiosité des enfants pour qu’ils en demandent la raison.
Comme pour toutes les Mitsvot qui s’accomplissent oralement, on peut s’acquitter de la Mitsva de dire la Hagada et de raconter l’histoire de la sortie d’Egypte en l’écoutant de la bouche d’un adulte qui pense à acquitter l’assistance.
Par conséquent, lorsqu’on est réuni en famille, parents enfants et petis enfants, c’est le chef de maison qui dit la Hagada et qui raconte l’histoire de la sortie d’Egypte. Chacun est acquitté en écoutant.
Les femmes sont elles aussi soumises à l’obligation de raconte l’histoire de la sortie d’Egypte. C’est pourquoi il faut veiller à leur traduire la Hagada afin qu’elles puissent s’acquitter de leur devoir.
On sert la 2ème coupe de vin avant d’entamer le paragraphe de « Ma Nishtana… », afin d’éveiller la curiosité des enfants et qu’ils demandent pourquoi boit-on un 2ème verre avant le repas.
La Mitsva de raconter l’histoire de la sortie d’Egypte à ses fils et filles est une ordonnance de la Torah. Même s’ils ne savent pas poser des questions, il faut stimuler intelligemment leur curiosité en leur apprenant des choses selon leur niveau de compréhension. Cette Mitsva ne s’applique pas seulement avec son fils ou sa fille mais avec toute personne. Cependant le fils ou la fille ont priorité. L’essentiel de la Mitsva s’accomplit avec son fils qui n’a pas encore atteint l’âge des Mitsvot, à la condition qu’il comprend le sens de l’histoire de la sortie d’Egypte.
Après le paragraphe de « Ma Nishtana… », on rapporte les Matsot et on entame le paragraphe de « ‘Avadim… » ainsi que le reste de la Hagada.
On peut réciter la Hagada aussi bien en étant assis, aussi bien en étant accoudé.
Il faut lire la Hagada avec joie et engouement. Il est bon de citer des Midrashim (explication allégoriques) de nos maîtres afin d’attirer l’attention de l’auditoire, et de raconter les bontés d’Hashem envers nous.
Il est rapporté dans le Zohar (Bo 40b) :
Celui qui raconte la sortie d’Egypte le soir de Pessa’h, et se réjouit de cette histoire, sera convié à se réjouir avec la Sheh’ina (Présence Divine) dans le Monde Futur. Hashem se réjouit de cette histoire qui est raconté ici bas, et à ce moment précis, Hashem réunit toute Sa cour Céleste et leur dit : « Allez entendre l’histoire que racontent mes enfants et qui me glorifie ! Allez constater à quel point ils se réjouissent du fait que je les ai délivré ! » Tous les Anges du service Divin se rassemblent et rejoignent Israël sur terre afin d’écouter l’histoire glorieuse de la sortie d’Egypte, et afin de constater la joie d’Israël pour avoir été délivrés par le Créateur du Monde. Les anges viennent ensuite glorifié Hashem parce qu’Il a un tel peuple sur terre…
C’est pourquoi, chacun doit s’armer de courage afin de ne pas « bâcler » la lecture de la Hagada, et à fortiori afin de ne pas avaler des mots ou de lettres, car nos maîtres enseignent que si l’on a avalé la Matsa (sans la mâcher) on est quitte, mais si l’on a « avalé la Hagada », on n’est pas quitte !!
Cependant, s’il y a des enfants en bas âge qui ne peuvent pas restés éveillés trop longtemps, il est préférable d’abréger l’histoire de la sortie d’Egypte jusqu’à la fin du repas, afin de leur faire participer à toutes les Mistvot du Seder, et ensuite lorsqu’ils iront dormir, on pourra s’étendre davantage sur l’histoire de la sortie d’Egypte.
Il est interdit de s’interrompre par la parole au milieu de la Hagada, si ce n’est pour une grande nécessité. De même, il est souhaitable de ne pas fumer de cigarettes pendant la Hagada et le Hallel.
Les Matsot doivent rester découvertes depuis le paragraphe de « Ha La’hama ‘Anya… », jusqu’à ce que l’on arrive au paragraphe de « Vehi She’amda Laavotenou… » où l’on attrape le verre et où l’on recouvre les Matsot jusqu’à la fin du paragraphe qui termine par les termes « …Mastilenou Miyadam. » où l’on va reposer le verre et découvrir de nouveau les Matsot, jusqu’au paragraphe de « Lefi’hah… » où l’on va de nouveau reposer le verre, recouvrir de nouveau les Matsot et attraper de nouveau le verre.
Lorsqu’on arrive aux mots « Dam ; Vaesh ; Vetimrot ‘Ashan. », nous avons l’usage de verser un peu de vin dans un verre ébréché pour chacun de ses 3 termes. De même, lorsqu’on arrive à l’énumération des 10 plaies d’Egypte (Dam ; Tsefardea’…), ainsi que lorsqu’on cite leurs abréviations (Detsa’h ; ‘Adash ; Bea’hab). au total 16 fois.
Lorsqu’on arrive au paragraphe « Matsa Zo… », il faut attraper la demi Matsa et la montrer à l’assistance afin de leur faire aimer la Mitsva.
De même lorsqu’on arrive au paragraphe « Maror Zé… », il faut également attraper le Maror et le montrer à l’assistance.
Par contre, lorsqu’on arrive au paragraphe « Pessa’h Zé… » il ne faut pas attraper l’os grillé en symbole du Sacrifice de Pessa’h qui se trouve dans le plateau du Seder, car en faisant cela, on pourrai comprendre qu’on lui a attribuer cette vocation. On se contentera donc de le regarder.
Il est permis de s’asseoir aussi bien pendant le Hallel que l’on dit avant le repas, aussi bien pendant le Hallel qui suit le repas. Celui qui désire s’imposer la ‘Houmra (rigueur) de se lever, est digne de la Bénédiction.
On récite la Bera’ha de « …Asher Guealanou… » qui se termine par les termes « Gaal Israël » et l’on boit la 2ème coupe accoudé sur le côté gauche. Si l’on a bu s’en s’accoudé sur le côté gauche, on n’est pas quitte de cette coupe et il faut la boire de nouveau en s’accoudant sur le côté gauche. (s’il s’agit d’une femme qui a oublié de s’accouder sur le côté gauche, elle n’est pas tenue de boire de nouveau cette coupe).
Les Sefaradim – conformément à l’opinion de MARAN ne redisent pas la Bera’ha de Boré Peri Ha-Guefen sur la 2ème coupe car on a déjà dit cette Bera’ha lors de la 1ère qui est celle du Kiddoush. Les Ashkenazim ont l’usage – conformément à l’opinion du RAMA – de dire la Bera’ha de Boré Peri Ha-Guefen sur chacune des 4 coupes.
Lorsqu’on traduit le Hagada en langue étrangère, ll faut veiller à ne traduire la Bera’ha de « …Asher Guealanou… » qu’une fois avoir bu le 2ème verre et en veillant à ne pas mentionner le Nom d’Hashem et l’expression de Sa Royauté même en langue étrangère, car on s’est déjà acquitté de cette Bera’ha en l’ayant récité en hébreu, et la récitation d’une Bera’ha en langue étrangère est valable.
Le’hate’hila (à priori), il faut veiller à réciter la Bera’ha de « …Asher Guealanou… » - ainsi que toutes les Mitsvot du Seder – avant la moitié de la nuit (‘Hatsot). Si Bedi’avad (à posteriori), on a dépassé ‘Hatsot, on peut encore réciter cette Bera’ha jusqu’à l’aube.
Ro’htsa
On procède à la Netilat Yadaïm habituelle pour le repas, en récitant cette fois ci la Bera’ha de « ‘Al Netilat Yadaïm ».
Motsi Matsa
Lorsqu’on arrive à l’étape de « Motsi Matsa », le chef de famille prend les 3 Matsot qui se trouvent dans le plateau du Seder, disposées une entière au dessus, une entière au dessous, et la demi que l’on a brisé au moment de « Ya’hats » au milieu des deux. Il attrape les Matsot dans ses mains et récite la Bera’ha de « Ha-Motsi », et ensuite la Bera’ha de « ‘Al A’hilat Matsa ». Nous avons l’usage de lâcher la Matsa inférieure après avoir récité la Bera’ha de Ha-Motsi, et l’on garde en mains uniquement la Matsa supérieure ainsi que la demi pour réciter « ‘Al Ah’ilat Matsa ». Le chef de famille consomme une quantité de Kazaït (27 g) de chacune des 2 Matsot. Il consomme donc 2 fois la quantité de Kazaït en une seule consommation. Mais les convives pour lesquels il n’y a pas assez en 1 Matsa ½ pour consommer 2 fois la quantité de Kazaït, le chef de famille leur donnera un peu de chacune des 2 Matsot et leur ajoutera à partir d’autres Matsot pour arriver à la quantité de Kazaït. Les convives – qui ne consomment pas des Matsot qui se trouvent dans les mains du chef de famille - ne sont donc pas tenus de consommer 2 quantités de Kazaït, et il leur est suffisant – selon tous les avis - d’en consommer qu’un seul.
Les convives ne consomment donc lors de « Motsi Matsa » qu’un seul Kazaït. Même le chef de famille, si pour une raison quelconque, il n’a consommé qu’un seul Kazaït, il est quitte Bedi’avad (a posteriori) de son obligation.
On doit consommer le (ou les) Kazaït de Matsa en moins de 7 mn ½, car au dessus ce laps de temps, cela n’est plus qualifiable de consommation.
Cependant, il n’y a aucune obligation d’introduire tout le Kazaït en une seule fois dans la bouche pour le consommer en une seule fois.
Lorsque le chef de famille récite les Bera’hot de « Ha-Motsi » et de « ‘Al A’hilat Matsa », il doit d’abord consommer un bout de la Matsa supérieure sans s’accouder, distribuer ensuite un Kazaït de Matsa à chaque convive afin qu’ils puissent le consommer immédiatement accoudés, et ensuite il consommera ses 2 quantités de Kazaït en s’accoudant.
Il est interdit de parler tant qu’on n’a pas avalé le Kazaït de Matsa.
Si toutefois on a commencé à mâcher et que l’on s’est interrompu, on n’est pas tenu de consommer de nouveau le Kazaït, car le fait de mâcher fait aussi partie de la Mitsva.
Les Mitsvot nécessitent ne pensée appropriée à l’accomplissement de la Mitsva. C’est pourquoi, il faut avoir en tête lors de la consommation du Kazaït de Matsa que l’on est en train d’accomplir la Mitsva de consommer la Matsa le soir de Pessa’h.
Si l’on a consommé le Kazaït de Matsa sans s’accouder, on ne s’est pas acquitter de son devoir et il faut de nouveau consommer ce Kazaït. S’il s’agit d’une femme qui a oublié de s’accouder, elle n’est pas tenue de consommer de nouveau le Kazaït en s’accoudant.
Il faut mâcher correctement la Matsa avant de l’avaler. Bedi’avad (a posteriori), si l’on a avaler la Matsa sans la mâcher, on est quitte.
Il est interdit de consommer autre chose avec la Matsa.
Cependant, pour une personne qui n’est pas en bonne santé, on peut tremper légèrement la Matsa dans un liquide pour la ramollir, à condition de la retirer à tant pour qu’elle ne fonde pas.
Pour une personne âgée, on peut émietter le Kazaït de Matsa, à condition qu’il ne devienne pas comme de la farine.
Lorsqu’on consomme le Kazaït, il faut veiller à le consommer de façon généreuse et non de façon trop juste, car il faut prendre en compte les miettes de Matsa qui vont rester dans la bouche et entre les dents.
On s’acquitte de la Mitsva de Matsa seulement avec une Matsa Shemoura, c'est-à-dire, une Matsa fabriqué pour la Mitsva du Seder et qui est constituée d’une farine dont le blé a été surveillé de tout contact avec l’eau depuis la récolte. En cas de force majeur, on peut s’acquitter avec une Matsa qui a été surveillée depuis le moment où l’on a pétrit la pâte.
La Mitsva est de se procurer une Matsa fabriquée à la main, par des personnes qui craignent Hashem et qui sont conscientes des exigences de la Hala’ha.
En cas de force majeur, on peut s’acquitter avec de la Matsa Shemoura fabriquée par la machine, à condition d’être sûr que la personne qui a presser le bouton de la machine a dit « Pour la Matsa de Mitsva ».
Il faut consommer la Matsa avant ‘Hatsot (la moitié de la nuit). Si l’on a dépassé ce moment, on consommera la Matsa sans réciter la Bera’ha de ‘Al A’hilat Matsa.
Il n’y a d’obligation de consommer la Matsa que le 1er soir (en dehors d’Israël, le 1er et le 2ème soir). Le reste de la fête ; si l’on ne désire pas consommer de Matsa, on est autorisé à le faire (excepté Yom Tov).
C’est pourquoi, pendant tous les autres repas de la fête, il est interdit de réciter la Bera’ha de ‘Al A’hilat Matsa. On ne récitera que la Bera’ha de Ha-Motsi.
Maror
Le soir de Pessa’h, chaque individu a l’obligation de consommer le Maror (les herbes amères) en quantité de Kazaït (27 g).
On prend le Maror et on le trempe en partie dans le ‘Harossete. Il faut veiller à retirer ensuite le ‘Harossete des feuilles du Maror afin qu’il préserve son goût amère.
Avant de consommer le Maror, il faut penser que l’on va s’acquitter d’une Mitsva de consommer le Maror le soir de Pessa’h.
On récite la Bera’ha « …’Al A’hilat Maror » et on consomme le Maror sans s’accouder.
L’appellation « Maror » inclus plusieurs sortes de légumes différents, mais aujourd’hui, l’usage en vigueur dans la plupart des endroits – en particulier dans les communautés Sefarades – est d’utiliser des feuilles et des cœurs de laitue pour accomplir la Mitsva de Maror.
Il faut être très vigilent dans la consommation des feuilles de laitue, et de ne choisir que des productions spéciales qui poussent sans vers, comme « ‘Alé Katif » ou « ‘Haslat » (2 productions israéliennes), ou autres… qu’il suffit de rincer afin retirer les mouches ou autre, et elles sont ensuite permises à la consommation.
(Il faut être très méfiant lors de l’achat de la laitue, et de n’acheter uniquement la laitue qui pousse sous un contrôle rabbinique fiable, qui atteste que la laitue ne contient pas de vers, car malheureusement, il existe des gens malhonnêtes qui emballent la laitue dans des sachets de nylon, en affirmant qu’elle est sans la moindre présence de vers).
Si l’on ne parvient pas à se procurer une telle laitue qui pousse sans vers, il est souhaitable de ne pas consommer du tout de feuilles de laitue, et de se contenter uniquement des cœurs blancs de la laitue, en les vérifiant soigneusement de toute présence de vers. Notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita a instauré cela depuis de nombreuses années, lorsqu’on ne trouve pas de laitue qui pousse sans vers, on consomme uniquement les cœurs blancs de la laitue, qu’il suffit de vérifier correctement, et ils sont ensuite permis à la consommation.
Il est souhaitable d’utiliser uniquement la partie du cœur de la laitue, qui sort à l’extérieur de la terre lors de la pousse, et non la partie basse de la laitue qui reste en dessous du niveau du sol, puisque cette partie de la laitue n’est pas valable pour la Mitsva de Maror.
Kore’h
Lorsqu’on arrive à « Kore’h », on prend une quantité de Kazaït de la 3ème Matsa qui se trouve dans le plateau du Seder, on la joint à une quantité de Kazaït de Maror et on trempe le tout dans le ‘Harossete en disant : « En souvenir du Temple, selon l’opinion de Hillel ». On consomme ensuite le tout en s’accoudant sur la gauche.
Au total, le chef de famille a consommé jusqu’à présent 3 quantités de Kazaït de Matsa, alors que les convives en ont consommé seulement 2.
Si l’on a oublié de s’accouder et qu’il s’agit d’une personne pour qui il est difficile de consommer de nouveau une quantité de Kazaït de Matsa et de Maror, on est quitte Bedi’avad (à posteriori). A fortiori s’il s’agit d’une femme.
Shoul’han ‘Ore’h (le repas)
La table doit être dressée le soir de Pessa’h, et l’on doit prendre le repas dans la joie.
Cependant, on doit être vigilent lors du repas, et de ne pas manger exagérément toute sorte d’aliments, afin que l’on puisse ensuite consommer l’Apikomen avec appétit, sans avoir à se forcer, car on ne sera pas quitte de cette consommation, et il faudra recommencer.
Tsafoun
Après avoir terminer le repas, on consomme l’Apikomen (qui est la demie Matsa que l’on a caché au début du Seder, et si elle ne suffit pas, on prendra une autre Matsa), en quantité de Kazaït (27 g), en souvenir du Korban Pessa’h (le Sacrifice de Pessa’h) qui était consommé dans le rassasiement.
Certains s’imposent d’en consommer 2 fois Kazaït (2 fois 27 g) : 1 en souvenir du Korban Pessa’h, et 1 en souvenir de la Matsa que l’on consommait avec le Korban.
Mais selon le strict Din, une seule quantité de Kazaït suffit.
On ne récite aucune Bera’ha avant de consommer l’Apikomen.
On doit veiller à consommer l’Apikomen avec appétit et en s’accoudant (à gauche).
Si Bedi’avad (a posteriori), on a oublié de s’accouder sur la gauche, on n’est pas tenu de recommencer. Cependant si l’on n’a pas encore récité le Birkat Ha-Mazon et que l’on a encore de l’appétit pour consommer l’Apikomen, il faut consommer de nouveau un Kazaït de Matsa en s’accoudant sur la gauche.
Il faut veille Le’hate’hila à consommer l’Apikomen avant ‘Hatsot (moitié de la nuit). Cependant, Bedi’avad (a posteriori), si l’on a dépassé ce moment, on pourra encore consommer l’Apikomen.
Il est interdit de consommer quoi que ce soit après avoir consommé l’Apikomen afin de garder dans la bouche le goût de la Matsa.
Cependant, il est permis de consommer des boissons qui n’enivrent pas, comme de l’eau ou un thé ou un café (même avec sucre).
Si l’on est tellement rassasié, au point d’être écœuré par la consommation de l’Apikomen, on n’est pas quitte de son obligation de consommer l’Apikomen, car une consommation forcée n’est pas qualifiable de consommation.
C’est pourquoi, il faut prêter attention à cela lors du repas, comme nous l’avons expliqué plus haut.
De même, il faut veiller à consommer l’Apikomen en s’accoudant (à gauche), car si l’on ne s’est pas accouder, il faut remanger de nouveau l’Apikomen, et l’on peut en arriver à une consommation forcée.
Bare’h
On se lave les mains pour Maïm A’haronim (dernières ablutions) et on sert la 3ème coupe sur laquelle on récite le Birkat Ha-Mazon.
Chacun doit attraper son verre dans la main droite durant le Birkat Ha-Mazon.
A la fin du Birkat Ha-Mazon, on récite la Ber’ha de « Boré Peri Ha-Guefen » sur la 3ème coupe en pensant à acquitter de cette Bera’ha la 4ème coupe que l’on boira plus tard.
On boit la coupe accoudé sur le côté gauche. Si l’on a oublié de s’accouder, il faut boire d nouveau en s’accoudant sur la gauche (s’il s’agit d’une femme qui a oublié de s’accouder sur le côté gauche, elle n’est pas tenue de boire de nouveau cette coupe).
Hallel
On sert la 4ème coupe avant d’entamer le Hallel.
On doit dire le Hallel avec joie et engouement. Il faut stimuler les convives afin qu’ils ne somnolent pas durant le Hallel, et à fortiori afin que l’on ne laisse pas libre court à ce moment là à des plaisanteries et légèretés.
Il est recommandé de garder le verre à la main durant le Hallel.
On boit ensuite la 4ème coupe en s’accoudant sur la gauche.
Si l’on a oublié de s’accouder, il faut boire de nouveau en s’accoudant sur la gauche.
Cependant, puisqu’il s’agit de la 4ème coupe qui a été acquittée de Bera’ha de Boré Peri Ha-Guefen par la 3ème coupe, lorsqu’on ne s’est pas accoudé il faudrait normalement non seulement boire de nouveau en s’accoudant sur le côté gauche, mais aussi réciter de nouveau la Bera’ha sur cette 4ème coupe. Mais du point de vue de la Hala’ha, voici comment agir :
Si l’on a oublié de s’accouder sur le côté gauche lors de la 4ème coupe et qu’il reste un peu de vin dans le verre, on se ressert et on boit en s’accoudant sur le côté gauche, sans réciter de nouveau la Bera’ha de Boré Peri Ha-Guefen. S’il ne reste plus rien dans le verre, on se ressert un autre verre et – selon MARAN l’auteur du Shoul’han ‘Arou’h - on récite de nouveau la Bera’ha de Boré Peri Ha-Guefen.
(S’il s’agit d’une femme qui a oublié de s’accouder sur le côté gauche, elle n’est pas tenue de boire de nouveau cette coupe).
Nirtsa
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