Traditions relatives à la veille de Rosh Ha-Shana
Cette Hala’ha est dédiée à la Refoua Shelema – la guérison complète de ma chère maman Simi Bat Leah, ainsi que pour la Refoua Shelema du Gaon et Tsaddik Rabbi Morde’haï Tsema’h Ben Mazal Tov (le Rav Morde’haï Eliyahou shalita)
Question
Quelles sint les traditions spécifiques à la veille de Rosh Ha-Shana ?
Décision de la Hala’ha
Certains ont la tradition de jeûner la veille de Rosh Ha-Shana.
Certains ont la tradition de se rendre au cimetière la veille de Rosh Ha-Shana.
Certains hommes ont la tradition de s’immerger dans un Mikvé (Bain Rituel) la veille de Rosh Ha-Shana
Nous avons la tradition de se couper les cheveux la veille de Rosh Hashana, et de revêtir des vêtements de fête, en l’honneur de Rosh Hashana.
Etant donnée la gravité d’un vœu ou engagement personnel qui n’a pas été honoré, nous avons la tradition de procéder à la Hatarat Nedarim (annulation des vœux) la veille de Rosh Ha-Shana, ainsi que la veille de Yom Kippour.
Sources et développement
Jeûner la veille de Rosh Ha-Shana
Certains ont la tradition de jeûner la veille de Rosh Ha-Shana.
Si l’on désire se nourrir avant l’aube de la veille de Rosh Ha-Shana :
Si l’on n’a pas dormi, il est permis de se nourrir avant l’aube.
Si l’on a dormi :
Selon le Zohar Ha-Kadosh (Parasha de Vayakhel page 215a), il est strictement interdit de s’alimenter lorsqu’on a dormi durant la nuit, même si on se lève avant l’aube. Excepté boire de l’eau ou un café ou un thé (même avec sucre).
Selon le Talmud et les Poskim (Voir Shoul’han ‘Arou’h O.H 564 parag.1), si avant d’aller dormir, on émet la condition de se lever avant l’aube pour consommer, il est permis de se nourrir avant l’aube, mais si l’on n’émet pas de condition, il est interdit de se nourrir avant l’aube.
Du point de vue pratique, notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita conseille de ne pas consommer avant l’aube la veille de Rosh Ha-Shana, lorsqu’on a dormi. Si la personne a la tradition de jeûner la veille de Rosh Ha-Shana, mais que le jeûne lui est difficile sans se nourrir avant l’aube, il est préférable de procéder à Hatarat Nedarim (l’annulation des vœux) et de renoncer a poursuivre cette tradition, car le Zohar Ha-Kadosh condamne très sévèrement le fait de consommer durant la nuit lorsqu’on a dormi. De plus, ce jeûne n’a absolument aucun caractère obligatoire selon le Din, et n’est qu’une mesure de piété.
Visite au cimetière
Certains ont la tradition de se rendre au cimetière la veille de Rosh Ha-Shana.
Cette tradition est appuyée par une référence dans le Zohar Ha-Kadosh (Parasha de A’haré Mot page 71a), et elle est mentionnée dans les Poskim (Voir Baït ‘Hadash sur TOUR Y.D fin du chap.217).
Il faut veiller à ne pas placer toute son espoir dans le mort, mais prier uniquement qu’Hashem nous gratifie de miséricorde par le mérite du défunt, et aussi, que les défunts plaident en notre faveur auprès d’Hashem, et qu’ils implorent la miséricorde Divine pour nous tous.
Mikvé
Certains hommes ont la tradition de s’immerger dans un Mikvé (Bain Rituel) la veille de Rosh Ha-Shana (même si MARAN ne fait mention de cette tradition que seulement la veille de Yom Kippour dans le Shoul’han ‘Arou’h O.H chap.606 parag.4).
Celui qui n’a pas la possibilité de s’immerger dans un Mikvé, peut se contenter de verser sur son corps la quantité de 12 litres ½ d’eau (9 Kabin), et il peut le faire même au moyen de la douche, en se tenant sous la douche, et en laissant l’eau couler sur lui jusqu’à ce qu’il estime que la quantité de 12 litres ½ a coulé.
Attention !!!
Il est évident que cette purification au moyen de la douche ne se substitue pas du tout à la purification du Mikvé, et il est encore plus évident que ce moyen ne peut être toléré que pour un homme, et qui ne peut se rendre au Mikvé.
Mais ce procédé est totalement inefficace et sans aucun poids Hala’hic pour une femme Nidda qui doit se rendre tous les mois au Mikvé !!!
Même si une femme Nidda laisserai couler sur elle toute la quantité d’eau qu’elle désire, elle restera impure jusqu’à ce qu’elle s’immerge dans un Mikvé, conformément à la Hala’ha.
Se couper les cheveux (et se raser)
Il est enseigné dans le Midrash sur le verset :
« Quel grand peuple possède t-il un Dieu qui lui est si proche, comme Hashem notre Dieu, à chaque fois que nous l’appelons » (Devarim 7)
Le Midrash rapporte :
Rabbi ‘Hanina et Rabbi Yehoshou’a disent : « Quelle nation est-elle comparable à cette nation qui connaît les usages et la justice de son Dieu ?! »
En effet, l’usage en vigueur sur terre est, que lorsqu’un homme est convoqué au tribunal pour des accusations sur lesquelles il risque la condamnation à mort ou la perte de tout ce qu’il possède, cet homme se trouve dans un état de tristesse et de dépression tel, qu’il ne lui vient pas à l’esprit de soigner son apparence extérieure, il s’habille donc de vêtements sombres, et il est certain qu’il ne pense pas à revêtir des habits de fête, ni même à se raser ou se couper les cheveux.
Mais le peuple d’Israël ne réagit pas ainsi !
Ils s’habillent de blanc, se rasent et se coupent les cheveux, coupent leurs ongles, mangent et boivent, et se réjouissent le jour de Rosh Hashana, car ils savent qu’Hashem leur réalisera un miracle.
Par conséquent, nous avons la tradition de se couper les cheveux la veille de Rosh Hashana, et de revêtir des vêtements de fête, en l’honneur de Rosh Hashana, et cette tradition est très grande !
Cette tradition est rapportée dans le Shoul’han ‘Arou’h (O.H chap.581 parag.4)
Hatarat Nedarim (annulation des vœux)
Etant donnée la gravité d’un vœu ou engagement personnel qui n’a pas été honoré, nous avons la tradition de procéder à la Hatarat Nedarim (annulation des vœux) la veille de Rosh Ha-Shana, ainsi que la veille de Yom Kippour.
Lorsque le Midrash cité plus haut fait mention de la confiance d’Israël en Hashem qui leur réalisera un miracle, et c’est pour cela qu’ils s’habillent avec des habits de fête ce jour là, cela ne veut certainement pas dire qu’Hashem renoncera à prendre en compte leurs fautes, bien au contraire, puisqu’il est enseigné qu’il est interdit de dire qu’Hashem est Vatran (qu’il renonce à juger les fautes d’Israël), mais le véritable sens de ce Midrash est que nous plaçons notre confiance dans l’attention d’Hashem sur notre Teshouva (notre repentir sincère), et que grâce à cela, Hashem leur pardonnera leurs fautes, écoutera leurs prières, et les inscrira dans le livre de Justes, pour la vie.
Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5768 sheelot@free.fr
(à partir des écrits du Gaon Rabbi Ya’akov SASSON shalita)
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