Celui qui fait fauter les autres
QUESTION
Une personne qui fait fauter les autres (qui cause le fait que d’autres commettent des fautes), sa Teshouva (repentir) peut-elle être acceptée, lorsqu’elle regrette ses actes de tout son cœur, et qu’elle s’engage à ne plus les récidiver ?
SOURCES ET DEVELOPPEMENT
Cette question prend sa source dans l’enseignement de nos maîtres dans le Pirké Avot (chap.5) :
« Toute personne qui a fait fauter les autres, on ne lui laissera pas la possibilité de faire Teshouva. »
Apparemment, il est expliqué que celui qui fait fauter les autres, n’a pas de possibilité de se repentir, cette personne mourra avec sa faute et l’on se vengera de lui dans le Monde Futur pour ce qu’il a fait.
Mais en vérité, il n’en est rien, car il n’y a rien qui puisse se dresser devant la Teshouva.
Voici le véritable sens des propos de nos maîtres dans le Pirké Avot :
la personne qui a fait fauter les autres ne bénéficiera pas de l’aide d’Hashem pour se repentir. Comme il est dit dans Mishlé : « Un homme opprimé jusqu'au sang fuira jusqu’au puits, mais on ne le soutiendra pas », dans le ciel, on ne le soutiendra pas à faire Teshouva. Ceci afin qu’il ne se trouve pas lui, au Gan ‘Eden, et les personnes qui ont fauté à cause de lui, au Guehinam.
Mais s’il fournit des efforts et qu’il se repentit, sa Teshouva est acceptée. Comme l’écrit le RAMBAM, au sujet de tous les cas de personnes qui n’ont pas droit au Monde Futur – et parmi ces cas, la personne qui a fait fauter les autres – « si toutefois ces personnes se repentent de leur mécréance avant leur mort, et qu’elles deviennent des Ba’alé Teshouva, ces personnes auront droit au Monde Futur, car tu n’as rien qui se dresse devant la Teshouva… », comme on l’enseigne aussi dans le Talmud Yeroushalmi (1er chap. de Péa)
Notre maître le Rav Ovadia YOSSEF Shalita ajoute une allusion à cela, à partir du verset : « Si vos fautes sont rouges comme le pourpre, elles blanchiront comme la neige. » (Si vous vous repentez, vos fautes blanchiront comme la neige.). Mais dans la suite de ce même verset, il est dit : « Si elles rougissent comme le pourpre, elles blanchiront comme la laine. », et il n’est pas dit « Si vos fautes sont comme le pourpre... » mais uniquement « si elles rougissent », qui est un langage qui indique une chose causée, car cette personne a fait fauter les autres, et les fautes des autres ont rougies, à ce moment-là, elles seront comme la laine, car la neige est plus blanche que la laine.
Mais malgré tout, Badi’avad (de façon rétroactive), sa Teshouva est acceptée.
Il semble très important de préciser que dans cette catégorie d’individus qui font fauter les autres, s’inscrivent les femmes qui marchent avec un manque de pudeur vis-à-vis des principes de la Halah’a. Par cette faute, elles font fauter la collectivité sans limites.
De même, les personnes qui vendent dans leurs magasins des journaux et magazines profanes, et laissent tout le monde les consulter, ces gens-là font eux aussi fauter la collectivité, et leur faute est très lourde.
De même, les personnes qui humilient les sages de la Torah (comme les médias israéliens repris par nos chers journalistes juifs de France, ou plutôt français d’origine juive !), en les calomniant devant toute personne prête à écouter les pires choses sur les sages d’Israël et sur notre sainte Torah, car en diffusant des opinions diffamantes, ces gens font eux aussi partie de la catégorie de ceux qui font fauter la collectivité.
Au lieu d’exploiter leur force de parole à solidifier les cœurs des gens faibles d’esprit afin qu’ils fassent Teshouva et qu’ils se rapprochent encore et encore du service d’Hashem, ces personnes utilisent les forces dont Hashem les a gratifiés, afin de faire fauter les autres envers Lui.
Toutes ces personnes font partie de la catégorie de ceux qui font fauter les autres, dont la faute est très lourde et dont le repentir est très difficile, mais comme nous l’avons dit, s’ils font Teschouva de toutes leurs forces, leur Teshouva est acceptée devant Hashem.
Le plus juste est de faire un contre-balancement, en faisant bénéficier les autres de l’accomplissement de Mitsvot afin d’expier ses fautes, et là, la Teshouva sera davantage acceptée.
Le contre-balancement consisterait à ce que cette femme qui a fait fauter les autres par son manque de pudeur s’engage dès aujourd’hui à être méticuleuse dans sa pudeur, et à guider ses amies et ses filles dans le chemin de la pudeur, car par tout moyen elle peut augmenter la sainteté et la pureté dans le monde.
De même, celui qui vendait des journaux et magazines profanes doit s’engager à augmenter la diffusion de la Torah et de la pureté au sein du peuple d’Israël.
De même, les personnes qui détérioraient la pensée des autres par des opinions diffamantes à l’égard des sages d’Israël doivent solidifier les autres par des opinions et des pensées justes et conformes avec le chemin d’Hashem, et par cela, leur faute sera pardonnée et leur Teshouva sera acceptée devant Hashem.
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