« Repens toi un jour avant ta mort ! »
Cette Hala’ha est dédiée à la guérison totale de mon épouse Sylvie Mazal Esther Bat Sim’ha
Nos maîtres enseignent : « Repens-toi un jour avant ta mort ! »
C'est-à-dire : chaque individu a le devoir de se repentir un jour avant sa mort, afin que l’on arrive propre devant Hashem, et d’être épargné du châtiment du Guéhinam.
Les élèves de Rabbi Eli’ezer demandèrent à leur maître :
« Existe-t-il un individu qui connaît le jour de sa mort ? »
Rabbi Eli’ezer leur répondit :
« A fortiori, qu’il se repente aujourd’hui, par risque de mourir le lendemain, et grâce à ce procédé, sa vie aura été intégralement consacrée au repentir ».
En réalité, Rabbi Eli’ezer expliqua à ses élèves le véritable sens de l’enseignement « Repens-toi un jour avant ta mort », qui a pour vocation d’attirer notre attention et nous faire méditer sur le fait que la finalité de chacun est la mort, et que chaque individu sera appelé à rendre des comptes sur le moindre de ses actes devant le Roi des Rois.
Par conséquent, chacun doit penser que s’il poursuit ses actes détestables et qu’il meurt sans avoir eu le temps de se repentir, sa fin sera très amère. C’est pourquoi, il faut se stimuler immédiatement à se repentir et à se renforcer davantage dans le Service d’Hashem, comme nos maîtres nous l’enseignent : « Rappelle-lui (au mauvais penchant) le jour de la mort… », car lorsque l’individu se souvient qu’il est appelé à quitter ce monde, il désire savoir quelle sera sa fin, et de ce fait, son cœur est attiré par le repentir.
Similairement à cela, nous nous trouvons dans la période du mois d’Eloul, qui précède le jour du jugement, jour de Rosh Ha-Shana, où chaque individu doit réfléchir et se dire que même si durant toute l’année il est occupé par sa Parnassa (subsistance matérielle) et par d’autres occupations matérielles, malgré tout, il doit veiller à ne pas perdre l’occasion qui lui est donnée lors de ces jours redoutables, qui sont réellement proches du jugement dernier de l’homme.
Qui incite l’individu à commettre le mal devant Hashem durant toute l’année ? N’est-ce pas le désir, qui fait partie intégrante de l’individu ! L’homme est donc maître de lui-même, comme le dit le sage (l’auteur du livre Totsaot Haïm qui est un de nos maîtres les décisionnaires de l’époque médiévale) : « J’ai été vendu comme l’esclave des esclaves, mais seul mon désir m’a conquis ! »
En effet, le serviteur d’Hashem, qui gère son existence seulement par son esprit et qui maîtrise ses pulsions physiques et matérielles, est un véritable homme libre. Par contre, celui qui se laisse aller aux désirs de son cœur, se laissera emporter durant toute son existence par le courant de la vie, sans prendre conscience qu’il est jugé chaque année devant Hashem, que l’on pèse son état dans le ciel, un état qui ne s’améliore absolument pas, puisque cet individu n’évolue pas comme il devrait le faire. Malgré tout cela, Hashem contient sa colère et lui décrète encore et encore d’autres années de vie, mais en définitive, chaque être vivant a sa fin, et à ce moment-là, comment cet individu va-t-il se justifier devant Hashem, lorsqu’ Hashem lui dira : « Je t’ai donné plus que ce que tu méritais, et ce n’est pas pour autant que tu t’es réveillé à te repentir - ne serai ce qu’un minimum – envers moi. J’ai pourtant dit : « Revenez vers moi et je reviendrais vers vous… ».
Hashem ne désire pas la mort du Rasha’ (impie), mais seulement son repentir. Lorsque chacun médite sur tout cela, cela ne peut que le renforcer davantage dans le Service d’Hashem, et le stimuler à se repentir tant que possible, car en cette période, chacun doit se repentir, puisqu’il n’existe pas d’homme juste qui n’a accompli que le bien sans commettre la moindre faute.
Il faut savoir que nous n’occultons pas le fait que l’homme n’est pas en mesure de transformer toute sa personnalité en l’espace d’un mois, et il est inconcevable qu’un individu puisse réussir - grâce au travail d’un seul mois - à changer d’un extrême à l’autre, malgré le poids de ses nombreuses transgressions et de ses mauvaises qualités humaines.
Cependant, chacun doit examiner quels sont les éléments qui lui provoquent une si grande détérioration. S’il s’agit d’une mauvaise fréquentation, il doit s’engager à s’en éloigner. S’il s’agit d’une tendance à colporter ou à écouter du Lachon Ha-Ra’ (médisance), il doit prendre sur lui-même des barrières afin de ne pas commettre cette faute, de même pour tous les autres types de fautes. Il doit également s’engager de façon plus générale à se repentir dans tous les domaines, et ainsi, il pourra se maintenir dans le Service d’Hashem, et évoluer progressivement. Il méritera de sortir acquitté de son jugement le jour de Rosh Ha-Shana, et Hashem exaucera les demandes de son cœur pour le bien. Hashem se réjouira de lui comme un père se réjouit d’un fils sage et intelligent, et l’individu lui-même se réjouira de son créateur.
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