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mercredi 17 octobre 2007

Kavanot du Shema'

Les pensées précises (Kavanot) lors du 1er verset du Shema’

Lors des dernières Hala’hot, nous avons développé dans le détail l’obligation de la Kavana (concentration) dans la ‘Amida, et particulièrement lors de la 1ère Bra’ha de la ‘Amida.

Dans la dernière Hala’ha, nous avons diffusé les pensées précises qui correspondent à chaque mot de la 1ère Bra’ha de la ‘Amida.

Nous allons aujourd’hui, avec l’aide d’Hashem, expliquer l’obligation de Kavana lors du 1er verset du Shema’ qui est SHEMA’ ISRAËL A-D-O-N-A-Ï ELOHENOU A-D-O-N-A-Ï E’HAD.

Nous avons la tradition de poser la main droite sur les yeux lorsque nous disons le 1er verset du Shema’, ceci afin de se concentrer, pour ne pas avoir l’attention attirée vers d’autres éléments qui nous entourent, et qui peuvent perturber notre concentration (et également pour d’autres raisons expliquées par les Kabbalistes).

MARAN[DP1] tranche dans le Shoul’han ‘Arou’h (Ora’h Haïm chap.60) que l’accomplissement de chaque obligation religieuse requiert une Kavana, une prise de conscience envers le geste que nous sommes sur le point d’accomplir (MITSVOT TSERI’HOT KAVANA). Ce qui vient exclure l’accomplissement d’une obligation en pensant à tout autre chose. Exemple : Un homme qui agite le Loulav pendant Soukkot, mais juste pour le défaire des poussières qu’il a sur lui, ou bien quelqu’un qui sonne du Shofar le jour de Rosh Hashana afin d’interpeller son ami pour lui parler. Dans ces 2 situations, la personne n’est pas quitte de son devoir et est tenue de recommencer en ayant la Kavana (la pensée) de s’acquitter du devoir religieux qui lui est exigé par la Torah (mais sans refaire la Bra’ha s’il l’avait quand même récité la 1ère fois).

Il en est donc de même pour l’obligation de lire le Shema’ le matin et le soir, qui est une obligation ordonnée par la Torah.

Nous allons donc citer les Kavanot exactes qu’il faut avoir lors de la récitation du 1er verset du Shema’, qui représente l’acceptation du joug de la Royauté Divine (KABBALAT ‘OL MAL’HOUT SHAMAÏM).

Nous rappelons que même les femmes qui sont exemptes de l’obligation de lire le Shema’ le matin et le soir - comme nous l’avons développé lors d’une précédente Hala’ha – sont quand même concernées par ce 1er verset.

SHEMA’ Ecoute

Accepte et comprend. C'est-à-dire, accepte et comprend, Israël, les paroles suivantes : Hashem est notre Dieu et il est unique. Accepte ces paroles car tu dois avoir foi en elles.

ISRAËL

A-D-O-N-A-Ï

Chaque fois que nous prononçons, le nom d’Hashem, il est écrit avec la lettre Yod, la lettre , la lettre Vav, et la lettre . Nous ne le prononçons jamais tel qu’il est écrit, mais uniquement A-D-O-N-A-Ï. MARAN tranche dans le Shoul’han ‘Arou’h (Ora’h ‘Haïm chap.5) que chaque fois que nous prononçons le Nom d’Hashem ainsi écrit, nous devons penser aussi bien le sens prononcé que le sens écrit. Nous devons penser qu’Il est le Maître de tout (sens prononcé), qu’Il a été, qu’Il est, et qu’Il sera (sens écrit).

ELOHENOU notre Dieu

Le terme de ELO-HA (racine de Elohenou) a un sens de forces. C'est-à-dire, Hashem est actif, détenteur de La Possibilité, et détenteur de toutes les forces dans sa conduite du Monde (c’est la pensée que nous devons avoir à chaque fois que nous prononçons le mot ELOHENOU ou le mot ELOHI-M, tel que tranche MARAN dans le Shoul’han ‘Arou’h). Le sens du mot ELOHENOU est donc : Notre Dieu, actif, détenteur de La Possibilité, et détenteur de toutes les forces, et qui veille sur nous de façon individuelle.

A-D-O-N-A-Ï (voir plus haut)

E’HAD Il est un

Le mot E’HAD s’écrit avec les lettres ALEF, ‘HET et DALET. Lorsque nous disons la lettre Alef, nous devons penser qu’Hashem est unique (Alef = 1). Lorsque nous disons la lettre ‘Het, nous devons penser qu’Hashem règne dans les 7 cieux, ainsi que sur la terre (‘Het = 8). Lorsque nous disons la lettre Dalet, nous devons penser qu’Hashem règne dans les 4 coins cardinaux (Dalet = 4).

La pensée précise du 1er verset du Shema’ doit être donc ainsi :

§ Shema’ Israël = Accepte et comprend Israël

§ A-D-O-N-A-Ï ELOHENOU= Hashem est le Maître de tout (sens prononcé), Il a été, Il est, et Il sera (sens écrit). Hashem est notre Dieu, actif, détenteur de La Possibilité, et détenteur de toutes les forces.

§ A-D-O-N-A-Ï E’HAD = Hashem est le Maître de tout (sens prononcé), Il a été, Il est, et Il sera (sens écrit). Hashem est unique, Il règne dans les 7 cieux ainsi que sur terre, et Il règne dans les 4 coins cardinaux.

Ces pensées, comme celles de la 1ère Bra’ha de la ‘amida, peuvent paraîtrent complexes à retenir, mais plus on s’habitue à les avoir, et plus la chose devient facile.

Il est tout à fait possible de les avoir sous les yeux lors de la prière, les premiers temps, afin de s’y habituer.

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5768

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[DP1]Maran ou « Notre maître » en araméen. Rabbi Yossef Karo, 16ème siècle, Espagne – Israël, l’auteur du Beit Yossef et du Shoul’han Arou’h



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