Mashiv HaRoua’h OuMorid HaGueshem
Depuis l’office de Moussaf de Shemini Atseret (Jeudi dernier 04.10.07), nous disons dans la ‘Amida, la formule hivernale MASHIV HAROUA’H OUMORID HAGUESHEM (Il fait souffler le vent et fait descendre la pluie).
Cette phrase ne constitue pas du tout une demande des pluies, mais seulement une louange à Hashem qui gratifie le monde de la pluie.
C’est pour cela que cette phrase est surnommée « Guevourot Gueshamim » (les puissances de la pluie).
La véritable demande de la pluie est formulée à un autre endroit de la ‘Amida des jours de semaine, elle est dans la Birkat Hashanim (la Bra’ha des années).
Nous ne commençons à dire Mashiv HaRoua’h OuMorid HaGueshem que lorsque la fête de Soukkot est terminée, bien que la saison des pluies est déjà arrivée.
En effet, nous savons que la pluie pendant la fête de Soukkot, représente un mauvais signe, car nous ne pouvons pas habiter la Soukka, comme la Gmara Soukka (28b) l’explique à travers l’image du serviteur qui sert un verre d’eau à son maître, et que le maître lui renverse la bouteille au visage, comme ci qu’il ne désirai pas de son service.
Il existe certaines différence Hala’hic entre la mention de Mashiv HaRoua’h OuMorid HaGueshem, et la demande des pluie (Bare’h ‘Alenou).
Par exemple, nous commençons à dire Mashiv HaRoua’h OuMorid HaGueshem dés le jour de Shemini ‘Atseret, alors que nous ne disons Bare’h ‘Alenou que plus tard :
§ En Israêl, à partir du soir du 7 ‘Heshvan (cette année, ‘Arvit du 18.10.07)
§ En dehors d’Israël (France), 60 jours après la Tekoufa de Tishré (cette année, à partir du 05.12.07 au soir, à partir de ‘Arvit)
La raison à cette différence réside dans le fait qu’Erets Israël est un pays dont la nécessité en pluie arrive déjà dés la fête de Soukkot. Or, du temps où le Beit Hamikdash existait, tous les juifs du monde avaient l’obligation ordonnée par la Torah de pelleriner au Beit Hamikdash lors des 3 fêtes de pèlerinage (Pessa’h, Shavou’ot, Soukkot), et afin de laisser la possibilité aux juifs les plus éloignés d’Erets Israël (les juifs qui habitaient Bavel, la Babylonie), de regagné leur foyer après la fête de Soukkot, sans avoir à subir les intempéries, on repoussait la demande des pluies dans la prière (Bare’h ‘Alenou) jusqu’au soir du 7 ‘Heshvan, ce qui correspondait exactement au temps qu’il fallait aux plus éloignés pour rentrer chez eux.
Ce qui n’est pas le cas des autres pays comme la France ou d’autres pays d’Europe dont le climat est déjà humide, et dont la nécessité en pluie n’arrive que vers le mois de Décembre.
La Gmara Bra’hot (33a) explique que la mention de Mashiv HaRoua’h OuMorid HaGueshem est incluse dans la Bra’ha de Te’hiyat Hametim (Ata Guibor), car la pluie est comparée à la Te’hiyat Hametim (la résurrection des morts).
La demande des pluies (Veten Tal OuMatar) est incluse dans la Birkat HaShanim (la Bra’ha des années), car cette Bra’ha traite de la Parnassa (la subsistance matérielle), or, la pluie est aussi une forme de Parnassa pour le monde.
Si une personne dit par erreur Morid Hatal à la place de Mashiv HaRoua’h OuMorid HaGueshem, si elle se trouve encore dans la Bra’ha de Ata Guibor et qu’elle n’a pas encore prononcé le nom d’Hashem de la conclusion de la Bra’ha (elle n’a pas encore dit le mot ADONA-Ï pour conclure Me’hayé Hametim), elle revient à Mashiv HaRoua’h OuMorid HaGueshem et poursuit normalement.
Si elle a déjà dit le nom d’Hashem de la conclusion de la Bra’ha (elle a dit le mot ADONA-Ï pour conclure Me’hayé Hametim), elle poursuit sa ‘Amida sans revenir en arrière.
Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5768
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