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lundi 24 mars 2008

Les KITNIOT pendant Pessa’h

Les KITNIOT pendant Pessa’h

Cette Hala’ha est dédiée à la Refoua Shelema – la guérison complète de ma chère maman Simi Bat Leah

Question

Qu’est ce que les « Kitniot », et sont-elles considérées comme « ‘Hamets » ?

Décision de la Hala’ha

Définition du ‘Hamets

Le ‘Hamets provient uniquement des 5 céréales suivante :

Le blé ; l’orge ; le seigle ; l’avoine ; l’épeautre

Si l’une ou l’autre de ces 5 céréales est entrée en contact avec de l’eau, et que ce contact dure un certain laps de temps, cela provoque un phénomène de fermentation qui constitue le ‘Hamets.

Tout ce qui ne correspond pas à cette définition, n’est pas ‘Hamets.

Par conséquent, les KITNIOT ou légumineuses, comme le riz, les poix chiches, les haricots, les petits poids… ne sont pas ‘Hamets.

Cependant, les Ashkenazim ainsi que certains Sefaradim ont la tradition de se les interdire durant Pessa’h, par crainte que des grains de céréales ‘Hamets y soient mélangées.

Sources et développement

Il est dit dans la Torah au sujet de Pessa’h (Shemot 13) :

« Les Matsot seront consommées durant 7 jours, et il ne sera vu ni ‘Hamets, ni levain dans tes domaines. »

Le ‘Hamets que la Torah interdit, correspond au contact de la farine de l’une des 5 céréales du DAGAN (Le blé ; l’orge ; le seigle ; l’avoine ; l’épeautre) avec de l’eau durant un certain laps de temps. Par ce contact, s’opère une modification de la constitution intérieure de la farine et débute la fermentation. Dés le début de cette fermentation, ce ‘Hamets devient interdit à la consommation et au profit, et il est également interdit à tout juif de le posséder chez lui durant Pessa’h.

Le riz et les diverses KITNIOT, comme les petits poids et les haricots, sont autorisés à Pessa’h, car il n’y a de ‘Hamets que lorsque l’aliment est fait à base de l’une des 5 céréales du DAGAN que l’on a cité plus haut. Or, les KITNIOT n’en font pas partie.

Tout ceci, à la condition que l’on veille à vérifier le riz de sorte qu’il n’y ai pas de grains de blé ou d’orge, ou d’autres céréales du DAGAN mélangée au riz, car il arrive parfois dans les régions où l’on fait pousser le riz, qu’il y ai des champs de blé ou d’autres céréales ‘Hamets à proximité. De même, les sacs dans lesquels on transposte le riz, servent aussi à transposter les céréales ‘Hamets, qui peuvent ensuite se mélanger au riz et par cela, interdire tout un plat cuisiné avec ce riz (comme nous l’expliqueront – avec l’aide d’Hashem – puisque nous verrons que même une miette de ‘Hamets à la capacité d’interdire toute une grande marmite contenant un plat cuisiné).

C’est pourquoi, il est d’usage de trier le riz pour Pessa’h avec une grande vigilance et beaucoup de concentration, 3 fois consécutives, à un moment où les enfants en bas âges ne se trouvent pas à proximité des personnes qui vérifient.

A cause du risque de mélange de grains de céréales DAGAN avec les grains de KITNIOT, les Ashkenazim ont la tradition de s’interdire les KITNIOT durant Pessa’h.

Il y a aussi quelques Sefaradim très scrupuleux (essentiellement ceux originaires d’Afrique du nord) qui s’imposent également l’usage de s’interdire la consommation de riz durant Pessa’h, tout comme les Ashkenazim.

Mais cependant, ils ne s’interdisent en général que le riz et non le reste des KITNIOT. (Ces dernières années, le Rishon Letsion - Grand Rabbin Sefarade d’Israël - le Gaon Rabbi Shelomo Moshé AMAR shalita a interdit de donner un certificat de Casherout pour Pessa’h à l’épice « Cumin », car sa forme ressemble très fortement à celle de l’avoine, et il est très possible que des grains d’avoines se soient mélangés au cumin sans que l’on s’en rende compte. C’est pourquoi, il prit la décision d’interdire totalement le cumin pour Pessa’h. Cette rigueur est comparable à l’usage de ceux qui s’interdisent les KITNIOT.Cependant, d’autres organismes de Casherout ont accepté de donner un certificat de Casherout au Cumin.)

Les personnes d’origines Ashkenazes qui ont la tradition de s’interdire la consommation de Kitniot durant Pessa’h, n’ont strictement pas le droit d’en consommer, même en procédant à une Hatarat Nedarim (une annulation des vœux).

Par contre, les Sefaradim qui ont l’usage de s’interdire certaines ou toutes les Kitniot durant Pessa’h, peuvent interrompre cet usage au moyen d’une Hatarat Nedarim.

Si une femme Ashkenaze - qui avait l’usage chez ses parents de ne pas consommer de Kitniot durant Pessa’h - se marie à un Sefarade qui n’a pas l’usage de s’interdire leur consommation, et que cette femme désire à présent se conformer à l’usage de son mari Sefarade qui consomme des Kitniot durant Pessa’h, elle est tout à fait autorisée à le faire. Il est quand même souhaitable qu’elle procède au préalable à une Hatarat Nedarim, afin de pouvoir consommer des KITNIOT avec son mari, conformément à la tradition Sefarade.

Si c’est son mari qui lui demande consommer des KITNIOT, mais qu’elle désire garder l’usage des ses parents, elle a le devoir d’écouter son mari en cessant l’usage de ses parents et en acceptant sur elle celui de son mari, car sinon, l’équilibre du couple est en péril.

(N.D.T selon la Hala’ha, une personne qui quitte un endroit dans lequel on observe certaines traditions, pour aller s’installer définitivement dans un endroit où l’on observe d’autres traditions, cette personne est tenue d’observer les traditions de l’endroit dans lequel il vit à présent, aussi bien les interdictions que les autorisations, et n’est plus du tout soumise aux traditions de l’endroit dans lequel elle vivait auparavant. Une femme qui se mari, est considérée comme une personne qui a quitté définitivement un endroit pour vivre dans un autre.)

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5768 sheelot@free.fr

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