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mercredi 12 mars 2008

« Mishloa’h Manot » et « Matanot Laevionim »

« Mishloa’h Manot » et « Matanot Laevionim »

Cette Hala’ha est dédiée à la Refoua Shelema – la guérison complète de ma chère maman Simi Bat Leah

Question

A quoi consistent « Mishloa’h Manot » et « Matanot Laevionim », ces 2 Mitsvot que l’on accomplie à Pourim ?

Décision de la Hala’ha

Mishloa’h Manot :

Offrir 2 mets différents, à au moins 1 personne.

Matanaot Laevionim :

Offrir au moins 2 cadeaux (ou de l’argent) à au moins 2 nécessiteux.

Ces 2 Mitsvot doivent être réalisées pendant la journée de Pourim, et non la veille au soir.

Il est préférable d’accomplir ces 2 Mitsvot le matin de Pourim après la lecture de la Meguila.

Il faut s’identifier lorsqu’on envoi Mishloa’h Manot, car si le destinataire ne sait pas qui lui envoi, on n’est pas quitte de la Mitsva.

Matanot Laevionim a une plus grande importance que Mishloa’h Manot, ou le repas de Pourim.

Il est possible de confier l’argent de Matanot Laevionim, à une personne responsable qui le distribuera le jour de Pourim aux personnes qu’elle considère être dans le besoin.

Matanot Laevionim n’a pas de limite maximale.

Il faut s’efforcer de donner au moins de quoi faire un repas.

Sources et développement

Il est dit dans la Meguilat Esther (9 – 22) :

« Faire des ces jours, des jours de festin et de joie, et d’échange de mets mutuels, ainsi que de cadeaux aux nécessiteux. »

Il est rapporté dans la Gmara Meguila (7a) :

Echange de mets (Mishloa’h Manot) : 2 mets à au moins 1 personne.

Cadeaux aux nécessiteux (Matanot Laevionim) : 2 cadeaux à au moins 2 personnes.

(En effet, le minimum de la forme pluriel du terme « mets » correspond à 2, un met et encore un met. Le minimum de la forme pluriel du terme « cadeaux » correspond à 2, un cadeau et encore un cadeau. De même, le minimum de la forme pluriel du terme « nécessiteux » correspond à 2, car il n’est pas écrit « d’échange de mets mutuels, ainsi que de cadeaux à un nécessiteux. »)

la raison de la Mitsva de Mishloa’h Manot réside dans le fait que lorsque l’on envoie un présent à son ami, on lui exprime par ce geste tout l’amour qu’on lui porte, et ce geste implante aussi dans notre cœur toute l’estime que l’on a à l’égard de notre ami.

De plus, il existe des gens qui vivent dans la plus grande précarité, et qui éprouvent de la honte à aller solliciter la générosité des autres pour pouvoir accomplir le repas de Pourim, et lorsqu’on envoie à son ami de façon très décente, un Mishloa’h Manot, il n’en éprouvera aucun honte, et accomplira le repas de Pourim dans la joie et la bonne humeur.

Puisque tout l’objectif de la Mitsva de Mishloa’h Manot est d’entretenir l’amour entre l’homme et son prochain, il faut impérativement que celui qui envoi s’identifie auprès du destinataire, car si le destinataire ne sait pas qui lui envoi ce Mishloa’h Manot, celui qui l’a envoyé n’est pas quitte de la Mitsva, car le fait d’envoyer anonymement n’entretient aucun amour ni aucune fraternité.

Le « Manot » signifie « mets ». Autrement dit, 2 aliments différents, ou un aliment et une boisson, comme une pâtisserie et une bouteille de vin.

Aujourd’hui, l’usage est d’envoyer des douceurs pour Mishloa’h Manot.

Les femmes sont elles aussi soumises à la Mitsva de Mishloa’h Manot, et elles doivent accomplir cette Mitsva avec leurs amies.

Un Homme ne doit pas envoyer à une femme, et inversement.

Le RaMBaM[DP1] écrit (Hala’hot Meguila chap.2) :

On a le devoir d’envoyer à son ami 2 sortes de viandes ou 2 plats différents, ou bien 2 sortes de nourritures, comme il est dit : « … d’échange de mets mutuels… » 2 mets à au moins 1 personne. Celui qui multiplie les Mishloa’h Manot à plusieurs personnes, est digne de Louange. On est aussi tenu de distribuer de l’argent ou de la nourriture aux nécessiteux, le jour de Pourim, pas moins de 2 nécessiteux, en leur donnant à chacun 1 cadeau, comme il est dit : « …ainsi que de cadeaux aux nécessiteux ». Il est préférable d’augmenter les cadeaux aux nécessiteux que d’augmenter le contenu du repas de Pourim ou le Mishloa’h Manot. En effet, il n’y a pas de joie aussi grande et aussi prestigieuse que de réjouir le cœur des nécessiteux, des orphelins, et des veuves, car lorsqu’on réjouit le cœur de ces opprimés, on prend exemple sur le comportement de la She’hina, comme il est dit : « Afin de redonner vie à l’esprit de ceux qui sont rabaissés, et faire revivre l’âme de ceux qui sont oppressés ».

Celui qui possède la Ir’at Shamaïm (la Crainte du Ciel) donnera Matanot Laevionim avec générosité et avec un visage souriant. Sa récompense et son geste le devanceront au ‘Olam Haba.

Il n’y a pas de somme fixe à la Mitsva de Matanot Laevionim, car selon le Din, il est suffisant de donner une Perouta, ce qui correspond à la plus petite pièce de monnaie en vigueur dans le pays (En Israël, une pièce de 10 Agourot. En France, une pièce de 1 centime d’Euros).

Cependant, comme nous l’avons déjà précisé, il est préférable d’augmenter les Matanot Laevionim plutôt que d’augmenter le contenu du repas d Pourim ou du Mishloa’h Manot (Dans tous les cas, il faut au moins veiller à ce que le nécessiteux puisse accomplir le repas de Pourim avec ce qu’on lui donne).

On peut aussi donner l’argent de Matanot Laevionim à un personne responsable de distribuer l’argent aux nécessiteux le jour de Pourim, car le délégué d’un homme équivaut à l’homme lui-même (Shelou’ho Shel Adam Kemoto). C’est d’ailleurs ainsi qu’agissent de nombreuses personnes aujourd’hui, elles donnent leur argent à une personne responsable et fiable, qui va le distribuer le jour de Pourim à des nécessiteux. Il vaut mieux agir ainsi, plutôt que de donner nous même cette argent à des nécessiteux, car il n’est pas toujours facile de savoir avec certitude que la personne est réellement dans le besoin.

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5768

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[DP1]RaMBaM ou Maïmonide Rabbi Moshé Ben Maïmon Espagne – Egypte 12ème siècle

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