Veille de Pessa’h qui tombe un Shabbat (1ère partie)
Cette Hala’ha est dédiée à la Refoua Shelema – la guérison complète de ma chère maman Simi Bat Leah
Question
La veille de Pessa’h tombe cette année (5768 – 2008) un Shabbat. Quelles en sont les incidences pratiques ?
Décision de la Hala’ha
La 1ère incidence pratique est le fait que l’on avance la Bedikat ‘Hamets (la recherche du ‘Hamets) au jeudi soir.
La 2ème incidence pratique consiste à déterminer le contenu des repas de ce Shabbat un peu particulier, puisqu’il sera interdit de consommer du ‘Hamets Shabbat matin, dés l’heure d’interdiction, et il sera aussi interdit de consommer de la Matsa, puisqu’on sera la veille de Pessa’h. Mais nous aborderons ces points B’’H lors de la prochaine Hala’ha.
Puisqu’il sera encore permis de consommer du ‘Hamets jusqu’au Shabbat matin (jusqu’à l’heure d’interdiction), il faudra veiller à conserver en un seul endroit tout le ‘Hamets que l’on désire encore consommer jusqu’à ce moment précis, afin qu’il ne s’éparpille pas dans tous les coins.
Il faut également veiller à ne pas cuisiner pour ce Shabbat, des plats ‘Hamets qui adhèrent aux parois des ustensiles, car il sera interdit de faire cette vaisselle jusqu’à après Pessa’h, en raison de l’interdit d’effectuer une activité pendant Shabbat, lorsqu’elle est en prévision d’un jour de semaine.
Sources et développement
Cette année 5768 (2008) pose un problème Hala’hic, puisque la veille de Pessa’h tombe un Shabbat.
En effet, il faut définir le moment où l’on doit procéder à la recherche du ‘Hamets et à sa destruction, ainsi que le contenu des repas de Shabbat, car la veille de Pessa’h, il n’est plus possible de consommer du ‘Hamets à partir de l’heure d’interdiction, et il est également interdit de consommer de la Matsa. Mais nous aborderons ces points plus lors de la prochaine Hala’ha.
Quand la veille de Pessa’h tombe un Shabbat, on procède à la recherche du ‘Hamets le jeudi soir (cette année, jeudi 17 avril 2008). La recherche doit s’effectuée à la lueur d’une bougie. Lorsqu’on ne trouve pas de bougie de cire, on peut utiliser une lampe de poche électrique que l’on peut déplacer et introduire dans les trous et interstices, afin de rechercher le ‘Hamets correctement. Avant d’entamer la recherche, on récite la Bra’ha suivante :
BAROU’H ATA A.D.O.N.A.Ï ELOHENOU MELE’H HA’OLAM ASHER KIDESHANOU BEMITSVOTAV VETSIVANOU ‘AL BI’OUR ‘HAMETS.
Traduction :
Tu es Bénis Hashem (Tu es la source de la Bénédiction) Notre Dieu, Roi du Monde, qui nous a sanctifié par ses commandements et nous a ordonné de détruire le ‘Hamets.
Lorsqu’on a terminé la recherche, on dit (dans la langue que l’on comprend) :
KAL ‘HAMIRA DEIKA BIRSHOUTI DELA ‘HAZITE OUDELA BI’ARTE, LIBTIL VELEHAVE KE’AFRA DEAR’A
Il est impératif de comprendre cette formule, et en voici donc la traduction :
Tout ‘Hamets qu’il y a encore en ma possession, que je n’ai pas vu ou que je n’ai pas encore détruit, qu’il soit considéré comme la poussière de la terre.
Il faut veiller à cacher le ‘Hamets trouvé lors de la recherche, ainsi que celui destiné aux repas du vendredi soir et de Shabbat matin, afin qu’il ne s’éparpille pas dans tous les coins, et que l’on n’ai pas à effectuer une nouvelle recherche.
Il est interdit de cuisiner pour le repas de Shabbat matin, un plat ‘Hamets qui adhère aux parois de l’ustensile, afin de ne pas avoir à laver la vaisselle pendant Shabbat après le repas, car ce lavage n’est pas nécessaire à Shabbat, et il est donc interdit de le faire puisqu’il est interdit de laver de la vaisselle pendant Shabbat, lorsque cela n’est pas nécessaire à Shabbat.
Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5768 sheelot@free.fr
(à partir des écrits du Gaon Rabbi Ya’akov SASSON shalita)
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