« Regarde 3 choses, et tu ne fauteras jamais »
Cette Hala’ha est dédiée à la Refoua Shelema – la guérison complète de ma chère maman Simi Bat Leah
Puisque nous sommes dans la période du ‘Omer, pendant laquelle nous avons l’usage de lire les Pirké Avot (chaque Shabbat) en public – comme tel est l’usage de notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita – nous allons donc rapporter quelques notions mentionnées dans les Pirké Avot.
Sources et développement
Il est enseigné dans les Pirké Avot (chap.3 – Mishna 1)
‘Akavya Ben Mahalal’el dit : « Si tu regardes 3 choses, tu ne peux pas arriver à la faute : saches d’où tu viens ; où tu vas ; et devant qui, es tu appelé à rendre des comptes. D’où tu viens ? D’une goutte de moisissure. Où tu vas ? Vers un endroit de terre, de moisissure et de vers. Devant qui, es tu appelé à rendre des comptes ? Devant le Roi des Roi, Hakadosh Barou’h Hou. »
Plus loin, dans le chapitre 4 (Mishna 21), il est enseigné :
Rabbi El’azar Ha Kapar dit : « La jalousie, la convoitise et la recherche des honneurs, font sortir l’homme de ce monde. »
En fait, les 2 Mishnayot se rejoignent.
‘Akavya Ben Mahalal’el vient apporter 3 solutions pour que l’individu se protège des 3 fléaux cités par Rabbi El’azar Ha Kapar dans la seconde Mishna.
En effet, pour lutter contre la l’envie de rechercher les honneurs, il faut prendre conscience de là où on vient : d’une goutte de moisissure. En prenant conscience de cela, on se protège de l’envie de rechercher les honneurs. Car en effet, même les vers de terres sont mieux que l’individu qui recherche les honneurs, puisque les vers ont été crées à partir de l’eau, alors que l’être humain a été crée à partir d’une goutte de moisissure.
Pour lutter contre la jalousie, il faut se rappelé du lieu de notre destination finale : une endroit de terre, de moisissure et de vers. Car lorsqu’un individu voit la richesse et les honneurs chez son prochain, il est jaloux de lui, et ne désire qu’acquérir le plus d’or et d’argent possible. Mais lorsqu’il prend conscience qu’il va vers un endroit de terre, de moisissure et de vers, où il n’y a ni or ni argent, et qu’il ne lui restera rien dans les mains, si ce n’est que 4 coudées (env. 2 m) et des linceuls, l’individu cesse - de lui-même - toute forme de jalousie envers son prochain.
Le livre Kol Ya’akov cite une image pour illustrer cette notion :
Un homme rencontre deux nécessiteux non voyants.
Il s’approche de l’un et lui dit :
« J’ai donné une pièce d’or à ton ami, afin que vous la partagez ensemble. »
Puis, il s’approche de l’autre et lui dit exactement la même chose.
Soudain les deux nécessiteux non voyants se réclament mutuellement l’argent. Chacun d’entre eux contredit l’autre en prétendant que c’est lui qui possède l’argent.
Chacun des deux est jaloux de l’autre, alors que ni l’un, ni l’autre ne possède quoi que ce soit.
Il en est de même pour celui qui jalouse la richesse de l’autre.
Il doit prendre conscience que même son ami - qui possède tant de richesses - ne possède en réalité rien du tout, puisqu’il est lui aussi appelé à rejoindre l’autre monde, les mains vides.
Pour lutter contre la convoitise, il faut prendre conscience que l’on est appelé à rendre des comptes devant le Roi des Rois, Hakadosh Barou’h Hou.
En effet, les commentateurs demandent :
Pourquoi la Mishna emploie t-elle le terme « Din Ve’Heshbon » (« Jugement et compte ») pour désigner les comptes que l’on a à rendre ?
La forme la plus juste aurait été « ‘Heshbon VeDin », car c’est selon le compte de ses actes que l’on prononcera le jugement de l’individu.
Mais en réalité, voici l’explication.
Au début, on demande à la Neshama :
« Quel est le Din pour une personne qui a commis telle ou telle ‘Avera ? »
La Neshama répond :
« Telle ou telle ‘Avera mérite tel ou tel jugement. »
Ensuite, on dresse le compte de toutes les ‘Averot de l’individu durant toute sa vie, en appliquant le jugement exacte que la Neshama a suggéré pour chaque ‘Avera.
C’est donc cela l’explication de « Din Ve’Heshbon ».
D’abord le Din - le jugement – que suggère la Neshama sur chaque type de ‘Avera, et ensuite le ‘Heshbon – le compte – que l’on fait « payer » pour ces même ‘Averot commises par l’individu lui-même.
En prenant conscience du futur Jugement Céleste, tel que nous venons de le décrire, l’individu ne peut que se protéger dans ce monde, de toute forme de convoitise.
L’individu doit toujours pensé : « Comment aurais-je réagis si c’était moi l’accusé ? »
Grâce à cet état d’esprit, on marche constamment dans la droiture et la justice.
Car s’il se laisser emporter par l’apparence première des choses, l’œil de la convoitise mènera l’individu vers le néant, puisque l’homme ne voit jamais ses propres défauts, et il se trouvera toujours des permissions, au moyen du mensonge.
Mais lorsqu’on se souvient de la façon avec laquelle le Jugement Céleste est prononcé, et que c’est l’individu lui-même qui prononce sa propre sentence, on n’éprouve plus le moindre penchant vers la convoitise.
Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5768 sheelot@free.fr
A partir du livre Vayomer Avraham du Gaon et Tsaddik Rabbi Avraham M. PATAL (Ha Levi) z.ts.l, beau père de (qu’il soit distingué pour une longue vie) notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita
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