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le plus grand décisionnaire de notre génération,
le Rav Ovadia YOSSEF Shalita.

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dimanche 25 janvier 2009

L’épouse d’un Talmid ‘Ha’ham (un érudit dans la Torah)

L’épouse d’un Talmid ‘Ha’ham (un érudit dans la Torah)

Cette Hala'ha est dédiée à la réussite totale de nos soldats de Tsahal . Qu'Hashem les protège, et qu'il fasse plier nos ennemis sous leur force. Que chacun de nos frères soldats rentre chez lui sain et sauf, AMEN

Cette Hala’ha est aussi dédiée à la Refoua Shelema – la guérison complète de ma chère maman Simi Bat Leah, ainsi que pour la Refoua Shelema du Gaon et Tsaddik Rabbi Morde’haï Tsema’h Ben Mazal Tov (le Rav Morde’haï Eliyahou shalita)

Pour l'élévation de la Neshama de mon ami Refael Eliyahou Ben Esther (ALLOUCH)

Et aussi, pour l’élévation des Neshamot de nos frères sauvagement assassinés en Inde. Qu’Hashem venge le sang des innocents.

Question

A-t-on l’obligation de se lever devant l’épouse d’un Talmid ‘Ha’ham, au même titre que nous devons nous lever devant le Talmid Ha’ham lui-même ?

Décision de la Hala’ha

Il y a une totale obligation de se lever devant l’épouse d’un Talmid ‘Ha’ham au même titre que nous devons nous lever devant le Talmid Ha’ham lui-même

(Nous rappelons ce que nous avons déjà précisé à plusieurs reprises que le Talmid ‘Ha’ham ou l’érudit dans les connaissances de la Torah, c’est celui qui a les connaissances suffisantes pour résoudre des problèmes Hala’hics. Le simple fait d’étudier dans un Kollel, ou dans une Yeshiva n’implique pas forcément cette qualification.)

De même, il est évident qu’il y a une totale obligation de se lever devant une dame âgée (même si elle n’est pas l’épouse d’un Talmid ‘Ha’ham), lorsqu’elle a au moins 70 ans

Sources et développement

Dans les précédentes Hala’hot, nous avons expliqué le devoir de se lever devant un Talmid ‘Ha’ham ou une personne âgée.

La Guemara Shevou’ot (30a) rapporte une histoire au sujet de l’épouse de Rav Houna.

Un jour, elle se présenta pour un litige devant le Beit Din de Rav Na’hman, en compagnie de la partie adverse. Rav Na’hman se demandait comment agir, car selon la règle (établie dans la Guemara ‘Avoda Zara 39a) « la femme d’un Talmid ‘Ha’ham est comme le Talmid ‘Ha’ham lui-même ». Ce qui signifie que l’épouse d’un Talmid ‘Ha’ham est à considérée exactement comme le Tamid ‘Ha’ham lui-même. Selon cela, il faudrait – selon le Din – se lever devant l’épouse d’un Talmid ‘Ha’ham exactement comme nous devons le faire devant le Talmid ‘Ha’ham lui-même. Mais Rav Na’hman craint que s’il se lève devant la femme de Rav Houna, la partie adverse serai pris de panique et pourrait en conclure que Rav Na’hman penche dors et déjà en faveur de la femme de Rav Houna, et aurait - de ce fait - du mal à formuler ses revendications. Que fit Rav Na’hman ? Il ordonna à l’intendant du Beit Din de jeter un pigeon à proximité de Rav Na’hman, qui serai obligé de se lever, et ainsi, la partie adverse n’en déduirai pas que Rav Na’hman s’est levé en l’honneur de l’épouse de Rav Houna, mais uniquement parce qu’il a été effrayé par le pigeon.

Nous pouvons apprendre des propos de cette Guemara qu’il y a une totale obligation de se lever devant l’épouse d’un Talmid ‘Ha’ham au même titre que le Talmid ‘Ha’ham lui-même.

(Nous rappelons ce que nous avons déjà précisé à plusieurs reprises que le Talmid ‘Ha’ham ou l’érudit dans les connaissances de la Torah, c’est celui qui a les connaissances suffisantes pour résoudre des problèmes Hala’hics.

Le simple fait d’étudier dans un Kollel, ou dans une Yeshiva n’implique pas forcément cette qualification.)

Le RAN explique que l’obligation de se lever devant l’épouse d’un Talmid ‘Ha’ham du vivant du mari, est une obligation Min Ha-Torah (ordonnée par la Torah), mais lorsque le mari n’est plus de ce monde, l’obligation de se lever devant l’épouse d’un Talmid ‘Ha’ham devient Miderabbanan (instaurée par nos maîtres).

C’est également ce qui ressort des propos des Tossafot, du RAMBAN, du RASHBA et du RYTBA.

Cependant, l’auteur du Kenesset Ha-Guedola (sur Y.D 244 notes sur le Tour, note 4) cite le livre Sheerit Yehouda - du Gaon Rabbi Yossef Teitshak z.ts.l - qui déduit lui aussi de cette Guemara, qu’il y a une totale obligation – selon le Din – de se lever devant l’épouse d’un Talmid H’ah’am.

Mais le Kenesset Ha-Guedola lui-même réfute cette opinion et atteste que lorsque le mari n’est plus de ce monde, il n’y a plus du tout d’obligation de se lever devant l’épouse d’un Talmid ‘Ha’ham.

Selon lui, il faut interpréter l’attitude de Rav Na’hman - qui s’est levé devant l’épouse de Rav Houna – comme une attitude de piété qu’il s’est imposé à titre personnel, puisque Rav Houna n’était plus de ce monde au moment des faits.

Mais notre maître le Rav Ovadia YOSSEF Shalita – dans son livre Shou’t Ye’havé Da’at (tome 3 chap.72), ainsi que dans son livre Hali’hot ‘Olam (tome 8 page 191) - prouve à partir des propos du RAN (cité plus haut) sur cette Guemara, qu’il y a réellement une totale obligation de se lever devant l’épouse d’un Talmid ‘Ha’ham, et telle est d’ailleurs l’opinion de plusieurs autres Poskim (que nous avons cité plus haut).

C’est donc ce qu’il faut retenir d’essentiel selon la Hala’ha, et il est donc obligatoire de se lever devant l’épouse d’un Talmid ‘Ha’ham.

De même, il est évident qu’il y a une totale obligation de se lever devant une dame âgée, lorsqu’elle a au moins 70 ans, comme il est rapporté dans le Sefer Ha-‘Hassidim (chap.578), et comme le tranche le Gaon Rabbi Yehouda ‘AYASH dans son livre Shou’t Beit Yehouda (tome 1 section Y.D chap.28).

Il est vrai que notre maître le Gaon Rabbi Yossef ‘HAÏM de Bagdad z.ts.l rapporte – dans son livre Shou’t Rav Pe’alim (tome 2 section Sod Yesharim chap.9) – au nom de notre maître le Saint ARI Zal dans Sha’ar Ha-Mitsvot (Parasha de Kedoshim) qu’il n’y a pas d’obligation de se lever devant une dame âgée. C’est d’ailleurs ainsi qu’il tranche dans son livre Ben Ish ‘Haï (2ème année Parasha de Ki Tetsé note 16).

Malgré tout, notre maître le Rav Ovadia YOSSEF Shalita – au regard des propos du Sefer Ha-‘Hassidim et du Beit Yehouda rapportés précédemment - tranche qu’il y a - selon le Din – une totale obligation de se lever devant une dame âgée, puisque même si cela reste un doute en raison de la divergence d’opinion, nous avons un principe selon lequel, un doute sur une obligation Min Ha-Torah (ordonnée par la Torah) doit être traité selon la rigueur (Sefeka DéOraïta La’Houmra).

Notre maître le Rav Ovadia YOSSEF Shalita ajoute aussi qu’il est interdit à une élève d’appeler son enseignante (qui lui enseigne des matières de Kodesh) par son nom, exactement comme pour un élève vis-à-vis de son Rav, comme il est tranché dans le Shoul’han ‘Arou’h (Y.D 242-15), puisque l’élève est soumise à l’obligation de respecter son enseignante, car celle-ci lui fait acquérir le ‘Olam Ha-Ba (le Monde Futur). Il est interdit à cette élève d’appeler son enseignante même en précisant « Madame untelle », mais elle doit seulement dire « Morati untelle » (« Maîtresse untelle »).

Si une élève est assise dans un bus et que son enseignante monte dans le bus, s’il n’y a plus de place où s’assoire, l’élève a le devoir de se lever et de céder sa place à son enseignante. Ce point sera développé – avec l’aide d’Hashem - d’avantage dans la prochaine Hala’ha.

A titre de Guemilout ‘Hassadim (pratiquer la bonté), il est très juste de se lever pour laisser sa place à une femme enceinte qui souffre du fait de rester debout dans le bus.

Il y a environ 50 ans, lorsque notre maître le Rav Ovadia YOSSEF Shalita occupait les fonctions de membre du Beit Din de Jérusalem, notre maître le Rav Shalita prit le bus pour rentrer chez lui dans le quartier de Tel Arza. Comme à son habitude, notre maître était assis dans le bus, en étant totalement absorbé par des réflexions de Torah. Il consultait un livre. Mais voilà que soudain il distingue du coin de l’œil, une femme qui était enceinte. Notre maître lui céda immédiatement sa place, tête baissée et toujours plongé dans ses réflexions de Torah. Il fut contraint de fermer le livre (parce qu’il était maintenant debout), mais il n’entendit pas la voix de la femme qui s’adressait à lui en se tenant à proximité de la place libre. Cette femme – constatant les regards curieux – se tut rapidement, et s’assis à la place libre en étant très embrassée.

Lorsque le Rav descendit du bus à proximité de chez lui, la femme descendit elle aussi en l’appelant.

Progressivement, le Rav reconnut sa voix et se retourna en arrière.

« Margalit ! C’est toi qui m’appelles ? Tu étais dans le bus ? » - lui demanda le Rav.

« Effectivement, c’est moi ! » - lui répondit son épouse la Rabbanit.

« C’est à moi que tu as cédé ta place sans même tant rendre compte ! »

(Cette histoire fut racontée de nombreuses fois par la Rabbanit Margalit YOSSEF z’’l)

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5769 sheelot@free.fr

(à partir des écrits du Gaon Rabbi Ya’akov SASSON shalita)

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