« Mishloa’h Manot » et « Matanot Laevionim »
Cette Hala’ha est dédiée à la Réfoua Shelema de Daniel ‘Hai Ra’hmin Ben Yossef Fartouh. Cette Hala'ha est dédiée à la réussite totale de nos soldats de Tsahal . Qu'Hashem les protège, et qu'il fasse plier nos ennemis sous leur force. Que chacun de nos frères soldats rentre chez lui sain et sauf, AMEN Cette Hala’ha est aussi dédiée à la Refoua Shelema – la guérison complète de ma chère maman Simi Bat Leah, ainsi que pour la Refoua Shelema du Gaon et Tsaddik Rabbi Morde’haï Tsema’h Ben Mazal Tov (le Rav Morde’haï Eliyahou shalita)
Pour l'élévation de la Neshama de mon ami Refael Eliyahou Ben Esther (ALLOUCH)
Et aussi, pour l’élévation des Neshamot de nos frères sauvagement assassinés en Inde. Qu’Hashem venge le sang des innocents.
Question
A quoi correspondent « Mishloa’h Manot » et « Matanot Laevionim », ces 2 Mitsvot que l’on accomplie à Pourim ?
Décision de la Hala’ha
Mishloa’h Manot :
Offrir 2 mets différents, à au moins 1 personne.
Matanot Laevionim :
Offrir au moins 1 cadeau (ou de l’argent) à au moins 2 nécessiteux.
Ces 2 Mitsvot doivent être réalisées pendant la journée de Pourim, et non la veille au soir.
Il est préférable d’accomplir ces 2 Mitsvot le matin de Pourim après la lecture de la Meguila.
Il faut s’identifier lorsqu’on envoi Mishloa’h Manot, car si le destinataire ne sait pas qui lui envoi, on n’est pas quitte de la Mitsva.
Matanot Laevionim a une plus grande importance que Mishloa’h Manot, ou le repas de Pourim.
Il est possible de confier l’argent de Matanot Laevionim, à une personne responsable qui le distribuera le jour de Pourim aux personnes qu’elle considère être dans le besoin.
Matanot Laevionim n’a pas de limite maximale.
Il faut s’efforcer de donner au moins de quoi faire un repas.
Les femmes sont elles aussi soumises à la Mitsva de Mishloa’h Manot
Une femme mariée n’est pas quitte du Mishloa’h Manot que son mari offre. Elle doit en offrir un elle-même. Un Homme ne doit pas envoyer à une femme, et inversement.
Sources et développement
Il est dit dans la Meguilat Esther (9 – 22) :
« Faire des ces jours, des jours de festin et de joie, et d’échange de mets mutuels, ainsi que de cadeaux aux nécessiteux. »
Il est rapporté dans la Guemara Meguila (7a) :
Echange de mets (Mishloa’h Manot) : 2 mets à au moins 1 personne.
Cadeaux aux nécessiteux (Matanot Laevionim) : 2 cadeaux à au moins 2 personnes.
(En effet, le minimum de la forme pluriel du terme « mets » correspond à 2, un met et encore un met. Le minimum de la forme pluriel du terme « cadeaux » correspond à 2, un cadeau et encore un cadeau. De même, le minimum de la forme pluriel du terme « nécessiteux » correspond à 2, car il n’est pas écrit « d’échange de mets mutuels, ainsi que de cadeaux à un nécessiteux. »)
Cette Hala’ha est tranchée par le RAMBAM (chap.2 des Hal. relative à la Meguila Hal.15), ainsi que par le TOUR et MARAN dans le Shoul’han ‘Arou’h (O.H 695-4)
2 raisons sont données pour expliquer la Mitsva de Mishloa’h Manot :
- Selon l’auteur du Manot Ha-Levi (page 208a) (le Gaon Rabbi Shelomo AL KABETS Ha-Levy, compagnon d’étude de MARAN et auteur du célèbre poème liturgique « Le’ha Dodi » chanté le vendredi soir dans la prière de ‘Arvit), lorsqu’on envoie un présent à son ami, on lui exprime par ce geste tout l’amour qu’on lui porte, et ce geste implante aussi dans notre cœur toute l’estime que l’on a à l’égard de notre ami. Ceci a pour avantage de démentir les propos proféré par Haman devant le roi A’hashverosh, lorsqu’il lui suggéra l’extermination du peuple d’Israël. En effet, Haman qualifia le peuple d’Israël de peuple dispersé et « désuni », c'est-à-dire : chacun n’exprime que de l’indifférence envers l’autre.
En s’offrant mutuellement des présents, on démontre la médisance de ce Rasha’ !
- Selon l’auteur du Teroumat Ha-Deshen (le Gaon Rabbi Israël ISSERLEIN) (chap.118), il existe des gens qui vivent dans la plus grande précarité, et qui éprouvent de la honte à aller solliciter la générosité des autres pour pouvoir accomplir le repas de Pourim, et lorsqu’on envoie à son ami de façon très décente, un Mishloa’h Manot, il n’en éprouvera aucun honte, et accomplira le repas de Pourim dans la joie et la bonne humeur.
Puisque selon la première explication citée, tout l’objectif de la Mitsva de Mishloa’h Manot est d’entretenir l’amour entre l’homme et son prochain, il faut impérativement que celui qui envoi s’identifie auprès du destinataire, car si le destinataire ne sait pas qui lui envoi ce Mishloa’h Manot, celui qui l’a envoyé n’est pas quitte de la Mitsva, car le fait d’envoyer anonymement n’entretient aucun amour ni aucune fraternité.
Telle est la conclusion de nombreux Poskim, comme entre autres le Shou’t Ketav Sofer (chap.141 note 2).
Le mot « Manot » signifie « mets ». Autrement dit, 2 aliments différents, ou un aliment et une boisson, comme une pâtisserie et une bouteille de vin.
Aujourd’hui, l’usage est d’envoyer des douceurs pour Mishloa’h Manot.
Le RAMA écrit (O.H 695-4) que les femmes sont elles aussi soumises à la Mitsva de Mishloa’h Manot, et elles doivent accomplir cette Mitsva avec leurs amies.
Une femme mariée n’est pas quitte du Mishloa’h Manot que son mari offre. Elle doit en offrir un elle-même.
Un Homme ne doit pas envoyer à une femme, et inversement.
Le RAMBAM écrit (Hala’hot Meguila chap.2) :
On a le devoir d’envoyer à son ami 2 sortes de viandes ou 2 plats différents, ou bien 2 sortes de nourritures, comme il est dit : « … d’échange de mets mutuels… » 2 mets à au moins 1 personne. Celui qui multiplie les Mishloa’h Manot à plusieurs personnes, est digne de Louange. On est aussi tenu de distribuer de l’argent ou de la nourriture aux nécessiteux, le jour de Pourim, pas moins de 2 nécessiteux, en leur donnant à chacun 1 cadeau, comme il est dit : « …ainsi que de cadeaux aux nécessiteux ». Il est préférable d’augmenter les cadeaux aux nécessiteux que d’augmenter le contenu du repas de Pourim ou le Mishloa’h Manot. En effet, il n’y a pas de joie aussi grande et aussi prestigieuse que de réjouir le cœur des nécessiteux, des orphelins, et des veuves, car lorsqu’on réjouit le cœur de ces opprimés, on prend exemple sur le comportement de la She’hina, comme il est dit : « Afin de redonner vie à l’esprit de ceux qui sont rabaissés, et faire revivre l’âme de ceux qui sont oppressés ».
Celui qui possède la Ir’at Shamaïm (la Crainte du Ciel) donnera Matanot Laevionim avec générosité et avec un visage souriant. Sa récompense et son geste le devanceront au ‘Olam Haba.
Il n’y a pas de somme fixe à la Mitsva de Matanot Laevionim, car selon le Din, il est suffisant de donner une Perouta, ce qui correspond à la plus petite pièce de monnaie en vigueur dans le pays (En Israël, une pièce de 5 Agourot. En France, une pièce de 1 centime d’Euros).
Cependant, comme nous l’avons déjà précisé, il est préférable d’augmenter les Matanot Laevionim plutôt que d’augmenter le contenu du repas d Pourim ou du Mishloa’h Manot (Dans tous les cas, il faut au moins veiller à ce que le nécessiteux puisse accomplir le repas de Pourim avec ce qu’on lui donne).
On peut aussi donner l’argent de Matanot Laevionim à un personne responsable de distribuer l’argent aux nécessiteux le jour de Pourim, car le délégué d’un homme équivaut à l’homme lui-même (Shelou’ho Shel Adam Kemoto). C’est d’ailleurs ainsi qu’agissent de nombreuses personnes aujourd’hui, elles donnent leur argent à une personne responsable et fiable, qui va le distribuer le jour de Pourim à des nécessiteux. Il vaut mieux agir ainsi, plutôt que de donner nous même cette argent à des nécessiteux, car il n’est pas toujours facile de savoir avec certitude que la personne est réellement dans le besoin.
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