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le Rav Ovadia YOSSEF Shalita.

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dimanche 17 juin 2007

Bikour 'Holim par téléphone

Question

Est il possible de s’acquitter de son devoir de Bikour ‘Holim (rendre visite aux malades), en parlant au malade par téléphone, et en lui souhaitant Réfoua Shéléma (une totale guérison),

ou bien faut il exclusivement aller le visiter pour s’acquitter de son devoir ?

Dans la Hala’ha précédente, nous avons expliquer que le fondement du Din (loi) de Bikour ‘Holim réside dans le fait de soutenir le malade, ou de se soucier de tous ses besoins.

Notre maître, le Rav Ovadia YOSSEF shalita écrit, qu’il est évident que par le fait d’aller visiter personnellement le malade, nous nous imprégnions profondément de son état, puisqu’ « entendre n’est pas comparable à voir », et grâce à cela, nous sommes d’avantage stimulé à prier Hashem pour le prompt rétablissement du malade. Comme nous l’enseignent nos ‘Ha’hamim dans la Gmara Nedarim (40a) : « Celui qui rend visite au malade, priera pour lui, et celui qui ne rend pas visite au malade, ne priera pas pour lui ». L’explication de cette Gmara est, selon ce que nous avons dis plus haut, que lorsqu’on visite le malade directement, nous sommes d’avantage motivés à prier pour lui, car nous nous rendons compte par nous même de son état.

A ce moment là, nous nous empressons de prier Hashem pour qu’Il envoie Sa Parole guérisseuse, et qu’Il inspire les médecins de la Sagesse, de la Compréhension et du Discernement, afin qu’ils puissent formuler leurs propos de façon équilibrée, et afin qu’aucun incident n’arrive du fait de leur intervention. Comme le verset nous le dit : « Il envoi Sa parole et Il les guérit, Il les sauve de leur destruction » (Tehilim).

Il est certain que dans ces conditions, la Tfila (la prière) du visiteur a plus de chances d’être acceptée, comme nous l’enseignent nos ‘Ha’hamim dans la Gmara Shabbat (12a) : « D’où sait on que la Shé’hina (la Présence Divine) se trouve à la Tête du malade ? Parce qu’il est dit : « Hashem le soutiendra sur le lit de ses souffrances ». (Tehilim)

Toutes ses explications sont mentionnées par le RaMBaN (Rabbi Moshé Ben Na’hman ou Na’hmanide Espagne – Israël 13ème siècle) dans son livre Torat HaAdam, au sujet de la Mitsva de Bikour ‘Holim, et il conclut : « C’est pour cela que celui qui a rendu visite à un malade sans avoir prier pour lui, n’a pas accompli la Mitsva ».

Nous avons déjà expliqué que le sens principal de la Mitsva de Bikour ‘Holim est de donner au visiteur la possibilité de prendre connaissance de l’état du malade, afin de pouvoir l’aider dans tous ce qu’il a besoin, chose difficilement réalisable lorsqu’on ne se déplace pas, et que l’on se contente de prendre de ses nouvelles par téléphone.

Par conséquent, notre maître, le Rav shalita écrit que lorsqu’on a la possibilité d’aller visiter le malade, nous ne sommes pas quitte de notre devoir de Bikour ‘Holim de façon intégrale, au moyen du téléphone, ou par une lettre. Cela, même si nous savons que le malade n’attend aucune aide de notre part, ni d’ordre matérielle, ni d’ordre moral, car le but de visiter le malade, c’est de prier pour lui.

Et bien que la prière pour le rétablissement d’un malade peut se faire en son absence, par exemple en réunissant un Minyan (10 hommes), et en récitant un Mi Shébéra’h, qui est une prière d’une grande valeur, car là où se trouve 10 hommes, la Shé’hina réside, comme il est rapporté dans la Gmara Sanhedrin (39a).

Cependant, il semble que la Tfila (la prière), lorsqu’elle est faite en présence du malade, a beaucoup plus d’effets dans le ciel, selon ce que nous enseignent nos ‘Ha’hamim dans la Gmara Bra’hot (34a) : « Celui qui prie pour un malade, n’a pas besoin de mentionner son nom, comme il est dit dans le verset (au sujet de la Tfila que Moshé Rabbenou adresse à Hashem pour qu’Il guérisse la lèpre de Miryam) : « Hashem ! De grâce, guéris la ! ».

Nous voyons donc qu’il n’est pas nécessaire de mentionner le nom du malade.

Cependant, il est rapporté dans le Zohar Hakadosh, (au sujet de la Tfila que Yaakov Avinou a adressé à Hashem lorsqu’il a fuit son frère Essav) sur le verset « Sauve moi de la main de mon frère, de la main de Essav… », qu’il est nécessaire d’expliquer les choses correctement dans une Tfila, et c’est pour cela que Yaakov dit d’abord « de la main de mon frère », mais comme tous les membres d’une famille peuvent être qualifiés de « frère », Yaakov ajoute « de la main de Essav ».

De ce Zohar Hakadosh, nous comprenons qu’une prière personnelle doit être le plus détaillée. Donc, lorsque nous prions pour un malade, il est nécessaire, d’après ces propos, de mentionner son nom, ce qui contredit la Gmara Bra’hot citée plus haut.

Le Maguen Avraham (Rabbi Avraham Gombiner Pologne 17ème siècle) résout cette contradiction en disant que lorsqu’on prie pour le malade en sa présence, il n’est pas nécessaire de mentionner son nom, mais lorsque nous prions pour lui en son absence, il est nécessaire de mentionner son nom. La prière pour le malade qui est dite sans la mention de son nom, c'est-à-dire, lorsque nous prions pour lui en sa présence, est beaucoup plus efficace, car il arrive que ce soit le propre nom du malade qui provoque sa maladie, et la mention de son nom appelle le Din (la rigueur Divine) sur le malade. Par conséquent, la Tfila pour le malade en sa présence, possède une qualité supérieure à une Tfila dite pour lui en son absence, puisque la mention du nom du malade peut parfois éveiller la rigueur Divine envers le malade, comme nous l’avons expliqué.

Conclusion

Lorsqu’on prend des nouvelles d’un malade par téléphone, nous n’accomplissons pas la Mitsva de Bikour ‘Holim dans son intégralité, puisqu’une grande partie de cette Mitsva est basée sur la Tfila en présence du malade, Tfila qui a beaucoup plus de poids qu’une Tfila sur le malade, récitée en son absence. C’est ainsi que tranche également le Gaon Rabbi Moshé FEINSTEIN (Lituanie – Etats-Unis 20ème siècle) z.ts.l, et d’autres…

Si toutefois, nous sommes dans l’impossibilité de visiter le malade par nous même, il est quand même préférable de lui téléphoner afin de le réconforter et de lui souhaiter une Réfoua Shelema (une totale guérison), car de cette façon, nous accomplissons tout de même d’autres parties de la Mitsva de Bikour ‘Holim.

C’est ce que nous avons appris de l’attitude personnelle de notre maître, le Rav Ovadia YOSSEF shalita, envers sa femme la Rabbanit z.ts.l, lorsqu’elle était malade et sans connaissance durant une longue période avant son décès, le Rav (puisse Hashem lui accorder une longue vie !) shalita n’hésitait pas à se libérer chaque jour de ses nombreuses occupations pour lui rendre visite à l’hôpital et prier pour sa guérison.

Mais il est arrivé aussi que pour d’autres membres de sa famille, le Rav shalita, du fait de son emploi du temps très chargé, ne pouvant pas toujours se libérer, s’est contenté de les bénir par téléphone en leur souhaitant qu’Hashem leur accorde une Réfoua Shelema.

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