Bienvenue dans le seul Blog en français où vous pourrez trouver avec précision des cours et des exposés conformes à toutes les décisions Hala'hiques de notre maître,
le plus grand décisionnaire de notre génération,
le Rav Ovadia YOSSEF Shalita.

SOUTENEZ NOTRE ACTION !

Soutenez nos diffusions en dédiant des Hala’hot et des Divré Torah à la guérison de nos malades ou à l’élévation de l’âme de nos défunts.
Vous aussi vous pouvez prendre un mérite dans la diffusion de la Torah en soutenant notre travail. Contactez nous dès à présent à sheelot@free.fr

jeudi 7 juin 2007

La Mitsva de Oneg Shabbat

La Mitsva de ONEG SHABBAT (Délice du Shabbat)

Il est écrit dans les livres des prophètes (Isha‘ya 58) « …lorsque tu considèreras le Shabbat comme un délice (Oneg) …

De là nous apprenons le devoir qui incombe chacun de délecter le Shabbat selon ses possibilités matérielles, en multipliant toutes sortes de consommations et de boissons agréables.

Etant donné que cette Mitsva n’est pas écrite explicitement dans la Torah, mais seulement dans les paroles du prophète Isha’ya, le RaMBaM (ou Maïmonide Rabbi Moshé Ben Maïmon Espagne – Egypte 12ème siècle) écrit que cette Mitsva n’est pas ordonnée par la Torah, mais par nos ‘Ha’hamim.

Cependant, il est obligatoire pour chacun (et chacune) d’être très vigilent dans cette Mitsva, dont la récompense est décrite dans la suite du verset : « … alors tu te délecteras en Hashem et je te ferai dominer sur les hauteurs de la terre et jouir -de l'héritage de ton aïeul Yaakov, c'est la bouche d’Hahsem qui l'a dit ». D’ici, Rabbi Yo’hanan déduit au nom de Rabbi Yossé dans la Gmara (Shabbat 117) : « Tout celui qui délecte Shabbat, on lui donnera son héritage (matériel) sans obstacle ». La Gmara, dans la suite de ces propos, insiste beaucoup sur la récompense à cette Mitsva. (voir Gmara Shabbat 117)

Certains de nos maîtres, les Rishonim (décisionnaires antérieurs au Shou’han Arou’h) comme le RaSHBA (Rabbenou Shlomo Ben Aderet Espagne 13ème siècle), ainsi que le RIBASH (Rabbi Its’hak Bar Sheshat Espagne – Algérie 14ème siècle), pensent que cette Mitsva est véritablement ordonnée par la Torah, car le Shabbat est inclus lui aussi dans l’appellation « Mikraé Kodesh », ou « Saintes convocations », (c’est le terme sous lequel, sont désignées les différentes fêtes) mentionnées dans la Torah, que nos ‘Ha’hamim ont expliqué : « saintes convocations que tu dois honorer par un beau vêtement, ainsi que tu dois délecter par de la nourriture et de la boisson ». Selon cette opinion, il faut penser, au moment où l’on mange pendant Shabbat, que nous sommes en train d’accomplir une Mitsva ordonnée par la Torah.

Quoi qu’il en soit, même selon le RAMBAM, il faut penser au moins que nous sommes en train d’accomplir la Mitsva de Oneg Shabbat.

Certains tiennent que cette Mitsva est effectivement ordonnée par la Torah, mais l’apprennent d’une façon différente. Ils pensent que c’est une HALA’HA LEMOSHE MISINAï, une Hala’ha transmise oralement à Moshé Rabbenou sur le mont Sinaï.

Voici les paroles du RAMBAM relatifs à notre sujet :

« Qu’est ce que le Oneg (la Mitsva de délecter Shabbat) ? C’est ce que nous disent les ‘ha’hamim, que nous devons préparer le plat le plus appétissant, ainsi que la boisson la plus aromatisée, le tout selon les moyens financiers de la personne. Plus on dépensera pour les préparatifs culinaires de Shabbat, plus on sera digne de louanges. Si une personne n’a pas les moyens (elle n’a pas beaucoup d’argent pour les dépenses en l’honneur de Shabbat), même si elle n’a cuisiné qu’un plat très simple, mais qu’elle l’a préparé en l’honneur de Shabbat, cette personne a accomplit la Mitsva de Oneg shabbat.

La Gmara, insiste très longuement sur la grandeur de celui qui délecte Shabbat, et qui lui fait honneur avec toutes ses forces.

On raconte qu’il y avait un juif surnommé Yossef MOKIR SHABBAT (Yossef, celui qui fait honneur à Shabbat), qui habitait le même quartier qu’un non juif très riche. Ce non juif allait régulièrement consulté des astrologues (N.D.T Comme le font encore aujourd’hui de nombreuses personnes par ignorance de la gravité de cet interdit !!!). Un jour, un astrologue dit à ce riche non juif : « Je vois dans les astres que toute ta richesse va passer dans les mains de ton voisin juif du nom de Yossef MOKIR SHABBAT ! »

Le riche non juif se précipita et alla vendre tous ses biens, afin qu’ils ne reviennent surtout pas à ce juif. Avec l’argent, il fit l’acquisition d’une pierre précieuse d’une valeur inestimable, qu’il accrocha à l’intérieur de son chapeau, dans le but de préserver sa richesse. Jusqu’à ce qu’un jour où il se promena sur un pont au dessus d’un fleuve, un vent très fort se leva, emporta le chapeau contenant la pierre précieuse, et le fit tomber à l’eau. Un poisson trouva la pierre précieuse et l’avala. Les pêcheurs de cette ville pêchèrent ce poisson, peu avant l’entrée de Shabbat. Ils se demandèrent qui pourrai bien leur acheter un poisson à cette heure là ?! On leur conseilla d’aller chez le juif Yossef MOKIR SHABBAT qui a tellement d’attachement à faire honneur à Shabbat, que même s’il a déjà du poisson, il ne refusera pas d’en acheter un autre. Effectivement, Yossef MOKIR SHABBAT acheta le poisson, et l’ouvrit afin de le préparer pour Shabbat. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’il trouva la pierre précieuse dans le ventre du poisson !! Un vieillard (selon certains, Eliyahou Hanavi) lui dit : « Celui qui emprunte pour Shabbat, Shabbat lui rembourse ! »

Cependant, d’un point de vue Hala’hic, il ne faut pas emprunter exagérément, même en l’honneur de Shabbat, si l’on n’a pas la possibilité naturelle de rembourser.

Aucun commentaire: