Zikouï Harabim – Donner des mérites à la collectivité
Nos maîtres nous enseignent : (Gmara Sota 49a)
Celui qui enseigne la Torah dans ce monde, aura le mérite de l’enseigner dans le Monde Futur comme il est dit : « Celui qui étanche (la soif des autres), lui aussi enseignera … » (Mishlé). Celui qui étudie la Torah et l’enseigne aux autres, le texte dit de lui : « Une Torah de bonté est sur sa bouche … » (Mishlé). Le mérite de celui qui enseigner la Torah au peuple, est très grand. Tous les mérites que le peuple va acquérir, grâce à cette Torah, lui seront dédiés. Il en consommera les fruits dans ce monde-ci, et le capital lui sera réservé dans l’autre Monde. Longue vie, richesse et gloire.
Sur les propos « Il aura le mérite de l’enseigner dans le Monde Futur … », notre maître, le Rav Ovadia YOSSEF shalita écrit que lorsque l’homme quitte ce monde pour aller vers le Monde Futur, Il y rencontre les Neshamot (les âmes) de tous les Tsadikim (les justes) des générations précédentes. Là, on l’honore en lui demandant d’étudier la Torah dans le Monde Future. Mais la présence des Grands de ce monde peut mettre l’homme dans une certaine situation de honte, car après tout, qui est-il lui pour prononcer des paroles de Torah en présences de tous ces Tsadikim ! (Même les plus grands ‘Ha’hamim (sages) des dernières générations, n’arrivent pas au niveau des ‘Ha’hamim des générations antérieures, comme peut le constater toute personne qui étudie la Torah) Et mal gré cela, l’homme se voit doté, à ce moment là, de la force et du courage nécessaire pour étudier la Torah, et ouvre sa bouche dans un raisonnement juste, en présence des Grands de ce monde, les lions de la Torah, qui se trouvent dans le Monde Futur. Tout ceci n’est dû qu’au fait que celui qui, de son vivant, donne des mérites à la collectivité, mérite de se souvenir de toute son étude lorsqu’il arrive dans le Monde de la Vérité, et voit s’accomplir en lui le verset de Tehilim : « Je parle de Tes lois face à des rois, et je n’ai pas honte ! » (le terme « rois » désigne les Grands de la Torah).
Il est certain que l’idée essentielle d’enseigner la Torah aux autres, s’adresse exclusivement à des Talmidé ‘Ha’hamim (des érudits dans la Torah), qui possèdent la capacité d’apprendre aux autres ce qu’ils ont appris eux même. Cependant, toute personne à la possibilité de trouvé un moyen de donner des mérites aux autres, que ce soit en les influencent à scolariser leurs enfants dans des écoles juives orthodoxes, ce qui aura pour conséquence d’augmenter l’étude de la Torah dans le monde, ou bien en leur apprenant ce que l’on sait …etc. …Chacun selon sa force, selon ce dont Hashem l’a gratifié.
Allons constater combien est grand le mérite de celui qui donne des mérites à la collectivité, et qui multiplie la Torah au sein du peuple juif !
Rabbi Tsidkiyahou Ben Rabbi Avraham HAROFE (Italie 13ème siècle) raconte dans l’introduction de son livre Shibolé Haleket :
« Un jour, je suis tombé gravement malade, au point d’arriver aux portes de la mort. Agonisant sur mon lit, j’ai vu arrivé les membres de la ‘Hevra Kadisha (les membres du « dernier devoir », qui prennent en charge l’agonie, le décès et l’enterrement des morts) pour assister à mon dernier souffle. A ce moment là, une peur insurmontable s’est emparée de moi. Les membres de la ‘Hevra Kadisha, constatant la froideur de mon corps, signe qui laissait apparaître une mort très proche, demandèrent à ma famille de sortir de la pièce. Mon visage devenu blême. Mais Hashem, dans Sa grande pitié et dans Sa grande bonté, appliqua sur moi le verset de Tehilim « Il m’a infligé des souffrances, mais ne m’a pas fait mourir ». Je vis apparaître devant moi un homme dont l’aspect était celui d’un ange d’Hashem. Cet « homme » tenait à la main une bougie allumée. En un instant, la bougie s’éteint, puis se ralluma brusquement. Je lui demanda ce que voulait dire cette bougie. Il me répondit : « Sache que la bougie d’Hashem correspond à l’âme de l’homme. J’ai voulu te faire comprendre à travers cette bougie qui est dans ma main et qui s’est éteinte, que le moment était venu pour toi de quitter ce monde. Mais, à l’instar de cette bougie qui s’est brusquement rallumé, je t’ai fais comprendre que tu va guérir très rapidement et totalement.. Mais tu dois savoir que lors de ton jugement, certains étaient favorables à la décision de te rallonger la vie, et d’autres s’y opposaient. Je t’annonce qu’Hashem lui-même a fait pencher la balance du bon côté, et a décidé de te rajouter de nombreuses années. Hashem a ordonner au Mala’h Hamavet (l’ange de la mort) de ne pas te toucher, en lui disant que tu as encore la capacité de donner des mérites à la collectivité. Je t’annonce donc qu’il a été décrété que d’ici 3 jours, tu guériras complètement.».
Tout ceci s’est déroulé 3 jours avant la fête de Shavouot. Et effectivement, la promesse de l’ange se réalisa ! Le jour de Shavouot, j’étais totalement guérit, et je me rendis à la synagogue où je récita Birkat Hagomel (le bénédiction que l’on récite après une maladie ou un voyage). Depuis ce jour, je me consacre avec force et ténacité, à la rédaction du présent ouvrage que j’ai nommé Shibolé Haleket (les épis rassemblés) en souvenir, afin d’en faire profiter la collectivité. »
Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5767
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