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le plus grand décisionnaire de notre génération,
le Rav Ovadia YOSSEF Shalita.

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dimanche 24 juin 2007

L'étude de la Torah et le travail

« L’étude de la Torah est belle, lorsqu’elle est accompagnée d’un métier … » (Pirké Avot)

Dans une des dernières Hala’hot, nous avons mentionné cet enseignement de nos ‘Ha’hamim : « L’étude de la Torah est belle, lorsqu’elle est accompagnée d’un métier … », à partir duquel nous apprenons que l’homme ne doit pas se soustraire à tout activité professionnelle, et ne pas se soucier de sa Parnassa (subsistance matérielle), dans l’espoir qu’Hashem lui enverra tout se dont il a besoin. Une telle attitude n’est pas compatible avec le fait qu’Hashem ne désire pas diriger son monde de façon surnaturelle, excepté pour de rares situations. L’homme doit donc s’efforcer d’obtenir sa Parnasa, et tout se dont il a besoin, de façon naturelle.

Et de là, surgit une question, sur laquelle notre maître, le Rav Ovadia YOSSEF shalita a eu à statuer :

Est-il préférable pour un adolescent qui vient d’achever ses études primaires, de poursuivre ses études dans un établissement où sont dispensées des matières générales, ainsi que des matières Kodesh (étude de la Torah), ceci afin que cet adolescent possède par la suite un métier qui pourra le faire vivre, ou bien il est préférable de poursuivre dans une Yeshiva Kédosha (une école talmudique), dans laquelle la totalité du temps n’est réservée qu’à l’étude de la Torah ?

Il est enseigné dans Avot :

Rabban Gamliel dit : « L’étude de la Torah est belle, lorsqu’elle est accompagnée d’un métier, puisque l’effort investi dans les deux permet d’oublier de fauter. Toute étude de la Torah qui n’est pas accompagnée d’un métier, est vouée à disparaître, et entraînera la faute ! »

On enseigne aussi dans une Baraïta de Kidoushin (39a) :

L’homme a le devoir d’enseigner la Torah à son fils, et de lui enseigner aussi un métier. Rabbi Yehouda dit : « S’il n’enseigne pas un métier à son fils, c’est comme si qu’il lui enseigne le brigandage ! » RaSHI (Rabbi Shlomo ITS’HAKI France 11ème siècle) explique : Lorsqu’un homme n’a pas de quoi se nourrir, il va voler les gens.

Il est prouvé, à partir de ces deux références, que l’homme ne doit pas investir tous son temps uniquement dans l’étude de la Torah, mais doit aussi s’adonner à une activité qui lui permettra de vivre, et doit aussi se soucier que ses enfants adopte cette attitude.

Cependant, il est enseigné dans la Gmara Kidoushin (82a) :

Rabbi Néhouraï dit : « J’abandonne tous les métiers du monde, et je n’enseigne à mon fils que la Torah ! »

Cet enseignement contredit, à priori, les deux précédents dans lesquels, il était prouvé qu’il est un devoir d’enseigner un métier à son fils, afin qu’il est de quoi se nourrir. Nous devons donc trouver l’explication qui rétablira aussi bien l’enseignement de Rabbi Néhouraï, que ceux de Rabban Gamliel et de Rabbi Yehouda.

Notre maître, le Rav shalita répond à cette contradiction en disant que cette Ma’hloket (divergence d’opinion) est liée à une autre Ma’hloket que nous trouvons dans une Baraïta de Bra’hot (35a) :

Nos ‘Ha’hamim enseignent : « Tu rassembleras ta récolte » (Dvarim) Que veut dire le verset ? Parce qu’il est écrit : « Ce livre de la Torah ne quittera pas ta bouche » Doit on prendre le texte au sens propre ? (On pourrait penser qu’Hashem nous ordonne de ne jamais interrompre notre étude, même pour les besoins de notre Parnassa) Le texte dit : « Tu rassembleras ta récolte » Comporte toi naturellement (comporte toi de façon naturelle vis-à-vis de ta subsistance) Ceci est l’opinion de Rabbi Ishma’el.

Rashi (Rabbi Shlomo ITS’HAKI France 11ème siècle) commente : Si tu ne te comporte pas naturellement vis-à-vis de ta subsistance, et que tu ne t’adonne à aucun travail, mais

que tu te contente de vivre de la Tsedaka que te donnent les autres, tu en arriveras à cesser même l’étude de la Torah.

Rabbi Shim’on Bar Yo’haï dit : « s’il est concevable de passer son temps à labourer, à ensemencer, à moissonner, à battre (les blés), à vanner, quand allons nous étudier la Torah ?!

(Si l’homme investit tout son temps dans des activités matérielles, il ne peut pas étudier la Torah, puisque la grandeur dans la Torah exige un investissement total des forces de l’homme) C’est pour cela – poursuit Rabbi Shim’on – que lorsqu’ les Bné Israël accompliront la volonté d’Hashem, leur travail sera exécuté par les autres…, et lorsqu’ils n’accompliront pas la volonté d’Hashem, ils exécuteront eux même leur travail ».

Nous constatons que l’opinion de Rabbi Shim’on Bar Yo’haï est que l’homme doit investir toutes ses forces et tout son temps dans l’étude de la Torah et la pratique des Mitsvot, et Hashem pourvoira à se que d’autres exécutent son travail, et lui donnera sa Parnassa.

Alors que rabbi Ishma’el est plutôt d’avis que l’homme doit aussi agir pour obtenir sa Parnassa.

La Gmara poursuit en apportant le témoignage de Abayé, selon lequel beaucoup on agis selon Rabbi Ishma’el et ont réussi. Beaucoup ont agis selon Rabbi Shim’on bar Yo’haï et ont échoué. Ceci, parce que l’opinion de Rabbi Ishma’el correspond beaucoup plus à la majorité des êtres humains, alors que celle de Rabbi Shim’on n’est à la portée que d’une élite d’individus, dotés d’un très fort désir de s’élever dans la Torah, ainsi que dans une sainte crainte d’Hashem.

En particulier, les personnes à qui Hashem a donné de très grande capacités, comme la compréhension rapide ou la mémoire, ces personnes qui sont vouées à un brillant avenir de Moré Horaot (Rabbanim décisionnaires) au sein du peuple juif, qui peuvent, grâce à leurs capacités, rapprocher Israël vers Hashem, afin de grandir la Torah et de la fortifier. Il n’y a pas plus grand objectif !

C’est pour cela que Rabbi Néhouraï, connaissant les grandes aptitudes de son fils, préféra ne lui enseigner que la Torah.

La Ma’hloket entre Rabban Gamliel, Rabbi Yehouda, d’une part, et Rabbi Néhouaraï, d’autre part, correspond à une autre Ma’hloket, celle entre Rabbi Ishma’el, d’une part, et Rabbi Shim’on Bar Yo’haï, d’autre part.

A la lueur de ce qui vient d’être dit, et après un long débat dans les propos des commentateurs, notre maître, le Rav shalita écrit que si l’enfant est doté de véritables capacités, et qu’il exprime la volonté d’étudier la Torah, il est préférable qu’il investisse ses études dans une Yeshiva Kédosha (une école talmudique), plutôt que d’aller étudier dans un établissement où l’on dispense aussi des matières générales. Nous pouvons prendre exemple sur notre maître le RaMBaM (ou Maïmonide Rabbi Moshé Ben Maïmon Espagne – Egypte 12ème siècle), réputé pour avoir été un très grand savant dans les sciences comme la philosophie ou la médecine, et qui pourtant a confier dans l’une de ses lettres qu’il n’avait appris ces sciences que dans le but de faire apprécier d’avantage au monde toute la beauté de la Torah.

Heureux celui qui place tout son effort dans l’étude de la Torah !

Pour terminer, nous rappèlerons que lorsqu’il était très jeune, notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita exprima lui aussi le désir d’investir tout son effort dans l’étude de la Torah. A cette époque (les années 30), il n’était pas d’usage que des jeunes s’adonnent à l’étude de la Torah à plein temps. Bien que le père de notre maître était un homme droit et intègre, qui craignait Hashem, il désirai que son fils apprenne un métier afin de pouvoir se nourrir et de se mettre à l’abri de la pauvreté. Le père de notre maître possédait une épicerie, et il demanda à son fils, notre maître le Rav shalita, de prendre sur son temps à la Yeshiva, et de venir travailler avec lui. Un jour, se présenta au magasin, notre maître le Gaon Rabbi Ezra ATTIA z.ts.l, Rosh Yeshiva de Porat Yossef à Jérusalem, et maître de notre maître. Rabbi Ezra s’adressa au père de notre maître et lui dit : « Ton fils Ovadia est destiné à la grandeur dans la Torah ! Je te demande de le laisser retourner à ses études à la Yeshiva, et le salaire que tu paieras à un employé, je le paierais moi-même de ma propre poche !!! » Le père de notre maître, voyant la valeur que Rabbi Ezra ATTIA accordai à son fils, accepta immédiatement. En récompense à cela, le père de notre maître vécut très longtemps (centenaire), et vit son fils, notre maître, le Rav Ovadia YOSSEF shalita, éblouir notre génération par sa Torah.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

La conclusion est que seuls les etres exceptionnels doivent s'adonner 100% de leur temps a la Torah mais malheureusement ce n'est pas ce qu'il se passe aujourd'hui.