Est-ce qu’une femme accepte l’entrée de Shabbat obligatoirement par l’allumage des Nerot ?

Est-ce qu’une femme accepte l’entrée de Shabbat obligatoirement par l’allumage des Nerot ?

Cette Hala’ha, ainsi que la suivante, sont diffusées sur la demande explicite de notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita, parce qu’il a constater que de nombreuses personnes font des erreurs sur ce Din, et en arrivent par cela à des transgressions (comme ce sera expliqué dans la prochaine Hala’ha, avec l’aide d’Hashem).

Nous savons qu’une personne qui accepte explicitement la sainteté du Shabbat

1 heure, voir même plus, avant son entrée effective, n’a plus le droit d’effectuer la moindre Mela’ha (activité interdite pendant Shabbat) comme ci le Shabbat était réellement entrée, cela en raison du fait qu’il nous est possible d’ajouter du sacré sur le profane (Tossefete ‘Hol Al Hakodesh).

Les Poskim (les décisionnaires) débattent sur le cas d’une femme qui allume

les Nerot (les veilleuses ou bougies) de Shabbat :

Est elle considérée comme si elle avait accepté de façon explicite, l’entrée de Shabbat ou non ?

Selon la tradition des Ashkenazim (fondée sur l’opinion de l’auteur du HALA’HOT GUEDOLOT, Rabbi Yehoudaï Gaon Irak 10^ème siècle, ainsi que selon celle du MaHaRYo, Morénou Harav Rabbi Yaakov Weill, Allemagne 15^ème siècle, et du RaMa, Rabbi Moshé ISSERLEISS Pologne 16^ème siècle, opinion Hala’hic principale pour les Ashkenazim) est que la femme accepte obligatoirement Shabbat immédiatement après qu’elle a achevé l’allumage des Nerot.

C’est pour cela que les femmes Ashkenaz ont l’habitude de ne pas éteindre l’allumette qui leur a servi à allumer les Nerot, mais la laisse s’éteindre d’elle-même, puisque dés l’instant où elles ont allumé les Nerot, repose sur elles la sainteté du Shabbat, et il leur est désormais interdit d’éteindre l’allumette.

De même, selon leur tradition, la femme n’a plus le droit de goûter quoi que ce soit dés le moment où elle allume les Nerot, jusqu’au Kiddoush, puisque dés l’entrée de Shabbat, il est interdit de consommer jusqu’au Kiddoush.

Cependant, selon la tradition des Séfaradim qui vont exclusivement selon les décisions Hala’hic de MARAN l’auteur du Shoul’han Arou’h dans le moindre détail, la femme n’accepte pas obligatoirement la sainteté de Shabbat par l’allumage des Nerot. Elle a donc encore le droit d’effectuer des Mela’hot (activité interdites pendant Shabbat) ou de manger jusqu’à l’entrée effective de Shabbat, qui est quelques minutes (10mn selon la tradition) avant le couché du soleil (la Shki’a), puisque telle est l’opinion de la majorité des Rishonim (décisionnaires antérieurs au Shoul’han Arou’h), et dans leur sens, l’opinion de MARAN dans le Shoul’han Arou’h (voir Shoul’han Arou’h Ora’h ‘Haïm chap.263).

Mais cependant, afin de prendre en considération l’opinion de l’auteur du HALA’HOT GUEDOLOT selon laquelle la sainteté du Shabbat est accepté par la femme dés l’allumage des Nerot, notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita écrit qu’il serai bon que toute femme émette une « condition » de façon explicite dans laquelle elle exprime qu’elle ne désire pas accepter Shabbat immédiatement avec son allumage des Nerot.

Il est suffisant d’émettre cette condition une fois par an pour tous les Shabbatot de l’année. Avec cette condition, il lui est permis, selon tous les avis Hala’hic, d’effectuer des Mela’hot ou de manger jusqu’à l’entrée effective du Shabbat.

Dans la Prochaine Hala’ha, nous expliquerons, avec l’aide d’Hashem, un point important qui découle de ce Din.

Précision

En période estivale, la Shkia (le couché du soleil) est tard (en France vers 21h30), et nous avons l’habitude de ne pas attendre cet horaire pour accueillir Shabbat. C’est pour cela que les communautés prient l’office de Arvit du vendredi soir plus tôt. Dans ces conditions, l’entrée effective de Shabbat correspond à l’heure à laquelle la communauté où nous prions dira Bare’hou (qui marque le début de l’office de Arvit), et non plus la à la Shkia. Se renseigner !!!

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5767

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