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le Rav Ovadia YOSSEF Shalita.

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jeudi 12 juillet 2007

La Bra’ha (la bénédiction) sur l’allumage des Nerot de Shabbat.

La Bra’ha (la bénédiction) sur l’allumage des Nerot Shabbat.

Cette Hala’ha, comme la précédente, est diffusée sur la demande de notre maître le Rav shalita.

Dans la Hala’ha précédente, nous avons cité la Ma’hloket (la divergence d’opinion) entre les Poskim (les décisionnaires) sur le fait que la femme accepte obligatoirement Shabbat par l’allumage des Nerot, et n’a donc plus le droit, dés l’allumage, d’effectuer la moindre Mela’ha (activité interdite pendant Shabbat), comme tel est l’avis de l’auteur du HALA’HOT GUEDOLOT (Rabbi Yehoudaï Gaon Irak 10ème siècle), et du RaMA (Rabbi Moshé ISSERLEISS Pologne 16ème siècle, opinion Hala’hic principale pour les Ashkenazim), et comme telle est la tradition chez les Ashkenazim, ou bien a-t-elle encore le droit, même après l’allumage, d’effectuer des Mela’hot, et cela jusqu’à l’entrée effective de Shabbat, comme tel est l’avis de la majorité des Rishonim (décisionnaires antérieurs au Shoul’han Arou’h), et de MARAN (ou « Notre maître » en araméen. Rabbi Yossef Karo, 16ème siècle, Espagne – Israël, l’auteur du Beit Yosef et du Shoul’han Arou’h) dans le Shoul’han Arou’h, et comme telle est la tradition chez les Sefaradim.

N.D.T en période hivernale, l’entrée effective de Shabbat correspond à la Shkia - le couché du soleil, et en période estivale, l’entrée effective de Shabbat correspond au moment où l’on dit Bare’hou à l’office de vendredi soir à la synagogue,

Etant donné que selon la tradition des Ashkenazim, la femme accepte obligatoirement sur elle la sainteté du Shabbat immédiatement avec l’allumage des Nerot, le MaHaRYO (Morenou Harav Rabbenou Yaakov Weill, Allemagne 15ème siècle) écrit qu’il y a « quelques femmes » qui ont pour tradition de ne réciter la Bra’ha (la bénédiction) de l’allumage des Nerot que seulement après avoir allumer. Elles justifient cette tradition par le fait que dés lors qu’elles récitent la Bra’ha, elles acceptent sur elles la sainteté du Shabbat, et n’ont donc plus le droit d’effectuer la moindre Mela’ha, ce qui inclus bien évidemment l’acte d’allumer les Nerot. Le RaMA fait mention de cette tradition, qui est celle de nombreuses femmes Ashkenaz.

Cependant, cet argument n’est pas valable selon l’opinion de MARAN, l’auteur du Shoul’han Arou’h, dont nous, juifs Sefarades, avons accepté exclusivement les décisions Hala’hic, puisque selon son avis, l’acceptation de l’entrée de Shabbat ne dépend pas du tout de l’allumage des Nerot, et de façon certaine, elle ne dépend pas non plus de la récitation de la Bra’ha sur l’allumage.

Et même selon la tradition Ashkenaz qui se conforme à l’opinion de l’auteur du HALA’HOT GUEDOLOT selon laquelle, l’acceptation de l’entrée de Shabbat dépend de l’acte de l’allumage des Nerot, de toute façon, il n’est pas du tout clair qu’elle dépend de la récitation de la Bra’ha, mais uniquement de l’acte de l’allumage.

Par conséquent, il est certain que selon la tradition des Sefaradim, il faut réciter la Bra’ha de l’allumage des Nerot de Shabbat avant l’allumage, au même titre que n’importe quelle autre Mitsva (ex : le Loulav, le Shofar …) sur laquelle nous récitons toujours la Bra’ha avant son accomplissement, et jamais après.

Même si une femme Sefarade avait pour tradition jusqu’à présent de réciter la Bra’ha après l’allumage, elle a le devoir de changer son habitude et de « restituer tout son éclat à la couronne de la Torah » en récitant d’abord la Bra’ha, et d’allumer seulement ensuite, puisque selon l’opinion de la majorité des Rishonim, et selon MARAN l’auteur du Shoul’han Arou’h, une personne qui récite la Bra’ha après l’allumage, récite une Bra’ha Lévatala (une Bra’ha en vain).

Qui plus est, nous savons que le Gaon Rabbi Isser Zalman MALTSER z.ts.l - qui fut le Rosh Yeshiva de Ets ‘Haïm à Sloutsk en Lituanie, puis à Jérusalem, il y a environs 40 ans – avait ordonné à tous les membres de son foyer de faire annulation de leur tradition antérieure de ne réciter la Bra’ha que seulement après l’allumage des Nerot, comme ils le faisaient avant d’émigrer en Israël, puisque maintenant qu’ils se trouvent en Israël, terre où l’opinion de MARAN l’auteur du Shoul’han Arou’h a force de loi, et prédomine sur toutes les autres opinion Hala’hic, et puisque la problème est lié à un risque de réciter une Bra’ha en vain. Ils l’écoutèrent, et selon le propre témoignage de son fils, toutes les femmes de la familles prirent par habitude depuis ce jour, de réciter la Bra’ha, et d’allumer ensuite. En ajoutant également que cette tradition ne prend sa source que dans les propos du MaHaRYO cité plus haut, qui rapporte simplement la tradition de « quelques femmes ». En d’autres termes, cette tradition ne faisait pas l’unanimité même parmi les Ashkenazim.

Le Gaon et Kabbaliste Rabbi Morde’haï SHARABI z.ts.l (éminent Kabbaliste décédé à Jérusalem dans les années 80) avait lui aussi demander à sa femme de se comporter selon l’avis de MARAN en récitant la Bra’ha avant l’allumage. C’est ainsi qu’elle l’enseignait elle-même aux femmes qui venaient assister à ses cours. Tout ceci en conséquence à une Tshouva (une réponse Hala’hic par écrit) sur ce sujet, rédigée à cette époque par notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita, dans laquelle il écrit que même des Sefaradim qui ont pour tradition de ne réciter la Bra’ha que seulement après l’allumage, ont le devoir de changer leur habitude.

Par conséquent, il n’y a aucune différence entre les Bra’hot (les bénédictions) que nous récitons avant l’accomplissement de n’importe quelle Mitsva, et la Bra’ha sur l’allumage des Nerot de Shabbat. Dans tous les cas, il faut impérativement réciter la Bra’ha avant l’accomplissement de la Mitsva.

Nous devons donc d’abord réciter la Bra’ha, et ensuite allumer les Nerot de Shabbat.

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5767

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