Toledot
« La force de la prière »
Ce Dvra Torah est dédié Le’ilouï Nishmat H'aya Myriam Bat Ayala z’’l, dont nous célébrons aujourd’hui (28 ‘Heshvan) la Hazkara
Yits‘haq supplia Hachem en face de sa femme, car elle était stérile. Hachem l’exauça, et Rivqa, sa femme, conçut. (Bereshit 25, 21Début de notre Parasha)
Cette « supplication » de Yits‘haq est interprétée par Rachi comme une profusion intense de prières. Pour expliquer ce concept, le Maguid de Doubno indique que selon la procédure en usage dans les palais royaux, ceux qui plaident leur propre cause devant le souverain doivent être aussi brefs que possible. Les discours trop longs ne font que réduire les chances de succès. En revanche, celui qui soutient les prétentions d’un autre peut se permettre d’être beaucoup plus prolixe dans son discours. Les justes suivent la même formule dans leurs requêtes devant Hachem. Lorsqu’ils prient pour eux-mêmes, ils sont concis et succincts, mais quand ils implorent pour d’autres, ils s’étendent considérablement.
Celui qui prie pour autrui tout en ayant besoin de la même chose est exaucé en premier, nous enseigne le Talmud (Baba Qama 92a). Selon le Maguid de Doubno, celui qui prie pour son prochain dispose d’un autre avantage : Etant alors plus prolixe, il peut bénéficier lui-même des bienfaits que procurent les longues prières, celles qu’il n’aurait pas osé prononcer pour lui seul.
Telle est la signification de notre verset : Comme il priait pour sa femme, Yits‘haq pouvait s’exprimer à profusion. Il en est résulté que Hachem a accueilli sa propre prière, et qu’Il lui a accordé ce dont il avait besoin lui-même.
Le Rachbam interprète ce verset tout à fait différemment. Il interprète l’expression : « en face de sa femme » comme signifiant : « pour le bénéfice de sa femme ». Yits‘haq ne s’est jamais inquiété de ne pas pouvoir avoir d’enfants, puisque Hachem avait dit explicitement à Avraham (17, 19) : « Tu lui donneras pour nom Yits‘haq. J’établirai Mon alliance avec lui, comme alliance perpétuelle pour sa descendance après lui. » Dieu avait ainsi clairement indiqué qu’il n’était pas destiné à rester sans progéniture. Son souci était cependant pour Rivqa : Comme rien n’avait jamais été dit à son sujet, il était tout à fait possible que cette révélation divine eût à s’accomplir par une autre femme.
Cette interprétation est explicitement proposée dans le Midrach (Beréchith Rabba 63, 5), qui indique que Yits‘haq s’est ainsi adressé à Hachem : « Maître de l’univers ! Puissent tous les fils que Tu me donneras naître de cette femme vertueuse ! » Il était un fait acquis qu’il aurait des enfants ; la seule question était : avec qui ?
Rédigé et adapté par Rav Dov Lumbroso-Roth France 5768
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