Complément sur Birkat Hagomel
Dans les précédentes Hala’hot, nous avons expliqué l’obligation de réciter Birkat Hagomel lors de certaines situations.
Lors d’un Voyage
Selon la tradition Sefarade, on récite Birkat Hagomel après un voyage d’au moins 72 mn, d’une ville à l’autre, quel que soit le moyen de transport.
Selon la tradition Ashkenaz, on ne récite Birkat Hagomel que lorsque l’on a voyagé au moins 72 mn d’un pays à l’autre.
Après une maladie
Selon la tradition Sefarade, on récite Birkat Hagomel après une maladie même sans gravité, dés lors que l’on a été alité.
Selon la tradition Ashkenaz, on ne récite Birkat Hagomel qu’après une maladie grave.
Parler entre Netilat Yadaïm et Motsi
Il est enseigné dans la Gmara Bra’hot (42a) :
Immédiatement après l’ablution des mains, on récite la Bra’ha.
Rashi[DP1] et le RaMBaM[DP2], expliquent qu’il s’agit ici d’enchaîner immédiatement les Maîm A’haronim (les dernières ablutions à la fin du repas), au Birkat Hamazon
Alors que d’autres commentateurs, expliquent qu’il s’agirai plutôt d’enchaîner la Netilat Yadaïm avant le repas, à la Bra’ha de Motsi. C’est ce que rapporte le TOUR[DP3] au sujet de son père le ROSH[DP4], qui faisait attention de ne pas s’interrompre dés qu’il avait procédé à la Netilat Yadaïm, jusqu’à la Bra’ha de Motsi.
Il est enseigné dans le Talmud Yeroushalmi :
Celui qui enchaîne l’ablution des mains, à la Bra’ha, le Satan ne pourra pas réaliser de mises en accusation, durant ce repas.
Le sens simple de cet enseignement semble indiquer qu’il s’agit de ne pas s’interrompre entre la Netilat Yadaïm et le Motsi.
Mais on peut tout à fait expliquer qu’il s’agit de ne pas s’interrompre entre les Maïm A’haronim et le Birkat Hamazon, ce qui aurait pour conséquences positives de ne pas être dérangé par le contenu du repas que l’on vient de prendre (le Satan ne pourra pas réaliser de mises en accusation, durant ce repas.)
MARAN[DP5], dans le Beit Yossef (Ora’h ‘Haïm chap.166), après avoir cité les différends avis des Poskim et les propos du Yeroushalmi cité plus haut, conclut en disant : « Il est convenable de faire attention à ne pas s’interrompre même entre la Netilat Yadaïm et Motsi. »
Les termes « Il est convenable de faire attention » indiquent que selon le strict Din, la Hala’ha est conforme à l’explication du RaMBaM, selon qui, l’interdiction de s’interrompre n’existe qu’entre Maïm A’haronim et Birkat Hamazon, alors qu’entre Netilat YadaÏm et Motsi, cela serai permis.
Cependant, conformément aux propos de MARAN dans le Beit Yossef, Il est convenable de faire attention à ne pas s’interrompre, y compris entre Netilat Yadaïm et Motsi.
Remarque importante
Comme nous venons de le voir, il n’est pas réellement interdit de parler entre Netilat Yadaïm et Motsi, mais il est seulement recommandé d’éviter (ce qui implique que dans le cas d’une interruption, nous ne sommes pas tenus de nous relaver les mains, et encore bien moins avec Bra’ha).
Toutefois, nous constatons qu’il y a un grand nombre de personnes qui, par erreur ou par ignorance, se lavent les mains et continuent à parler tant qu’ils n’ont pas prononcer la Bra’ha de ‘Al Netilat Yadaïm.
Ceci par contre, constitue un véritable interdit , car cela constitue un Hefsek, une interruption alors que la Mitsva de se laver les mains n’est pas achevée, tant que l’on n’a pas encore récité la Bra’ha.
Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5768
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[DP1]RaSHI Rabbi Shlomo ITS’HAKI France 11ème siècle
[DP2]RaMBaM ou Maïmonide Rabbi Moshé Ben Maïmon Espagne – Egypte 12ème siècle
[DP3]Tour Rabbenou Yaakov Ben Asher Allemagne, fils du RoSH, Espagne 13ème et 14ème siècle.
[DP4]Rosh Rabbenou Asher Allemagne-Espagne 13ème siècle
[DP5]Maran ou « Notre maître » en araméen. Rabbi Yossef Karo, 16ème siècle, Espagne – Israël, l’auteur du Beit Yossef et du Shoul’han Arou’h
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