Le Kiddoush sur le vin
Cette Hala’ha est dédiée à la Refoua Shelema – la guérison complète de ma chère maman Simi Bat Leah, ainsi que pour la Refoua Shelema du Gaon et Tsaddik Rabbi Morde’haï Tsema’h Ben Mazal Tov (le Rav Morde’haï Eliyahou shalita)
Question
Comment procède t-on lorsqu’on récite le Kiddoush du vendredi soir sur le vin ?
Décision de la Hala’ha
Lorsqu’on récite le Kiddoush sur le vin, il faut prendre un verre capable de contenir la quantité d’un Revi’it de vin (81 g ou 8.1 cl). Le verre doit être rincé à l’intérieur comme à l’extérieur. Ensuite, on remplie le verre avec du vin valable pour réciter la Bera’ha, c'est-à-dire, un vin qui n’est pas Pagoum (défectueux). En effet, si une personne a bu directement de la bouteille dans laquelle se trouvait le vin destiné à Kiddoush, le vin qui reste dans la bouteille prend le statut de Pagoum (défectueux) et ne peut être utilisé pour le Kiddoush.
Ensuite, on attrape le verre dans la main droite et on l’élève au-dessus de la table d’une hauteur d’un Tefa’h (8 cm env.), sans utiliser la main gauche pour aider la main droite.
Selon l’usage de Sefaradim – conformément à l’opinion de MARAN l’auteur du Shoul’han ‘Arou’h - on dit le Kiddoush du vendredi soir en position debout, puis, on s’assoit pour boire une quantité de vin équivalente à Rov Revi’it minimum (la majeure partie du Revi’it, ou environ 4.06 cl).
Mais cependant, selon l’opinion du RaMA – comme tel est l’usage des Ashkenazim – il faut s’assoire lors du Kiddoush,
Tous les auditeurs goûtent le vin du Kidoush, en signe d’affection envers la Mitsva.
On ne peut faire le Kiddoush que seulement sur un vin dont la Bera’ha est « Boré Peri Haguefen », et non sur un vin dans lequel ont été ajoutés des grandes quantités d’eau ou d’autres ingrédients, au point où le vin ne représente plus la majorité.
Sources et développement
Lorsqu’on récite le Kiddoush sur le vin, il faut prendre un verre capable de contenir la quantité d’un Revi’it de vin (81 g ou 8.1 cl). Le verre doit être rincé à l’intérieur comme à l’extérieur. Ensuite, on remplie le verre avec du vin valable pour réciter la Bera’ha, c'est-à-dire, un vin qui n’est pas Pagoum (défectueux). En effet, si une personne a bu directement de la bouteille dans laquelle se trouvait le vin destiné à Kiddoush, le vin qui reste dans la bouteille prend le statut de Pagoum (défectueux) et ne peut être utilisé pour le Kiddoush.
Ensuite, on attrape le verre dans la main droite et on l’élève au-dessus de la table d’une hauteur d’un Tefa’h (8 cm env.), sans utiliser la main gauche pour aider la main droite.
On dit ensuite la formule du Kiddoush en position debout (vendredi soir), puis, on s’assoit pour boire une quantité de vin équivalente à Rov Revi’it minimum (la majeure partie du Revi’it, ou environ 4.06 cl). Tous les auditeurs goûtent le vin du Kidoush, en signe d’affection envers la Mitsva.
La raison du fait que nous restons debout lors du Kiddoush du vendredi soir, est une marque de respect envers Hashem, comme ci que nous sortions à Sa rencontre.
Il existe encore une autre explication qui est liée au passage de « Vayh’oulou HaShamaïm VehaArets …» que nous disons dans le Kiddoush. Nous savons que ce passage est assimilé à un témoignage sur la Création du Monde, et lorsque le témoin réalise son témoignage, il a le devoir de le faire debout.
Mais cependant, selon l’opinion du RaMA[DP1] (sur Sh.A O.H chap.271 parag.10) – comme tel est l’usage des Ashkenazim – il faut s’assoire lors du Kiddoush, en se levant légèrement lorsqu’on commence, en signe de respect vis-à-vis du Nom d’Hashem (les initiales hébreux des mots Yom Ha-Shishi Vayh’oulou Ha-Shamaïm correspondent aux 4 lettres du Nom d’Hashem). Bien qu’il est souhaitable de rester debout durant tout le Kiddoush – comme tel est l’usage des Sefaradim - malgré tout, l’auteur du Kol Bo[DP2] (l’un des décisionnaires de l’époque médiévale dont on ignore le nom) écrit qu’il faut s’assoire lors du Kiddoush, car nous avons la règle de EIN KIDDOUSH ELA BEMAKOM SE’OUDA (on ne peut réciter Kiddoush que seulement là où l’on va consommer un repas), qui exige de ne faire le Kiddoush que seulement s’il est suivi d’un repas. Et c’est pourquoi, il est plus juste (selon le Kol Bo) de s’assoire à la table où l’on va ensuite consommer le repas (le Din de EIN KIDDOUSH ELA BEMAKOM SE’OUDA sera expliqué – avec l’aide d’Hashem - lors de la prochaine Hala’ha).
Cependant, MARAN[DP3] – dans le Beit Yossef – réfute les propos du Kol Bo sur ce point, et tranche qu’il faut être debout lors du Kiddoush. Telle est également l’opinion de notre maître le Saint ARI Zal[DP4], qu’il faut être debout lors du kiddoush, et tel est l’usage des Sefaradim.
On ne peut faire le Kiddoush que seulement sur un vin dont la Bera’ha est « Boré Peri Haguefen ». Nous avons déjà mentionné - dans les Hala’hot relatives à Pessa’h – le fait que pour de nombreux vins commercialisés de notre époque, la Bera’ha n’est pas « Boré Peri Haguefen » selon l’opinion de MARAN l’auteur du Shoul’han Arou’h, car on mélange à ces vins, de grandes quantités d’eau et d’autres ingrédients de goûts et de parfums. Nous avons également fais mention du fait qu’il ne faut pas se fier – sur ce point – aux différends certificats de Casherout, même s’ils attestent explicitement que la Bera’ha du vin est Boré Peri Haguefen selon l’opinion du Beit Yossef.
C’est pourquoi, il faut être vigilent et ne prendre uniquement un vin fabriqué dans un vignoble connu pour ne faire que des vins à partir de véritables extraits de raisins (dont le jus de raisins est majoritaire, et où il n’y a qu’une minorité d’eau ou autre).
Comme par exemple, les vignobles des hauteurs du Golan, ou ceux de CARMEL MIZRA’HI, ou CASTEL ou tout autre vignoble dont les propriétaires sont des gens qui craignent véritablement Hashem, et dont les vins sont réputés pour être du véritable extrait de raisins.
Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5768 sheelot@free.fr
(à partir des écrits du Gaon Rabbi Ya’akov SASSON shalita)
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[DP1]RaMA Rabbi Moshé ISSERLEISS Pologne 16ème siècle, opinion Hala’hic principale pour les Ashkenazim
[DP2]Kol Bo Auteur inconnu, probablement élève du Or’hot ‘Haïm – 13ème siècle
[DP3]Maran ou « Notre maître » en araméen. Rabbi Yossef Karo, 16ème siècle, Espagne – Israël, l’auteur du Beit Yossef et du Shoul’han Arou’h
[DP4]ARI zal Rabbi Its’hak LOURIA AHKENAZI, Israël 16ème siècle, principal commentateur mystique de la Torah
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