Terouma
Juste un petit effort !
Ce Dvar Torah est dédié à la Refoua Shelema – la guérison complète
de ma chère maman Simi Bat Leah
Il est écrit dans notre Parasha :
« Tu réaliseras la Menorah en or pur. Elle se fera en une seule pièce, son pied, sa tige, ainsi que ses coupes, ses boutons et ses fleurs (ornements). »
(Shemot chap.25 verset 31)
Rashi commente :
« En une seule pièce ». Il ne doit pas la réaliser en pièces détachées. Il ne doit pas réaliser les tiges et les branches séparément, et ensuite les assembler, comme font les orfèvres. Mais il devra prendre un seul bloc d’or, suffisamment grand, afin d’y tailler l’intégralité de la Menorah, en frappant avec l’enclume de part et d’autre, pour faire apparaître les branches de façon distincte.
Mais nous constatons qu’il est dit au début de notre verset « Tu réaliseras la Menorah », ce qui sous entend que Moshé Rabbenou lui-même doit réaliser la Menorah.
Alors que dans la suite du verset, il est dit « Elle se fera en une seule pièce », ce qui signifie qu’elle doit se faire toute seule, par elle-même.
Rashi résout cette contradiction en citant un Midrash Rabba dans lequel il est enseigné que Moshé Rabbenou a, au début, rencontrer certaines difficultés à réaliser lui-même la Menorah en un seul bloc d’or.
Hashem lui dit :
« Jette le bloc d’or à l’intérieur du feu, et la Menorah se fera d’elle-même, de façon miraculeuse. »
C’est pour cela qu’il est écrit à la fin du verset « Elle se fera en une seule pièce ».
Nous apprenons d’ici, une chose merveilleuse.
Il est écrit « la Mitsva est représentée par la bougie (Ner), et la Torah, par la lumière (Or) ».
Ce verset compare la Sainte Torah à la Menora.
Il arrive parfois que l’individu essaie de se renforcer d’avantage dans l’étude de la Torah et dans l’observance des Mitsvot, mais qu’il rencontre de grosses difficultés, car la sainte Torah est plus vaste que la mer. De même, les Mitsvot de la Torah sont constituées de multiples détails, tous aussi important les uns que les autres, et l’individu est susceptible de se heurter à la difficulté de la Torah et des Mitsvot, comme Moshé Rabbenou s’est heurté à la difficulté de la réalisation de la Menorah en un seul bloc d’or.
Toute la difficulté dans la réalisation de la Menorah, résidait dans le fait de la créer en un seul bloc d’or.
De même, l’individu – s’il veut atteindre la perfection dans le service d’Hashem - est confronté à la difficulté d’être intégralement « un bloc d’or pur », qui ne fait jamais aucune concession vis-à-vis de la parole de la Torah, sans jamais la modifier, ni par des ajouts, ni par des diminutions.
Tous les débuts sont difficiles !!
Même Moshé Rabbenou a rencontré des difficultés à réaliser la Menorah en un seul bloc d’or, puisque son œuvre échouait chaque fois qu’il tentait de la façonner dans le bloc d’or.
Il en est de même dans le service d’Hashem.
On peut facilement désespérer d’arriver un jour au niveau spirituel que nous devrions atteindre, en pensant que l’on n’a plus aucun moyen de se mesurer à nos devoirs de servir Hashem, tant la difficulté est grande, et il est très facile de se convaincre (à tort) que l’on restera toujours au même niveau.
Mais si l’on s’obstine et que l’on s’efforce encore et encore dans notre service d’Hashem, c’est justement là qu’Hashem en personne s’adresse à nous et nous dit :
« Fais ce qu’il t’incombe de faire, en y consacrant toutes tes capacités ! Jette toi dans la fournaise, et le reste se fera tout seul ! »
Selon l’idée exprimée dans un verset de Iyov (chap.8 verset 7) :
« Tes débuts ont été difficiles, mais combien brillant sera ton avenir ! »
A partir de la Menorah ont été crées tous ses ornements !!
C’est également ce que nous retrouvons au sujet de l’élévation finale du Mishkan (Temple provisoire et mobil que les Bné Israël ont construit dans le désert).
Il est dit dans le verset : « Ils amenèrent le Mishkan à Moshé ».
Ils lui ont amené pièce par pièce.
Rashi demande :
N’est il pas plus courant que lorsque l’artisan a achevé l’ouvrage, il l’emmène intégralement devant le commanditaire ?
Il répond en disant que le poids des différents éléments du Mishkan, était trop important pour eux.
Moshé consulta Hashem pour cela.
Hashem répondit à Moshé qu’il devait faire selon ses capacités.
On eu l’impression que Moshé soulevait à lui tout seul l’intégralité du poids du Mishkan, mais le Mishkan se leva et s’édifia de lui-même, par une assistance Divine particulière.
Moshé devait seulement s’efforcer de soulever et d’édifier le Mishkan par sa seule force, et Hashem acheva le travail.
Ceci correspond à l’idée que nous avons développé.
L’individu désire construire un foyer de Torah, dans lequel la She’hina réside. Les débuts lui semblent très difficiles, et de ce fait, il est susceptible ‘Hass Veshalom de se heurter à toute chose.
Mais notre Torah vient lui rappeler un grand principe : « Il ne t’incombe pas d’achever le travail ! » (Mais seulement de l’entamer !!)
L’homme n’a le devoir que d’agir selon ses forces, car la Torah n’a pas été donnée aux Anges ! (Yoma 30a)
Grâce à cela, Hashem l’aidera à fonder un bon foyer, fidèle à Hashem, le D. d’Israël.
Shabbat Shalom
Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5768
Selon les écrits du Gaon Rabbi David SHALTIEL shalita
sheelot@free.fr
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