« Dés l’entrée du mois de AV, nous diminuons la Sim’ha (la joie) »
Cette Hala’ha est dédiée à la Refoua Shelema – la guérison complète de ma chère maman Simi Bat Leah, ainsi que pour la Refoua Shelema du Gaon et Tsaddik Rabbi Morde’haï Tsema’h Ben Mazal Tov (le Rav Morde’haï Eliyahou shalita)
Question
Quel est le caractère particulier du mois de Av, et y a-t-il des règles de deuil supplémentaires qui entrent en v vigueur à partir du mois de Av ?
Décision de la Hala’ha
En raison de tous les malheurs qui se sont abattus sur Israël à la date du 9 Av, le destin d’Israël ne lui est pas favorable à partir du début du mois de Av, jusqu’après le 9 Av.
Par conséquent, si un juif a un litige avec un non juif, il doit éviter de passer en justice pendant ces jours là, et doit reporter le procès après le 10 Av.
Depuis Rosh ‘Hodesh Av (cette année Rosh ‘Hodesh Av tombe Jeudi soir 31.07.08), nous diminuons toutes formes d’achats liés à une réjouissance, comme des nouveaux meubles pour un futur couple, ou des bijoux en or ou en argent, ou autre.
Les Sefaradim ont l’usage de ne s’interdire de se laver l’intégralité du corps avec de l’eau chaude ; l’interdiction de laver le linge ; l’interdiction de revêtir du linge propre, uniquement à partir de Shavoua’ She’hal Bo Tish’a Beav (la semaine dans laquelle tombe le 9 Av).
Les Ashkenazim ont l’usage de se l’interdire déjà depuis Rosh ‘Hodesh Av.
Cependant, même selon la tradition des Ashkenazim, s’il s’agit d’une personne qui habite un pays où le climat est chaud, comme Erets Israël, ou bien d’une personne qui transpire beaucoup, il est permis de se laver avec de l’eau froide, même pendant Shavoua She’hal Bo.
Cette année (5768 – 2008), le 9 Av tombe un dimanche, et c’est pourquoi – selon le strict Din – selon la tradition des Sefaradim et des Communautés d’Orient, les usages de deuil relatifs à la semaine dans laquelle tombe le 9 Av ne sont pas en vigueur, puisque cette année nous n’avons pas de « Semaine dans laquelle tombe le 9 Av », car le 9 Av tombe dés le 1er jour de la semaine.
Les Sefaradim peuvent donc cette année se laver l’intégralité du corps avec de l’eau chaude ; laver le linge ; et revêtir du linge propre jusqu’au 9 Av.
Dans la prochaine Hala’ha, nous expliquerons le Din de la consommation de la viande pendant cette période.
Sources et développement
Bien que quelques règles de deuil sont déjà en vigueur pendant la période de Ben Hametsarim (les 3 semaines entre le 17 Tamouz et le 9 Av), comme nous l’avons expliqué dans des précédentes Hala’hot, cependant, dés le début du mois de Av, et cela jusqu’au 10 Av, il y a des règles de deuil supplémentaires qui entrent en vigueur, puisque c’est le mois dans lequel est survenue la destruction des 2 Baté Mikdash (les 2 Temples de Jérusalem à 2 époques différentes).
Nos ‘Ha’hamim nous enseignent que ces jours là sont des jours de malheur pour Israël, et leur destin ne leur est pas favorable.
Voici les termes de la Guemara Taanit (26b) à ce sujet :
« Dés l’entrée du mois de AV, nous diminuons la Sim’ha (la joie). Par conséquent, si un juif a un litige avec un non juif, il doit éviter de passer en justice pendant ces jours là, et doit reporter le procès après le 10 Av. »
Depuis Rosh ‘Hodesh Av (cette année Rosh ‘Hodesh Av tombe Jeudi soir 31.07.08), nous diminuons toutes formes d’achats liés à une réjouissance, comme des nouveaux meubles pour un futur couple, ou des bijoux en or ou en argent, ou autre.
Pour ce qui est des autres achats qui ne sont pas liés à une réjouissance, comme acheter des nouveaux meubles pour soi même, ou une nouvelle voiture, bien qu’il sera juste de s’en abstenir, cependant, on a l’habitude de le tolérer.
Il est quand même convenable de s’abstenir de s’acheter des nouveaux meubles ou une nouvelle voiture pendant ces jours là, puisque cela représente quand même une réjouissance pour nous même.
Toutefois, si une affaire se présente pendant ces jours là, et que nous savons que si nous retardons l’achat de la voiture ou des meubles au-delà du 9 Av, nous les payerons à un prix plus élevé, il est permis de les acheter même pendant cette période là.
Notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita écrit (‘Hazon Ovadia – Arba’ Ta’aniyot page 167 note 2) que si la date d’un mariage est fixée immédiatement après le 9 Av, et qu e le ‘Hatan (le marié) n’a pas encore accompli la Mitsva de Pirya Vérivya (le devoir de procréation duquel nous nous acquittons que lorsque nous avons au moins un garçon et une fille), il est permis d’acheter tout le nécessaire du mariage même pendant cette période, et cela, même s’il restera du temps pour le faire entre le 9 Av et le mariage, mais que les prix risquent de monter.
Pour ce qui est de se laver l’intégralité du corps avec de l’eau chaude ; l’interdiction de laver le linge ; l’interdiction de revêtir du linge propre, la tradition des Séfaradim est, conformément à l’opinion de MARAN [DP1]dans le Shoul’han Arou’h (Ora’h ‘Haïm chap.551 parag.16), d’attendre Shavoua She’hal Bo (la semaine dans laquelle tombe le jeûne du 9 Av) pour s’imposer toutes ces restrictions.
Par contre, il est totalement permis pour les Séfaradim de se laver à l’eau froide même pendant Shavoua She’hal Bo.
Cependant la tradition des Ashkenazim est de s’abstenir dés Rosh ‘Hodesh Av de se laver, aussi bien à l’eau chaude qu’à l’eau froide.
Ils s’imposent donc 2 ‘Houmrot (2 rigueurs) :
1. s’interdire de se laver à l’eau chaude, dés Rosh ‘Hodesh Av
2. s’interdire également de se laver à l’eau froide
Cependant, même selon la tradition des Ashkenazim, s’il s’agit d’une personne qui habite un pays où le climat est chaud, comme Erets Israël, ou bien d’une personne qui transpire beaucoup, il est permis de se laver avec de l’eau qui n’est pas chaude même pendant Shavoua She’hal Bo, car les Ashkenazim n’ont pris sur eux ces ‘Houmrot que pour les pays qu’ils habitaient, qui étaient des pays au climat assez froid, mais le respect de la vie en société est tellement important (Gadol Kavod Haberiyot) selon la Torah, que nous pouvons permettre même à un Ashkenazi de se laver au moins à l’eau froide pendant cette période.
C’est ainsi que tranche de nombreux Poskim Ashkenazim, comme le Gaon Rabbi Moshé FEINSTEIN [DP2]z.ts.l dans son livre Shou’t Iguerot Moshé (tome 4 section Even Ha’ezer chap.84 note 4) où il écrit que lorsqu’on se lave uniquement pour retirer la sueur et non à titre de plaisir, on peut autoriser, pendant ces jours très chauds.
Tel est aussi l’avis du Gaon Rabbi Yossef ‘Haïm ZONONFELD z.ts.l[D3] dans Salmat ‘Haïm (chap.219) que lorsqu’on se lave à titre de propreté et non à titre de plaisir, il n’y a aucun interdit.
Tel est aussi l’opinion du Gaon Rabbi Shelomo Zalman OYERBACH z.ts.l[D4] dans son livre Shalmé Mo’ed (page 482) que dans les régions chaudes où l’on transpire beaucoup, il est permis de se doucher puisque le lavage ne se fait pas à titre de plaisir.
C’est ainsi que tranche également le Gaon Rabbi Shemouel HaLevy WOZNER shalita[D5] dans son livre Shou’t Shevet HaLevy (tome 7 chap. 77 parag.2 note 2) que lorsque la chaleur est intense et que l’on transpire beaucoup, il est permis de laver l’intégralité du corps à l’eau froide (mais le fait qu’il précise « partie par partie » n’est qu’une ‘Houmra superflue)
Cette année (5768 – 2008), le 9 Av tombe un dimanche, et c’est pourquoi – selon le strict Din – selon la tradition des Sefaradim et des Communautés d’Orient, les usages de deuil relatifs à la semaine dans laquelle tombe le 9 Av ne sont pas en vigueur, puisque cette année nous n’avons pas de « Semaine dans laquelle tombe le 9 Av », car le 9 Av tombe dés le 1er jour de la semaine.
Dans la prochaine Hala’ha, nous expliquerons le Din de la consommation de la viande pendant cette période.
Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5768 sheelot@free.fr
(à partir des écrits du Gaon Rabbi Ya’akov SASSON shalita)
Pour recevoir la Halaha Yomit chaque jour, ainsi qu’un Dvar Torah le vendredi, par
[DP1]MARAN
(ou « Notre maître » en araméen. Rabbi Yossef Karo, 16ème siècle, Espagne – Israël, l’auteur du Beit Yosef et du Shoul’han Arou’h)
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