Les épreuves
Cette Hala’ha est dédiée à la Refoua Shelema – la guérison complète de ma chère maman Simi Bat Leah, ainsi que pour la Refoua Shelema du Gaon et Tsaddik Rabbi Morde’haï Tsema’h Ben Mazal Tov (le Rav Morde’haï Eliyahou shalita)
Question
Quelle est la cause des épreuves qui s’abattent sur l’individu ?
Sources et développement
Il n’est pas toujours possible de connaître la raison pour laquelle les épreuves surviennent, et nous ne pouvons pas établir les comptes du Ciel.
Mais nos H’ah’amim enseignent (Berah’ot 5a) :
Si l’homme s’aperçoit que des épreuves s’abattent sur lui, il doit fouiller ses actes.
En effet, la majorité des épreuves surviennent en conséquence aux fautes de l’homme.
Et puisque la majorité des épreuves qui s’abattent sur l’individu, ont généralement 3 causes possibles, nous allons donc citer ces causes.
La première cause est l’expiation des fautes, car lorsqu’un individu commet des fautes devant Hashem, il est condamné à être châtié pour ses actes, et généralement les châtiments sont pour le Monde Futur, lorsque son âme se présentera devant Hashem au Tribunal Céleste. C’est là que l’homme rend des comptes pour toutes ses actions réalisées dans ce Monde-ci de son vivant, lorsqu’il pouvait maîtriser son penchant et faire ce qui est droit et bon, mais au lieu de cela, il s’est écarté du bien et a donné sa préférence au mal, et c’est pour cela qu’Hashem est appelé à lui faire payer.
Mais il arrive parfois que la punition s’abatte sur l’individu dans ce monde-ci, soit parce qu’Hashem le prend en pitié et ne désire pas lui infliger la punition dans le Monde Eternel où les punitions sont d’autant plus rigoureuses, et c’est pour cela qu’Hashem lui emmène des épreuves dans ce Monde-ci. Soit parce qu’on désire lui faire une allusion depuis le Ciel, et le stimuler afin qu’il fasse Teshouva devant Hashem, qui le prendra en pitié, car Hashem ne désire pas la mort de l’impie, mais seulement son repentir afin qu’il vive.
Sont inclus parmi ces épreuves, également les épreuves conséquentes aux fautes que l’âme de l’individu a commis lors de précédentes réincarnations, car selon les enseignements que nous ont transmis les Sages de la Kabbala (l’interprétation mystique de la Torah), l’authenticité de la croyance en la réincarnation ne fait pas le moindre doute. De très nombreuses personnes de ces dernières générations sont des réincarnations de personnes qui ont commis des fautes lors de vies antérieures, et reviennent dans ce monde-ci afin de corriger leurs actes passés, soit au moyen d’épreuves, soit en réparant des fautes commises antérieurement, par exemple en restituant l’objet d’un vol, ou tout autre exemple similaire.
Il est donc souhaitable de nous réjouir de ces épreuves, car elles surviennent pour le bien des individus et non pour leur mal, et l’homme se doit de fouiller ses actions afin de vérifier ce qu’il peut faire pour améliorer son comportement, jusqu’à ce que les épreuves se retirent.
Les épreuves peuvent avoir aussi pour cause le fait qu’Hashem désire parfois tester un individu sur lequel sont lancées des mises en accusation dans le Ciel. Le teste prend l’apparence d’une épreuve, exactement comme lorsqu’ Hashem a mis Iov à l’épreuve par de terribles souffrances, afin de voir s’il les surmonterait par son amour pour Hashem, ou bien s’il en viendrait à blasphémer envers Hashem.
Si l’individu surmonte ce genre d’épreuves, elles se retireront de lui, et laisseront la place à un grand bonheur, dans ce monde et dans l’autre.
Les épreuves les plus fréquentes et les plus propices à détourner l’individu du chemin de la Torah et de la Crainte d’Hashem – en particulier lors de ces dernières générations – sont celles qui surviennent en conséquence aux erreurs que l’homme commet de lui-même par son comportement, envers sa propre personne comme envers les autres. Par exemple, lorsqu’un homme provoque quotidiennement des disputes avec sa femme en rentrant chez lui, cet homme ne pourra pas ensuite se plaindre à Hashem de lui avoir envoyer une femme désagréable et qui ne l’aime pas, car il s’est causé à lui-même tout ce mal, en provoquant quotidiennement des disputes avec elle, au point où elle n’est plus disposée à vivre en sa compagnie.
De même, un homme qui dirige ses affaires financières de façon malhonnête avec les gens, jusqu’à provoquer lui-même la perte de tous ses biens, cet homme ne peut pas ensuite se plaindre à Hashem d’avoir décrété sur lui la pauvreté, car il est lui-même la cause da sa pauvreté. Mais si l’homme se comporte correctement et conformément aux usages en vigueur chez les gens dans le domaine du savoir vivre, il peut s’assurer que s’il perd malgré tout son argent, cela provient d’une décision d’Hashem, soit dans le but de le purifier de ses fautes et le stimuler à faire Teshouva, soit pour le tester et voir s’il se maintient dans sa droiture malgré la pauvreté.
De même, un homme qui éduque ses enfants dans le mauvais chemin, en les scolarisant dans des établissements où exercent des personnes dont le comportement renégat est contraire à la Torah, lorsque ces enfants prendront plus tard un mauvais chemin, cet homme ne pourra pas se plaindre à Hashem de lui avoir donné des mauvais enfants, car il a lui-même semé de la mauvaise graine. Il n’est donc pas étonnant de voir pousser une plante qui ne produit que de l’amertume.
Il arrive aussi que des épreuves s’abattent sur l’individu pour certaines des raisons que nous avons mentionné, par exemple afin de purifier l’homme de ses fautes, et aussi pour le tester afin de voir s’il va se maintenir dans sa foi en Hashem.
Il y a aussi des épreuves qui surviennent pour d’autres raisons, et nous ne pourrons pas nous étendre sur chacune d’entre elles. Nous ferons simplement mention du fait que certaines épreuves « légères » s’abattent sur l’individu sans raison apparente, comme le fait que le soleil tape sur la tête de chaque personne lorsqu’on s’apprête à partir en voyage, ou tout autres incommodités qui font parties du fonctionnement du monde. Personne n’est épargné de ce genre d’épreuves, excepté les plus grands Resha’im (impies), pour lesquels Hashem a de la pitié et fait en sorte qu’aucun désagrément ne leur arrive dans ce monde-ci. Même des épreuves qui font parties de la nature - comme celle que nous avons mentionné précédemment – ne s’abattent par sur eux, afin que leur soit rétribuer leur récompense en totalité dans ce monde-ci, et dés leur mort, il ne leur restera plus le moindre droit, et à ce moment là, Hashem les bannira totalement de l’autre monde, comme nous le disons dans le Mizmor Shir LeYom HaShabbat (psaume spécifique au jour de Shabbat) : « lorsque les impies poussent comme l’herbe… » c'est-à-dire, lorsque les impies réussissent et se développent comme l’herbe, « afin de les détruire pour toujours… », ceci n’est que dans le but de les détruire totalement du Monde Futur, pour qu’ils n’aient plus la moindre Mitsva qui leur ferait gagner le Monde de l’Eternité. (RaMBaN, Sha’ar HaGuemoul)
Le plus grand et le meilleur des remèdes pour se sauver des épreuves est l’étude de la Torah et la crainte d’Hashem, ainsi qu’un engagement méticuleux dans les Mitsvot et avec tout son cœur, car toute personne qui accepte sur elle le joug de la Torah, se verra libérée du joug des soucis de la vie et des épreuves. Ainsi l’individu effectue un retour vers Hashem et voit sa faute réparée, et grâce à cela, il s’épargne les épreuves et se réjouit de tout ce qu’Hashem lui procure, jusqu’au jour de sa mort, où il se présentera devant le Tribunal Céleste avec grand honneur, puisqu’il aura réussi à surmonter les soucis et à se placer au-dessus des tracas et des calculs des êtres humains. Il s’est élevé et surélevé à, un très haut niveau. De telles personnes sont celles qui agissent avec amour et se réjouissent des épreuves, et sur lesquelles le texte dit : « Ceux qui aiment Hashem sont comparables au soleil lorsqu’il se lève dans toute sa puissance ».
Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5768 sheelot@free.fr
(à partir des écrits du Gaon Rabbi Ya’akov SASSON shalita)
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2 commentaires:
il est à noter que pour se préserver des dures épreuves qui proviennent du tribunal céleste et non de Hachem directement, il est impératif de cesser de dire du lachone hara et d'étudier régulièrement toutes les lois qui sont relatives à cette mitsva négative de la torah (lo téle'h ra'hil bé'amé'ha).
Le HAFETS HAIM nous a mis en garde depuis des années et tous les grand rabbanim de notre génération abondent dans ce sens.
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