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lundi 7 janvier 2008

La Kavana dans la Tefila et les Bra’hot

La Kavana dans la Tefila et les Bra’hot

Question

Quelles sont les pensées précises qu’il faut avoir lorsque l’on prononce le Nom d’Hashem ?

Décision de la Hala’ha

Selon le strict Din, lorsqu’on prononce le Nom d’Hashem, il faut simplement penser que tel est le Nom d’Hashem.

Mais par mesure de piété, il est bon de penser le Nom d’Hashem sous sa forme écrite, ainsi que sous sa forme prononcée : Sous sa forme écrite = Il a été, Il est Il sera. Sous sa forme prononcée : Il est le Maître de tout.

Sources et développement

Lorsqu’on récite une Bra’ha, il est nécessaire de penser le sens des mots que l’on sort de la bouche. Par exemple, lorsqu’on récite la Bra’ha de Shehakol Nihya Bidvaro, il faut penser que toute la création ne s’est faite que par la Parole d’Hashem.

Il est écrit dans le SEFER HA’HASSIDIM [DP1] , que lorsqu’on prononce une Bra’ha, il faut veiller à ne sortir aucun mot de la bouche sans Kavana (sans concentration).

C’est à cause de cela que la colère Divine s’est un jour enflammée sur Israël, au point où Hashem leur envoya un message par l’intermédiaire du Prophète Isha’ya (chap.29) en disant :

« Certes, ce peuple s’approche (de moi). Il m’honore avec sa bouche et ses lèvres, mais il éloigne son cœur de moi. La crainte qu’ils ont envers moi, n’est qu’un commandement que l’on exécute par entraînement. »

Les Bné Israël récitaient les Bra’hot avec leurs bouches, mais dans leurs cœurs, ils ne pensaient pas la Kavana propre aux mots qu’ils prononçaient.

L’homme a pour nature, de ne pas se concentrer sur des actes répétitifs.

C’est ce que dit Hashem à Isha’ya :

« Isha’ya ! Regarde ! Les actions de mes enfants ne sont qu’extérieures. Ils ne respectent mes commandements que seulement comme quelqu’un qui entretient et observe les traditions de ses parents. Ils viennent dans ma maison, ils prient devant moi les prières quotidiennes, comme la tradition de leurs parents, et non pas avec la sincérité du cœur. »

Nos maîtres nous ont aussi mis en garde sur ce point, dans la Gmara Nedarim (62a) :

Accomplis les choses pour Celui qui les a créé.

Il est bon de s’habituer à réciter les Bra’hot à haute voix, car le fait de lever la vois, appelle la Kavana.

Selon le strict Din, on est au moins tenu d’entendre les mots de la Bra’ha que l’on prononce.

Il faut également veiller, lorsqu’on prononce une Bra’ha, d’articuler correctement les mots et les lettres que l’on sort de la bouche. Pas comme certains qui, dans leur précipitation, avalent quelques mots ou quelques lettres, au point où leurs propos perdent le sens de la Bra’ha, ce qui peut entraîner sur eux – ‘Hass Veshalomune lourde mise en accusation.

MARAN [DP2] écrit dans le Shoul’han ‘Arou’h (Ora’h ‘Haïm chap.5) :

On doit penser, lors des Bra’hot, le sens des mots que l’on prononce. Lorsque l’on mentionne le Nom d’Hashem, on Le pensera selon Sa forme prononcée (nous ne prononçons pas le Nom d’Hashem tel qu’il est écrit, mais uniquement sous la forme A.D.O.N.A.Î), c'est-à-dire qu’Il est le Maître de tout. On Le pensera également sous Sa forme écrite, c'est-à-dire, Il a été, Il est, et Il sera. Lorsqu’on prononce le Nom E.L.O.H.I.M, on pensera qu’Il est Puissant, détenteur de la Possibilité, et détenteur de toutes les forces.

Nous avions déjà écris toutes ces pensées précises, en stipulant qu’il fallait avoir ces pensées dans les Bra’hot de la ‘Amida, ainsi que dans toutes les autres Bra’hot (Voir H.Y des 14,15, et 16.10.07).

Cependant, après avoir écris ceci, les responsables du site Israélien de la Hala’ha Yomit, se sont entretenus avec notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita sur cette question, et notre maître leur a répondu que les toutes ces pensées précises citées par MARAN dans le Shoul’han ‘Arou’h, ne sont pas exigées par le strict Din, mais seulement par mesure de piété.

C’est pourquoi, il ne faut enseigner au grand public que seulement l’obligation de penser que tel est le Nom d’Hashem, et pas plus.

En effet, nous savons que lorsque MARAN emploie les termes « On pensera à… » il ne fait pas référence à une totale obligation selon le DIN, mais seulement à un bon comportement par mesure de piété.

Par conséquent, la pensée essentielle que l’on doit avoir lorsque l’on prononce le Nom d’Hashem, est seulement que Tel est le Nom d’Hashem. Par mesure de piété, on pense également les pensées précises que MARAN écrit dans le Shoul’han ‘Arou’h (voir plus haut).

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5768

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[DP1]Sefer Ha’hassidim Rabbi Yehouda He ‘Hassid Allemagne 12ème siècle

[DP2]Maran ou « Notre maître » en araméen. Rabbi Yossef Karo, 16ème siècle, Espagne – Israël, l’auteur du Beit Yossef et du Shoul’han Arou’h

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