Bienvenue dans le seul Blog en français où vous pourrez trouver avec précision des cours et des exposés conformes à toutes les décisions Hala'hiques de notre maître,
le plus grand décisionnaire de notre génération,
le Rav Ovadia YOSSEF Shalita.

SOUTENEZ NOTRE ACTION !

Soutenez nos diffusions en dédiant des Hala’hot et des Divré Torah à la guérison de nos malades ou à l’élévation de l’âme de nos défunts.
Vous aussi vous pouvez prendre un mérite dans la diffusion de la Torah en soutenant notre travail. Contactez nous dès à présent à sheelot@free.fr

jeudi 24 janvier 2008

Tikoun ‘Hatsot

Tikoun ‘Hatsot

Cette Hala’ha est dédiée à la Refoua Shelema – la guérison complète de ma chère maman Simi Bat Leah

Question

Certaines personnes ont l’usage de se lever au milieu de la nuit, afin de réciter le Tikoun ‘Hatsot.

Quel est le sens de ce Tikoun ‘Hatsot ?

Est-il obligatoire pour tout le monde ?

Les femmes sont-elles concernées ?

Décision de la Hala’ha

Le Tikoun ‘Hatsot est un recueil de prières et de supplications, accompagnées de quelques psaumes de Tehilim. Il figure dans les Siddourim (Rituels de prières). Dans ces prières, nous nous lamentons sur la perte du Beit Hamikdash (le Temple de Jérusalem), ainsi que sur l’exil du peuple d’Israël.

Cet usage prend sa source dans la Gmara, et il est mentionné dans le Shoul’han ‘Arou’h.

Selon la Kabbala (sens mystique de la Torah), le Tikoun ‘Hatsot doit être récité uniquement à partir de l’heure précise de la moitié de la nuit (‘Hatsot Laïla), mais selon la conclusion du Talmoud et du Shoul’han ‘Arou’h, il peut être récité à d’autres moments de la nuit.

Même s’il n’est pas réellement obligatoire en termes de Hala’ha, toute personne qui craint Hashem, se doit d’observer cette usage.

Il est souhaitable et convenable que les femmes, elles aussi, récitent le Tikoun ‘Hatsot chaque nuit, si elles sont éveillées à cette heure là.

Sources et développement

Il est enseigné dans la Gmara Bra’hot (3a) :

Nos maîtres ont dis : La nuit est partagée en 3 parties pendant lesquelles le monde est gardé par les Mal’a’him (les anges). A chaque relève de la garde, Hashem rugi comme un lion et dit « Malheur aux enfants par la fautes desquels j’ai détruit ma maison, j’ai brûlé mon palais, et je les ai exilé à travers les nations ! »

Le ROSH[DP1] écrit sur place :

« Il est convenable pour toute personne qui craint Hashem, de s’affliger et se soucier à ces moments là, et de déverser des supplications sur la perte du Beit Hamikdash, comme il est dit (Ei’ha chap.2): Lève toi, et gémis pendant la nuit, au début des gardes. »

Il est expliqué à travers cette Gmara qu’il est souhaitable à toute personne qui craint Hashem, de dire des supplications devant Hashem, si l’on est éveillé lors de ces moments précis des relèves de la garde.

Tout ceci selon notre Talmoud (Talmoud Bavli).

MARAN[DP2] écrit dans le Shoul’han ‘Arou’h (O.H chap.1 parag.2) :

Lorsqu’on se lève pour dire des supplications devant le Créateur, on doit faire en sorte de se réveiller aux heures pendant lesquelles la garde est relevée, qui correspondent à la fin du 1er tiers de la nuit, à la fin des 2 tiers de la nuit, et à la fin de la nuit.

Il faut donc – d’après le Shoul’han ‘Arou’h – partager la nuit en 3 parties, et les moments intermédiaires à ces 3 parties, sont des moments propices à la prière et à la supplication sur la perte du Beit Hamikdash et l’exil.

Cependant, nos maîtres les Kabbalistes (le Ari Hakadosh[DP3] et ses disciples) ont instauré qu’il est préférable de réciter ces prières et supplications à l’heure précise de la moitié de la nuit (‘Hatsot Laïla) et pas avant. Ce moment précis – d’après les kabbalistes – représente le moment le plus propice à la prière sur la perte du Beit Hamikdash et sur l’exil d’Israël. Tel a été l’usage de tout temps, à travers les communautés d’Israël, de se lever pour l’heure précise de ‘Hatsot (la moitié de la nuit), afin d’épancher des prières et supplications sur la perte du Beit Hamikdash.

L’heure précise de ‘Hatsot s’obtient en ajoutant simplement 12 heures sur ‘Hatsot Hayom (la moitié de la journée).

N.D.T Pour savoir les horaires de ‘Hatsot, ainsi que tous les autres horaires des Mitsvot quotidiennes, pour toutes les villes du monde, rendez vous sur www.zmanim.free.fr

Notre maître le ARI Hakadosh, a institué un rituel très précis, selon la Kabbala (le sens mystique de la Torah), pour la prière et la supplication au moment précis de ‘Hatsot. Ce rituel est imprimé dans les Siddourim, aussi bien chez les Sefaradim que chez les Ashkenazim. Ce rituel a été accepté par toutes les communautés du peuple juif, et il se nomme « TIKOUN ‘HATSOT ». Il est souhaitable à toute personne qui craint Hashem, de réciter le TIKOUN ‘HATSOT chaque nuit, selon le rituel composé par le ARI Hakadosh.

Le Tikoun ‘Hatsot se compose de 2 parties :

§ Tikoun Ra’hel

§ Tikoun Leah

Il y a des périodes où nous ne disons que le Tikoun Leah, sans dire le Tikoun Ra’hel. Parmi ces périodes, l’année de la Shemita dans laquelle nous nous trouvons actuellement, nous ne disons que le Tikoun Leah. Tout ceci pour des raisons Kabbalistiques.

Le Gaon Rabbenou Yossef ‘HAÏM [DP4] de Bagdad z.ts.l (auteur du Ben Ish ‘Haï) écrit dans son livre Ben Ish ‘Haï (Parasha de Vayshla’h) que les femmes ne disent pas le Tikoun ‘Hatsot, en conformité avec ce qu’il écrit lui-même dans une Tshouva publiée dans un autre de ses livres, Shou’t Rav Pe’alim (Sod Yesharim part.1 chap.9). C’est ainsi que lui a également répondu le Gaon Rabbi Eliyahou MANI z.ts.l[DP5] (le Rav de ‘Hevron à la fin du siècle dernier), que nous n’avons jamais ni vu ni entendu qu’une femme dise le Tikoun ‘Hatsot. L’auteur du Ben Ish ‘Haï ajoute lui-même d’autres raisons à cela selon la Kabbala. L’un de ses arguments est que le Tikoun ‘Hatsot est essentiellement constitué de versets du TANA’H (la Bible). Or, selon notre maître le ARI Hakadosh, on ne doit pas lire le TANA’H la nuit. Et même si les hommes disent eux le Tikoun ‘Hatsot, il y a une différence au niveau Kabbalistique entre l’homme et la femme vis-à-vis de la lecture du TANA’H, la nuit.

Cependant, notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita réfute ses propos, en disant que dés lors qu’il y a une nécessité de lire des verset du Teilim (qui fait partie du TANA’H) la nuit, comme c’est le cas pour le Tikoun ‘Hatsot, il n’y a absolument aucune crainte de les lire la nuit, même selon la Kabbala, particulièrement, lorsque l’on dit ces Tehilim à partir de l’heure précise de ‘Hatsot et pas avant.

Il n’y a donc aucune différence entre l’homme et la femme sur ce point.

Qui plus est, lorsqu’on lit les Tehilim dans un contexte de prière et de supplication (comme pour un malade), et non dans un contexte d’étude, on peut tout à fait autoriser la lecture des Tehilim pendant la nuit.

N.D.T Le problème de lire des Tehilim, ou tout autre partie du TANA’H pendant la nuit, est lié à certaines données Kabbalistiques que nous ne pouvons détailler ici. Nous sommes à la disposition des lecteurs pour plus d’informations à ce sujet (dans la limite de nos compétences).

Par conséquent, au point de vue pratique, il est souhaitable et convenable que les femmes, elles aussi, disent le Tikoun ‘Hatsot chaque nuit lorsqu’elles sont éveillées à l’heure précise de ‘Hastot (la moitié de la nuit). Ne nous privons pas de cet usage précieux ! N’oublions pas que c’est par le mérite de femmes vertueuses (Tsadkaniyot) qu’Israël fut délivré d’Egypte, et qu’il est appelé à être délivré !

Nous avons précisé plus haut que lors de l’année de la Shemita (comme cette année) nous ne disons que le Tikoun Leah (la 2ème partie du Tikoun ‘Hatsot) uniquement, sans le Tikoun Ra’hel.

Les soirs de Shabbat et de Yom Tov, nous ne disons pas du tout de Tikoun ‘Hatsot.

Nos maîtres les Kabbalistes se sont longuement étendus sur l’importance de dire le Tikoun ‘Hatsot, et ce fut l’usage de nos Rabbanim Sefaradim, de toutes générations confondues et en tout endroit. Ils l’ont toujours récité avec beaucoup de ferveur et dans une grande concentration, afin d’éveiller la Miséricorde Divine, pour qu’Hashem nous prenne en pitié, qu’il reconstruise pour nous le Beit Hamikdash, et qu’il nous relève de la poussière de notre misère. Tout personne qui s’afflige sur Jérusalem, méritera de voir sa réjouissance.

Rédigé et adapté par R.David A. PITOUN France 5768 sheelot@free.fr

Pour recevoir la Halaha Yomit chaque jour, ainsi qu’un Dvar Torah le vendredi, par

email, contactez nous sur sheelot@free.fr


[DP1]Rosh Rabbenou Asher Allemagne-Espagne 13ème siècle

[DP2]Maran ou « Notre maître » en araméen. Rabbi Yossef Karo, 16ème siècle, Espagne – Israël, l’auteur du Beit Yossef et du Shoul’han Arou’h

[DP3]ARI zal Rabbi Its’hak LOURIA AHKENAZI, Israël 16ème siècle, principal commentateur mystique de la Torah

[DP4]

Rabbenou Yossef ‘HAÏM [DP4]auteur du Ben Ish ‘Haï Irak 19ème siècle

[DP5]

Rabbi Eliyahou MANI auteur du ZI’HRONOT ELIYAHOU Israël 19ème siècle.

Aucun commentaire: