Dvar Torah sur la Parasha de
Reeh
Ces Divré Torah sont dédiés à la Refoua Shelema – la guérison complète de ma chère maman Simi Bat Leah, ainsi que pour la Refoua Shelema du Gaon et Tsaddik Rabbi Morde’haï Tsema’h Ben Mazal Tov (le Rav Morde’haï Eliyahou shalita)
La Bénédiction et son contraire : « La balle est dans ton camp !! »
« Regardes ! Je place devant vous aujourd’hui, la Bénédiction et la Malédiction. » (Devarim 11-26 premier verset de notre Parasha)
Le peuple d’Israël n’est pas géré de la même façon que les autres nations.
Il n’est pas soumis aux règles de la nature, et ils ne connaissent pas de chemin intermédiaire entre la Bénédiction et la Malédiction, comme les autres nations.
Un seul choix se présente au peuple d’Israël :
- La Bénédiction, c'est-à-dire, le sommet de la réussite dans tous les domaines, la santé, la richesse, les honneurs et le pouvoir.
- La Malédiction, c'est-à-dire la descente vers les niveaux les plus bas de la condition humaine.
Si Israël marche dans les voies d’Hashem, la Bénédiction sera leur part quotidienne, et ils atteindront les plus hauts niveaux de la réussite, au sens le plus large du terme.
Si - ‘Hass Veshalom (qu’Hashem nous en préserve) – ce n’est pas le cas, ils tomberont dans les bras de la Malédiction, et ils seront les êtres les plus méprisés parmi les nations.
Il n’existe pas de voie intermédiaire pour Israël !!
Histoire
La Guemara Ketoubot (66b) raconte :
Un jour, Rabban Yo’hanan Ben Zakaï chevauchait son âne et sortait de Jérusalem, accompagné de ses élèves.
Il aperçut une jeune femme qui ramassait des grains d’orge parmi les excréments des animaux appartenants aux arabes.
Rabban Yo’hanan Ben Zakaï s’adressa à la jeune femme :
- « Qui es-tu ? »
- « Je suis la fille de Ben Kalba Saboua’ (qui était un des hommes les plus riches de Jérusalem avant le destruction du 2ème Temple. Voir Guemara Guittin 56a) »
Rabban Yo’hanan Ben Zakaï se tourna vers ses élèves et leur dit :
« Je me souviens du jour où j’ai signé moi-même la Ketouba de cette jeune femme, et il y avait écrit la somme suivante : des milliers de Dinars en or comme dote de la maison de son père, sans compter ce qu’elle reçut de son beau père !! »
Rabban Yo’hanan Ben Zakaï se mit à pleurer et dit :
« Israël est un peuple heureux ! Lorsqu’ils accomplissent la volonté d’Hashem, aucune nation ne peut les vaincre, mais lorsqu’ils n’accomplissent pas la volonté d’Hashem, Hashem les place entre les mains de la nation la plus basse (les arabes), et non seulement entre les mains de la nation la plus basse, mais il les place avec leurs animaux !! »
Une question est posée sur cette histoire :
Pourquoi Rabban Yo’hanan Ben Zakaï s’exclame t-il en disant : « Israël est un peuple heureux ! » au moment où il fait le constat de l’état catastrophique du peuple d’Israël ?
Mais en réalité, Rabban Yo’hanan Ben Zakaï réalise - en voyant cette image - que le peuple d’Israël n’est réellement pas soumis aux règles de la nature, mais uniquement à la seule bienveillance Divine.
Combien de nations ont-elles été persécutées, pourchassées, soumises à l’autorité d’autres nations, mais aucune n’a atteint un niveau aussi bas, comme le fait que la femme la plus riche du peuple se rabaisse à ramasser des grains d’orge parmi les excréments des animaux des arabes, pour rassasier sa faim.
C’est donc le signe le plus révélateur que le peule d’Israël n’est pas géré de façon naturelle, et c’est justement son plus grand bonheur, car sinon, d’où leur vient leur capacité à survivre – au moins en tant que « petit peuple » parmi les grandes et fortes nations qui l’entourent et qui l’oppressent ?
S’il est donc vrai que le peuple d’Israël ne doit pas sa survie aux règles d la nature, mais uniquement à la seule volonté d’Hashem, l’espoir est grand que lorsqu’ Israël décidera de faire Teshouva, de se repentir sincèrement, ils retourneront vers le sommet de leur ascension, vers le sommet de la Bénédiction et de la réussite, comme le veut Hashem.
Israël est donc un peuple heureux pour avoir mérité un tel sort privilégié !!!
Le verset dit : « Regardes ! Je place devant vous aujourd’hui, la Bénédiction et la Malédiction. »
Le Ben Ish ‘Haï fait remarquer que le mot « Aujourd’hui (Ha-Yom) » peut paraître superflu, et le texte pouvait aussi bien dire : « Regardes ! Je place devant vous
la Bénédiction et la Malédiction. »
Il répond qu’il y a - dans le calendrier juif - essentiellement 5 jour de Yom Tov ordonnés par la Torah : Rosh Hashana (on considère les 2 jours comme un seul) ; le 1er jour de Soukkot ; le jour de Shemini ‘Atseret ; le 1er jour de Pessa’h (le dernier n’est pas une nouvelle fête) ; le jour de Shavou’ot.
Si Israël avait respecté scrupuleusement ces 5 jours de fêtes, ils auraient ét épargnés de 5 autres jours de malheurs :
Le jeûne de Guedalya (3 Tishré) ; le jeûne du 10 Tevet ; le jeûne du 17 Tamouz ; le le jeûne du 9 Av ; le 10 Av (jour où la majeure partie du He’hal brûla).
C’est ce que veut dire le verset :
« Regardes ! Je place devant vous aujourd’hui, la Bénédiction et la Malédiction. »
Le mot « aujourd’hui » se dit en hébreux « הַיּוֹם » (Ha-Yom). Or, la lettre
ה a pour valeur numérique (Guematriya) 5.
Ce qui veut dire : Je place devant vous 5 jours, qui peuvent être aussi bien la Bénédi tion que son contraire.
Shabbat Shalom
Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5768
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