Combien doit-on donner à la Tsedaka ?
Cette Hala’ha est dédiée à la Refoua Shelema – la guérison complète de ma chère maman Simi Bat Leah, ainsi que pour la Refoua Shelema du Gaon et Tsaddik Rabbi Morde’haï Tsema’h Ben Mazal Tov (le Rav Morde’haï Eliyahou shalita)
Pour l'élévation de la Neshama de mon ami Refael Eliyahou Ben Esther (ALLOUCH)
Et aussi, pour l’élévation des Neshamot de nos frères sauvagement assassinés en Inde.
Qu’Hashem venge le sang des innocents.
Attention !!! Ce soir (04.12.08) (en France) à la prière de 'Arvit, passage à Bare'h 'Alenou dans la 'Amida (après cette Hala'ha, vous trouverez une autre Hala'ha spéciale " Bare'h 'Alenou "
Quelles sont les limites de notre obligation de donner la Tsedaka ?
Décision de la Hala’ha
Une personne très riche, qui a les moyens de subvenir à tous les besoins des nécessiteux de sa ville, a le devoir de donner tout ce dont ils ont besoins.
Une personne qui ne peut pas subvenir à tous les besoins des nécessiteux de sa ville, doit donner au moins un cinquième de ses revenus à la Tsedaka, et c’est ce que l’on appelle la Mitsva Min Hamouv’har (la Mitsva accomplie avec qualité).
La personne qui donne au moins un dixième de ses revenus à la Tsedaka, adopte un comportement intermédiaire, et c’est ce que l’on appelle donner le Ma’asser Kessafim (la dîme financière).
En dessous de cela, c'est-à-dire, celui qui donne moins qu’un dixième de son argent, ce comportement se qualifie de mesquin (‘Aïn Ra’a) puisque cette personne a le regard mauvais envers les autres en leur donnant que très peu de son argent.
La Mitsva de Tsedaka n’entraîne jamais de manque, mais au contraire, la Mitsva ajoute richesse et honneur.
Une personne dont la situation matérielle est moyenne, n’est pas autorisée à donner plus d’un cinquième de ses revenus à la Tsedaka, par crainte qu’elle en arrive elle-même a dépendre de la Tsedaka.
Une personne riche est autorisée à donner plus d’un cinquième de ses revenus à la Tsedaka, et mérite grâce à cela que la Bénédiction repose sur lui.
L’homme ne doit jamais s’abstenir de donner au moins un tiers du Shekel (le Shekel employé dans la Torah et non la monnaie actuelle) par an (la valeur qui correspond à environ 70 g d’argent pur).
Si l’on a donné moins que cette valeur (sur 1 an), on n’a pas accomplit la Mitsva de Tsedaka.
Mais il est évident que celui qui ne donne qu’une somme aussi dérisoire, fait preuve d’un très mauvais comportement, et il ne fait pas l’ombre d’un doute qu’Hashem se vengera de lui, car Hashem prend en grâce les démunis et écoute leur plainte.
En effet, il existe des Talmidé H’ah’amim (érudits dans la Torah) qui n’ont même pas de quoi vivre.
Mais par contre, celui qui donne la Tsedaka aux nécessiteux, et en particulier celui qui soutient financièrement des étudiants de la Torah, sa récompense est très importante, et par la force de la Tsedaka, tous les mauvais décrets vont s’écarter de lui, car la Tsedaka sauve de la mort
Dans la prochaine Hala’ha, nous expliquerons – B’’H - s’il est juste d’utiliser l’argent du Ma’asser Kessafim pour les besoins des enfants et leur éducation.
Sources et développement
Concernant la quantité que l’on doit donner à la Tsedaka, nos maîtres - le RAMBAM (chap.7 des Hal. relatives aux dons aux nécessiteux), le TOUR (Y.D chap.249) et MARAN l’auteur du Shoul’han ‘Arou’h (Y.D chap.249 parag.1) – écrivent que lorsqu’on possède les moyens suffisants, il faut donner selon les besoins des nécessiteux. C'est-à-dire, s’il s’agit de quelqu’un de très riche, qui peut assurer tous les besoins des nécessiteux de sa ville ou autre, il doit leur procurer tout ce dont ils manquent, et s’il s’agit de quelqu’un qui ne possède pas les moyens suffisants, il doit donner jusqu’au cinquième de ses biens, pour accomplir la Mitsva avec qualité. C'est-à-dire, il doit donner jusqu’à un cinquième de son argent à la Tsedaka, et ce niveau se nomme Mitsva Min Hamouv’har (la Mitsva accomplie avec qualité). Si un homme donne un dixième de ce qu’il possède, ce comportement est le niveau intermédiaire, c'est-à-dire, même si ce n’est pas un niveau aussi important que celui qui donne un cinquième de ses biens, malgré tout, donner un dixième de ses bien représente l’attitude intermédiaire, comme en ont l’usage de nombreuses personnes en donnant le « Ma’asser Kessafim » (la dîme financière), qu’ils prélèvent sur tous leurs revenus et qu’ils offrent à la Tsedaka.
En dessous de cela, c'est-à-dire, celui qui donne moins qu’un dixième de son argent, ce comportement se qualifie de mesquin (‘Aïn Ra’a) puisque cette personne a le regard mauvais envers les autres en leur donnant que très peu de son argent.
Ce comportement qui implique de donner un cinquième de ses revenus, et qui est le plus louable de tous, s’apprend à travers les versets de la Torah, comme il est dit (lorsque Ya’akov Avinou déclara son attachement à Hashem) : « …et tout ce que tu me donneras, prélever j’en prélèverai le dixième pour toi. » (Bereshit 28-22).
Nous constatons une double expression pour exprimer le prélèvement, ce qui indique 2 fois le dixième, « prélever j’en prélèverai le dixième ». Or, 2 dixièmes font un cinquième.
Notre maître le TOUR écrit (Y.D chap.247) :
Expérience faite, nous pouvons attester que la Mitsva de Tsedaka n’entraîne jamais de manque, mais au contraire, la Mitsva ajoute richesse et honneur, comme il est dit (Divré Hayamim II 31) : « dés que le prélèvement commence à arriver à la maison d’Hashem, mange et rassasie toi et fais des restes en grand nombre, car Hashem a bénit son peuple. ».
Et comme ce que disent nos maîtres dans la Guemara Shabbat (119a) : Prélève le dixième afin que tu t’enrichisses.
Nos maîtres enseignent dans la Guemara Ketouvot (50a) :
Rabbi Il’aï dit : A Ousha (nom d’un endroit) on instaura : celui qui gaspille (c'est-à-dire, celui qui offre son argent à la Tsedaka) n’est pas autorisé à gaspiller plus du cinquième. C’est à dire, qu’il ne doit pas donner plus d’un cinquième de ses biens à la Tsedaka, par crainte qu’il en arrive lui-même à être tributaire de la Tsedaka.
Cependant, certains Poskim (décisionnaires) écrivent qu’il s’agit là exclusivement d’un individu ordinaire, mais s’il s’agit d’un homme très riche, inspiré par son esprit à donner plus du cinquième de ses bien, il est autorisé à le faire, et mérite que vienne sur lui la Bénédiction. C’est ce qui ressort des propos des Poskim que l’on a mentionné au début (le TOUR, le RAMBAM et MARAN), qui ont d’abord écris le cas de la personne qui a les moyens suffisants pour subvenir aux besoins des nécessiteux, et ensuite, du cas de celui qui n’a pas les moyens suffisants pour subvenir à tous les besoins des nécessiteux et qui ne doit pas donner plus du cinquième de ses biens, qui est la limite maximale. On en déduit donc qu’ils désirent enseigner au début qu’il existe une quantité supérieure au cinquième, et cette quantité concerne exclusivement un homme très riche qui peut subvenir aux besoins de nombreux nécessiteux.
Il est enseigné dans la Guemara Bava Batra (9a) :
L’homme ne doit jamais s’abstenir de donner au moins un tiers du Shekel (le Shekel employé dans la Torah et non la monnaie actuelle) par an.
Si l’on a donné moins que cette valeur (sur 1 an), on n’a pas accomplit la Mitsva de Tsedaka.
C'est-à-dire, la limite de la somme la plus minimale pour accomplir la Mitsva de Tsedaka selon la Torah, est la somme d’un tiers du Shekel par an, qui est un prix qui correspond à environ 70 g d’argent pur. Mais il est évident que celui qui ne donne qu’une somme aussi dérisoire, fait preuve d’un très mauvais comportement, comme nous l’avons mentionné, qu’à l’époque où les Sages d’Israël avaient le pouvoir, ils pouvaient forcer quelqu’un à donner selon ses réelles possibilités, et il ne fait pas l’ombre d’un doute qu’Hashem se vengera de lui, car Hashem prend en grâce les démunis et écoute leur plainte comme nous l’avons mentionné, et chaque jour une voix retentie depuis le mont H’orev (mont Sinaï) et déclare : « Malheurs aux créatures à cause de l’humiliation de la Torah ! » , car ils existe des Talmidé H’ah’amim (érudits dans la Torah) qui n’ont même pas de quoi vivre.
Mais par contre, celui qui donne la Tsedaka aux nécessiteux, et en particulier celui qui soutient financièrement des étudiants de la Torah, sa récompense est très importante, et par la force de la Tsedaka, tous les mauvais décrets vont s’écarter de lui, car la Tsedaka sauve de la mort, comme il est arrivé à la femme de la ville de Tsarfat (nom d’un lieu situé en Syrie) à l’époque d’Eliyahou Ha-Navi, qui – grâce à une simple pâtisserie qu’elle donna à Eliyahou Ha-Navi – eut le mérite de voir son fils revenir à la vie alors qu’il venait de mourir, et elle profita pleinement de lui durant de longues années (voir Mela’him I chap.17).
Dans la prochaine Hala’ha, nous expliquerons – B’’H - s’il est juste d’utiliser l’argent du Ma’asser Kessafim pour les besoins des enfants et leur éducation.
Lorsqu’on a oublié de dire Bare’h ‘Alenou
Afin de mieux comprendre cette Hala’ha, nous vous conseillons de vous munir
du Siddour (rituel de prières), et de l’ouvrir à la page de la ’Amida des jours de semaine.
Puisqu’en France, nous passons à Bare’h ‘Alenou (paragraphe d’hiver dans la ‘Amida des jours de semaine) à partir de la prière de ’Arvit de ce soir (04.12.08), il est important de connaître quelques Hala’hot sur ce sujet.
La Bera’ha de Bare’h ‘Alenou exprime la demande des pluies bénéfiques pour le Monde (pour plus de détails, consultez la Hala’ha Yomit du 21.10.07 en cliquant sur ce lien http://halahayomit.blogspot.com/2007/10/bareh-alenou.html).
De façon générale, si quelqu’un omet de demander les pluies dans la prière quotidienne en hiver, la Hala’ha considère que cette personne n’a pas prier puisque sa prière n’est pas complète.
En d’autres termes, si l’on a dit en hiver Bare’henou, qui est le paragraphe de l’été, à la place de Bare’h ‘Alenou, qui est le paragraphe de l’hiver, le Din est que l’on doit recommencer la ‘Amida depuis le début.
Mais plusieurs cas de figure se présentent :
§ On se rend compte de l’oublie de Bare’h ‘Alenou lorsqu’on se trouve encore dans la Birkat Hashanim (la 9ème Bera’ha de la ‘Amida de la semaine, qui est Bare’henou en été, et Bare’h ‘Alenou en hiver), et que l’on n’a pas encore conclus cette Bera’ha : dans ce cas, on retourne au début de Bare’h ‘Alenou, puis on poursuit la ‘Amida.
§ On se rend compte de l’oublie de Bare’h ‘Alenou lorsqu’on a déjà prononcé les mots de « Barou’h Ata A.D.O.N.A.Ï » de la conclusion de la Bera’ha de Mevare’h Hashanim, mais sans avoir dis « Mevare’h Hashanim » : dans ce cas, on dit les mots « Lamedeni ‘Houke’ha », et on retourne au début de Bare’h ‘Alenou, puis on poursuit la ‘Amida.
EXPLICATION les mots « Barou’h Ata A.D.O.N.A.Ï Lamedeni ‘Houke’ha » forment un verset des Tehilim (119). De cette façon, on n’aura pas prononcé le Nom d’Hashem en vain.
§ On se rend compte de l’oublie de Bare’h ‘Alenou lorsqu’on a déjà conclus la Bera’ha de Mevare’h Hashanim par les mots « Mevare’h hashanim », mais sans avoir entamer la prochaine Bera’ha, qui est celle de Teka’ Beshofar Gadol : dans ce cas, on insert entre Mevare’h Hashanim et Teka’ Beshofar Gadol, la phrase suivante : « Veten Tal OuMatar Livra’ha », puis on poursuit la ‘Amida. (Dans ce cas précis, il est bon de redire cette phrase une nouvelle fois dans la Bera’ha de Shema’ Kolenou, juste avant de conclure par « Ki Ata Shome’a Tefilat Kol Pé Barou’h Ata… »)
§ On se rend compte de l’oublie de Bare’h ‘Alenou lorsqu’on a déjà entamer la Bera’ha de Teka’ Beshofar Gadol : dans ce cas, on poursuit la ‘Amida, et lorsque l’on arrive à la Bera’ha de Shema’ Kolenou, juste avant de conclure cette Bera’ha par la formule « Ki Ata Shome’a Tefilat Kol Pé », on insert la phrase « Veten Tal OuMatar Livra’ha ».
§ On se rend compte de l’oublie de Bare’h ‘Alenou lorsqu’on a déjà prononcé les mots de « Barou’h Ata A.D.O.N.A.Ï » de la conclusion de la Bra’ha de Shema’ Kolenou, mais sans avoir dis « Shome’a Tefila » : dans ce cas, on dit les mots « Lamedeni ‘Houke’ha » (voir plus haut), puis on dit « Veten Tal OuMatar Livra’ha Ki Ata Shome’a Tefilat Kol Pé Barou’h Ata A.D.O.N.A.Ï Shome’a Tefila ».
§ On se rend compte de l’oublie de Bare’h ‘Alenou lorsqu’on a déjà conclus la Bera’ha de Shema’ Kolenou, en ayant déjà prononcé les mots « Barou’h Ata A.D.O.N.A.Ï Shome’a Tefila », mais sans avoir entamer la prochaine Bera’ha, qui est celle de Retsé : dans ce cas, on insert entre Shome’a Tefila et Retsé, la phrase suivante : « Veten Tal OuMatar Livra’ha », puis on poursuit la ‘Amida.
§ On se rend compte de l’oublie de Bare’h ‘Alenou lorsqu’on a déjà entamer la Bera’ha de Retsé, ou bien lorsqu’on se trouve dans les Bra’hot suivantes, ou même lorsqu’on se trouve dans le paragraphe de « Elokaï Netsor » : tant que l’on n’a pas encore dit le 2ème Yhyou Leratson, on retourne à la Bera’ha de Bare’h ‘Alenou, puis on poursuit la ‘Amida.
Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5769 sheelot@free.fr
(à partir des écrits du Gaon Rabbi Ya’akov SASSON shalita)
Pour recevoir la Halaha Yomit chaque jour, ainsi qu’un Dvar Torah le vendredi, par
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