Encore quelques précisions sur la Tsedaka
Cette Hala’ha est dédiée à la Refoua Shelema – la guérison complète de ma chère maman Simi Bat Leah, ainsi que pour la Refoua Shelema du Gaon et Tsaddik Rabbi Morde’haï Tsema’h Ben Mazal Tov (le Rav Morde’haï Eliyahou shalita)
Pour l'élévation de la Neshama de mon ami Refael Eliyahou Ben Esther (ALLOUCH)
Et aussi, pour l’élévation des Neshamot de nos frères sauvagement assassinés en Inde.
Qu’Hashem venge le sang des innocents.
A la demande de nombreuses personnes, nous continuons à développer le sujet de la Mitsva de Tsedaka et du Ma’asser Kessafim (dîme financière), à partir des propos de MARAN l’auteur du Shoul’han ‘Arou’h et des Poskim, ainsi que selon ce qui est mentionné sur le sujet, à travers les différends ouvrages de notre grand maître le Rav Ovadia Yossef Shalita.
On enseigne dans une Baraïta du traité Ketouvot (67b), qui est tranchée également par MARAN dans le Shoul’han ‘Arou’h (Y.D chap.250) :
Combien donne t-on au nécessiteux ? Tout ce dont il manque. De quelle façon ? S’il a faim et qu’il doit manger, on doit lui donner à manger. S’il est nu et qu’il faut le vêtir, on doit le vêtir. S’il ne possède pas d’objets nécessaires pour sa maison, on doit lui en acheter. Même s’il avait l’usage – lorsqu’il était riche – de chevaucher un cheval avec un serviteur qui courait devant lui, on lui achètera un cheval avec un serviteur qui courre devant lui, et de même pour chacun selon ses besoins.
Explication : Même s’il est certain que s’il n’y a pas assez d’argent dans la caisse de la Tsedaka pour fournir à chacun tout ce dont-il manque, on est tenu dans ce cas, de donner d’abord à chacun uniquement de quoi se nourrir et se vêtir, ainsi qu’un lieu où habiter, mais s’il y a la possibilité de fournir d’autres nécessités, il faut subvenir à tous les besoins d’une personne nécessiteuse, et cela fait partie de la Mitsva de Tsedaka.
Il faut donner à chacun selon ses habitudes lorsqu’il avait de l’argent.
Même quelqu’un qui était riche, mais qui est devenu pauvre par la suite, s’il avait l’usage de vivre selon un train de vie assez riche, tout ce qu’on lui fournira afin qu’il puisse vivre comme il vivait auparavant, fait partie de la Mitsva de Tsedaka.
C’est pourquoi, il est une grande Mitsva de fournir à chaque nécessiteux des vêtements qui correspondent à une personne de classe moyenne, en lui donnant plusieurs vêtements pour les jours de semaine ainsi qu’un bel habit pour Shabbat, et il est d’usage de se soucier que les femmes aient plusieurs habits différends pour Shabbat, et ainsi de suite…
Il est une Mitsva de se soucier également des personnes qui n’ont pas les moyens financiers pour se marier, et de leur fournir ce dont ils manquent pour les dépenses du mariage dans des proportions moyennes, et de même pour leurs autres besoins. Cette Mitsva se nomme « Ha’hnassat Kala ».
Shoul’han ‘Arou’h (Y.D chap.251 parag.1)
Une personne qui transgresse une des Mitsvot de la Torah et ne fait pas Teshouva, par exemple un homme qui a conscience de l’interdiction de se raser à la lame, et qui – malgré tout – se rase la barbe à la lame. Ou bien une personne qui transgresse Shabbat tout en ayant conscience de l’interdiction de transgresser Shabbat, il n’y a pas de Mitsva de donner de la Tsedaka à une telle personne.
Il est dit dans le livre de Irmiya (Jérémie) (chap.18) au sujet des Resha’im (impies) qui persécutaient Irmiya : « Toi Hashem tu connaît leur complot… qu’ils échouent dans leur entreprise, lors de ta colère, agis envers eux. »
Nos maîtres expliquent ce verset dans la Guemara Bava Kama (16b) :
Quel est le sens des mots du verset : « … qu’ils échouent dans leur entreprise, lors de ta colère, agis envers eux. » ? Même lorsqu’ils désireront faire la Tsedaka, Hashem les fait échouer et fait parvenir leur argent dans des futilités ou dans les mains de personnes peu recommandables, afin qu’ils n’aient pas le mérite de la Mitsva de Tsedaka.
Explication : Lorsqu’un homme investit son argent dans des objectifs futiles qui passent pour être des œuvres de bonté, ou bien lorsqu’on donne de la Tsedaka à une personne peu recommandable, par exemple lorsqu’il s’agit d’un Rasha’, ou bien d’une personne qui n’est pas honnête, la Mitsva de Tsedaka ne s’est par réalisée, car l’homme nécessite un Ze’hout (un mérite) particulier pour pratiquer la Tsedaka qui représente une très grande Mitsva.
C’est pourquoi, Irmiyahou pria pour que ces Resha’im - même s’ils en arrivent à donner la Tsedaka – que le mérite de la Mitsva ne leur soit jamais compté, puisqu’ils échoueront en donnant leur Tsedaka dans des futilités ou à des gens peu recommandables.
On raconte que l’un des plus grands riches des Etats-Unis, qui possède une école juive soutenue financièrement par l’argent de la Tsedaka, avait un bon ami, qui était très riche, et dont la fortune était estimée à près d’1 million de dollars américains.
Un jour, le riche qui possédait l’école, apprit que son ami était atteint d’une grave maladie et qu’il était alité. Il décida d’aller lui rendre visite (Bikour ‘Holim). Il constata qu’il n’y a avait plus d’espoir et que le dernier jour de son ami était proche. Il se dit en lui-même :
Même si mon ami n’est pas généreux, malgré tout il est probable que dans l’état critique où il se trouve, il acceptera certainement le mérite d’offrir sa fortune au bénéfice des institutions de Tsedaka et de bienfaisance, ainsi qu’à l’école que je dirige.
Il se tourna vers son ami et lui dit tendrement :
« Qu’il en soit la volonté d’Hashem et qu’Il t’accorde une longue vie, mais regarde mon ami, j’ai besoin de très grosses sommes d’argent pour me permettre de poursuivre mon activité fructueuse, et je suis confronté à une grande difficulté pour la continuité de cette activité. De grâce, peut être accepterais-tu d’offrir une somme importante à la Tsedaka au bénéfice de mes institutions, afin de procurer une satisfaction à ton âme, au-delà d’une longue vie que je te souhaite. »
Son ami malade lui répondit :
« J’ai déjà offert toute ma fortune à la Tsedaka, et il ne me reste que peu d’argent afin d’assurer ma subsistance à l’hôpital jusqu’à mon dernier jour, et aussi afin de laisser un héritage à mes descendants. »
Le riche lui demanda :
« Au bénéfice de quel objectif as-tu offert ta fortune ? »
Il lui répondit :
« Dans un des pays de l’Est, des personnes de grandes valeur ont construits un parc pour la protection de singes dont la race est en danger d’extinction, et c’est un sujet auquel je suis très sensible, et c’est pour cela que je leur ai offert toute ma fortune, au total neuf cents millions de dollars. »
Le directeur d’école retourna vers les membres de sa communauté, très déçu, et il leur dit :
« Regardez combien de mérites faut-il à quelqu’un pour qu’il donne la Tsedaka ! Mon ami – même si son cœur l’a inspiré pour offrir son argent aux autres - malgré tout, il n’a pas eu le mérite d’avoir une satisfaction dans le Monde Futur, et il s’est priver de sa part dans la survie de la Torah d’Israël, ainsi que dans l’étude des enfants nécessiteux. Tout ceci, à cause du fait qu’il n’a pas étudié la Torah, et qu’il n’a pas apprit la juste valeur de la Tsedaka. »
Que le Sage entende et en tire une leçon !
Par conséquent, chacun doit être très vigilent ces temps ci où nous trouvons malheureusement de nombreuses personnes qui ne sont pas dignes de confiance et qui réclament de la Tsedaka, que ce soit à titre personnel ou au bénéfice de certaines institutions, car les collecteurs de Tsedaka prennent pour eux-même 50% des dons qu’on leur offre, et il est certain qu’il y a là une totale transgression, puisque le donateur n’approuve pas spécialement que l’on prenne de son argent une somme aussi importante.
Mais il faut être d’avantage vigilent et mettre en garde les autres, sur les différentes fondations ou autres institutions « mondiales » pour les nécessiteux, car il est de notoriété que leurs actions sont réalisées de façons très floue, puisque ces gens mettent dans leurs poches la majorité de l’argent qui leur est offert, et ces choses sont connues des personnes qui les ont fréquenté. Même si des signatures d’éminents Rabbanim sont produites comme soutient à de telles associations, il ne faut pas se contenter de cela, mais uniquement du témoignage d’hommes d’affaires véritablement honnêtes qui savent profondément de quoi il s’agit, et que tout est réalisé conformément au Din, ou bien que des Grands de la Torah sont concrètement impliqués dans la redistribution des dons.
Il faut être vigilent afin de ne pas se démotiver à accomplir la Mitsva de Tsedaka à cause de craintes comme celles-ci, mais il faut confier l’argent du Ma’asser ou de toute autre Tsedaka, à des organisations fiables et honnêtes, ainsi qu’à des institutions de Torah réputées, qui ont réellement besoin de cet argent, qui ne sera pas volé par des hommes d’affaires avides d’argent, ou par des escrocs.
Dans la prochaine Hala’ha, nous apporterons l’ordre de préférence pour la Mitsva de Tsedaka, avec quel type de personne la Tsedaka est accomplie dans les meilleures conditions, et quel est le niveau de Tsedaka le plus élevé.
Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5769 sheelot@free.fr
(à partir des écrits du Gaon Rabbi Ya’akov SASSON shalita)
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1 commentaire:
Merci pour l'honnête de votre commentaire .
Il est vrai que parfois le doute nous ronge et la Tsedaka est faite de "mauvaise grâce sous la pression des collecteurs .
Cet article remet les chose en place .
Cette série sur la Tsedaka est riche en enseignements .
Merci
Joel
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